21/09/2004, Tour de vignes en Arbois!
Date: le 21/09/2004 à 23:56
Après-midi bruineux sur le Haut-Doubs,
ça tombe bien, j'avais prévu de descendre sur les coteaux d'Arbois pour
enrichir ma photothèque. Le ciel nuageux sur la plaine n'empêche pas le
soleil de sévir, rien que du bon pour la vigne!
Pour commencer, un tour de la Tour! Curon, lieu qui devrait devenir mythique dans quelques années.
Parce que le terroir semble se prêter à la production de grands vins de chardonnay, et parce que la Tour de Curon a tout pour devenir un lieu emblématique: un passé, une situation stratégique et privilégiée sur les hauteurs de la ville, et très certainement un futur grand vin, en tout cas, tout est fait pour! Le gardien de la Tour s'étant fait porter pâle, un énorme cadenas le remplace, verrouillant la porte d'accès à l'édifice qui ne remplit pas des conditions de sécurité suffisantes. Tant qu'elle ne sera pas rénovée à l'intérieur, elle reste dangereuse pour les visiteurs et ...son propriétaire!
Les Chardonnays du Clos de la Tour en sont déjà à leur quatrième feuille et ils devraient être en mesure de produire une cuvée digne de ce nom.
Ils se goûtent en tout cas déjà fort bien sur pied!
Vue de la tour, Arbois semble toute petite, même si les premières constructions grignotent les vignes sous Curon. Une parcelle (la dernière?) est en voie de construction. La vigne est en ville. Ou plutôt, la ville grignote la vigne!
Après le tour de la Tour, direction Montigny, en passant par Vauxelles.
Montigny! Magnifique petit village vigneron, scindé en quartiers regorgeant de noms célèbres. Même perdu dans le village, on est en pays de connaissance lorsque l'on regarde les enseignes des maisons: Puffeney, Bacchus, Lornet,... En passant devant chez Bacchus, l'homme au béret me fait un signe amical et un grand sourire. Je l'ai également reconnu! Il s'agit d'Alex, le vigneron du futur, en pleine séance de mise en bouteilles d'un admirable Trousseau 2002 Jeunes Vignes, gorgé de fruits. Le temps de faire connaissance avec Vincent Aviet, le fils de Bacchus, je poursuis mon tour de vignes, direction les Grands Vergers, au pied du viaduc de chemin de fer, puis les Bruyères, de l'autre côté de la nationale. Peu de gens dans les vignes, même si le ban des vendanges a été officiellement déclaré au 20 septembre. Les premiers raisins devraient en principe être coupés à partir du 27 pour produire les crémants, dont la qualité s'annonce plutôt bonne.
Après l'effort (j'ai quand même pas mal marché!), le réconfort! Je me dirige vers la ville, histoire d'aller au contact de la population. Avec une petite idée derrière la tête, quand même! Goûter à quelques perles issues du caveau de Jacques Tissot, dans un premier temps.
Arbois Savagnin Naturé 2000
Un savagnin ouillé, le premier millésime de ce type produit ici, et qui se révèle être un coup de maître. Nez très mûr, sur les agrumes, entêtant, à la belle structure acide qui apporte longueur et équilibre. Presque aussi bon qu'un Païen de Chamoson!
Arbois Trousseau En Messagelin 2002
Un beau Trousseau, aux tanins patinés, à cueillir sur son fruit, ou alors à attendre quelques années.
Vin de Liqueur le Galant
Un Macvin à l'ancienne, cuit avec des épices, donc hors appellation, mais dont j'avais entendu le plus grand bien. Eloges mérités, une fois de plus, les notes épicées et les rondeurs apportées par la cuisson, en font un vin de liqueur très séduisant, caressant et enjôleur. Bravo!
Après Jacques, impossible de ne pas passer chez André et Stéphane! Muriel, qui garde la boutique Tissot, est toujours aussi charmante et accueillante. Pour poursuivre dans le rayon douceur, Spirale 2000, puis PMG 2000 ne pouvaient pas tomber mieux! Sur ce millésime-là , les deux vins sont vraiment très proches et impressionnants de densité et de complexité, graduellement croissantes. PMG, c'est cher (54€ pour 37,5 cl), mais ce liquoreux de l'extrême a ses adeptes (dont je suis) et n'a vraisemblablement jamais été aussi bon et équilibré, mêlant des notes de coing confit et de mine de crayon. Du sucre, de la minéralité et de l'acidité! Un très bon cocktail!
Après une telle récompense, il est temps pour moi de regagner les hauteurs. Fin de ma petite escapade arboisienne. Encore quelques jours de soleil, et les vendanges 2004 devraient pouvoir débuter sereinement!
Olif
Pour commencer, un tour de la Tour! Curon, lieu qui devrait devenir mythique dans quelques années.
Parce que le terroir semble se prêter à la production de grands vins de chardonnay, et parce que la Tour de Curon a tout pour devenir un lieu emblématique: un passé, une situation stratégique et privilégiée sur les hauteurs de la ville, et très certainement un futur grand vin, en tout cas, tout est fait pour! Le gardien de la Tour s'étant fait porter pâle, un énorme cadenas le remplace, verrouillant la porte d'accès à l'édifice qui ne remplit pas des conditions de sécurité suffisantes. Tant qu'elle ne sera pas rénovée à l'intérieur, elle reste dangereuse pour les visiteurs et ...son propriétaire!
Les Chardonnays du Clos de la Tour en sont déjà à leur quatrième feuille et ils devraient être en mesure de produire une cuvée digne de ce nom.
Ils se goûtent en tout cas déjà fort bien sur pied!
Vue de la tour, Arbois semble toute petite, même si les premières constructions grignotent les vignes sous Curon. Une parcelle (la dernière?) est en voie de construction. La vigne est en ville. Ou plutôt, la ville grignote la vigne!
Après le tour de la Tour, direction Montigny, en passant par Vauxelles.
Montigny! Magnifique petit village vigneron, scindé en quartiers regorgeant de noms célèbres. Même perdu dans le village, on est en pays de connaissance lorsque l'on regarde les enseignes des maisons: Puffeney, Bacchus, Lornet,... En passant devant chez Bacchus, l'homme au béret me fait un signe amical et un grand sourire. Je l'ai également reconnu! Il s'agit d'Alex, le vigneron du futur, en pleine séance de mise en bouteilles d'un admirable Trousseau 2002 Jeunes Vignes, gorgé de fruits. Le temps de faire connaissance avec Vincent Aviet, le fils de Bacchus, je poursuis mon tour de vignes, direction les Grands Vergers, au pied du viaduc de chemin de fer, puis les Bruyères, de l'autre côté de la nationale. Peu de gens dans les vignes, même si le ban des vendanges a été officiellement déclaré au 20 septembre. Les premiers raisins devraient en principe être coupés à partir du 27 pour produire les crémants, dont la qualité s'annonce plutôt bonne.
Après l'effort (j'ai quand même pas mal marché!), le réconfort! Je me dirige vers la ville, histoire d'aller au contact de la population. Avec une petite idée derrière la tête, quand même! Goûter à quelques perles issues du caveau de Jacques Tissot, dans un premier temps.
Arbois Savagnin Naturé 2000
Un savagnin ouillé, le premier millésime de ce type produit ici, et qui se révèle être un coup de maître. Nez très mûr, sur les agrumes, entêtant, à la belle structure acide qui apporte longueur et équilibre. Presque aussi bon qu'un Païen de Chamoson!
Arbois Trousseau En Messagelin 2002
Un beau Trousseau, aux tanins patinés, à cueillir sur son fruit, ou alors à attendre quelques années.
Vin de Liqueur le Galant
Un Macvin à l'ancienne, cuit avec des épices, donc hors appellation, mais dont j'avais entendu le plus grand bien. Eloges mérités, une fois de plus, les notes épicées et les rondeurs apportées par la cuisson, en font un vin de liqueur très séduisant, caressant et enjôleur. Bravo!
Après Jacques, impossible de ne pas passer chez André et Stéphane! Muriel, qui garde la boutique Tissot, est toujours aussi charmante et accueillante. Pour poursuivre dans le rayon douceur, Spirale 2000, puis PMG 2000 ne pouvaient pas tomber mieux! Sur ce millésime-là , les deux vins sont vraiment très proches et impressionnants de densité et de complexité, graduellement croissantes. PMG, c'est cher (54€ pour 37,5 cl), mais ce liquoreux de l'extrême a ses adeptes (dont je suis) et n'a vraisemblablement jamais été aussi bon et équilibré, mêlant des notes de coing confit et de mine de crayon. Du sucre, de la minéralité et de l'acidité! Un très bon cocktail!
Après une telle récompense, il est temps pour moi de regagner les hauteurs. Fin de ma petite escapade arboisienne. Encore quelques jours de soleil, et les vendanges 2004 devraient pouvoir débuter sereinement!
Olif