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Cassis [kasi], le vin sans artifice [artifis]

Cassis [kasi], Bouches du Rhône, son port, ses calanques, son Cap Canaille, son vin blanc! A consommer nature, sans artifice [artifis], contrairement à l’élixir du Chanoine Kir, qui aimait bien y rajouter du cassis [kasis], dans son vin blanc.

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Besoin d’un break, d’un bol d’air, d’ouvrir la fenêtre de son PC? Cassis [kasi] est fait pour vous! Mer, soleil et calanques! Mais même ici, la passion vous rattrape, celle du vin. Un grand Blanc au bord de la grande Bleue, impossible de passer à côté!

L’occasion pour le GJP de mieux cerner l’appellation, d’approfondir ce vignoble de poche et même d’en faire le tour, au propre comme au figuré, en 3 jours et 3 nuits. 185 ha, géographiquement situés sur la commune de Cassis [kasi], et environ une douzaine de domaines, qui se partagent le terrain.

Cassis [kasi], zone viticole historique
Ce n’est guère une originalité, mais Cassis [kasi] produisait déjà du vin du temps des Romains. Une production complantée (vignes, oliviers, céréales, cassis [kasis]?, …) qui a perduré au cours des siècles, en ce qui concerne la vigne, et qui paradoxalement s’est tournée vers le rouge et l’élaboration de deux originalités destinées à accompagner les desserts provençaux de Noël, un vin cuit et un vin « muscat », assemblage de raisins « muscatels » et de mourvèdre, surmaturés et passerillés. La production de vin blanc étant plus aléatoire, celui-ci, même si sa réputation était déjà grande, n’était que marginal, et constitué d’un assemblage d’Ugni blanc, de Clairette et de Pascal blanc, un cépage aujourd’hui quasiment disparu.

La prospérité cassidaine ne survivra pourtant pas à la crise phylloxérique du XIXème siècle! Le vignoble est ravagé et mettra 60 ans à s’en remettre, reconstitué entre autres grâce à Messieurs Savon, du Clos Sainte Magdeleine, et Bodin, du domaine de Fontblanche. Un travail récompensé en 1936, Cassis [kasi] faisant partie de la première promotion des AOC créées par l’INAO, avec Arbois, Sauternes et Châteauneuf-du-Pape.

Cassis [kasi], une unité géographique et climatique
La production de vin de Cassis [kasi] ne peut se faire que sur le territoire de la commune proprement dite.

On distingue ainsi trois zones géographiques particulières qui correspondent à trois types de terroirs distincts, en fonction du sol et de la déclivité:

- à l’Ouest, une surface plane bordant la ville en direction de la Bédoule, un sol brun faiblement calcaire développé sur des alluvions;

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Le plan de la Gare, depuis la Ferme Blanche

 

- la deuxième zone est constituée par le vallon des Rompides, du Bagnol aux Janots, en passant par la Couronne de Charlemagne. Il s’agit d’une cuvette avec deux types d’exposition, Sud-Ouest et Nord-Est, et une déclivité variable, allant en s’accentuant sur la face Sud-Est des Rompides. Les sols sont peu profonds, mais plus riches en calcaire que les précédents, du fait de la légère pente.

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Le Bagnol

 

- le troisième secteur s’étend des Janots jusqu’au Revestel, sous la barre rocheuse du Cap Canaille, et se termine au pied du Cap, par des coteaux très escarpés, et des vignes cultivées en restanques.

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Le Revestel, en direction du Cap Canaille

 

A l’aplomb du Cap, les vignes situées le plus près de la mer, sur une petite zone très abrupte, correspondent aux 9 ha d’un seul tenant du Clos Sainte Magdeleine.

 

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Les vignes du Clos Sainte Magdeleine


Les fortes pentes favorisant l’érosion, les sols sont ici très calcaires, excellents qualitativement.

D’un point de vue climatique, le vignoble de Cassis [kasi] bénéficie d’une influence maritime, qui contribue à l’entretien d’une humidité bienfaitrice pour le raisin, d’autant plus importante que l’on se situe à proximité de la mer, évidemment. La brise de mer agit comme un régulateur thermique et évite aux baies les affres d’une trop grande chaleur, comme ce fut le cas en 2003, les hautes falaises environnantes préservant le vignoble d’un mistral trop asséchant. On peut donc parler véritablement d’un micro-climat propice au bon développement du raisin.

Cassis [kasi], une variété de cépages
Le vignoble de Cassis [kasi] s’est essentiellement tourné vers la production de vin blanc, qui fait sa réputation actuelle, comme s’il avait voulu prendre le contre-pied de la rouge voisine de Bandol!

Les principaux cépages rencontrés sont donc les blancs, l’Ugni, de la même couleur, la Clairette, la Marsanne et le Sauvignon. Le Bourboulenc, appelé ici communément Doucillon, devient anecdotique, et seul un original conserve encore du Pascal blanc!

Il est intéressant de noter à quel point les mentalités évoluent, faisant rejeter de plus en plus l’Ugni blanc, en net recul au profit de la Marsanne et de la Clairette. Par décret, l’association Marsanne-Clairette doit représenter au moins 60% de l’assemblage, dont 30% pour la Marsanne seule. Toutefois, la disgrâce progressive de l’Ugni ne devrait pas faire oublier le bénéfice de son apport en acidité, même s’il n’est pas très aromatique, venant ainsi contrebalancer le gras et l’alcool fournis par la Clairette.

En rouge, Grenache, Cinsault et Mourvèdre constituent le trio de base d’une production très marginale, limitée à 3 ou 4 domaines, mais servent aussi à élaborer de jolis rosés frais et toniques.

Cassis [kasi], les domaines visités

Domaine de la Ferme Blanche


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Un vaste domaine familial, créé en 1714, produisant en moyenne 150 000 bouteilles, dont 80% de blanc, engagé dans la voie de la modernité, avec l’acquisition récente d’un pressoir pneumatique et d’un échangeur tubulaire, qui a permis de bien gérer la récolte 2003, notamment. Très bien accueillis par Jéromine Paret, attentive à notre soif de compréhension et de découverte, nous avons pu goûter à l’ensemble de la gamme commercialisée, après avoir un peu mieux cerné le terroir cassidain grâce à une photo aérienne de la ville et des environs, accrochée au mur de la salle de dégustation.

Cassis rosé 2004
Assemblage de Cinsault, Grenache et Mourvèdre, sa belle robe rose pâle est synonyme de fraîcheur et d’élégance. Légèrement acidulée, la finale est tonique, grâce à une petite proportion de Mourvèdre.

Cassis blanc classique 2003
Marsanne, Clairette, Ugni blanc et Sauvignon. Nez très fin, floral, et bouche présentant de la rondeur et un bel équilibre, sans mollesse, malgré une belle maturité de raisins.

Cassis blanc Cuvée Excellence 2003
Marsanne et Clairette fermentées en barrique (3ème vin, chauffe moyenne). C’est ici la deuxième tentative d’élaboration d’un vin plus complexe par usage de la barrique. Riche et gras, le vin ne se dépare pas d’une belle fraîcheur qui l’ancre totalement dans le style de l’appellation. La structure plus étoffée permet d’envisager une petite garde. Une cuvée encore expérimentale mais plutôt réussie, qui sera donc renouvelée en 2004.

Cassis rouge 2000
95% de Mourvèdre, 5% de Grenache, 6 mois de barrique. Le nez est très agréable, réglissé et épicé, et la bouche est fondue, aux tanins d’une aimable souplesse, mais ayant gardé une jolie accroche en finale. Un vin très civilisé, qui ne possède pas le côté animal fougueux du Mourvèdre de Bandol.

Un très beau domaine, à la gamme fort homogène, et plutôt complète, d’un excellent rapport Q/P.

Clos Sainte Magdeleine


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En plein cœur du Revestel, ce magnifique domaine est l’un des tous premiers de l’appellation. Sa situation exceptionnelle surplombant la mer, au pied du Cap Canaille, en fait un endroit incontournable à visiter, ne serait-ce que pour apprécier le panorama depuis la terrasse et prendre le frais dans les chais, creusés à même la falaise!

 

Arrivés un peu à l’improviste, juste à l’ouverture, nous sommes pourtant fort bien reçus par François Sack, qui nous explique en quelques mots les particularités du domaine et de son vin. Car le Clos Sainte Magdeleine ne produit en fait qu’une seule cuvée, avec ses propres raisins. Une production marginale de rosé (15%) s’y ajoute cependant, grâce à des vignes en fermage. Comme dans beaucoup de domaines cassidains, on travaille ici en culture raisonnée. Très peu de traitements et très peu de soufre, ceci en raison de la proximité de la mer, qui permet d’éviter un certain nombre de maladies de la vigne. Les vins ne sont pas filtrés. Ici aussi, nous serons étonnamment surpris par la fraîcheur de 2003, qui ne fut pas un millésime de faible récolte, contrairement à 2004, marqué par un réel déficit en eau. Une forte pluie, bénéfique et orageuse, s’étant arrêtée à 300 mètres du Cap Canaille, l’été dernier, la récolte du Clos fut diminuée de 15% en 2004 par rapport à l’année précédente.

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Le GJP, sous le soleil et à l‘écoute!

 

Clos Sainte Magdeleine 2003
La robe est jaune pâle. Le premier nez est légèrement fermé, puis devient salin et iodé. La minéralité s’affirme beaucoup en bouche, un peu acérée, limite austère. Une droiture d’expression et une grande longueur, assez impressionnantes dans un millésime réputé si chaleureux! Une bouteille prometteuse, encore sur la réserve.

Clos Val Bruyère

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Coup de cœur total pour ce double domaine existant depuis 1989, dirigé par Sophie Cerciello et constitué de 7,5 ha de vignes sur Cassis [kasi] et de 20 ha sur Roquefort-la-Bédoule, en appellation Côtes de Provence. Les chais sont situés au Hameau de Roquefort, au Château Barbanau, à une encablure de Cassis [kasi]. La vaste allée qui conduit au domaine circule entre les vignes et est bordée de grands arbres sur lesquels on peut y cueillir, avec la bénédiction des propriétaires, non pas des cassis [kasis], mais des cerises, parfaitement mûres et excellentes. Nous sommes accueillis de façon très professionnelle par une jeune employée du domaine, qui n’a pris ses fonctions que la semaine précédente, mais qui maîtrise déjà fort bien son sujet! Si le Château Barbanau applique déjà les principes bio, il n’est pas encore certifié. Quant au Clos Val-Bruyère, il est en lutte raisonnée, comme beaucoup de domaines cassidains. Nous goûterons successivement les différents vins des deux domaines, alternant donc vins de Cassis [kasi] et Côtes de Provence.

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Les vignes du Château Barbanau

 

Clos Val Bruyère 2002
30% Ugni blanc, 30% Marsanne, 30% Clairette, 10% Sauvignon. Joli vin très aromatique, fruité, avec du gras et de la rondeur, qui vient étoffer, sans la masquer, une grande sensation de fraîcheur et juste ce qu’il faut de vivacité! Le premier vin dégusté au restaurant à notre arrivée, et qui a motivé la découverte plus en profondeur du domaine.

Château Barbanau blanc 2003, Côtes de Provence
90% Rolle, 10% Clairette. La robe est très claire, presque limpide, humant les fleurs blanches, la pêche. Vif et frais, il est tout en finesse et élégance.

Château Barbanau blanc Grande Cuvée 2003, Côtes de Provence
Une cuvée passée en barriques et ça se sent: fruits exotiques, agrumes, noix de coco, monoï. Le volume est très imposant en bouche, avec suffisamment de tension acide pour préserver l’équilibre. La finale est acidulée, mais le bois me semble dans une phase encore trop dominante.

Château Barbanau rosé 2003, Côtes de Provence
Belle robe saumon pâle, nez caramel au lait, encore du tonus et de la fraîcheur en bouche, avec un caractère vineux marqué.

Château Barbanau rosé 2004, Côtes de Provence
Le même, en plus tonique et plus vif, moins vineux.

Clos Val Bruyère 2003, Kalahari
Issue d’une recherche de plusieurs années, cette cuvée Kalahari est un peu un aboutissement, une tentative de faire un vin de Cassis [kasi] hors des sentiers battus, dans un souci d’excellence. Sélection parcellaire des plus beaux raisins, 1/3 Marsanne, 1/ Clairette, 1/3 Sauvignon, avec des rendements de 20 hl/ha, élevage en barrique sur lies fines pendant 12 mois, avec bâtonnage. Le nez est très fin, élégant, la bouche est riche et complexe, dans un registre plutôt agrumes et n’est pas dénuée de fraîcheur. Le soyeux de texture donne une dimension supplémentaire au vin, sans que le boisage ne l’alourdisse trop. Un très beau vin qui mérite d’être attendu!

Château Barbanau rouge 2003, Côtes de Provence
Assemblage Grenache-Syrah pour un vin de plaisir, réglissé, fruité, déjà fondu, friand et croquant par son petit côté végétal en finale. Dégusté peut-être à peine trop chaud et après une aération insuffisante, il n’en demeure pas moins extrêmement agréable. A savourer, légèrement rafraîchi, sur les grillades de l’été.

Château Barbanau rouge 2002, Côtes de Provence
80% Syrah, ce qui type bien le vin violette et épices. Concentré et corsé, il possède une belle longueur, même si la finale est un poil chaleureuse.

Cassis [kasi], les autres vins dégustés

A défaut d’une exploration provençale plus large, projet ébauché mais malheureusement abandonné, et remis à plus tard, je l’espère, le GJP s’est recentré exclusivement sur l’appellation Cassis [kasi] avec pour objectif de faire le tour des 13 domaines actuels, dans le verre et uniquement en blanc, ce qui n'est déjà pas mal, puisqu‘il a fallu composer avec farniente au bord de la piscine et balade dans les Calanques. Mission accomplie, sans trop de difficultés! Quand on a la volonté…

Clos Val Bruyère 2002
Ce vin a donc été goûté deux fois lors du séjour. Je reporte ici les notes de dégustation (synthétiques) qui figurent dans le chapitre consacré au domaine.
Joli vin très aromatique, fruité, avec du gras et de la rondeur, qui vient étoffer sans la masquer, une grande sensation de fraîcheur et juste ce qu’il faut de vivacité! Le premier vin dégusté au restaurant à notre arrivée, et qui a motivé la découverte plus en profondeur du domaine.

La Dona Tigana 2004
Le domaine le plus récent, créé récemment par Jean Tigana, histoire de changer du ballon rond. Encore un peu fermentaire, vif et piquant, avec une petite pointe de perlant, il a les excuses de sa jeunesse (c’est un 2004!), mais a du mal à passer derrière le Clos Val-Bruyère!

Domaine Caillol 2001
Découvert au Chai Cassidain, sympathique bar à vins dans lequel nous avons pris nos quartiers à l’heure de l’apéritif, ce domaine est en voie de disparition, même si les vignes ont déjà été rachetées. Nez épanoui, de fleurs blanches, avec une petite note maritime saline. Gras et rond, avec de la persistance et une fraîcheur bien conservée, il démontre que quelques années de cave ne nuisent nullement à l’expression du vin de Cassis [kasi].

Clos Sainte Magdeleine 2003
La première rencontre avec ce vin, toujours au Chai Cassidain.
La robe est jaune pâle. Le premier nez est légèrement fermé, puis devient salin et iodé. La minéralité s’affirme beaucoup en bouche, un peu acérée, limite austère. Une droiture d’expression et une grande longueur, assez impressionnantes dans un millésime réputé si chaleureux! Une bouteille prometteuse, encore sur la réserve.

Domaine des Quatre Vents 2004
Nez vif et iodé. La bouche est également acide, vive et légèrement dissociée, à la limite du déséquilibre. Inabouti, il a pour lui les excuses de sa jeunesse, et s’est néanmoins bien tenu à table. Toutefois, un cran en-dessous des autres vins que nous avons dégustés lors du séjour.

Blancs de blancs 2003, E. Bodin
La cuvée d’entrée de gamme du domaine de Fontblanche, dégustée à 2 reprises au bord de la piscine de l’hôtel. Simple, floral et fruité, mais frais et désaltérant, il a probablement bénéficié d’une indulgence due au bonheur de l’instant!

Clos d‘Albizzi 2003
Une autre grande famille historique de Cassis [kasi], établie en Provence depuis 1520. Le vin a été dégusté à l’apéritif, au Chai Cassidain, après une longue randonnée dans les Calanques. Il faisait soif, mais du Perrier avait été largement consommé au préalable. Nez riche, gras, mais l’attaque est incisive. La balance gras-acidité est bien équilibrée, et le vin termine sur de beaux amers, témoignant de sa richesse en glycérol, avec une toute petite note saline marine. Une très belle bouteille, et un très bon rapport Q/P.

Domaine de Fontcreuse 2003
Dégusté à table, en accompagnement de moules marinières et de frites, en guise de clin d’œil à nos amis Belges. Nez légèrement iodé et salin. L’attaque est tonique, puis le vin développe un peu de gras, sans avoir la séduction du Clos d’Albizzi 2003 bu juste auparavant. Une bouteille néanmoins tout à fait convenable.

Domaine Couronne de Charlemagne 2004
Robe jaune pâle pour un vin apéritif, à l’attaque incisive, nette, avec juste ce qu’il faut de gras qui commence à poindre pour l’élargir jusque dans la fin de bouche. Un vin tout à fait correct et plaisant.

Domaine Saint-Louis Jayne 2003, Cuvée Fonfon
Une bouteille vivement recommandée par un des serveurs de Chez Nino, et qui a fait merveille sur une bouillabaisse. Attaque légèrement perlante, ce qui lui donne un côté incisif, puis le vin s’installe en bouche et développe une jolie matière enrobée, qui s’étoffe tout en conservant de la fraîcheur.

Château de Fontblanche 2003
Pur jus de goutte, blanc de blancs. Tout en dentelle et en élégance, un vin floral et vif, citronné et anisé (fenouil), avec une petite touche légèrement saline. Très beau!

Domaine du Paternel 2004
Encore juvénile, le Père! Vif et tendu, avec une pointe de perlant, il a l ‘étoffe nécessaire pour se structurer au vieillissement.

Beaucoup de 2003 à la vente, donc, à la fraîcheur épatante et surprenante, mais déjà quelques 2004 également, à attendre un peu, à mon avis. Le plus ancien millésime dégusté (2001) se comporte admirablement, incitant à attendre une ou deux années les vins plus récents.

NB: à la relecture, je m'aperçois qu'il manque une note sur le blanc du domaine du Bagnol. Je crains que nous ne l'ayons manqué, celui-là, de façon totalement involontaire!

Cassis [kasi], le carnet d’adresses

Pour être tout à fait complet, et clore ce périple Cassidain, il convient de mentionner quelques adresses, pour le boire, le manger ou le dormir.

Chez Nino
Une vraie belle adresse, sur le Port, à la cuisine de qualité et au service impeccable. On y va pour le poisson et on n’est pas déçu! La carte des vins propose l’intégralité des crus de Cassis [kasi] à un prix plus qu’honorable sur table.

Le Bonaparte, "chez Jean-Marie"
Une petite adresse conviviale et sympathique, recommandée par le Routard, située rue Bonaparte et dont le patron s’appelle Jean-Marie. D’où le nom, en fait! Le vendredi, c’est aïoli! Par chance, nous étions là ce jour-là!

Le Romarin
Une petite adresse à la bonne franquette, pour une cuisine simple mais correctement exécutée. Sélection judicieuse de vins à prix doux, en provenance du Chai Cassidain, situé juste en face.

La Poissonnerie Laurent
Une poissonnerie de jour qui fait restaurant le soir. Située sur le Port, à proximité de Nino, une adresse qui pêche sur toute la ligne! Si on ne peut reprocher au poisson de ne pas être frais, ce soir-là n’était visiblement pas leur soir, en tout cas pas le nôtre, c’est une certitude! Organisation déficiente, service approximatif (mais néanmoins sympathique), plats manquants, hygiène limite, une bouteille défectueuse, rien n’allait! A trop vouloir débiter…

Le Chai Cassidain
Caviste et bar à vins, il fait bon s’y retrouver à l’heure de l’apéritif, pour une sélection de vins au verre, ou une bouteille choisie dans la cave, avec des amuse-bouches à discrétion (crevettes grises, fromage de tête, fromage tout court,…). Très beau choix de domaines, et pas uniquement des locaux. On y a même goûté, quasiment en avant-première, L’étincelle 2004 du Mas Cal Demoura, la nouvelle cuvée de blanc du domaine, conseillée par Olivier Jullien.

La Maison des Vins
Caviste situé à l’extérieur de la ville, en face du domaine de la Ferme Blanche. La majorité des domaines sont représentés, à un prix proche de celui de la propriété. Incontournable!

Les Jardins de Cassis
Hôtel *** sur les hauteurs de la ville, dans une vaste propriété type mas provençal, avec une piscine remarquable, au bord de laquelle siroter un Blanc de blancs local, les pieds dans l’eau, constitue un grand moment!

Rouge Cassis [kasi]!

Déjà une semaine que les Calanques sont derrière nous, et ça nous manque! Une belle occasion d’effectuer un petit flash-back commémoratif en goûtant à la production de rouges rapportés de là-bas!

Après des retrouvailles avec les blancs de Caillol 2001, La Ferme Blanche 2003 et Clos Sainte Magdeleine 2003, passage en revue des domaines produisant du vin rouge à Cassis, et qui ne sont pas légion:

Domaine Caillol 2000
Robe rubis clair. Nez ouvert sur les petits fruits cuits, mais avec de la fraîcheur. La bouche est avenante, sur des notes de cassis et de groseille à maquereau, évoluant progressivement vers le cacao à l’aération. Des tanins fondus, pour un équilibre serein et une bouteille à maturité tout à fait plaisante.

Domaine du Bagnol 2002
La robe est grenat soutenu. Le premier nez est plutôt animal, viandé (steak haché), puis évolue dans un registre floral (pivoine). Concentré et corsé, il termine sur une finale musquée. Radicalement opposé au précédent, et probablement moins consensuel de par son côté bestial, il me convient néanmoins tout à fait!

Domaine du Paternel 2003
La robe est rubis soutenu. Le nez est de toute beauté, d’une grande maturité solaire, typique de 2003, sur la confiture de groseilles et la gelée de mûres. Diablement gourmand, pas lourd pour un sou, il possède une magnifique rondeur fruitée en attaque, du volume et de la concentration. Une bouteille complètement craquante, mon coup de cœur de la série!

Château de Fontblanche 2003
Une robe rubis pour un vin très 2003 également, fraise écrasée au nez, à la rondeur légèrement sucrée, de demi-corps, déjà fondu, et qui finit légèrement animal.

Domaine de la Ferme Blanche 2000
Une nouvelle rencontre avec ce vin  épanoui, fruité et floral, réglissé et épicé. Très joli vin.

Une série très convaincante, avec des vins prêts à boire assez rapidement mais non dénués d’un certain potentiel.

 

Olif et le GJP

Commentaires

  • Bonne chance dans cette nouvelle aventure que je découvre seulement maintenant après un passage sur dégustateurs.com.

    Maintenant je suis "réparé" alors Cassis, Bandol etc... quand tu veux !

    Cordialement,
    Rémi

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