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Les vins nouveaux 2004, ... côté Jardins!

Date: le 20/11/2004 à 08:40

 

2004 à l'honneur aux Jardins de Saint-Vincent, chez Stéphane "Saint Vernier" Planche, en ce troisième jeudi de novembre traditionnellement réservé aux buveurs de Beaujolais. Du Vin Nouveau, il y en aura, évidemment, jusqu'à plus soif, mais pas uniquement du Beaujolais et pas uniquement du nouveau!



L'assemblée est un peu moins fournie qu'à l'habitude (le thème aurait-il moins séduit les foules?), mais largement suffisante pour une soirée des plus conviviales. En fait, le Vin Nouveau, c'est un vrai vin de copains, qui délie les langues, séduit le palais, sans prise de tête, même pas de veau! Par contre, la succulente joue de porc aux petits légumes, servie chaude en fin de dégustation, en lieu et place des habituelles charcuteries, fut un grand bonheur dû au talent de Maître Jean-Claude, notre charcutier-traiteur attitré.

Allez! En route pour la Nouveauté! Plus des impressions que de véritables notes de dégustation, juste pour le plaisir!

Un blanc nouveau pour commencer, pas banal!

Muscadet Primeur 2004, Domaine Les Hautes Noelles
Un beau blanc de soif, vif, fruité, sec et minéral, avec un léger perlant pour accentuer la vivacité.

Gamay Primeur 2004, Domaine Les Hautes Noelles
Un vin de pays des Jardins de la France au beau fruité bien défini, à peine réglissé, gourmand et friand à souhait, que l'on aurait du mal à situer dans la Loire à l'aveugle.

Domaine du Vissoux 2004, Les Griottes
Agréable, rond et fruité, sans note amylique bananière.

Château Cambon 2004
Un domaine vinifié par Marcel Lapierre. La robe est légèrement trouble. Le nez diffère amplement du précédent. S'il est évidemment fruité, une note curieuse, difficile à identifier du premier coup, vient perturber l'harmonie: du caoutchouc? La bouche est plus stricte, moins arrondie, et la rétro vient agacer les gencives: du caoutchouc brûlé, c'est sûr, et ça me gêne!

Domaine du Vissoux VV 2004, non filtré non chaptalisé
C'est pas moi qui le dit, c'est marqué sur l'étiquette. Parce qu'il existe également une cuvée non chaptalisée mais un peu filtrée. La robe de celui-ci est nette, éclatante. Un joli fruité bien acidulé procure tout ce que l'on est en droit d'attendre d'un vin de ce gabarit. C'est bon!

Momo, Gaec des Griottes, Vin de Table
Nous allons enfin faire la connaissance de Momo, du Gaec des Griottes à Saint-Lambert du Lattay, dans le Maine et Loire. Saint Vernier nous parlera probablement plus en détail de ce domaine marginal dont nous avons pu apprécier La Goulue, il y a déjà quelque temps.
Le premier nez nous mène tout droit en pays connu: Momo, il est sans soufre, ça saute aux yeux et aux narines! La robe est rubis soutenu, mais plutôt trouble. En bouche, c'est la pureté du fruit, avec ce soyeux propre aux vins sans soufre, du corps, de la rondeur et même du peps, grâce à un léger perlant. La finale se mâche volontiers, même si cela « agace » certains. Momo, c'est par contre vraiment mon copain, je l'adore!

Côtes du Rhône Primeur 2004, domaine Richaud
Petite incursion au Sud, avec un vin constitué par 95% de grenache et 5% de syrah. De la balle, déjà ronde, à peine amylique, avec le côté bien croquant du grenache, et une belle allonge. C'est bon!

Faugères 2000, Clos Fantine
On quitte les vins nouveaux pour découvrir à l'aveugle les vins des invités. Le nez animal ne séduit pas tout le monde, mais il préserve un magnifique fruité et une matière enrobée qui se fond tranquillement dans une finale aux tanins légèrement rugueux.

A Propos d'Ailes 2000, Valais, Ch. Abbet
Un OVNI (Objet Vinique Non Identifié, le terme n'est pas de moi), du Gamay passerillé sur pieds suite à un incident climatique sur le millésime 2000. Nez de rouge surmaturé, torréfié, fruité. La structure plutôt sèche qui se retrouve en bouche a de quoi surprendre, mais pas quand on connaît Christophe Abbet. Superbe acidité qui préserve la fraîcheur de cet ensemble qui aurait pu devenir vite écrasant. Très beau!

Château Peyrabon 1997, Haut-Médoc
Un Bordeaux 97 qui s'en est sorti plutôt à son avantage grâce à un très beau nez de cabernet bien mûr, sur le poivron rouge et le havane. Une bouche encore à la hauteur! Presque étonnant!

Place à  la joue de porc et à  quelques autres flacons ouverts pour le plaisir, en accompagnement du repas, dont la cuvée non chaptalisée mais filtrée du Domaine du Vissoux VV 2004,, sympa également, mais aussi et surtout, sur le Comté, d'un Arbois Chardonnay 1996 du domaine de la Tournelle, une véritable perle inattendue au nez confit et harmonieux, et d'un Château Chalon 1989 du domaine Macle. Une finesse et une élégance rares, même si Laurent et Béatrice Macle lui reprochent un manque de puissance par rapport à ce qu'ils connaissent d'habitude (la bouteille a été ouverte, puis rebouchée, depuis le mois dernier!).

Et on ne pouvait conclure cette soirée sympathique sans un portrait en pied de la toujours délicieuse Angélique.



Damned! Encore raté! La prochaine fois, je l'aurai! Obligé, j'en fais un point d'honneur!


Olif



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