Cigales, cyprès et garrigues, côté Jardins!
Date: le 26/06/2005 à 11:47
Portes ouvertes aux Jardins de
Saint-Vincent, chez Stéphane « Saint-Vernier » Planche, en ce jeudi 16
juin 2005! Porte ouverte sur la rue de la Liberté, en plein cœur
d’Arbois, car la chaleur estivale est au rendez-vous, ce qui a pour
effet de laisser remonter du Grand Sud des senteurs de garrigue et de
cyprès, sur fond de chant de cigales, grâce aux vins de la nouvelle
génération de « furieux » du Sud de la France. Des nouveaux vignerons,
mais aussi des plus anciens, aux noms plus connus, tous produisant des
vins dans un esprit de total respect de la nature et de
l’environnement.
Une porte ouverte mais d’accès limité, selon le principe qui prévaut ici, 20 personnes, 20 heures, 20 €! Même si le maître de céans verrait d'un bon oeil une soirée à 50 personnes, 50 heures et 50 € ! Mais bon, 50 heures, ça nous mènerait un peu tard dans la nuit!
Nous saluerons la participation "en coulisses" de Madame Brignot, qui est venu apporter une petite touche féminine callygraphique au tableau noir de l'entrée. Les filles, ça écrit quand même mieux que les garçons, d'une manière générale!
Ce soir-là, quelques "furieux" du Jura se trouvant dans l'assistance, il y avait pas mal de choses à goûter, alors on attaque tout de suite!
-Domaine du Grand Jacquet, L'amelier 2004, VDP du Vaucluse
Robe couleur Malabar. Nez très amylique, chewing gum, bonbon anglais. De la fraîcheur, avec un petit côté perlant. Rigolo!
-La Begou, vin de table, Maxime Magnon
Carafé longuement car fermé à l'ouverture(!), et présentant des notes de réduction qui se sont estompées au moment de la dégustation, car le nez est net, assez pur. La texture est lisse et large, riche et puissante, avec une sensation chaleureuse, et en même temps une grande douceur (6 à 7 g de SR).
-Blanc 2003, Didier Barral
80% Terret blanc, 20 % Viognier. Robe jaune, à peine trouble. Nez puissant, alcooleux, complexe, gras et riche en bouche, mais non dépourvu de minéralité, il est aussi un peu oxydatif en même temps. Longue finale qui n'en finit pas de revenir. Un équilibre costaud, où l'alcool se perçoit sans être totalement dominant. Une expérience gustative qui a ses adeptes, particulièrement intense en 2003. Je crois que 2004 sera un peu plus «raisonnable»!
-Vin de Table Ribeyrenc 2004, Thierry Navarre
Un cépage oublié du Languedoc, l'Aspiran, ou Ribeyrenc, remis au goût du jour par Thierry Navarre, qui est un des derniers à en posséder. La robe est rubis très clair, presque groseille. A peine animal, foxé au premier nez, il délivre par la suite un bien joli fruité, avec un toucher de bouche très soyeux derrière une attaque franche, minérale, presque métallique. La finale est acidulée et fraîche, un peu abrupte, mais revenant bien sur le raisin. Un vin carré et original!
-Rose rouge 2002, Domaine de Peyre Rose
La robe est rubis, à reflets carmin, plutôt soutenue pour un vin rosé. Un soupçon de réduction transitoire laisse la place à des notes de fraise écrasée, de griottes, de petits fruits à noyaux. Bien charpenté, avec beaucoup d'allonge. Un grand séducteur en phase fruité flamboyante!
-Corbières La Démarrante 2004, Maxime Magnon
60% Carignan, 40% Cinsault. Robe burlat soutenu. Nez très fruit, un peu chocolat et torréfaction, mature et frais, gourmand, avec des tanins qui accrochent, et probablement un peu de volatile. Pour démarrer la gamme de Maxime Magnon, dans la bonne humeur!
-La Luna 2004, Vin de table, Bruno Duchêne
Un micro-domaine situé à Collioure, travaillant très proche de la nature. Cette cuvée La Luna, élaborée avec 100% de Grenache, s'offre sous une robe plutôt colorée. Le nez est puissant, chaleureux, alcooleux, mais également un peu végétal. La bouche est concentrée, à la rusticité tannique loin d'être désagréable. Finale légèrement piquante, marquée par une pointe de volatile.
-La Rozetta 2004, Maxime Magnon
Une cuvée 100% Carignan à la robe colorée et brillante. Le premier nez est un peu animal, fourrure, puis évolue sur la poudre de cacao. La bouche, soyeuse en attaque, part un peu dans tous les sens, avec une acidité marquée en finale, manquant encore un peu de liant. La fraîcheur qui se dégage permet d'entrevoir l'avenir radieusement, une fois que tous les éléments se seront mis en place.
-Domaine Roche Buissière 2003, Vin de Pays des Coteaux des Baronnies
La robe est très colorée. Légèrement réduit à l’ouverture, le nez imprègne ensuite de son fruité épicé, légèrement animal, croquant et frais. Simple et franc!
-Sauvage de Kokopeli 2003, Bruno Duchêne
Retour vers les blancs, même si la robe est encore à peine trouble. Le nez est intense et complexe, sur la mirabelle, la pomme, le miel, laissant présager d’une grande douceur en bouche. Que nenni! La bouche est sèche, stricte, droite et longue. Un style surmaturé sec, toujours aussi déroutant, plutôt réussi! Grenache gris et blanc + macabeu, élevé sous voile pendant 2 ans!
-Mas Valensole, grenache passerillé élevé sous voile
Encore un truc décapant, signé Le Seb, produit dans un coin perdu du Gard. Robe acajou clair, superbe nez très fin, dans un registre fruits secs, café, moka. Bouche douce, caressante, évoluant par petites touches successives révélant l’alcool présent dans le vin, sans pour autant apporter de la lourdeur.
-Vin de Paille 2003, Domaine de la Tournelle
Invité surprise de dernière minute, on ne pouvait refuser un petit verre de Paille apporté par Pascal Clairet. Il s’agit d’une cuvée ouillée, celle déjà goûtée sur fût au domaine en juin 2003. Un équilibre inhabituel pour un Paille, privilégiant la fraîcheur, malgré la grande richesse constitutionnelle du millésime (raisins cueillis début août, pressés début octobre!).
Place au mâchon, concocté par un autre traiteur arboisien, Maître Jean-Claude profitant d’un repos bien mérité. L’occasion de déboucher quelques flacons de vins de soif, et de profiter de quelques bonus apportés par Jean-Marc Brignot, de passage dans la rue et qui ne s’est pas fait beaucoup prier pour se joindre à nous, n’hésitant pas à aller chercher quelques flacons de sa production chez lui, dont un fort joli Trousseau 2004, cuvée du Puceau, le vin qu’il ne fera qu’une seule fois dans sa vie, puisque le voilà maintenant dépucelé du Trousseau!
Et, lors d’un petit « after » avec les moins pressés des participants, son Foudre d’escampette, pétillant naturel à base de chardonnay, derrière lequel il n’était pas possible de boire autre chose, si ce n’est un Brut de Selosse. Plus, cela aurait été trop, et notre sobre chauffeur nous a enjoints à monter dans sa carriole, direction le Haut-Doubs.
La Der de l’année scolaire, qui s’est terminée en beauté, vivement la rentrée prochaine!
Olif
Une porte ouverte mais d’accès limité, selon le principe qui prévaut ici, 20 personnes, 20 heures, 20 €! Même si le maître de céans verrait d'un bon oeil une soirée à 50 personnes, 50 heures et 50 € ! Mais bon, 50 heures, ça nous mènerait un peu tard dans la nuit!
Nous saluerons la participation "en coulisses" de Madame Brignot, qui est venu apporter une petite touche féminine callygraphique au tableau noir de l'entrée. Les filles, ça écrit quand même mieux que les garçons, d'une manière générale!
Ce soir-là, quelques "furieux" du Jura se trouvant dans l'assistance, il y avait pas mal de choses à goûter, alors on attaque tout de suite!
-Domaine du Grand Jacquet, L'amelier 2004, VDP du Vaucluse
Robe couleur Malabar. Nez très amylique, chewing gum, bonbon anglais. De la fraîcheur, avec un petit côté perlant. Rigolo!
-La Begou, vin de table, Maxime Magnon
Carafé longuement car fermé à l'ouverture(!), et présentant des notes de réduction qui se sont estompées au moment de la dégustation, car le nez est net, assez pur. La texture est lisse et large, riche et puissante, avec une sensation chaleureuse, et en même temps une grande douceur (6 à 7 g de SR).
-Blanc 2003, Didier Barral
80% Terret blanc, 20 % Viognier. Robe jaune, à peine trouble. Nez puissant, alcooleux, complexe, gras et riche en bouche, mais non dépourvu de minéralité, il est aussi un peu oxydatif en même temps. Longue finale qui n'en finit pas de revenir. Un équilibre costaud, où l'alcool se perçoit sans être totalement dominant. Une expérience gustative qui a ses adeptes, particulièrement intense en 2003. Je crois que 2004 sera un peu plus «raisonnable»!
-Vin de Table Ribeyrenc 2004, Thierry Navarre
Un cépage oublié du Languedoc, l'Aspiran, ou Ribeyrenc, remis au goût du jour par Thierry Navarre, qui est un des derniers à en posséder. La robe est rubis très clair, presque groseille. A peine animal, foxé au premier nez, il délivre par la suite un bien joli fruité, avec un toucher de bouche très soyeux derrière une attaque franche, minérale, presque métallique. La finale est acidulée et fraîche, un peu abrupte, mais revenant bien sur le raisin. Un vin carré et original!
-Rose rouge 2002, Domaine de Peyre Rose
La robe est rubis, à reflets carmin, plutôt soutenue pour un vin rosé. Un soupçon de réduction transitoire laisse la place à des notes de fraise écrasée, de griottes, de petits fruits à noyaux. Bien charpenté, avec beaucoup d'allonge. Un grand séducteur en phase fruité flamboyante!
-Corbières La Démarrante 2004, Maxime Magnon
60% Carignan, 40% Cinsault. Robe burlat soutenu. Nez très fruit, un peu chocolat et torréfaction, mature et frais, gourmand, avec des tanins qui accrochent, et probablement un peu de volatile. Pour démarrer la gamme de Maxime Magnon, dans la bonne humeur!
-La Luna 2004, Vin de table, Bruno Duchêne
Un micro-domaine situé à Collioure, travaillant très proche de la nature. Cette cuvée La Luna, élaborée avec 100% de Grenache, s'offre sous une robe plutôt colorée. Le nez est puissant, chaleureux, alcooleux, mais également un peu végétal. La bouche est concentrée, à la rusticité tannique loin d'être désagréable. Finale légèrement piquante, marquée par une pointe de volatile.
-La Rozetta 2004, Maxime Magnon
Une cuvée 100% Carignan à la robe colorée et brillante. Le premier nez est un peu animal, fourrure, puis évolue sur la poudre de cacao. La bouche, soyeuse en attaque, part un peu dans tous les sens, avec une acidité marquée en finale, manquant encore un peu de liant. La fraîcheur qui se dégage permet d'entrevoir l'avenir radieusement, une fois que tous les éléments se seront mis en place.
-Domaine Roche Buissière 2003, Vin de Pays des Coteaux des Baronnies
La robe est très colorée. Légèrement réduit à l’ouverture, le nez imprègne ensuite de son fruité épicé, légèrement animal, croquant et frais. Simple et franc!
-Sauvage de Kokopeli 2003, Bruno Duchêne
Retour vers les blancs, même si la robe est encore à peine trouble. Le nez est intense et complexe, sur la mirabelle, la pomme, le miel, laissant présager d’une grande douceur en bouche. Que nenni! La bouche est sèche, stricte, droite et longue. Un style surmaturé sec, toujours aussi déroutant, plutôt réussi! Grenache gris et blanc + macabeu, élevé sous voile pendant 2 ans!
-Mas Valensole, grenache passerillé élevé sous voile
Encore un truc décapant, signé Le Seb, produit dans un coin perdu du Gard. Robe acajou clair, superbe nez très fin, dans un registre fruits secs, café, moka. Bouche douce, caressante, évoluant par petites touches successives révélant l’alcool présent dans le vin, sans pour autant apporter de la lourdeur.
-Vin de Paille 2003, Domaine de la Tournelle
Invité surprise de dernière minute, on ne pouvait refuser un petit verre de Paille apporté par Pascal Clairet. Il s’agit d’une cuvée ouillée, celle déjà goûtée sur fût au domaine en juin 2003. Un équilibre inhabituel pour un Paille, privilégiant la fraîcheur, malgré la grande richesse constitutionnelle du millésime (raisins cueillis début août, pressés début octobre!).
Place au mâchon, concocté par un autre traiteur arboisien, Maître Jean-Claude profitant d’un repos bien mérité. L’occasion de déboucher quelques flacons de vins de soif, et de profiter de quelques bonus apportés par Jean-Marc Brignot, de passage dans la rue et qui ne s’est pas fait beaucoup prier pour se joindre à nous, n’hésitant pas à aller chercher quelques flacons de sa production chez lui, dont un fort joli Trousseau 2004, cuvée du Puceau, le vin qu’il ne fera qu’une seule fois dans sa vie, puisque le voilà maintenant dépucelé du Trousseau!
Et, lors d’un petit « after » avec les moins pressés des participants, son Foudre d’escampette, pétillant naturel à base de chardonnay, derrière lequel il n’était pas possible de boire autre chose, si ce n’est un Brut de Selosse. Plus, cela aurait été trop, et notre sobre chauffeur nous a enjoints à monter dans sa carriole, direction le Haut-Doubs.
La Der de l’année scolaire, qui s’est terminée en beauté, vivement la rentrée prochaine!
Olif