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Le Jura côté Jardins!

Date: le 22/08/2003 à 15:34

Petite virée en Arbois, hier, en compagnie du Seb, direction Les Jardins de Saint-Vincent pour une rencontre avec Stéphane « Saint-Vernier » Planche et une dégustation de quelques jolis flacons de Jura dont certains aiguisaient ma curiosité depuis quelque temps.

Stéphane est un vrai passionné, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, volubile et intarissable lorsqu'il s'agit de vins, et, tout en commençant à s'humecter les papilles, nous brassons une multitude de sujets dans l'air du temps, notamment la conception et la notion de terroir, sujet sur lequel je ne reviendrai pas ici, de peur de m'étendre ! grinning smiley

- Arbois Poulsard 2000, J. Puffeney : pour une mise en bouche, on aurait pu tomber plus mal! Ce joli vin de poulsard, à la belle robe tirant sur la brique, est confituré et épicé à souhait, doté en plus d'une belle fraîcheur. Un vrai beau poulsard, frais et gouleyant!

- Arbois Trousseau 2000, cuvée des Géologues, L. Aviet : la robe un peu plus soutenue que le précédent, le nez est très expressif, fruité et légèrement caramélisé, avec une pointe de réglisse. La structure acide est un peu trop marquée à mon goût, rendant le vin un peu maigre en milieu de bouche, mais, à sa décharge, la bouteille était ouverte depuis plusieurs jours et a pu pâtir d'une aération trop prolongée. Un vin néanmoins frais et pas désagréable.

- Arbois 88, C. Loye, cuvée du Luron : assemblage 50% trousseau, 50% poulsard.La robe est très brillante, éclatante, d'un rouge rubis peu soutenu, que d'aucuns pourraient trouver diluée, ce qui n'est évidemment pas le cas. Le fruité est magnifique (petits fruits rouges), la structure très élégante. Une grande fraîcheur et un équilibre tout en finesse. Un vin surprenant, d'une jeunesse phénoménale.

- L'Etoile VV 99, Ph. Vandelle : un chardonnay élevé sous voile mis en bouteilles à 2 ans. Une puissance et une longueur remarquables, dans un registre oxydatif (noix, surtout) avec une belle acidité qui contribue à garder de la fraîcheur malgré un côté gras et miellé qui commence à apparaître. Un vin qui s'impose immédiatement par ses arômes, qui vous sautent à la figure, avec un côté un peu agressif, une véritable "claque" ou un "coup de poing" , c'est comme on veut, mais qui se dompte progressivement.

- Arbois La Fauquette 99, M. Gahier : chardonnay oxydatif également, parce que le terroir permet naturellement l'évolution sous voile et qu'il ne sert à rien de lutter contre, le vin s'oxydera quand même! La noix saute moins au nez que le précédent et le vin possède un soupçon de finesse, de race et de classe supplémentaires. Il se livre progressivement, pendant longtemps, et la finale est immense, avec un retour de la noix dans les caudalies. Beaucoup d'opulence dans ce vin que je verrais bien vieillir un peu comme les vins de Camille Loye. Très beau!

- Arbois Vin Jaune 95, M. Gahier : le deuxième millésime de jaune seulement pour Michel Gahier, insuffisamment satisfait de sa production antérieure. Le nez est immense, intense et complexe, se révélant petit à petit: noix, épices, amande, miel, curry... L'attaque est franche sur une base acide, avec du gras qui se développe et s'amplifie jusque dans la finale, interminable. Un vin qui imprègne et que l'on transpire par tous les pores de sa peau! Grandiose!

Olif

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