Un 29 novembre à Paris, au Salon des Vignerons Indépendants
Date: le 30/11/2003 à 19:20
Temps frais avec menace de pluie dans la journée. Un temps à ne pas mettre un passionné.com dehors !
D'ailleurs, il n'y en avait guère au Salon des Vignerons Indépendants de la Porte de Versailles ! Guère plus que de gynécologue en congrès !
A ce propos, j'ai une anecdote croustillante à raconter ! Je la tiens de Vincent, qui, lui-même, la tient du Chat de Geluck (vous savez, le gros chat en costard qui fait des aphorismes !) : c'est l'histoire d'un gynécologue sourd qui a dû apprendre à lire sur les lèvres. Fin de la parenthèse.
Pour en revenir au Salon, il y avait pourtant du monde, limite cohue, à l'ouverture, ce qui n'était pas fait pour rassurer l'ermite jurassien qui sommeille en moi ! Une fois les portes ouvertes (petite pensée pour Jean-Claude !), la foule s'est dispersée et ventilée, permettant une prise de contact privilégiée avec le premier vigneron sur lequel je suis tombé en arrêt : David Fourtout !
Frais, dispos, malgré une nuit mouvementée et plutôt courte, à ce que j'ai cru comprendre, et disponible, il a pris le temps de m'expliquer le domaine, ses origines, sa conception du vin, tout en rendant hommage au vigneron qui l'a inspiré et auprès duquel il a beaucoup appris, Luc de Conti. Ensuite, nous effectuons un petit tour d'horizon de la production du domaine, car tous ses vins sont là , même si en pratique, il y en a peu à vendre, D. Fourtout aimant bien venir sur les salons pour rencontrer les amateurs, ceux qui boivent ses vins en fait, et ça tombe bien, c'était un peu aussi ma démarche ! Nous commençons par les rouges, sympathiques Clos des Verdots et Tour des Verdots 2002 avant le Grand Vin 2001, à la trame soyeuse et patinée, et nous terminons par les blancs :
Clos des Verdots 2003 : un petit régal fruité, avec suffisamment de nervosité pour ne pas tomber dans la mollesse,
Le Grand Vin des Verdots 2002 : là , on rentre dans la dimension supérieure ! Déjà majestueux, il mérite du temps pour digérer son élevage.
Le Vin 2002 : le Vin, c'est au départ un concept, une création, une recherche sur la structure, avec pour base des raisins récoltés en légère surmaturité, pour apporter de la chair et de la richesse, assemblés avec d'autres raisins destinés à amener le nerf et l'acidité. Un essai de modélisation du produit fini ! Et le 2002 ne déroge pas à la règle. Intense et profond, long et complexe, il est déjà très beau malgré une mise récente.
Le Grand Vin des Verdots moelleux 2002 : à l'image du blanc et du rouge de la même gamme, ce Côtes de Bergerac moelleux est un vin splendide, avec une liqueur extrêmement riche et beaucoup de fraîcheur malgré tout.
Montbazillac 2001 : une bombe ! Le Vin, version liquoreux ! De la concurrence pour Madame ! 220 g de SR, une structure énooorme, et une longue finale fraîche, sur la mine de crayon (tiens ! tiens !). Un peu plus d'1 euro le cl (52 euros la bouteille de 50 cl), mais sous vos applaudissements, SVP !
Une première rencontre marquante, qui a déjà duré un petit moment ! Après tout cela, j'éprouve le besoin de me ressourcer, à 2 pas de là, au stand de Stéphane Tissot, venu sur le salon en compagnie de son père André.
La Mailloche 2002, embouteillée depuis moins de 3 semaines, n'a pas eu les honneurs de Paris. Trop jeune ! Par contre, j'ai le bonheur de goûter (à l'aveugle, j'ai cru à un piège !) à son savagnin ouillé étiqueté par provocation Traminer 2002 et vendu sous la marque de la Reine Jeanne (achat de raisins sur pied, issus de VV de savagnin). Magnifique ! Un vin au nez original, à la minéralité marquée et à la longueur exemplaire. Une nouvelle référence dans le monde des savagnins ouillés, du niveau de ceux de Pascal Clairet, Freddy Lornet et Fanfan Ganevat.
Retour dans le Sud-Ouest avec la rencontre de Jean-Luc Baldès et des vins du Château Triguedina. Plus que le Clos 2000 et même Probus 2000, je craque pour ce fameux New Black Wine, version 97 car apparemment le plus accessible à la dégustation actuellement, avec un nez ouvert, typique d'un beau Cahors à maturité, ainsi que pour le Vin de Lune, un chenin botrytisé étonnament frais et aérien dans le monde viril du malbec.
Le Salon est vaste, je m'y perd un peu, mais je mets finalement le Cap à l'Est, toujours au Sud, pour une visite du domaine Gardiès, où je goûte une série de blanc avant de faire les rouges. Mention spéciale au blanc VV 2002, la plus belle réussite du domaine en blanc, aux yeux du domaine, un vin très sudiste dans l'esprit mais la fraîcheur est au rendez-vous. Magnifiques VV rouge 2001, très rond, cacaoté (70% de grenache) et Torre 2001, plus intense et profond, révélant toute la complexité du mourvèdre.
Daumas-Gassac valait bien une petite halte, histoire de goûter les vins en primeur :
Blanc 2003 : échantillon tiré du fût que le vin n'a d'ailleurs pas connu, puisque depuis 2 ou 3 ans, les blancs sont élevés uniquement en cuve pour se présenter sous leur côté le plus fruité.
Rouge 2002 : dans sa phase fruité, il est particulièrement aimable et c'est presque la première fois que je prends autant de plaisir à boire un vin de ce domaine !
Après la pause sandwich, il me fallait trouver quelque chose à boire ! Je passais justement devant le domaine Martin-Faudot, en Arbois, dont j'avais envie de découvrir les vins après avoir goûté une très belle cuvée surmaturée Sainte-Cécile. De jolis vins, comme ce trousseau 2002 ou ce poulsard 2001, de moins convaincants (une cuvée de pinot noir) et un joli savagnin 2000, oxydatif qui s'épanouit dans une longue finale. Pas aussi intense que celui de S. Tissot, mais c'est un vin auréolé d'un coup de coeur Hachette 2004.
Histoire de respirer le bon air iodé de la Vendée, impossible de ne pas s'arrêter au stand du Domaine Saint-Nicolas, le Fief Vendéen de Thierry Michon, qui n'a pourtant pas fait le déplacement dans la capitale, se faisant représenter par son père et une fort charmante demoiselle. Jolie cuvée Reflets 2001, que j'avais déjà goûtée, très belle Cuvée Jacques, déroutante mais originale cuvée Le Poiré, à base de négrette, décevante Grande Pièce 2001, vraisemblablement dans une phase inaccessible en ce moment. Maria 2000 a enfin été embouteillée il y a 3 semaines ; c'est un très beau chardonnay, surprenant même, quand on connaît ses origines marines. Pour terminer, Soleil de Chine, en souvenir d'un séjour à Shangaï, chanin botrytisé acidulé, manquant un peu de profondeur à mon goût.
Au rayon découverte, tout d'abord un autre Cahors, le domaine de Maison Neuve. Rien avoir avec Cosse ! C'est un petit domaine familial qui propose une cuvée d'un bon Cahors simple et franc, élevé uniquement en cuve, à un prix défiant toute concurrence : entre 4 et 5 euros suivant les millésimes, que le vigneron et son épouse m'ont tous fait goûter, depuis 1998. Sympa !
Ensuite, un Côtes du Rhône situé à Jonquières, dans le Vaucluse, le domaine Rigot, dont la cuvée Prestige des Garrigues 2001 a reçu un coup de coeur dans le guide Hachette 2004. Et ils en sont fiers, au domaine de ce coup de coeur, qui récompense un vin authentique, sans artifice, élevé en cuve, composé à 80% de grenache (Châteauneuf n'est pas loin !). Après m'avoir invité à venir goûter, on me propose ici une verticale sur pas moins de 6 millésimes, de 1994 à 2001, évidemment. Une préférence pour le 98, le 2000 et évidemment le 2001, qui n'a pas volé son coup de coeur et qui surtout, est vendu à un prix défiant toute concurrence, à moins de 7 euros.
Sitre internet : [www.domaine-rigot.fr]
Pour terminer le rayon découverte, le domaine de L'Arjolle, que je ne connaissais que de nom, et véritable coup de coeur de la journée, qui fut pourtant très riche en belles rencontres, pour des vignerons sympathiques et cordiaux, privilégiant leur vision du vin, la qualité de celui-ci au détriment de l'AOC. Le domaine est situé à Pouzolles, à l'ouest de Pézenas, mais tous les vins revendiquent le Pays des Côtes de Thongue !
Equinoxe 2001 : assemblage viognier, sauvignon, muscat à petits grains, élevé en fût, très aromatique et frais,
Cuvée de L'Arjolle rouge 2001 : 50% cabernet sauvignon, 50% merlot. Des tanins soyeux, une structure onctueuse, il a tout d'un grand vin pour le prix modique de 6 euros ! Il reste très languedocien dans l'esprit malgré son assemblage bordelais.
Merlot Synthèse 2002 : un très beau vin, long et structuré,
Paradoxe 2001 : assemblage de syrah, cabernet sauvignon, merlot et grenache (d'où le paradoxe !), élevé 100% fût neuf pendant 14 mois. Une grande bouteille, intense et complexe dans laquelle l'élevage ambitieux ne m'a pas sauté au nez !
La Lyre 2002 : vendanges tardives de muscat à petits grains, frais et aromatique, qui m'a un peu rappelé la Douce Providence du Clos du Gravillas. Très beau.
Et pour la finale, une bouteille de derrière les fagots que l'on me sort devant mes origines jurassiennes revendiquées : un chardonnay surmaturé élevé sous voile ( !), sublime, au nez très Jura mais à la minéralité peut-être moins affirmée que chez nous (avis certainement pas objectif de S. Tissot à qui je me suis empressé d'aller faire goûter ce vin !)
Pour clôturer ma journée, car je sentais une certaine lassitude physique me gagner, je me suis offert quelques douceurs du côté de Gaillac, au Domaine René Rieux. Très belle gamme de liquoreux, avec mention spéciale au Concerto 2001 et 1999, que Raymond Papaix juge supérieur à 2001 dans son potentiel de garde.
Le brouhaha de la vie parisienne ayant eu raison de mon enthousiasme gustatif, c'est avec bonheur que j'ai regagné mes sommets enneigés ce matin, m'offrant même une première séance de ski de fond salvatrice dans l'après-midi.
Olif
D'ailleurs, il n'y en avait guère au Salon des Vignerons Indépendants de la Porte de Versailles ! Guère plus que de gynécologue en congrès !
A ce propos, j'ai une anecdote croustillante à raconter ! Je la tiens de Vincent, qui, lui-même, la tient du Chat de Geluck (vous savez, le gros chat en costard qui fait des aphorismes !) : c'est l'histoire d'un gynécologue sourd qui a dû apprendre à lire sur les lèvres. Fin de la parenthèse.
Pour en revenir au Salon, il y avait pourtant du monde, limite cohue, à l'ouverture, ce qui n'était pas fait pour rassurer l'ermite jurassien qui sommeille en moi ! Une fois les portes ouvertes (petite pensée pour Jean-Claude !), la foule s'est dispersée et ventilée, permettant une prise de contact privilégiée avec le premier vigneron sur lequel je suis tombé en arrêt : David Fourtout !
Frais, dispos, malgré une nuit mouvementée et plutôt courte, à ce que j'ai cru comprendre, et disponible, il a pris le temps de m'expliquer le domaine, ses origines, sa conception du vin, tout en rendant hommage au vigneron qui l'a inspiré et auprès duquel il a beaucoup appris, Luc de Conti. Ensuite, nous effectuons un petit tour d'horizon de la production du domaine, car tous ses vins sont là , même si en pratique, il y en a peu à vendre, D. Fourtout aimant bien venir sur les salons pour rencontrer les amateurs, ceux qui boivent ses vins en fait, et ça tombe bien, c'était un peu aussi ma démarche ! Nous commençons par les rouges, sympathiques Clos des Verdots et Tour des Verdots 2002 avant le Grand Vin 2001, à la trame soyeuse et patinée, et nous terminons par les blancs :
Clos des Verdots 2003 : un petit régal fruité, avec suffisamment de nervosité pour ne pas tomber dans la mollesse,
Le Grand Vin des Verdots 2002 : là , on rentre dans la dimension supérieure ! Déjà majestueux, il mérite du temps pour digérer son élevage.
Le Vin 2002 : le Vin, c'est au départ un concept, une création, une recherche sur la structure, avec pour base des raisins récoltés en légère surmaturité, pour apporter de la chair et de la richesse, assemblés avec d'autres raisins destinés à amener le nerf et l'acidité. Un essai de modélisation du produit fini ! Et le 2002 ne déroge pas à la règle. Intense et profond, long et complexe, il est déjà très beau malgré une mise récente.
Le Grand Vin des Verdots moelleux 2002 : à l'image du blanc et du rouge de la même gamme, ce Côtes de Bergerac moelleux est un vin splendide, avec une liqueur extrêmement riche et beaucoup de fraîcheur malgré tout.
Montbazillac 2001 : une bombe ! Le Vin, version liquoreux ! De la concurrence pour Madame ! 220 g de SR, une structure énooorme, et une longue finale fraîche, sur la mine de crayon (tiens ! tiens !). Un peu plus d'1 euro le cl (52 euros la bouteille de 50 cl), mais sous vos applaudissements, SVP !
Une première rencontre marquante, qui a déjà duré un petit moment ! Après tout cela, j'éprouve le besoin de me ressourcer, à 2 pas de là, au stand de Stéphane Tissot, venu sur le salon en compagnie de son père André.
La Mailloche 2002, embouteillée depuis moins de 3 semaines, n'a pas eu les honneurs de Paris. Trop jeune ! Par contre, j'ai le bonheur de goûter (à l'aveugle, j'ai cru à un piège !) à son savagnin ouillé étiqueté par provocation Traminer 2002 et vendu sous la marque de la Reine Jeanne (achat de raisins sur pied, issus de VV de savagnin). Magnifique ! Un vin au nez original, à la minéralité marquée et à la longueur exemplaire. Une nouvelle référence dans le monde des savagnins ouillés, du niveau de ceux de Pascal Clairet, Freddy Lornet et Fanfan Ganevat.
Retour dans le Sud-Ouest avec la rencontre de Jean-Luc Baldès et des vins du Château Triguedina. Plus que le Clos 2000 et même Probus 2000, je craque pour ce fameux New Black Wine, version 97 car apparemment le plus accessible à la dégustation actuellement, avec un nez ouvert, typique d'un beau Cahors à maturité, ainsi que pour le Vin de Lune, un chenin botrytisé étonnament frais et aérien dans le monde viril du malbec.
Le Salon est vaste, je m'y perd un peu, mais je mets finalement le Cap à l'Est, toujours au Sud, pour une visite du domaine Gardiès, où je goûte une série de blanc avant de faire les rouges. Mention spéciale au blanc VV 2002, la plus belle réussite du domaine en blanc, aux yeux du domaine, un vin très sudiste dans l'esprit mais la fraîcheur est au rendez-vous. Magnifiques VV rouge 2001, très rond, cacaoté (70% de grenache) et Torre 2001, plus intense et profond, révélant toute la complexité du mourvèdre.
Daumas-Gassac valait bien une petite halte, histoire de goûter les vins en primeur :
Blanc 2003 : échantillon tiré du fût que le vin n'a d'ailleurs pas connu, puisque depuis 2 ou 3 ans, les blancs sont élevés uniquement en cuve pour se présenter sous leur côté le plus fruité.
Rouge 2002 : dans sa phase fruité, il est particulièrement aimable et c'est presque la première fois que je prends autant de plaisir à boire un vin de ce domaine !
Après la pause sandwich, il me fallait trouver quelque chose à boire ! Je passais justement devant le domaine Martin-Faudot, en Arbois, dont j'avais envie de découvrir les vins après avoir goûté une très belle cuvée surmaturée Sainte-Cécile. De jolis vins, comme ce trousseau 2002 ou ce poulsard 2001, de moins convaincants (une cuvée de pinot noir) et un joli savagnin 2000, oxydatif qui s'épanouit dans une longue finale. Pas aussi intense que celui de S. Tissot, mais c'est un vin auréolé d'un coup de coeur Hachette 2004.
Histoire de respirer le bon air iodé de la Vendée, impossible de ne pas s'arrêter au stand du Domaine Saint-Nicolas, le Fief Vendéen de Thierry Michon, qui n'a pourtant pas fait le déplacement dans la capitale, se faisant représenter par son père et une fort charmante demoiselle. Jolie cuvée Reflets 2001, que j'avais déjà goûtée, très belle Cuvée Jacques, déroutante mais originale cuvée Le Poiré, à base de négrette, décevante Grande Pièce 2001, vraisemblablement dans une phase inaccessible en ce moment. Maria 2000 a enfin été embouteillée il y a 3 semaines ; c'est un très beau chardonnay, surprenant même, quand on connaît ses origines marines. Pour terminer, Soleil de Chine, en souvenir d'un séjour à Shangaï, chanin botrytisé acidulé, manquant un peu de profondeur à mon goût.
Au rayon découverte, tout d'abord un autre Cahors, le domaine de Maison Neuve. Rien avoir avec Cosse ! C'est un petit domaine familial qui propose une cuvée d'un bon Cahors simple et franc, élevé uniquement en cuve, à un prix défiant toute concurrence : entre 4 et 5 euros suivant les millésimes, que le vigneron et son épouse m'ont tous fait goûter, depuis 1998. Sympa !
Ensuite, un Côtes du Rhône situé à Jonquières, dans le Vaucluse, le domaine Rigot, dont la cuvée Prestige des Garrigues 2001 a reçu un coup de coeur dans le guide Hachette 2004. Et ils en sont fiers, au domaine de ce coup de coeur, qui récompense un vin authentique, sans artifice, élevé en cuve, composé à 80% de grenache (Châteauneuf n'est pas loin !). Après m'avoir invité à venir goûter, on me propose ici une verticale sur pas moins de 6 millésimes, de 1994 à 2001, évidemment. Une préférence pour le 98, le 2000 et évidemment le 2001, qui n'a pas volé son coup de coeur et qui surtout, est vendu à un prix défiant toute concurrence, à moins de 7 euros.
Sitre internet : [www.domaine-rigot.fr]
Pour terminer le rayon découverte, le domaine de L'Arjolle, que je ne connaissais que de nom, et véritable coup de coeur de la journée, qui fut pourtant très riche en belles rencontres, pour des vignerons sympathiques et cordiaux, privilégiant leur vision du vin, la qualité de celui-ci au détriment de l'AOC. Le domaine est situé à Pouzolles, à l'ouest de Pézenas, mais tous les vins revendiquent le Pays des Côtes de Thongue !
Equinoxe 2001 : assemblage viognier, sauvignon, muscat à petits grains, élevé en fût, très aromatique et frais,
Cuvée de L'Arjolle rouge 2001 : 50% cabernet sauvignon, 50% merlot. Des tanins soyeux, une structure onctueuse, il a tout d'un grand vin pour le prix modique de 6 euros ! Il reste très languedocien dans l'esprit malgré son assemblage bordelais.
Merlot Synthèse 2002 : un très beau vin, long et structuré,
Paradoxe 2001 : assemblage de syrah, cabernet sauvignon, merlot et grenache (d'où le paradoxe !), élevé 100% fût neuf pendant 14 mois. Une grande bouteille, intense et complexe dans laquelle l'élevage ambitieux ne m'a pas sauté au nez !
La Lyre 2002 : vendanges tardives de muscat à petits grains, frais et aromatique, qui m'a un peu rappelé la Douce Providence du Clos du Gravillas. Très beau.
Et pour la finale, une bouteille de derrière les fagots que l'on me sort devant mes origines jurassiennes revendiquées : un chardonnay surmaturé élevé sous voile ( !), sublime, au nez très Jura mais à la minéralité peut-être moins affirmée que chez nous (avis certainement pas objectif de S. Tissot à qui je me suis empressé d'aller faire goûter ce vin !)
Pour clôturer ma journée, car je sentais une certaine lassitude physique me gagner, je me suis offert quelques douceurs du côté de Gaillac, au Domaine René Rieux. Très belle gamme de liquoreux, avec mention spéciale au Concerto 2001 et 1999, que Raymond Papaix juge supérieur à 2001 dans son potentiel de garde.
Le brouhaha de la vie parisienne ayant eu raison de mon enthousiasme gustatif, c'est avec bonheur que j'ai regagné mes sommets enneigés ce matin, m'offrant même une première séance de ski de fond salvatrice dans l'après-midi.
Olif