Domaine Albert Boxler, au royaume du Sommerberg!
Date: le 10/11/2004 à 22:50
Deuxième étape du week-end alsacien,
une escale à Niedermorschwir, au domaine Albert Boxler. Très gentiment
reçus par Jean Boxler, malgré une arrivée un peu tardive, le repas de
midi n'ayant été pris que vers 14 heures, nous commençons la découverte
des vins du domaine par quelques jus de 2004, prélevés sur cuves. Un
son et lumière de toute beauté, pour qui n'a jamais fréquenté une cave
alsacienne en pleine fermentation alcoolique. Le vin en devenir chante
littéralement, grâce à des bondes à eau qui respirent au rythme de la
fermentation.
Ajouter à cela la lumière bleutée des pièges à drosophiles et les vapeurs enivrantes de CO2 qui s'échappent des cuves, tout est réuni pour se sentir sur un petit nuage!
Le vin bourru se porte déjà bien, jouant sur des notes fermentaires, évidemment, de pomme, mais aussi de châtaigne, de marron chaud. Le sylvaner possède une acidité mordante, alors que les différents rieslings, n'ayant pas encore terminés leurs sucres, se laissent mieux approcher.
A l'étage, nous attend une dégustation des 2003, un millésime difficile par ici, le soleil ayant complètement cuit les raisins du Sommerberg!
Pinot blanc 2003
Issu d'un terrain granitique et assemblé avec de l'Auxerrois, il laisse percevoir une certaine minéralité au nez. La bouche joue sur le fruit, et trahit le déficit en acidité de l'année par son côté alangui, large mais mou. La finale possède un peu d'amertume.
Riesling 2003
Un peu plus séducteur, par son côté agrumes, fruits blancs, et une acidité un peu plus marquée.
Riesling Sommerberg Jeunes Vignes 2003
On progresse graduellement dans la minéralité. Acidulé, légèrement citronné, il associe à la fois un peu de rondeur et une longueur tout à fait satisfaisante.
Riesling Brand 2003
Beaucoup de fruit également, ce qui rend les vins peut-être un peu plus lourds qu'à l'accoutumée, et des fleurs blanches. Rond et enveloppant, avec une petite sucrosité, il est aussi riche et chaleureux. Finale sur l'amertume.
Riesling Sommerberg Eckberg 2003
Une parcelle spécifique dans le Sommerberg qui possède, dans ce millésime, plus de minéralité mais aussi plus d'amertume en finale. Peut-être le plus incisif de tous.
Riesling Sommerberg VV 2003
Une maturité évidente qui associe acidité et minéralité (légèrement pétrolante), mais également un peu plus de sucre résiduel ressenti. Un poil de trop!
Après cet aperçu du millésime 2003, qui fait bien ressortir ses défauts, défauts que Jean Boxler ne cherche nullement à nous cacher, nous remontons le temps, à la découverte du visage véritable du Sommerberg.
Riesling VV Sommerberg 2002 E
Aiguisé et incisif, mais néanmoins  très mûr, il joue de sa minéralité sur le fil et ne se prive pas mordre à nouveau un peu en finale. Un pur!
Riesling VV Sommerberg 2002
Par rapport au précédent, il a perdu le E. Et présente certainement un peu plus de résiduel même si au final il est moins perçu, du fait d'une structure acide encore plus marquée, mais peut-être mieux enveloppée. Très beau!
Riesling VV Sommerberg 1998
D'abord sur des notes de moka et d'agrumes, il évolue sur un registre terpénique et minéral (je n'ose plus dire pétrolant!). Bien construit, riche, il termine sur la minéralité.
Riesling VV Sommerberg 1993
La race d'un vin qui est en pleine phase de maturité. Encore du fruit, mais plus de minéralité, qui préserve le côté vif et incisif. Grande longueur. Le charme et l'élégance!
Pinot gris Sommerberg 2002
Issu de jeunes vignes (3ème feuille), il possède déjà les caractéristiques de son terroir. Rond, gras et riche, il exprime un beau fruit sachant rester frais malgré les quelques grammes de résiduel.
Pinot gris Brand 2002
Une probable petite note fugace de réduction ne vient pas masquer longtemps la minéralité terpénique de ce beau vin puissant, ample et large, qui s'étire longtemps jusque dans une finale qui voit poindre un chouïa d'acidité.
Pinot gris Brand VT 1999
Un magnifique équilibre demi-sec, à la longueur phénoménale et à la fraîcheur mentholée bienvenue. Une très belle bouteille!
Beaucoup d'enseignements à tirer de cette dégustation en compagnie de Jean Boxler. D'abord, qu'un millésime moins bien réussi par la faute de Dame Nature ne doit pas remettre en cause la qualité d'un domaine, car la volonté de bien faire ne suffit pas toujours, ce qui semble une évidence. Que les grands terroirs nécessitent du temps pour se révéler à leur optimum (Ah! Le 98 et le 93!). Et que le classicisme alsacien bien intégré produit de grandes choses!
En complément, une note de dégustation sur le Pinot blanc B 2002, en provenance du Brand, que j'ai acheté les yeux fermés sur les conseils de Vincent. Très expressif, sur les fleurs blanches, l'ortie, l'attaque est franche, large, puis révèle toute sa richesse, sans jamais sombrer dans la lourdeur tant le support acide se tient bien. Son caractère tranchant ressort admirablement dans une finale de toute beauté.
Olif
Ajouter à cela la lumière bleutée des pièges à drosophiles et les vapeurs enivrantes de CO2 qui s'échappent des cuves, tout est réuni pour se sentir sur un petit nuage!
Le vin bourru se porte déjà bien, jouant sur des notes fermentaires, évidemment, de pomme, mais aussi de châtaigne, de marron chaud. Le sylvaner possède une acidité mordante, alors que les différents rieslings, n'ayant pas encore terminés leurs sucres, se laissent mieux approcher.
A l'étage, nous attend une dégustation des 2003, un millésime difficile par ici, le soleil ayant complètement cuit les raisins du Sommerberg!
Pinot blanc 2003
Issu d'un terrain granitique et assemblé avec de l'Auxerrois, il laisse percevoir une certaine minéralité au nez. La bouche joue sur le fruit, et trahit le déficit en acidité de l'année par son côté alangui, large mais mou. La finale possède un peu d'amertume.
Riesling 2003
Un peu plus séducteur, par son côté agrumes, fruits blancs, et une acidité un peu plus marquée.
Riesling Sommerberg Jeunes Vignes 2003
On progresse graduellement dans la minéralité. Acidulé, légèrement citronné, il associe à la fois un peu de rondeur et une longueur tout à fait satisfaisante.
Riesling Brand 2003
Beaucoup de fruit également, ce qui rend les vins peut-être un peu plus lourds qu'à l'accoutumée, et des fleurs blanches. Rond et enveloppant, avec une petite sucrosité, il est aussi riche et chaleureux. Finale sur l'amertume.
Riesling Sommerberg Eckberg 2003
Une parcelle spécifique dans le Sommerberg qui possède, dans ce millésime, plus de minéralité mais aussi plus d'amertume en finale. Peut-être le plus incisif de tous.
Riesling Sommerberg VV 2003
Une maturité évidente qui associe acidité et minéralité (légèrement pétrolante), mais également un peu plus de sucre résiduel ressenti. Un poil de trop!
Après cet aperçu du millésime 2003, qui fait bien ressortir ses défauts, défauts que Jean Boxler ne cherche nullement à nous cacher, nous remontons le temps, à la découverte du visage véritable du Sommerberg.
Riesling VV Sommerberg 2002 E
Aiguisé et incisif, mais néanmoins  très mûr, il joue de sa minéralité sur le fil et ne se prive pas mordre à nouveau un peu en finale. Un pur!
Riesling VV Sommerberg 2002
Par rapport au précédent, il a perdu le E. Et présente certainement un peu plus de résiduel même si au final il est moins perçu, du fait d'une structure acide encore plus marquée, mais peut-être mieux enveloppée. Très beau!
Riesling VV Sommerberg 1998
D'abord sur des notes de moka et d'agrumes, il évolue sur un registre terpénique et minéral (je n'ose plus dire pétrolant!). Bien construit, riche, il termine sur la minéralité.
Riesling VV Sommerberg 1993
La race d'un vin qui est en pleine phase de maturité. Encore du fruit, mais plus de minéralité, qui préserve le côté vif et incisif. Grande longueur. Le charme et l'élégance!
Pinot gris Sommerberg 2002
Issu de jeunes vignes (3ème feuille), il possède déjà les caractéristiques de son terroir. Rond, gras et riche, il exprime un beau fruit sachant rester frais malgré les quelques grammes de résiduel.
Pinot gris Brand 2002
Une probable petite note fugace de réduction ne vient pas masquer longtemps la minéralité terpénique de ce beau vin puissant, ample et large, qui s'étire longtemps jusque dans une finale qui voit poindre un chouïa d'acidité.
Pinot gris Brand VT 1999
Un magnifique équilibre demi-sec, à la longueur phénoménale et à la fraîcheur mentholée bienvenue. Une très belle bouteille!
Beaucoup d'enseignements à tirer de cette dégustation en compagnie de Jean Boxler. D'abord, qu'un millésime moins bien réussi par la faute de Dame Nature ne doit pas remettre en cause la qualité d'un domaine, car la volonté de bien faire ne suffit pas toujours, ce qui semble une évidence. Que les grands terroirs nécessitent du temps pour se révéler à leur optimum (Ah! Le 98 et le 93!). Et que le classicisme alsacien bien intégré produit de grandes choses!
En complément, une note de dégustation sur le Pinot blanc B 2002, en provenance du Brand, que j'ai acheté les yeux fermés sur les conseils de Vincent. Très expressif, sur les fleurs blanches, l'ortie, l'attaque est franche, large, puis révèle toute sa richesse, sans jamais sombrer dans la lourdeur tant le support acide se tient bien. Son caractère tranchant ressort admirablement dans une finale de toute beauté.
Olif
Commentaires
Bonjour,
Très bon viticulteur qui vient de faire son entrée dans les liste des producteurs de notre logiciel de gestion de cave en ligne gratuit. Retrouvez les informations et liste des crus dans les caves de nos utilisateurs :
http://www.macaveavins.com/corpo.php?rub=fiche&IdProducteur=2431