Un Samedi LCL, l’aller-retour!
De la froidure jurassienne à la douceur angevine…
Vendredi 27 janvier 2006. 9 heures, plus 10 (minutes), moins 10 (degrés Celsius).
Un froid sec comme un chenin angevin sur schiste! Départ sous le soleil du Haut 
Doubs, cap à l’Ouest, direction l’Anjou.
La petite poudrée tombée dans la nuit ne s’est pas accrochée au bitume mais laisse quelques traces
sur les bas-côtés de la route. A partir de Poligny, plongée dans la grisaille!
Même la Côte de Beaune fait grise mine du côté de Savigny!
La neige ne franchira pas la Méridienne verte, s’arrêtant aux portes d’Orléans, mais le soleil ne fera sa réapparition que sur les bords de Loire, pour s’imposer franchement en Anjou. La température a
fait un joli bond de 10 °, même s’il n’y a pas de quoi positiver!
16heures 30. Arrivée au Moulin du Chapître , à Chanzeaux, au fond du val d‘Hyrôme, rivière de première catégorie et épine dorsale du lieu, séparant les terres à céréales des terres à vigne.
Tous les chenins mènent à l’Hyrôme!
Le Moulin du Chapître, un petit coin de paradis perdu, un ancien moulin à eau au cœur de la vallée de l’Hyrôme, au bout d’une route qui ne mène nulle part, l‘endroit rêvé pour se loger quand on a traversé la France pour venir goûter à du chenin angevin.
De la froideur angevine à la douçure jurassienne…
Dimanche 29 janvier 2006, Chanzeaux, 10 heures, 0°C. La neige tombée en relative abondance la veille (pas loin de 10 cm quand même!) est recouverte d’une fine couche de verglas!
L’Hyrôme charrie quelques glaçons, ne manque que le citron pour un vrai verre de Ti-Punch!
Le Moulin est devenu blanc, il est temps pour moi de tourner la page du Chapître, retour vers le Haut Doubs, et ses neiges éternelles hivernales. La journée LCL, sur laquelle il sera temps de revenir plus tard, lorsque les notes de dégustations seront digérées et rédigées, aura laissé une magnifique trace dans la neige angevine (formule empruntée à PhR).
Le chemin du retour se pratiquera sans encombres, la neige, comme à l'aller, ne franchira pas non plus la Méridienne verte.
Arrivé sur les hauts plateaux du Doubs, le thermomètre affichera également une petite dizaine de
degrés d’écart! Mais dans l’autre sens!
On croit rêver! C’est le monde à l’envers! Je me demande si je n'ai pas un peu abusé de chenin, ce week-end, moi!
Olif
Commentaires
Bon par soustraction de tes compteurs cela ferait 1398 kms juste pour le week end...
Si c'est un passionné çà... Ben c'est un routier...
Tout juste, Doc! 700 km et des brouettes pour se rendre en Anjou! Fois 2 avec le retour! Un vrai routier passionné, que je suis! La route, rien que la route...
Tu triches, Olif, tu as oublié le détour par la cave et la table de Richard Leroy, 10km à l'aller et une bonne vingtaine au retour !!! ;o))
Amicalement.
Philippe
Non, Philippe, je ne triche pas, nous ne sommes pas allés à Rablay avec ma voiture! Je me demande d'ailleurs si je n'aurais pas eu des difficultés à la ramener à bon port, j'ai un peu oublié de craché, lorsque nous étions à table!
700 kms pour retrouver un climat connu, c'est dur.
Heuresement, les deux dégustations nous ont fait oublier ces aléas météorologiques.
Au plaisir de ce rencontrer à nouveau.
Et dire qu'à la veille d'écrire ce... chapïtre, nous avions évoqué la nécessité de prévoir raquettes et après-skis pour ce week-end!...
Pourtant, les vertus hallucinogènes du chenin n'ont jamais été évoquées!... Une enquête s'impose... ;-))
Olif,
Mon premier achat, depuis mon retour de Savennière, fut un vieux Comté (affiné 18 mois ).
Je viens d'ouvrir une bouteille de Savennière, Domaine LAROCHE 2003, en guise d'apéritif, Mais je sens qu'il va me manquer le bon blanc de Jura, bu le samedi 28, avec cet excellent Comté digne d'un 3 étoiles !
Nidal
eh bien ma foi, il a du être bien votre week-end !!!!
Bonsoir Olif,
Dans ce froid glacial j'ai oublié de te demander des détails sur le Traminer 04.
Quand et dans quelle condition le déguster?
Merci pour les renseignements.
@+ Laurent
Je t'en apporterai en Bretagne dès que possible, Nidal, du vieux Comté et du bon Chardonnay oxydatif!
J'ai lu sur http://www.lapassionduvin.com/phorum/read.php?19,123592,126367,page=2#msg-126367 que tu avais pris le temps de rentrer en Bretagne! La vie était belle, lors de ce week-end en Anjou!
Laurent,
Comme tu l'as peut-être déjà compris, le savagnin est le plus grand cépage du monde :-), avec le chenin, le riesling (et le romorantin, d'après Richard Leroy, mais là, je n'ai pas suffisamment d'expérience!). Cette version ouillée de Stéphane Tissot a la volonté d'exprimer beaucoup de fruit afin d'amadouer la minéralité, tu pourras t'en rendre compte. Déguste-le dès à présent, sans à priori, à l'aveugle (en l'occurence en fermant les yeux pour t'abandonner complètement!), dans un but clairement didactique, et accompagne-le d'un beau poisson de Loire au cours d'un repas.
J'espère que ce premier contact te donnera l'envie d'approfondir le Jura, malgré ta première expérience un peu mitigée avec le Trousseau!
Emilie, ce week-end était plus que bien, il restera gravé dans nos mémoires comme un véritable moment d'anthologie! Que du blanc à Savennières! Du vin et de la neige!
Olif,
Merci pour le conseil.
Dimanche midi chez des amis, j'ai dégusté un Côtes du Jura 98 de Richard Delay.
Mais en fait ce Trousseau, je ne l'ai peut être pas bien dégusté.
Quel est son cépage?
@+ Laurent
Ben, du Trousseau, justement! Un cépage apparemment assez exotique vu des rives de la Loire! :-)
Mais, tu n'es pas le seul dans ce cas-là! Les rouges jurassiens demandent un certain apprentissage et sont loin de convaincre tous les amateurs! Mais il y a des aficionados, surtout du Ploussard et du Trousseau!
Salut Olif,
Encore merci pour le trousseau singulier : ce fut un joli petit bonheur fruité entre les deux armadas de Savennières et d'Anjou blanc.
Quant à la grosse tranche de comté : elle est "Petite", mais elle a tout d'une grande ! tu es allé la chercher directement au Fort-Saint-Antoine ?
Dernière chose, tu évoques la "première catégorie" en parlant de l'Hyrôme : would it mean you're a flyfisher ?
Nicolas
Salut Nicolas!
Mon père était un grand pêcheur à la mouche devant l'éternel et écumait le Dessoubre et la Loue, entre autres rivières. Je n'ai pas repris le flambeau et, du coup, je n'ai plus jamais mangé d'ombre ou de vraie truite fario depuis des années.
Je pense que le val d'Hyrôme lui aurait plu!
Ce week-end, le temps ne se prêtait pas à la pêche, et je n'ai vu aucun gobage sur la rivière!
Pour le Comté Petite trois étoiles, une seule adresse (en fait deux!): le Trou de Souris, à Pontarlier et Besançon!
http://www.letroudesouris.com .