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  • Bourguignon...

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    Ce soir, à la maison, c'était boeuf bourguignon. Mme Olif ne savait pas que j'en avais mangé un excellent en Anjou il y a très peu de temps, mais cela ne m'a posé aucun problème, j'aime la Bourgogne!

    Pour l'accompagner, ce vin s'est imposé immédiatement dans mon esprit. Malheureusement, pour cette fois, il se passera de commentaires...

    Olif












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  • Avant, après!

    Puisque tout le monde y va de ses photos de vignes sous la neige, petit flash-back en Anjou les 27, 28 et 29 janvier 2006.

                                                                                           

                                                                    AVANT

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                                                                                        APRES

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    Ces photos ont été réalisées sans trucage entre le 27 et le 29 janvier, à 48 heures d'intervalle, et nous sommes bien à Saint-Lambert du Lattay! Je confirme!
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    Mais elle est où? (la douceur angevine!)

    Olif

  • Saumur Champigny 2003, Les Rogelins

    Sortie_raquettes_020Mardi 31 janvier 2006, on skie en tee-shirt sur les hauteurs du Doubs! Une amicale pensée à tous les angevins et tourangeaux en doudoune et bonnet, peut-être encore en train de "peller" la neige dans le vignoble (je n'ai pas vérifié la météo nationale!).

    Comme carburant avant d'aller sur les pistes, histoire de marquer le coup et de m'imaginer à nouveau en Anjou, j'ai choisi cette cuvée de Saumur Champigny de René-Noël Legrand, Les Rogelins 2003, échangée au cul du camion avec Chinbourg.

    Une robe presque noire, celle d'un beau cabernet franc bien mûr, sans notes variétales, plutôtSortie_raquettes_021 extrait, mais sans excès. La trame est serrée, dense, mais déjà un peu soyeuse. Son petit côté gelée de mûres s'impose en finale, malgré une pointe d'amertume probablement due à la richesse en tanins. Très 2003 dans l'esprit, je trouve, donc forcément un peu atypique, mais un vin qui ne manque pas de fraîcheur. Idéal avant une petite randonnée en ski de fond!


    Olif

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  • Un Samedi LCL, l’aller-retour!

    De la froidure jurassienne à la douceur angevine…
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    Vendredi 27 janvier 2006. 9 heures, plus 10 (minutes), moins 10 (degrés Celsius).

    Un froid sec comme un chenin angevin sur schiste! Départ sous le soleil du Haut Savennieres_2006_002 Doubs, cap à l’Ouest, direction l’Anjou.




    La petite poudrée tombée dans la nuit ne s’est pas accrochée au bitume mais laisse quelques tracesSavennieres_2006_010_1 sur les bas-côtés de la route. A partir de Poligny, plongée dans la grisaille!
    Même la Côte de Beaune fait grise mine du côté de Savigny!

    Savennieres_2006_011_1 La neige ne franchira pas la Méridienne verte, s’arrêtant aux portes d’Orléans, mais le soleil ne fera sa réapparition que sur les bords de Loire, pour s’imposer franchement en Anjou. La température a fait un joli bond de 10 °, même s’il n’y a pas de quoi positiver!

    16heures 30. Arrivée au Moulin du Chapître , à Chanzeaux, au fond du val d‘Hyrôme, rivière de première catégorie et épine dorsale du lieu, séparant les terres à céréales des terres à vigne.

    Tous les chenins mènent à l’Hyrôme!
    Le Moulin du Chapître, un petit coin de paradis perdu, un ancien moulin à eau au cœur de la vallée de l’Hyrôme, au bout d’une route qui ne mène nulle part, l‘endroit rêvé pour se loger quand on a traversé la France pour venir goûter à du chenin angevin.

    Savennieres_2006_018 Savennieres_2006_021

    De la froideur angevine à la douçure jurassienne…

    Dimanche 29 janvier 2006, Chanzeaux, 10 heures, 0°C. La neige tombée en relative abondance la veille (pas loin de 10 cm quand même!) est recouverte d’une fine couche de verglas!
    L’Hyrôme charrie quelques glaçons, ne manque que le citron pour un vrai verre de Ti-Punch!

    Savennieres_2006_030 Savennieres_2006_031

    Le Moulin est devenu blanc, il est temps pour moi de tourner la page du Chapître, retour vers le Haut Doubs, et ses neiges éternelles hivernales. La journée LCL, sur laquelle il sera temps de revenir plus tard, lorsque les notes de dégustations seront digérées et rédigées, aura laissé une magnifique trace dans la neige angevine (formule empruntée à PhR).

    Le chemin du retour se pratiquera sans encombres, la neige, comme à l'aller, ne franchira pas non plus la Méridienne verte.
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    Arrivé sur les hauts plateaux du Doubs, le thermomètre affichera également une petite dizaine de degrés d’écart! Mais dans l’autre sens!

    On croit rêver! C’est le monde à l’envers! Je me demande si je n'ai pas un peu abusé de chenin, ce week-end, moi!


    Olif

  • Mais elle est où?

    Je pense que Jacques Berthomeau ne m'en voudra pas de détourner le titre d'un de ses billets, mais elle est où...?

    La douceur angevine, évidemment!

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    Savennières in the snow, un événement qui ne se produit qu'une fois par millénaire, il paraît! C'était en cette fin janvier 2006, à l'occasion de la journée LCL organisée par PhR. Au moins, je n'ai pas été dépaysé!

    Olif

  • Monologue du Savagnin

    Le Savagnin serait-il un cépage féminin qui aurait des choses intimes à nous révéler?
    Réussira t’on un jour à percer son secret? Changeant, polyvalent, complexe, il se prête à moult déclinaisons qui se révèlent toutes plus passionnantes les unes que les autres. Du classique oxydatif, dont la quintessence s’exprime dans le vin jaune, jusqu’à l'exceptionnel vin de glace, en passant par la "simple" vendange tardive et, bien sûr, la version ouillée qui, de jour en jour, gagne ses galons de véritable grand vin, à la minéralité exacerbée et à fleur de peau.

    Modeste tentative de ma part pour en dévoiler les arcanes, les aventures solitaires de moi et mon verre de Savagnin, en principe rien d‘érotique là-dedans, mais va savoir!

    Arbois-Pupillin 2002 Les Terrasses, Domaine de la Renardière
    Il s’agit d’une cuvée de Savagnin ouillé qui nous a été concoctée par Jean-Michel Petit de Pupillin, dans un millésime qui s'annonce très prometteur.Divers_001_1
    La robe est d’un beau jaune pâle bien brillant, incitant à la découverte, une robe qu’on a envie de soulever pour en humer les dessous. Et bien nous en a pris! Le  nez est un pur ravissement, délicat, très mûr, condensé d’agrumes légèrement caramélisés, déposés sur un lit de foin que l’on aurait fraîchement coupé après s’être roulé dedans au préalable. Une fois qu’on y a fourré le nez, difficile de se retenir d’y tremper les lèvres! Le corps se révèle alors, un galbe de jeune fille, ferme, tendu, mais arrondi et pommelé, dont il est difficile de s‘extirper.

    Un Savagnin profond, haletant, séduisant, élégant, de toute beauté, qui m'a laissé coi! Il n'y avait qu'à le laisser parler, en fait!

    Olif

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  • Plus que trois fois dormir...

    Plus que trois fois dormir... avant de plonger dans la douceur angevine, pour un samedi LCL qui promet!

    Plus que trois fois dormir... avant de se gaver de Ch'nin au lieu de Savagnin!

    Plus que trois fois dormir... et exit la froidure, la neige (mais peut-être aussi le soleil?)!

    Alors, pour être sûr de ne pas être en manque de mes sapins, de mes montagnes, de la neige, j'en remets une petite couche avant de partir!

                      

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    Vivement vendredi, en tout cas!

    Olif

  • Le Cancoillotte.net nouveau est arrivé!

    Le 19 janvier 2006 fera date dans l'histoire de Cancoillotte.net! La nouvelle interface, sur laquelle planchaient depuis un certain temps les membres du site, a enfin été mise en ligne!

    Cancoillotte.net, comme son nom pourrait ne pas l'indiquer, n'est pas un site culinaire voué exclusivement à cette gloire de la gastronomie comtoise qu'est la cancoillotte, (que l'on peut apprécier en image sur le blog d'Emilie) mais un véritable portail amateur et généraliste sur la Franche-Comté, réalisé par un collectif de gens désinteressés, généreux et passionnés, et je ne dis pas ça parce que j'en fais partie!

    Sur  Cancoillotte.net, à chacun sa spécialité! Personnellement, je m'occupe un peu de vin (du Jura) et de musique (plutôt chanson-pop-rock, tendance actuelle), ce que je connais un peu et que j'aime!

    La nouvelle interface se veut claire, conviviale et aérée, bien évidemment jaune cancoillotte!

    Cancoillotte_1

    "Là où flotte le drapeau comtois, qui que tu sois, tu es chez toi!"

    Et longue vie à Cancoillotte.net et à Léo, sa mascotte, le lion comtois au pot de cancoillotte!

    Olif

  • Le morcellement de la Bourgogne vu par...

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    ...Madame Olif, qui, en plus de faire la cuisine, fait aussi la peinture!

    De retour d'un stage de week-end avec exercice imposé (peindre la nuit, mais la journée et pas dans le noir!), j'ai découvert qu'elle m'avait chipé un n° de Bourgogne Aujourd'hui pour peindre le vignoble bourguignon d'après photo!

    Notez que si on ne dit pas que c'est un paysage de vignes la nuit, le doute est permis! Mais je trouve ça plutôt joli!

    Olif

  • Avant-première!

             

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    Ceci n'est pas un faux, mais un vrai clavelin millésimé 1999, qui m'a été offert en avant-première! Je pense le mettre en perce bientôt, afin de goûter à son contenu avant le week-end du 4-5 février, date de l'officielle Percée du Vin Jaune, qui se tiendra cette année à Lons le Saunier et qui révélera au monde entier la grandeur de ce millésime 1999.

    Une Percée qui s'annonce sous les meilleurs hospices, et pas de Beaune (ça, c'est une private joke pour faire plaisir à mon copain Luc!)! Gageons que la préfecture du Jura sera à la hauteur de la situation et que la portée ne contiendra pas de fausse note!

                                         

                                                            2z322_vinjaune_1

    Olif

  • Marestel 1997 de Dupasquier, Son Altesse Sérénissime!

    Une note dégustation remontant à février 2005, initialement écrite pour LPV et jamais reprise ici, l'occasion de mettre en avant une nouvelle fois les vins de Savoie et le Domaine Dupasquier, à Jongieux, qui est à l'honneur du numéro 79 de la revue Le Rouge & le Blanc.

    La Savoie, vignoble de montagne dont l'existence remonte au temps des Allobroges, avant même l'invasion par les Romains, ne jouit pas toujours d'une excellente réputation viticole. Si une grande partie des vins produits ici sert à abreuver le skieur de passage pendant les vacances d'hiver, cela n'empêche nullement l'émergence d'une viticulture de qualité qui sait exploiter les particularités locales, géologiques, climatiques et ampélographiques.

    Diverses zones géographiques ont été ainsi individualisées, dont la Montagne du Chat, dans le prolongement du Bugey, sur la rive Ouest du lac du Bourget, qui est l'une des zones de prédilection de la Roussette de Savoie, encore appelée Altesse. Ce cépage, en pleine expansion actuellement, se plaît beaucoup sur les marnes calcaires du Kimméridgien et a droit à une appellation spécifique (AOC Roussette de Savoie), à laquelle on peut adjoindre le nom du cru (Marestel, Monthoux,…). Le Domaine Dupasquier , à Jongieux, est l'une des références en la matière .

                

                

    Dans les vignes savoyardes (ici à Arbin), les cimes enneigées ne sont jamais bien loin!

                

     

    Pour une révélation, cela en est une! Un superbe vin blanc, produit dans une région totalement mésestimée, à partir d'un cépage méconnu, cela mérite bien un coup de cœur de la semaine!


    Drapée dans une belle robe jaune, brillante, à reflets verts, son Altesse a également du nez, un beau nez très racé, jouant sur l'élégance et la minéralité, à la manière d'un beau riesling de noble origine. Ce côté « riesling » est renforcé par la perception de notes légèrement terpéniques de grande classe. Pas du vulgaire hydrocarbure de supermarché, mais un ensemble complexe, épicé et minéral à la fois.

                

    L'attaque est franche, incisive, puis le vin prend le temps de s'installer en bouche, déroule sa riche structure, enrobe son caractère tranchant de gras pour mieux amadouer et tapisser le palais, tout en conservant ses notes citronnées et acidulées. L'équilibre est subtil, harmonieux, digne des plus grands vins blancs.       

    La finale n'est pas en reste et la perception minérale perdure longtemps en rétro-olfaction.

    Une très belle bouteille, dans une phase de plénitude, mais qui semble prête à affronter encore de longues années de garde.

    Mes respects, votre Altesse!

             

    Olif

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  • Première Coupe du Monde de Combiné Nordique gastronomique

    08012006chauxneuve_012 A l'instar du village de Chaux-neuve, qui recevait une manche de Coupe du Monde de Combiné Nordique, Pontarlier fut le théâtre, ce week-end, de la première épreuve de la coupe du Monde de Combiné Nordique Gastronomique, une organisation signée Le Seb, avec la complicité de Pierre-Ivan Boos, notre alchimiste préféré, fort bien secondé par Anne, dans le rôle de l'arbitre et du juge de paix. Double série d'épreuves et une compétition qui débuta dès le vendredi soir par une série de qualifications au sein du GJP. (Nota Bene: dans le Combiné Nordique gastronomique, l'épreuve de saut est remplacée par un bon gros repas au restaurant. L'épreuve de ski nordique est facultative, mais permet de refaire de la place pour le repas suivant!)
     

    Une grosse pression pesant sur les épaules de la Team organisatrice, il y eut quelques petites défaillances techniques, mais la soirée a pu se dérouler comme prévu dans d'excellentes conditions.

    Morceaux choisis:

    Emulsion de crème de petit pois fumée, compote de pommes acidulées au sumac, filets de rougets vendangeurs grillés au piment d’Espelette et poudre de zestes d’orange accompagné d'un Meursault Les Vireuils 2001 de Roullot et d'un Meursault Les Tillets 1999 de Verget:
    on pouvait préférer la minéralité exacerbée des Vireuils  à la plénitude séductrice des Tillets, mais les deux vins se tenaient qualitativement dans un mouchoir.

    Textures de volaille rôtie pochée au vin jaune, dariole de macaroni farci aux morilles, cerfeuil tubéreux poêlé accompagnées d'un Château Chalon 1979, Château de la Muyre, et d'un Arbois vin jaune 1985 de Jacques Puffeney:

    pour ces passionantes variations autour de la volaille au vin jaune, deux vins avec quelques années de clavelin, l'un arrondi, miellé, presque doucereux (La Muyre), l'autre minéral, droit, long, avec une finale légèrement étherée témoignant de son encore grande vitalité (le Puf). Avantage Arbois, à mon goût!

    Pour terminer les jaunes, Ramequin de Mont d’Or chaud au miel d’arbousier, croûtons de pain à la farine de châtaignes:
    une boîte chaude améliorée, déstructurée, servie dans un verre, où le miel d'arbousier vient mêler son amertume naturelle aux notes crémeuses du Mont d'Or. Pour les gourmands!

    Et en dessert, Glace de figue à l’Arrope, sabayon de vinaigre balsamique réduit, noix de pécan caramélisées avec un Côtes du Jura Vin de paille 1998 de François Mossu et un Vin de paille italien dont je n'ai malheureusement pas retenu le nom (je le complèterai ultérieurement!). Si l'italien a eu des partisans, je lui reprocherais un déséquilibre sucré en finale, lui préférant le côté surmaturé sec du Paille jurassien, totalement fusionnel avec le dessert, estompant la grande sucrosité du sirop d'Arrope.

    A l'issue de cette première manche, seuls Le Seb et moi-même avons eu le droit de concourir pour la deuxième manche, même endroit, même heure, le lendemain soir, et d'affronter pour une joute amicale une redoutable doublette de Jurassiens de la plaine, indisponibles pour la soirée de la veille!

    Après un petit stage de remise en forme l'après-midi sur les pistes de ski, histoire de se réouvrir l'appétit, rendez-vous à 19 heures chez Le Seb pour s'affûter le palais avec un Amour de Deutz 1997, un Champagne délicat, peut-être un peu trop, mais néanmoins extrêmement plaisant, puis une magnifique Cuvée William Deutz 1996, complexe, riche et vineuse, à la bulle fine et vivifiante, puis en route direction L'Alchimie, à peine en retard, comme une certaine cuvée de Ploussard.

    Après une petite mise en bouche, on rentre dans le vif du sujet pour un menu en images:
    Alchimiesaintpoint_on_the_rocks_002 il s'agit de tronçons de Turbot roulé autour d'une feuille exotique (dont je n'ai pas retenu le nom, pas taper, Anne!) qu'il fallait tremper dans la petite sauce à base de thé fumé (dont je n'ai pas retenu le nom non plus, désolé, le thé n'étant pas ma tasse de thé!). Un thé très fumé qui écrasait un petit peu la chair délicate duAlchimiesaintpoint_on_the_rocks_001 poisson, mais une grande originalité et des saveurs inédites! Pour étancher sa soif, deux vins blancs d'envergure, murisaltiens toujours, un Meursault Les Narvaux 1999 de Lalou Bize-Leroy, un petit bijou d'élégance, de pureté, de finesse et de minéralité, et un Meursault-Genevrières 1999 des Comtes Lafon, plus riche, plus puissant, plus travaillé, plus exotique, donc du coup, moins apprécié, même si c'était quand même très bon!

    Alchimiesaintpoint_on_the_rocks_003 Avec l'onglet façon tataki, sa petite sauce aux graines de sésame et sa salade de légumineuses, on enchaîne avec deux vins rouges, un surprenantAlchimiesaintpoint_on_the_rocks_004 Auxey-Duresses 1994 de Jean-François Coche-Dury, un vin qui se tient encore drôlement bien dans ce millésime pas facile, et un Nuit-Saint-Georges 1er cru Les Chaboeufs 2000 de Jean-Jacques Confuron, un vin épatant, bien constitué, qui se goûte parfaitement aussi, avec ses petites notes florales qui viennent souligner la minéralité! le millésime 2000 réserve de biens jolies surprises en Bourgogne, actuellement!

    Concernant le plat suivant, j'ai manqué à tous mes devoirs! Et complètement oublié de prendre des photos! Il s'agissait du Roulé-poché de pigeonneau aux arômes d'arabica, réalisé à la maison la semaine dernière. Cuisson parfaite du pigeon, dont la chair est délicatement relevée par les arômes d'épices et de café. Mais je dois reconnaître que Mme Olif s'en était plutôt bien sorti la fois précédente! Au rayon vin, une petite déception, avec un Coteaux du Languedoc Clos des Cistes 1995 du Domaine Peyre-Rose de Marlène Soria qui amorce son déclin. Le Saint-Joseph 2000 de Raymond Trollat tire plutôt bien son épingle du jeu, dans un style résolument sudiste.

    Après un petit  Ramequin de Mont d’Or chaud au miel d’arbousier, croûtons de pain à la farine de châtaignes, auquel il est dur de résister, une nouvelle fois, nous embrayons sur les desserts et enAlchimiesaintpoint_on_the_rocks_005 premier lieu, des Bugnes servies avec une petite glace au thym et à la banane
    suivies d'une variation du  dessert de la veille, avec une glace aux dattes au lieu des figues. Là encore, trop bon, j'en ai oublié de déclencher! Pour faire glisser les Alchimiesaintpoint_on_the_rocks_006 sucreries, un vin de glace canadien, de l'Inniskillin Riesling 2000, un vin un peu grossier et vulgaire, surtout comparé au suivant, M du Château Massereau 2001 en Barsac-Sauternes, une cuvée botrytisée ramassée en treize tries, avec des rendements confidentiels, des raisins parfaits pour un vin qui ne l'est pas moins, réalisé selon les principes de l'agriculture biologique. Une vraie révélation! De l'envergure d'un Yquem, mais sans le Yque!

    Après un petit café, voire un double, et quelques mignardises, il a bien fallu se rendre à l'évidence, il était l'heure d'aller se coucher! Après un peu de route pour nos amis jurassiens, et peut-être une petite coupe de Deutz en after pour certains d'entre eux!

    Le lendemain, pour d'autres, ce sera patinage, pas artistique pour un sou!

    Olif

  • Saint-Point on the Rocks!

    Allez! Encore une petite bouffée d'air frais du Haut-Doubs, un ou deux morceaux de glace à ajouter dans le Martini du dimanche midi, pour qu'il soit "On the Rocks"!

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    Saint-Point, 3ème plus grand lac naturel de France, après Le Bourget et Annecy, mais première patinoire naturelle quand une météo anticyclonique et polaire suffisamment durable le permet!

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    Ce soir, je m'autoriserai peut-être un Single Malt à l'apéritif,...mais évidemment sans glace!

    Olif

  • En route pour la gloire...!

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    Le phénomène blog, loin de s'essouffler, suscite de l'intérêt chez les journalistes, qui se livrent à une véritable enquête sociologique: mais qui sont-ils, ces blogueurs fous, comment vivent-ils, comment font-ils pour se reproduire aussi vite, sont-ce des lapins, qu'est-ce qui les motive, et Dieu dans tout ça? Pourquoi tant d'individualisme et de narcissisme, avec parfois photo en première page (it's a private joke, le "philosophe" qui m'a reproché ça se reconnaîtra, si toutefois il me lit, ce dont je ne suis pas sûr, et sourira, ce dont je doute complètement, tant mon humour est trop décalé pour lui!)?

    Mais en fait, la véritable vedette de cet article de L'Est Républicain du 12 janvier 2006, ce n'est pas moi, ni la dame en photo, mais bel et bien Emilie, la jeune maman bisontine, qui témoigne de cette envie de partage, de rencontre virtuelle, et qui dans sa grande bonté, me gratifie de quelques miettes de sa gloire éphémère!

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    Grâce à nous deux, "la gastronomie franc-comtoise s'impose sur la toile mondiale", Emilie, et j'ai ouvert ce soir à ta santé un Arbois Trousseau 2003 de Stéphane Tissot, une véritable petite bombe  gourmande, un vin rond, séveux et plein, fruité et épicé! Je pense qu'il te plairait!Photoblog

    Tchin!

    Olif

  • Kalahari, une oasis [oasis] à Cassis [kasi]!

    08012006chauxneuve_001 Kalahari, un semi-désert, du fait d'un climat semi aride, dont le nom dérive de Kgalagadi, qui signifie "grand soif" en langue Tswana.

    Kalahari, une cuvée de Cassis [kasi] du Clos Val Bruyère, un vin pensé autrement, une interprétation différente de son terroir par Sophie Cerciello, une cuvée à qui le nom de "grand soif" convient fort bien.

    33% Clairette, 33% Sauvignon, 33% Marsanne, élevage de 12 mois sur lies fines, un vin visiblement très élaboré. Ne va-t'on pas tomber dans le piège de la sophistication?  Par rapport à la cuvée classique du Clos Val Bruyère, Kalahari possède une densité de texture, une chair et une profondeur supplémentaires, sans se départir de la fraîcheur habituelle des vins de Cassis [kasi]. Et ce, même dans ce millésime 2003, à la réputation mitigée concernant les blancs, Cassis [kasi] faisant peut-être exception d'une manière générale grâce à son climat maritime rafraîchissant.

    Bref, une bouteille vraiment réussie, un petit bonheur méconnu, plein de charme, l'aboutissement de plusieurs années d'expériences.

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    Une cuvée dont on peut être fier du côté de Roquefort la Bédoule, au Château Barbanau, par ailleurs excellent Côtes de provence!

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  • Janvier 2006, un hiver de carte postale, dans le Jura!

    Petite parenthèse extravinique qui m'a été suggérée par Raymond. Pour un peu, on se croirait sur le Blog d'Olif, version Cancoillotte! C'est le moment de concilier plaisirs de la table et activité physique de pleine nature (APPN, pour ceux qui ont des enfants au collège), une discipline à encourager pour retrouver le goût de l'authentique. L'hiver 2006 effectue pour l'instant un sans faute (neige, froid et soleil), rendant la pratique du ski agréable, régénératrice et dynamisante. Des paysages de carte postale, mais qu'on peut apprécier "en vrai" si on s'en donne la peine. Et cela décuple le plaisir de manger et boire ça après (voir ci-dessous)!



    Une nature encore vivante, mais plus pour bien longtemps! L'exercice, ça creuse!


    Alors, pour le plaisir des yeux, quelques photos prises aujourd'hui, les skis aux pieds, du côté des Fourgs et du Mont de l'Herba!



    La combe du Vourbey, un boulevard étonnamment désert par une telle journée, en semaine il est vrai! Le week-end et en période de vacances scolaires, on y rencontre en principe autant de monde que sur les Grands Boulevards parisiens!


    La terrible montée de l'Herba, celle qu'il ne faut faire que lorsque l'on a quelques km dans les jambes! Sinon, on peut quand même la monter tranquille! On finit toujours par y arriver, en prenant le temps!


    Parce que, quand on arrive en haut, on voit ça! Et ça vaut vraiment la peine d'en baver un peu! Le Suchet, les Aiguilles de Baulmes, le Chasseron, toute la chaîne jurassienne vaudoise s'offre aux regards


    Le Chalet de L'Herba, 1263 m, avait rendez-vous avec la lune, aujourd'hui!


    Le Mont Blanc, c'est bien dans le Jura, non? Pas bien loin à vol d'oiseau, en tout cas!

    Alors, si le coeur vous en dit, ne vous privez pas (je ne suis pas en mesure de garantir les conditions météo, néanmoins!), cela pourrait aussi être l'occasion de goûter à nombre de vins du Jura, voire de faire étape sur les premiers coteaux du Revermont, à l'aller et/ou au retour, pour remplir le coffre des trésors du Jura!

    Ceci n'était pas un communiqué de l'Office du Tourisme du Haut Doubs, juste l'envie de partager ces quelques cartes postales!

    Olif

  • Le Rhône en crue à la table du GJP!

    Toujours à la pointe, le GJP* innove, en ce début d’année 2006, et pour sa première session, invente l’invitation télépathique. Le principe en est simple, il suffit d’organiser une soirée dégustation, de penser très fort aux invités potentiels et ensuite de les recevoir à dîner. Eh! bien, vous me croirez si vous voulez, mais ça ne marche pas! Ou alors les membres du GJP sont télépathiquement sourds! Si on ne leur dit pas de vive voix de venir, ils ne viennent pas, les ingrats!

    Du coup, on s’est retrouvé bien moins que prévu à table, pour un menu pourtant autrement plus festif qu’une soirée crêpes. Et le Rhône a débordé sur la table du GJP, parce que j’avais débouché et déhaussé les épaules des bouteilles le midi. 2,11 bouteilles par personne, en comptant la mise en bouche et la queue de paon finale, une bonne moyenne qui n’a pas effrayé les (trop) rares participants, bien décidés à écoper ferme!

    On attaque avec des bulles produites au Nord du Rhône:

    Avec les petits toasts au beurre de saumon et œufs de lump:

    - Champagne La Vigne d’or 1999 de Tarlant:
    Une inédite cuvée 100% Pinot Meunier, à la vinosité marquée, très fruité, à la bulle tonique, qui révèle des arômes de frangipane et de massepain dans un deuxième temps. Un très beau Champagne, original, étonnant, qui mériterait un petit carafage et un service pas trop frappé pour assagir la bulle et se révéler pleinement.

    Sur l’entrée, un Tartare de saumon aux huîtres, crème de raifort, une recette dénichée dans un très ancien numéro de Saveurs, et déjà réalisée avec bonheur à plusieurs reprises il y a très longtemps de cela:

    - Château Rayas blanc 2002, Châteauneuf du pape
    Robe claire, nez frais, agréable, sur l’amande, l’abricot, la frangipane. De la légèreté, de la délicatesse, pas une grande profondeur, mais une séduction immédiate, sans dilution dans ce millésime si difficile en Rhône sud.

    - Château Beaucastel blanc 2001, Châteauneuf du pape
    80% Roussane, 20% Grenache blanc, Picardan, Bourboulenc et Clairette.
    Le nez en impose, riche, puissant. La bouche est large et grasse, ample et puissante. La Roussane déroule! Un vin solaire, chaleureux, équilibré dans un registre plutôt maousse, qui s’est déjoué de la saveur légèrement piquante du raifort.

    Avec un Rôti-poché de pigeonneau aux arômes d’arabica, une recette de Pierre-Ivan Boos, du restaurant L’Alchimie, à Pontarlier, dispensée à son « école de cuisine » et réalisée de façon appliquée par Madame Olif en vue de l’obtention de son diplôme d’apprentie alchimiste:

    - Hermitage Monier de la Sizeranne 1993, Chapoutier
    Robe encore soutenue, sombre. Nez moussu, champignonnu, bouche rectiligne, simple et fluette, finale asséchante. Une apogée dépassée et quand même une petite déception, un vin complètement daubé, qui devrait logiquement finir dans une daube!

    - Arbin Mondeuse 1992, Charles Trosset
    Un pirate qui n’a pas froid aux yeux, pour s’immiscer dans cette série d’Hermitage, et il s’en tire remarquablement, le bougre! Un nez très ouvert, poivré, fumé, un rien végétal, des tanins lissés, une bouche ample et longue, avec une jolie tension minérale, sans verdeur, juste une petite amertume finale. Un air de famille avec sa cousine syrah et une excellente surprise, pas si surprenante que cela, en fait, on m’en avait dit le plus grand bien dans les officines! Un vin à rembourser absolument par la Sécurité Sociale de Savoie!

    Hermitage 1996, Jean-Louis Chave
    Nez au fruité encore éclatant, sur le cassis, la violette, un genre d’archétype de Syrah, à la bouche tonique et aux tanins fondus, sans agressivité, soulignés par une acidité néanmoins marquée, inhérente au millésime. Bon à très bon, il a beaucoup plu à un grand spécialiste de la Bourgogne.

    Hermitage  La Chapelle 1998 Jaboulet
    Une robe d’une belle concentration, presque noire. Le nez est très épicé, réglissé façon Zan. La bouche est d’une grande fraîcheur, dense, au grain fin, encore un peu serré, mais se relâchant bien en finale pour délivrer de légers arômes chocolatés. Pour moi, le meilleur vin de la série, avec un énorme potentiel!

                                  

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    Avec le dessert, une traditionnelle galette des rois à la frangipane:

    Malvasia Di Bosa, Vendemmia 1996, Battista Colombu
    Un vin sarde pour tout dire un peu déroutant de prime abord, mais comme il a transité par la Belgique...! Surtout parce que je ne m’attendais pas à ça! Un surmaturé sec, riche en alcool, mais sans lourdeur alcooleuse du fait de sa très grande sécheresse, qui n’est pas sans me rappeler L’air du temps de Christophe Abbet, le Valaisan de Martigny. A siroter par petites gorgées, et pas forcément sur un dessert!

    - Coteaux du Layon Clos du Pavillon 1998, Philippe Delesvaux
    Pour se marier avec la galette, je suis donc redescendu à la cave chercher ce superbe Coteaux du Layon, un ch’nin confit, botrytisé, onctueux et caressant au palais. Un vin de rois et de reines!

    A l’issue de la soirée, le Roi fut effectivement couronné. Son premier édit fut d’envoyer ses sujets, harassés par tant de débordements, sagement se coucher!

    On essaiera de se rattraper prochainement avec un GJP au grand complet, cette fois!

    Olif




    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs

  • La table du 7

    Emilie du blog d'une jeune maman   m'invite à répondre au questionnaire des 7 choses. Avant c'était 5, maintenant c'est passé à 7. Le prochain coup, si c'est 9, je passe! :-)

    7 choses que vous voulez faire avant de mourir :

    Je voudrais pas crever
    Avant d'avoir connu

    1) Les chiens noirs du Mexique
    Qui dorment sans rêver
    Les singes à cul nu
    Dévoreurs de tropiques
    Les araignées d'argent
    Au nid truffé de bulles

    Je voudrais pas crever

    2) Sans savoir si la lune
    Sous son faux air de thune
    A un côté pointu

    3) Si le soleil est froid

    4) Si les quatre saisons
    Ne sont vraiment que quatre…

    5) Sans avoir essayé
    De porter une robe
    Sur les grands boulevards

    6) Sans avoir regardé
    Dans un regard d'égout …

    Je voudrais pas crever

    7) Avant d'avoir goûté
    La saveur de la mort...

    Merci à Boris Vian (et aux Têtes Raides, qui ont mis ce très beau  texte en musique et dans l’air du temps!)

    7 choses que vous faites bien :

    J’fais des trous,
    Des p’tits trous,
    Encore des p’tits trous!
    Des p’tits trous,
    Des p’tits trous,
    Toujours des p’tits trous.
    Des trous de première classe…

    J’arrête, là, ça fait 7, et merci au grand Serge!

    7 choses qui vous attirent chez le sexe opposé :

    Les 7 mains de ma femme!

    Eh! Oui, ma femme s’appelle Blanche-Neige!(c'est même pas vrai, en plus mais je ne recule devant rien pour faire mon intéressant!)

    7 choses que vous dites souvent :

    Atchoum! Prof! Grincheux! Joyeux! Dormeur! Timide! Simplet !

    Quand j’appelle les sept mains de ma femme…

    7 respects pour des personnalités :

    Atchoum, Prof, Grincheux, Joyeux, Dormeur, Timide et Simplet !

    Si petits, et pourtant...

    7 personnes dont vous aimeriez qu’elles répondent à ce questionnaire :

    Atchoum, Prof, Grincheux, Joyeux, Dormeur, Timide et Simplet !

    Bon, je reconnais, je triche un peu, surtout vers la fin! Mais ça vaut quand même, non? ;-) L'essentiel est de participer!

    Olif

  • Vin jaune libre, toujours tu chériras la mer! (bis)

    Pour fêter dignement mon arrivée officielle sur le Blog-appétit, je me devais de faire un effort et proposer une vraie recette, même si ce n'est pas véritablement mon domaine de prédilection. Une première tentative avortée, mais prétexte néanmoins à ouvrir une belle bouteille de vin jaune, m'a incité à récidiver et à m'améliorer.

    Voici donc la deuxième version des Huîtres en gelée de vin jaune, une recette vraisemblablement perfectible mais techniquement réussie, ce qui est d'autant plus remarquable qu'elle a été exécutée par un cuisinier néophyte.

    Ingrédients:

    - de bonnes huîtres spéciales de Prat-Ar-Coum , n° 3, tellement bonnes qu'on hésite presque à les cuisiner et ne pas les manger nature! Pour la quantité, ça dépend combien vous serez à table et si les invités aiment les huîtres!

    - des échalotes finement ciselées,

    -  un verre de vinaigre de vin jaune,

    - quatre feuilles de gélatine alimentaire,

    - 25 cl de fumet de poisson,

    - deux petites rasades de vrai vin jaune, un Côtes du Jura 1990 du domaine Pignier, mais si vous en avez un autre, cela peut faire l'affaire, à la condition que ce soit un vrai et bon vin jaune du Jura.

    Hachez finement les échalotes et faites les cuire dans un bon verre de vinaigre de vin jaune, unDsc02741 ingrédient peut-être difficile à trouver hors du Jura, mais le premier qui dit que, de toute façon, le vin jaune, c'est aussi difficile à avaler que du vinaigre, s'en prend une!

    Une fois le vinaigre en partie évaporé, verser dans la casserole 25 cl de fumet de poisson que l'on peut remplacer avantageusement, si on en a sous la main, par un fumet maison de coquillesDsc02742 Saint-Jacques, réalisé à partir des barbes des coquilles commandées à Prat-Ar-Coum pour le Nouvel An, ainsi que l'eau des huîtres, que l'on n'aura pas omis d'ouvrir au préalable, contrairement à Obélix qui les préfère entières* , cela facilitera la digestion!

    Dsc02744Pendant ce temps, on versera une petite rasade de vin jaune dans un verre et on se le balancera derrière la cravate, histoire de vérifier qu'il est à la hauteur de ses espérances. Le 1990 du Domaine Pignier, à Montaigu, dans le Jura, rien à voir avec la digue, se goûte fort bien en ce moment, dans un registre de jaune bien typé, noix et épices, avec un premier nez légèrement étheré, riche en éthanal, puissant, doté d'une belle longueur.

    Ensuite, lorsque la petite sauce est à ébullition, on y poche les huîtres pendant 30 secondes avant de les disposer dans une coupelle, par 6. Réservez!

    Plongez alors dans le fumet 4 feuilles de gélatine préalablement ramollies dans de l'eau froide, rectifiez l'assaisonnement et versez-vous une deuxième rasade de vin jaune que vous rajoutez au fumet cette fois-ci, même si ça vous fait mal au coeur, un aussi bon vin jaune! Si c'est pas misère!

    Recouvrez les huîtres de ce fumet gélifié et laissez refroidir suffisamment longtemps pour que la gelée prenne. Sinon, c'est quand même mangeable, mais à la petite cuiller!

    En attendant, vous pouvez toujours vous régaler d'une petite assiette d'huîtres plates n°2, évidemment de Prat-Ar-Coum, servies avec un autre vin du Jura, un Arbois Grain de Pierre 1999 des Caves de laDsc02747 Reine Jeanne, vinifié par Stéphane Tissot, un vin qui possède une droiture d'expression magnifique et qui constitue une véritable définition de la minéralité à lui tout seul. Un Arbois pour les grandes occasions, à un prix défiant toute concurrence et aisément trouvable en grande distribution il y a encore peu de temps. Le 2002 actuellement à la vente, constitue également une remarquable opportunité, d'autant que cette cuvée de négoce est probablement vouée à disparaître, la marque de la Reine Jeanne étant destinée à accueillir à l'avenir les cuvées d'entrée de gamme du domaine André et Mireille Tissot.

    Dsc02749
    Une fois que la gelée a bien pris, ça donne cela!
    La voluptuosité de la chair des huîtres de Prat-Ar-Coum est agréablement réhaussée par la richesse aromatique de la gelée, où les flaveurs du fumet de Saint-Jacques se marient à merveille avec celles du vin jaune. Un échange terre-mer qui me plaît décidément beaucoup, prétexte à ouvrir un clavelin de jaune, ce que je ne fais décidément pas assez à mon goût!


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    * (re)lire au besoin Astérix et les Normands!

  • 2006, une année qui commence pas trop mal…

    Mieux qu’elle n’a fini en tout cas! De la soirée « Raquelette(s) » initialement prévue pour le réveillon, la sortie raquettes est tombée à l’eau, une pluie glaciale, qui a fait fondre et tasser le manteau neigeux jusqu’à 1600 mètres d’altitude. Heureusement, il nous est resté la raclette (aux trois fromages, Morbier, chèvre et raclette traditionnel) et la bonne humeur. Après les 12 coups de minuit et la bise à l’assemblée, pour accompagner la bûche Polynésienne, chocolat et fruits exotiques, en provenance des « P’tits Gourmands » à Pontarlier, l’année bacchique aurait pu commencer plus mal:

    Les Secrets du Château Palvié 2001 (photographiés le lendemain au soleil sur la terrasse), unDsc02723 véritable panier de gourmandise, tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un vin liquoreux: de la richesse, de l’onctuosité, du sucre, de la fraîcheur, de la longueur, du bonheur, de la candeur (« c’est où ça, Gaillac? ») et un bel accord sur le dessert fruité acidulé.

    Et dans la nuit, la neige est revenue, permettant une petite sortie décrassage en ski de fond le 1er janvier au matin, avant de se réconforter avec un foie gras mi-cuit goûteux à souhait, une recetteDsc02729 pour feignant et cuisinier nul, celle-ci, d’une simplicité déconcertante et au Dsc02724résultat garanti. Merci Patrick! La cuisine comme je l’aime, la seule que je sais faire! Pour l’accompagner, un petit verre d’Amigne de vétroz Mitis 1999, de Germanier Bon Père, à Vétroz, un vin flétri hautement symbolique pour moi, celui de mes premiers pas dans le vignoble valaisan. Parfait! Harmonieux, équilibré, toute l'originalité et la richesse de l'amigne!

    Et pour terminer une petite salade de tourteau des Abers, en provenance directe de Prat-Ar-Coum (leDsc02730 tourteau, pas la salade!), un verre de Chardonnay du Chili, Cuvée Alexandre 2001 de Casa Lapostolle, un moins bon choix que les précédents, en fait, un vin trop riche, s’ouvrant sur des notes exotiques un peu artificielles, trop opulent, avec une amertume finale du fait de sa grande richesse en glycérol, un style international que je n’affectionne pas particulièrement, même s’il faut reconnaître que ce vin technique est plutôt bien réalisé. Mais comme j’ai appris par le passé que le Chardonnay chilien n’en était qu’à ses balbutiements…!

    Au travers de ces trois vins, je voudrais souhaiter une Bonne année 2006 à toute la famille blog, vin et gastronomie, à tous les amis vignerons, blogueurs ou non, à tous les dégustateurs et à tous les passionnés, sans aucun sectarisme, à tous ceux qui arrivent sur ce blog, volontairement ou non. Une année qui s’annonce déjà riche en événements liés au vin, à commencer par LCL, la grande rencontre pipettienne autour du ch’nin à Savennières, organisée par PhR.

    Bon vin à tous,

    Olif