Homard en villégiature
Dimanche 8 octobre 2006, 445ème jour d'exil depuis mes dernières vacances à Carantec. La Bretagne me manque! Non pas que je ne sois pas bien dans le Jura, c'est chez moi, mais c'est la faute à Patrick CdM! Avec ses histoires de poissons (frais!), de coquilles, de coquillages et de crustacés, il me fait tirer une langue comme ça! Peut-être un peu lymphatique du fait d'une carence en iode, l'Olif, en ce moment, non? Une macroglossie hypothyroïdienne, dans le jargon culino-médical! Heureusement que ça ne l'empêche pas, pour se ressourcer, de pousser la chansonnette avec Edouard! Edouard Nenez, c'est un type sensass! Un peu goret sur les bords, mais avec ses potes les Princes de Bretagne, Oscar Antec, Jean-Lou Déac, Alan Bihoué et Roland Derneau, ils ont vraiment la Grouik Touch! Ne manqueraient presque que l'Albert Wrach et le Guy Lvinech pour couvrir toute la région, mais ils sont occupés ailleurs, ces deux-là! La Grouik Touch, c'est du bon porc breton, qui vous emmène de Loudéac, à la chasse au maniaque, jusqu'à Portsall, sur les traces de l'Amoco, des traces qu'on espère nettoyées à tout jamais! Tout comme celles laissées par un Fidel Gastro en petite forme et qui me remémorent avec trop de justesse mes mauvais souvenirs de la semaine dernière! Edouard Nenez a commis avec son deuxième album l'un des pires jeux de mots de toute la Celtique littéraire, et rien que pour cela, il lui sera beaucoup pardonné, sauf peut-être par Michel Houellebecq!
Mais revenons à nos moutons..nos moutards...euh! nos homards!
Quelle ne fut ma surprise, en descendant chercher la bouteille dominicale à la cave, de tomber nez à nez avec un de ces crustacés qui déambulait dans mon sous-sol!
"- Ben, qu'est-ce tu fais-là, vieux?"
On s'est serré la pince, il m'a rapidement expliqué qu'il s'appelait Omar, qu'il avait profité d'une petite période creuse à l'étal pour partir quelques jours à la montagne avec un pote à lui qui avait des relations dans le coin. Fred, qu'il s'appelle son poteau, un breton comme lui! Omar et Fred, pas impérissable comme tandem, surtout chez les aficionados de Canal + nostalgiques de la grande époque des Nuls! Mais ne faisons pas les difficiles et sachons conserver notre sens de l'hospitalité!
Suis-je bête, finalement! Je l'avais rencontré la veille, le zig Omar. Chez la poissonnière, qui, outre le fait qu'elle ne porte pas la moustache et qu'elle chasse le homard moins bien que Patrick, vient d'ouvrir une mignonne petite boutique avec carrelage à rayures, ancre de marine et vivier d'eau de mer pour homards en villégiature, une lacune pontissalienne désormais comblée et que l'on souhaite pérenne. Connaissant l'inclination du gars Omar et de son copain Fred pour les grands blancs bourguignons, je me suis fendu d'un rare Corton blanc 2000 du Domaine Maillard Père et Fils. Pas concluant pour cause de bouchonnage léger, pas évident au nez, gênant en bouche après aération, mais les homards n'y ont vu que du feu. Surtout lorsque je les ai invités à prendre un repos bien mérité sous le soleil comtois. Sans trop rechigner, ils se sont fendus en deux, mes gaillards! Mais qu'est-ce qu'il se passe, quand on reste trop longtemps exposés sous le gril sans protection, hein? Eh ben, on y crame son slip et on chope un érythème solaire du feu de Dieu! Un maousse, même, deuxième degré superficiel, profond par endroits! Imprudents, va! Pas de Biafine sous la main, alors il a fallu les tartiner avec un peu de crème brune mélangée à du beurre et de la Tabasco! Pour réhausser tout ça et ne pas laisser de cicatrices. A s'en lécher les doigts!
Je crois que j'en pince vraiment pour le Homard grillé sauce corail, en fait. Omar, Fred, revenez les gars! On refera la fête ensemble!
Olif
Commentaires
C'est bien, tu n'as pas oublié d'enlever les élastiques avant de le mettre au four; tu n'es donc pas aussi abattu que çà, "homard ne t'as pas tuer".
Quant au Corton, je veux bien te l'échanger contre un peu d'air breton en aérosol! Quel régal ce vin...
En effet quelle belle preuve de courage que de s'enfermer avec Homard à la cave.
Alors Olif on revient aux fondamentaux : le bleu & le blanc (à l'envers je risque la plagiat).
Dommage que les TCA s'en soient mélées...
Sinon les Breizhous seront toujours les champions du monde des jeux de mots a 2 sesterces...
Je suis ravie de voir que ton homard ne t'as pas tué....
Expliquez-nous donc, cher Olif, keske cette "crème brune"? De l'écran total?
Il t'a bien ispiré ce Ho-mar-biaisé...!
Je remarque ici, que le Homard breton devient abordable, question prix, au marché. Tant mieux !
Nidal
Patrick, j'apprends beaucoup en lisant Cuisine de la Mer! Ceci dit, cela ne m'a effleuré l'esprit à aucun moment de faire griller l'élastique!
Jean-Marc, Mamina, homard n'est pas si méchant que cela lorsque l'on sait entamer le dialogue.
Oui Doc, le fondamental, il n'y a que ça de vrai! Tout comme les jeux de mots vaseux, d'ailleurs!
Cette crème brune, cher Estèbe, c'est une formulation incorrecte! Un mauvais colton! J'ai trouvé l'expression sur le le blog de Patrick CdM, mais ici, elle manque de chair!
Toujours aussi poète, Nidal! Mais pas de Haut-Marbuzet avec le fromage, pour cette fois!
"Jean-Marc, Mamina, homard n'est pas si méchant que cela lorsque l'on sait entamer le dialogue."
Ah un bon traducteur bien en main et on finit par oublier les différences de langue. Encore faut-il ne pas l'oublier dans la précipitation alors que l'ami Charles s'agite! Car où Corton lorsque Charles se magne ?
Chercher un verre pardi !
Cordialement,
Hamitan
Dans les prochains jours??? Je compte réserver une page de mon blog au Domaine Aloha. Les explications, je les ai sur les différents blogs, mais il me reste à savoir où est-il disponible?
Si tu as la réponse???
"Le Scribouillard"