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  • Ode to Cheese, a cracking smile for 2007!

    Après Estèbe et son Vieux Berger, l'Enfant de lard et son vieux Gouda, à mon tour de savourer le bonheur simple d'un fromage avec un verre de vin pour bien terminer l'année. Pourquoi pas un vieux Cheddar, cher à Wallace et à ma Ch'tite miss à moi, servi sur son rituel cracker, de quoi faire revenir sans difficulté le chienchien Gromit à la maison!

    Ambre_les_fourgs_047Bouverans_003

    Pâte pressée demi-cuite, dont la consistance est intermédaire entre celle du Comté et celle du Salers, ses arômes de noisette se sont parfaitement accomodés d'un Côtes du Jura Fleur de Chardonnay 1998 d'Alain Labet, parfaitement à point! L'âge sied bien également aux vins blancs ouillés du Jura!

    Sans vouloir piétiner les plates-bandes de Manu, le spécialiste fromager de la blogomiam, je souhaite à tout le monde une joyeuse et fromagère année 2007. Mangez du fromage avant qu'il n'y en ait plus!

    Olif

  • Le lac de Bouverans, l'huître de Bourcefranc, la gelée de melon, le Pôle Ouest de Jonasz et le Mâcon Chaintré de L'Ancestra

    Bouverans_014
    Je viendrai te voir mon amour
    demain peut-être
    quand j'aurai regardé la neige
    et les sapins tout autour du lac
    qui attendent
    quand j'aurai tout vu tout appris
    demain peut-être
    du ciel marbré de nuages
    et du lac gelé qui me porte
    au soir qui tombe

    Gele_002 Envie d'huîtres en gelée, moi, ce soir! Va comprendre pourquoi!
    Inspirées vaguement de celles-ci, mais en remplaçant le melon du Muscadet par du melon de Bourgogne.
    Du Chardonnay quoi! Mi Savoie, mi Mâcon. En ajoutant un peu de vinaigre de Xéres. Et des échalotes émincées. Et en retirant les pommes et l'huile de noisette. Mais sinon, ce sont les mêmes! Merci Eric!

    Tout recevoir et tout donner
    ne garder pour soi que l'image
    d'une lumière sur un visage
    tout recevoir et tout donner
    dans le miraculeux silence
    entendre enfin les oiseaux voler
    et le chant du cosmos qui danse
    qui danse

    Gele_003

    Avec un petit Mâcon Chaintré VV 1999 de L'Ancestra, tiens! De délicats arômes de pomme et d'épices sur une acidité joliment mordante. Un vin qui semble tout juvénile, au sortir d'un élevage long, mais dont l'équilibre est déjà bien affirmé, sur le versant légèrement oxydatif.

     

    Je viendrai te voir mon amour
    bientôt j'espère
    quand j'aurai vu l'eau sous la neige
    les chemins de pierre tout autour
    du lac qui descendent
    quand j'aurai tout vu tout appris
    bientôt j'espère
    de la beauté des nuages
    et du lac gelé qui me porte
    au soir qui tombe

    9031En écoutant un vieux disque d'un Michel Jonasz un peu à l'Ouest, déjà sur le retour, certainement pas ce qu'il a fait de mieux, mais quelques mélopées survivent à l'oreille, dont ce Lac gelé susurré d'une voix chaleureuse et langoureuse, une chanson de circonstance, il faut bien le reconnaître!


    Tout recevoir et tout donner
    ne garder pour soi que l'image
    d'une lumière sur un visage
    tout recevoir et tout donner
    dans le miraculeux silence
    entendre enfin les oiseaux voler
    et le chant du cosmos qui danse
    qui danse

     

    Eh! oui, à défaut de neige, ça patine dru sur tous les petits lacs gelés du Haut Doubs! Malpas, Frasne, Bouverans, La Rivière-Drugeon, et probablement bien d'autres, on peut venir tâter de l'Ice sur les hauteurs, avec ou sans patins aux pieds! Hockkeeey?

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    Bouverans_017Bouverans_028

    Et surtout, vive l'insécurité publique, la glace est suffisamment solide! Mais c'est à vos risques et périls!

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    Olif

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  • Encore des coquilles Saint-Jacques? La barbe!

    Dans la série "Recyclons nos détritus!" ou encore "ça allait à la poubelle!", de la pétillante Lili (même si, malheureusement, je n'ai pas pensé à faire une photo "Avant", désolé Lili!), je me suis improvisé chef de cuisine pour réaliser un "Bouillon de barbes de Saint-Jacques au Champagne", d'après une recette du dernier numéro de Saveurs.

    Pour faire ce bouillon, il faut des barbes! Je précise tout de suite que celle du Père Noël ne convient pas. Choisir donc plutôt des Pecten Maximus entières. Une fois rasées de près, on peut balancer la coquille, en faire un joli cendrier ou encore se l'accrocher au veston Ambre_les_fourgs_045avant de prendre les chemins de Compostelle. Non sans avoir, au préalable, récupéré le truc blanc qui y reste attaché, des fois qu'on ait envie de le manger aussi! Juste poêlé au beurre avec quelques langoustines et servi sur deux ou trois feuilles de salade. Comme qui dirait juste nature, c'est encore comme cela que je m'en régale le plus!

    Mais revenons à nos poils de barbe, que, justement, il faut faire revenir, dans du beurre, avec quelques échalotes émincées et une feuille de laurier, pendant environ 10 minutes. Ensuite, il faut mouiller avec 25cl de Champagne, je sais c'est peu, et accessoirement, s'en servir une petite flûte histoire de le goûter. Bon, je dois reconnaître que celui que j'avais choisi n'était pas extra, la raison pour laquelle il a fini dans le bouillon! Bouillon qu'il faut faire réduire de moitié avant d'y balancer un petit pot de crème. Ensuite, on passe à Confucius (c'est le nom de mon chinois!) qui nous renvoie la balle fissa mais nickel, débarrassée de tous les poils qui traînent. Sel, poivre, un petit coup de mixer pour faire mousser (facultatif) en on obtient la photo "Après":

    Ambre_les_fourgs_042Ambre_les_fourgs_044

    Pendant qu'on boira le bouillon, aimablement parfumé et onctueux à souhait, on se servira à nouveau une petite coupe de Champagne, mais un bon, cette fois, et pourquoi pas un Brut nature de l'ami blogueur Francis Boulard, un Champagne non dosé à la bulle rafraîchissante et tonifiante, d'une élégance raffinée. Pour le coup, c'est vraiment Noël!


    Olif


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  • Y aura t'il de la neige à Noël?

    Question rituelle plus que d'actualité cette année! Souvenez-vous, il y a peu, elle était là!

    Ce qui est certain, c'est que, s'il n'y en a pas aux moulings, on en trouve un peu aux Fourgs, en cherchant bien...!






    De la neige de culture, pour vacanciers, mais les remontées mécaniques fonctionnent du côté des Rangs. Ouf, l'honneur est sauf.



    Et puis, en arpentant ce qui devrait être la piste de ski de fond, par une température relativement agréable sous le soleil,...



    ...en grimpant au sommet du crêt du Vourbey, on finit par en capturer de la sauvage, 100% nature, tout au fond de la combe du Vourbey, là où l'ombre prend ses quartiers d'hiver et où le thermomètre a du mal à positiver de toute la journée.



    On ne se croirait pas en hiver pour de vrai, cette fois?


    De là à aller réveillonner au pied du sapin Président...!

    Joyeux Noël à toutes et à tous!


    Olif

  • A l'assaut d'Alésia (3): la chasse aux mégalithes

    Retour à l'Alesia Mandubiorum, la vraie, la jurassienne, cela faisait longtemps! La colline oùAlesia soufflait l'esprit, si l'on en croit Danielle Porte, auteur de l'ouvrage de référence qui guide régulièrement mes pas du côté de La Chaux des Crotenay. L'esprit soufflait fort sur la citadelle jurassienne, en cette belle après-midi de décembre. Un esprit glacé, venu du Nord, s'insinuant par les trous de nez et les oreilles, une bise noire anticyclonique qui a nettoyé le ciel et préparé le sol à recevoir la véritable première neige que l'on espère prochaine. Celle qui blanchit les pâturages pour plusieurs mois et permet la pratique des sports de glisse, nordiques ou alpins. De cheval! Non, pardon! Des Vosges!

    Depuis cet été, j'avais une revanche à prendre sur les mégalithes, qui s'étaient dérobés à ma vue dans le bois derrière Cornu. L'occasion était trop belle de retourner sur le plateau de La Chaux. En écoutant à fond dans la voiture The Washing Machine Cie, du Blues and Roll fromager du Frasnois, pays des lacs et des cascades, à une encâblure d'Alesia. Une voix qui réchauffe les oreilles, celle d'Amandine, et un harmonica monté sur ressorts, que vous ne pourrez apprécier à sa juste valeur si vous avez coupé le son de votre PC.


    Ayant effectué quelques repérages en douce et au préalable, je savais où garer ma voiture pour sortir de l'antique Cité par la grande porte, en longer les murs cyclopéens avant de pénétrer au coeur de la Basilique de la cote 801, véritable coeur cultuel  de la métropole celtique. Non sans avoir salué comme il se doit la Déesse Alésia, gardienne et protectrice de la Cité, qui symbolise le passage.

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    Alesia_001_1Après avoir descendu le chemin des Ânes, en tout bien tout honneur, et longé le superbe mur cyclopéen et ci-dessus, on arrive à proximité du hameau de Cornu. A Mi-Chemin, une petite soif! Un Carignan majoritaire de la Liquière, commercialisé en vin de table, gourmand, croquant, déssoiffant! Un beau vin de copains à tout petit prix. Dans mes rêves, bien sûr, car Il n'y en avait pas dans la gourde!

    En pénétrant dans l'enceinte de ce que les spécialistes de la question ont nommé "Basilique", du fait de son emplacement central et de sa richesse en sites cultuels et sacrificiels, on ne peut que s'extasier devant la beauté de ces pierres séculaires que l'on pourrait croire taillées par Obélix. Un menhir-sanglier, voilà qui aurait pu l'inspirer! A défaut d'avoir pu le manger!

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    De retour à la maison, comme si je n'en avais pas encore eu assez, j'ai cru vouloir ouvrir une Imgp2416_1 bouteille de Fitou 2000 du Domaine Bertrand-Bergé. Les Mégalithes, qu'elle s'appelle, en principe c'est très bon et cela aurait conclu avec brio cette petite virée celtique et proto-historique. Totalement bouchonnés, qu'ils étaient, mes Mégalithes! Du coup, j'en profite pour glisser encore une image de menhir-boule, histoire de ne pas trop les avoir.


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    Olif


    P.S.: joyeux Noël sans neige à tous et à toutes!

  • Vertiges de prestige aux Jardins!

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    A la Sainte Odile, on met dans le mille! Et on sort les décorations de Noël aux Jardins de Saint-Vincent, pour la der de l'année. Une soirée en comité restreint volontaire, ce qui a nécessité une répetition générale quelques jours avant pour satisfaire le maximum de monde. Du beau monde, en compagnie du GJP* au grand complet, pour une soirée  "No spit", c'eût été dommage!

    Et c'est parti pour le grand frisson, à l'aveugle, comme de bien entendu!

    Jardins_pineau_daunis_007 Bollinger Grande Année 1997
    A première vue, ça bulle! FInement et brièvement. Le nez est intense, riche, vineux, brioché, légèrement grillé, d'une grande élégance. Bouche pleine et chaleureuse, comportant paradoxalement  beaucoup de fraîcheur et juste ce qu'il faut de peps et de vivacité.  Finale minérale, saline (?) et légèrement acidulée. Equilibre superbe entre finesse, richesse et fraîcheur. Un beau et grand Champagne, c'est évident!

    Bienvenue Batard Montrachet 1999, Domaine Ramonet
    Jardins_pineau_daunis_008
    Nez empyreumatique et grillé, frais, discrètement mentholé, celui d'un noble Chardonnay bourguignon de quelques années de bouteille. Fin et élégant, il développe un joli gras en attaque qui enveloppe et arrondit une minéralité affirmée. Longueur et raffinement qui perdurent dans une finale légèrement réglissée. Il ne manque qu'un homard!

    Jardins_pineau_daunis_011 Arbois Chardonnay 1976, Camille Loye
    Le premier nez ne trompe personne! ça embaume le coin! Un vin d'ici, quoi! Bouche ronde et complexe, où l'on retrouve, pêle-mêle, du cacao, de la praline, des épices, des fruits secs, des raisins macérés au marc. Une grande douceur, sans véritable sucrosité, puisque le vin est évidemment sec, une longueur phénoménale, un équilibre en bouche somptueux. Chapeau bas, Monsieur Camille!

    Volnay Taillepieds 1969, Domaine de Montille
    Nez évolué mais encore tonique, animal, kirsché, sous-bois. Marqué par une attaque acide etJardins_pineau_daunis_013 mordante, il s'assagit, s'arrondit, se cacaotise, se domestique à l'aération. Quel tonus et quelle fougue! Si de prime l'acidité dérange et agresse un peu, elle s'harmonise et se fond dans un baroud d'honneur final. Un 69 qui mérite d'être avalé respectueusement, d'autant qu'il semble arrivé au sommet de la côte.

    Gewurtztraminer VT 1989, Victor Hertz

    Aromatique très florale, pétale de rose,  mêlée d'un fruité exotique type litchi. Gew?  Bingo! Bouche légèrement sucrée en attaque, qui vire rapidement sèche pour terminer sur des notes d'amande amère, de benzène. Finale un peu pâteuse. Pas tout à fait  sur la même longueur d'onde que Mr Hertz, finalement! Mais le vin ne démérite pas complètement pour ses 17 ans!

    Jardins_pineau_daunis_014 Inniskillin Vidal Icewine 2003
    De la mangue comme si on venait d'en éplucher une! Et des fruits de la passion, très acidulés. Bouche à l'acidité superlative. C'est du vin fait avec du raisin, ça? Je pencherais presque pour un vin de fruits (pomme ou autre) dont le Seb a le secret. Très fruité, équilibre demi-sec balayé par une grande acidité, il s'agit bien là d'un vin spectaculaire qui force le respect malgré son instabilité.

    Banyuls 1970, Domaine du Mas BlancJardins_pineau_daunis_016
    Robe tuilée, orangée. Nez sur le café, l'orange confite, attaque arrondie par l'alcool puis le vin finit très long et très sec, avec un peu d'amertume façon zan, profonde, méditative. Ils sont où les Corona?

    Merci, Monsieur Saint-Vernier, de nous avoir ainsi exhibé quelques-unes de vos reliques et d'avoir voulu rendre hommage, à travers certaines d'entre elles, à feu Monsieur André Jeunet. On reviendra quand vous voulez!

    Olif

    P.S.: Je ne voudrais dénoncer personne, mais pendant ce temps, certains se sont tapés la Reine, cet excellent Côtes du Jura 2004 d'Alain Labet, qui a servi à enviner les verres et les carafes, voire plus si affinités. La bouteille fut vidée avant la fin de l'office!


    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Au royaume de la malbouffe...!

    Banniere_15

    Maille Burguère point effère. Une grosse malbouffée d'air frais dans la Blogomiam! Du politiquement incorrect, assumé avec une évidente bonne foi que ça force le respect! Non pas que le hamburger soit un produit à rejeter, j'en connais qui en slurperait la bave aux lèvres, mais celui issu des enseignes réputées pour leur (mal)bouffe rapide n'a que peu de chance de retenir notre attention. Pourtant, la sincérité des chroniqueurs, la volonté de recréer des recettes home made, à grands coups de Bun's, de mayo et de kaitcheuppe, c'est plutôt sympathique. Du moment qu'on n'est pas obligé de les manger et de s'enfiler une mauvaise bière avec...!

    Pour tout savoir sur le Burger, sa vie, son oeuvre, comment ça peut être bon, et surtout comment ça peut être mauvais, même s'il y en a qui aiment ça, c 'est sur myburger.fr que ça se passe!

    Olif

  • Pineau d'Aunis soit qui mal y pense!

    Grand bien en pense-je, en fait, de ce cépage honni et sous-estimé! Grand bien en pense-je! Après un tel vin, c'est la moindre!

    Jardins_pineau_daunis_002 Touraine 2004 Thierry Puzelat, Pineau d'Aunis

    Cette bouteille est très certainement une des plus jolies versions de Pineau d'Aunis qu'il m'ait été donné de goûter. De goûter? Que dis-je? De boire, de slurper, d'avaler. Goulument! En faisant l'otarie: Honk! Honk! Honk! Applause!

    Robe colorée, soutenue. Explosion de petits fruits rouges et de bigarreau au nez. L'aération sert de catalyseur pour la complexité et l'intensification des arômes. Cacao, balsamique, pour une boucheJardins_pineau_daunis_004_1 gourmande et soyeuse. Rondeur charnue que l'on croque à pleines dents.

    Oh! oui! Encore! Vite, une nouvelle gorgée!

    Honk! Honk! Honk! Applause!

    Vin étonnant, non?

    Otarlif

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  • Stéphane Tissot, la totale, mais pas l'ultimate!


    Stéphane m'avait pourtant prévenu: "Ne venez pas trop tard, on fera la totale!" Et ce n'est pas le peu de retard sur notre timing qui allait nous en empêcher! Une fois de plus, grande leçon de terroir, que l'on pourrait sous-titrer "Au Pays des Jivaros jurassiens". Ou comment, suivant la nature du sol, le vin va être très réducteur ou non au cours de l'élevage. De quoi en perdre la tête! Une constante dans la comparative, verre en main, des terroirs argileux versus les terroirs calcaires. La Mailloche réduit, pas Les Bruyères! Ajoutez à cela la différence entre fûts, plus ou moins âgés, et cette composante sera plus ou moins marquée.  Pas simple, tout cela! Le mieux est de se laisser guider, au pas de course, par Stéphane, avide de regoûter à certaines choses en même temps que nous.

    On commence par l'ambiance classique du caveau, avec les blancs ouillés, en bouteilles et à la vente:

    - Arbois Chardonnay 2005
    L'entrée de gamme du domaine, nouvelle version (première mouture en 2004). Une entrée haut de gamme, avec un nez fruité, frais, précis, mais une certaine opulence liée à la richesse du millésime. Du plaisir immédiat, net, sans bavure, un superbe rapport Q/P!

    - Arbois Les Graviers 2004
    16 mois d'élevage. Nez droit, minéral. Bouche acidulée, tranchante, presque aiguisée. Un Chardonnay sur terroir calcaire dans un style très minéral que j'affectionne beaucoup.

    - Arbois La Mailloche 2004
    Nez légèrement plus réducteur, mais la constante fumée et épicée apparaît rapidement à l'aération. Bouche ample, belle matière, complexe, fumée, argileuse et minérale. Cette Mailloche est très Mailloche, et se goûte plutôt bien actuellement, même si nous l'avons fait un peu rapidement.

    - Côtes du Jura Chardonnay En Barberon 2003
    A peine soufré à la mise car il n'a pas réussi à finir tous ses sucres! 4 g de résiduel. Déjà bien en place, il comporte acidité et gras, avec une pointe de CO2 volontaire pour assurer le liant. Un vin riche et complexe.

    Arbois_2006_008 - Arbois La Tour de Curon, Le Clos 2004
    Premier millésime de cette bientôt très célèbre tour. Troisième feuille récoltée à 14,3 ° potentiel. Le premier nez révèle une petite note anisée, puis de l'orange confite, et tout se joue ensuite dans le registre le plus délicat qui soit malgré la richesse phénomémale de constitution. L'acidité majestueuse, tout en finesse, souligne constamment la matière, jusque dans l'immense et longue finale. Un vin qui laisse pantois, et que nous regoûterons, par bravade, derrière la série des oxydatifs et le superbe Jaune 99. La Tour tient bon et impose sa matière derrière le Jaune!

    Il est temps d'aller faire un petit tour en cave et de dégainer la pipette!

    - Chardonnay 2005, base de Crémant
    Histoire de se refaire la bouche derrière la Tour, ce Chardonnay tranquille, à la fois vif et riche, brioché et fruité, est destiné à buller, probablement en compagnie d'un peu de 2006, ceci afin d'assurer un standard de Crémant au Domaine, à la manière des BSA des maisons de Champagne. A moins qu'il ne soit millésimé au vu de son grand potentiel?

    - Arbois Les bruyères 2005
    Un vin "pas possible", à la matière riche, mais dont la droiture, l'acidité et la longueur sont exemplaires! Une superbe minéralité!

    Les fûts de 2005 s'enchaînent et il est dur de continuer à prendre des notes! Le Clos de la Tour, Les Graviers, moins réducteur du fait de son terroir calcaire, En Barberon (retour vers la réduction), La Mailloche... Tous ces vins en cours d'élevage sont extrêmement prometteurs.

    Encore plus dur, on passe aux 2006! On en profitera pour saluer l'apparente qualité d'un tout nouveau tonnelier, Chassin, dont les fûts neufs savent rester en retrait et ne pas marquer le vin. La Mailloche, Les Bruyères, En Barberon (sans soufre), La Tour de Curon, qui curieusement a déjà terminé ses sucres, contrairement à tous les autres vins (7 fûts en tout et pour tout, nous en goûterons 6!), autant de belles réussites potentielles car 2006 devrait être très grand ici (maturité optimale précoce des baies, à l'origine d'une vendange précoce, avant les pluies). En rouge, 3 fûts différents de Trousseau. Le deuxième est le meilleur, ne me demandez pas pourquoi! Tout ce que j'ai retenu, c'est que 2006 sera une grande année à Trousseau pour Stéphane, comme 2005 est grande pour les Poulsards.

    Retour au caveau, pour un aperçu des rouges en bouteilles! A partir de 2005, tous les Poulsards sont vinifiés sans soufre, et malgré tout plus typés terroir que mode de vinification, ce qui n'est pas forcément évident.

    - Poulsard 2005
    Premier nez lactique, un peu végétal. Fruité croquant, matière sympathique avec de la mâche en finale.

    - Poulsard Les Bruyères 2005
    On retrouve là la marque plus classique des Poulsards, sur un joli fruité épicé, même s'il possède beaucoup de fraîcheur gourmande.

    - Arbois Trousseau Singulier 2005
    Beaucoup moins singulier que son grand frère millésimé 2004, ce Trousseau affiche une belle robe rubis bien propre. Concentré mais encore un peu tannique en finale, on lui laissera un peu de temps pour s'exprimer au mieux. Le 2004 regoûté vite fait en parallèle se porte beaucoup mieux actuellement, même si sa robe se singularise toujours autant.

    Arbois_2006_009 Ensuite, direction le hammam, pour y goûter au Savagnin 2003, prêt à être embouteillé. Hammam temporaire car Stéphane utilise beaucoup la vapeur pour nettoyer et stériliser ses installations, ce qui était le cas ce jour-là. Ambiance moite et chaleureuse garantie!

    Pour se faire la bouche, une petite rincette au Traminer 2004, toujours aussi frais et fruité, puis, pour le fun, un Gringet de Dominique Belluard à Ayse (désolé, j'ai zappé le millésime!), élaboré dans le même esprit et possédant beaucoup de similitudes avec le précédent.

    Arbois Savagnin 2003
    L'oxydatif selon Stéphane. 3 ans d'élevage sur lies sans ouillage. Un vin qui allie puissance et finesse, fruité et caractère oxydatif, gras, onctuosité et fraîcheur. La finale se rapproche de celle d'un jaune par sa longueur et ses notes miellées d'épices douces. Un futur monstre sacré. L'assemblage avec du vin de voile destiné à élaborer le Jaune 2003 a permis à Stéphane de goûter ses "sélections parcellaires" de Jaune avec déjà des différences gustatives selon les terroirs, ce qui promet des choses passionnantes à l'horizon 2009!

    Vin Jaune 1999
    Une grande réussite que ce vin jaune finement oxydatif et très long. Il préfigure certainement les futurs vins jaunes de terroir chers à Stéphane, qui devraient bel et bien confirmer que la notion de "terroir et oxydation ménagée" a bel et bien un sens.

    Après un petit retour sur la Tour (cf supra), on attaque les liquoreux, parce que, finalement, l'heure tourne!

    Vin de Paille 2003
    Scoop! La grande nouveauté au domaine, cette année, c'est le retour d'un vrai Vin de Paille, 200g de SR, 14,5° d'alcool, même si Stéphane reste convaincu que l'avenir du Paille reste dans la recherche de la concentration et la complexité, au détriment de l'alcool. Celui-ci présente un nez original, sur le tabac blond à pipe, un peu miellé et fruits secs. La texture reste riche et onctueuse malgré l'acidité soutenue. L'anti-Spirale!

    Spirale 2004
    On retrouve la caractéristique des millésimes précédents, à savoir une minéralité type mine de crayon et des notes de coing. Texture onctueuse, non sirupeuse et rondeur gourmande. Le sucre passe tout seul! Quand on aime ça!

    Audace 2005
    Ploussard passerillé, ce 2005 affiche 8,5° d'alcool pour 320 g de SR. Peut-être moins abouti que la première version 2004, cela reste un vin original et plaisant en mesure de se tailler une petite place entre Banyuls et Maury.

    PMG 2003
    460 g de SR pour environ 6° d'alcool. Comment résister à une telle gourmandise? C'est fort en sucre, mais ce n'est jamais lourd. La richesse et la concentration de ce moût est vraiment phénomémale. A réserver aux amateurs et à lamper par petites gorgées près de la cheminée!


    "La vie est belle dans le Jura!" Ce sera le mot de la fin, tout droit sorti de la bouche de Stéphane.


    Pour mémoire, l'adresse du tout nouveau site internet du domaine: http://stephane-tissot.com/


    Olif

  • Elle est là...!

    Le point commun entre le crétin jurassien en villégiature océanique estivale et le même, en résidence montagnarde à l'approche de l'hiver, c'est l'attente. Et la patience. Et l'enthousiasme. Lorsqu'il se plante, contemplatif, sur un rocher et, soucieux, scrute l'horizon, immobile, tel un guetteur Sioux, et que, soudain, son oeil s'allume, ses cordes vocales s'ébranlent et qu'il se met à crier: "Elle est là...!", tout l'entourage s'écrie :"Qui ça?". "Ben la marée, tiens!". Haute. Et il faut le voir se ruer sur la plage, se jeter dans les vagues, se rouler dans le sable et se coiffer la tête de feuilles de salade poussées par les flots. Joie simple pour esprit simple, heureux de vivre quotidiennement un événement naturel anodin mais pourtant important!

    Chez lui, à la (petite) montagne, à l'approche de décembre, soucieux, il scrute le ciel, puis le thermomètre,  tous les soirs avant de s'endormir. Mais le matin, lorsqu'il ouvre ses volets, qu'il se frotte les yeux, ébroue ses cordes vocales et se met à crier: "Elle est là...!", tout l'entourage s'écrie: "Qui ça?". "Ben, la neige, tiens!". Il faut le voir se ruer dans le jardin, ses pantoufles encore aux pieds, se rouler dans la neige, en lancer de grandes brassées en l'air, qui blanchissent ses cheveux en retombant. Joie simple pour esprit simple, heureux de vivre annuellement un événement naturel anodin mais pourtant important.

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    Bon, tout ça pour dire qu'elle est là, la neige...! Une poudrée à 800 mètres, jusqu'à 20 cm sur les sommets, aléatoire, parce que tombée sur un sol même pas gelé. Difficilement pratiquable lattes aux pieds (quoique..., j'en connais qui ont essayé!). Je crois bien que je vais ouvrir une bouteille de blanc du Jura pour fêter l'événement ce soir!


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  • La Tournelle, bar à vins, bistrot, cave, domaine...

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    Après le succès de son Bistrot d'été, en bordure de Cuisance, Pascal Clairet n'a pas hésité bien longtemps avant d'ouvrir la version Hiver, dans son caveau de dégustation du Domaine de la Tournelle. Quelques coups de marteau et de tournevis à donner, et tout sera prêt pour recevoir les premiers clients. Même formule, avec des vins au verre, ceux du domaine mais pas seulement, et quelques bricoles à grignoter.

    Pour découvrir une grande partie des vins du domaine, nous descendrons quelques marches pour déguster à la cave, au milieu des fûts, dans la fraîcheur d'un endroit pourtant chaleureux.

    Arbois_2006_003

    L'Uva Arbosiana 2005
    Ploussard en macération carbonique pour la soif! Nez fruité, craquant, bouche tonique, sans que le gaz ne marque trop. Un vin de comptoir que l'on peut garder quand même quelques années.

    Arbois Trousseau des Corvées 2004
    Vendangé fin octobre, ce Trousseau a été cuvé peu de temps pour préserver le fruit et la fraîcheur. Simple et droit, minéral, respectant bien le fruit, on peut tout juste lui reprocher un manque de longueur.

    Arbois Trousseau des Corvées 2005
    Belle couleur, soutenue et brillante. Si le premier est un peu réduit, cela s'estompe vite, et la bouche possède un fruité incomparable, avec de la rondeur et des tanins très fins. La finesse, credo de Pascal, avec des rendements très faibles.

    Chardonnay Les Corvées sous Curon 2006
    En cours de fermentation, il délivre un fruité primaire intense, une quintessence de poire William qui promet beaucoup.

    Chardonnay Terre de gryphées 2002
    Nez très ouvert, intense, encaustique, agrumes bien mûrs, associé à une grande minéralité argileuse. Bouche large et longue, finale salivante et acidulée. Superbe!

    Chardonnay Corvées sous Curon 2003
    Nez mûr et riche, sur la peau d'orange. Droit dans ses bottes en bouche, son acidité naturelle est bien présente, manquant peut-être un peu de fondu à l'heure actuelle. Petite amertume finale qui rappelle l'écorce d'orange du premier nez.

    Chardonnay Terre de gryphées 2003
    Premier nez anisé, fenouil, bouche soyeuse et onctueuse, avec du gras et de l'acidité, plutôt bien fondue dans la masse. La mise est récente, le vin mérite encore un peu de temps pour bien se mettre en place.

    Fleur de Savagnin 2004
    Premier nez suicidaire qui sent l'autolyse à mort! Une fois les dessous de bras bien aérés, on retrouve une belle expression de savagnin ouillé, mûr, récolté à 12,5° potentiels, ce qui est plutôt très bien dans le millésime 2004. Belle structure et équilibre en bouche très plaisant. A carafer ou à attendre, pour découvrir un pied de reine sous des sabots tout crottés!

    Fleur de Savagnin 2003
    Nez riche et puissant, caramélisé. La bouche possède une acidité naturelle presque tranchante, pure et droite. Voilà un savagnin qui n'a pas souffert de la canicule, possédant une belle fraîcheur malgré sa richesse de constitution.

    Arbois Solstice 2004
    Une vendange tardive de savagnin, parfaitement sèche, magnifique de pureté, apte à amadouer bien des grands loups helvètes. A boire en bonne compagnie, à toute heure du jour et de la nuit, sur les recommandations du petit chaperon rouge.

    Arbois Solstice 2003
    16,6°! Celui-ci a un peu cuit pendant la canicule! Premier nez légèrement oxydatif, sur l'écale de noix, malgré l'ouillage. Embouteillé avant le 2004, puis débouteillé en raison d'une reprise de fermentation et des bouchons qui sautaient tout seuls (il n'avait pas réussi à finir tous ses sucres!), il est dans une phase curieuse où il n'arrive pas véritablement à choisir son camp. Note miellée et sucrée en finale, comme on peut retrouver sur les savagnins de voile.

    Savagnin de voile 2002
    Nez oxydatif très fin sur les épices douces. De la rondeur, à peine chaleureuse en milieu de bouche, qui s'estompe et se perd dans une longue et jolie finale.

    Vin jaune 1999
    Nez un peu fermé, mais déjà très élégant, dans la finesse, sur des notes maltées. Bouche dense et profonde, méditative, longue finale acidulée. Très beau, un jaune comme je les aime!

    Vin de Paille 2002
    Robe cuivrée. Superbe nez sur les fruits secs et les raisins de Corinthe. Bouche riche et onctueuse sans perception trop marquée du sucre, arrondie par l'alcool, à l'équilibre subtil et aérien. Très beau!

    Vin de Paille 2005
    Prélevé à la bonbonne, il possède déjà une robe ambrée. Encore très peu alcoolisé, il est gourmand et fruité, avec une acidité et un équilibre déjà remarquables.

    Envie d'un verre de vin? De plusieurs? Suivant vos disponibilités et votre soif de découverte, le Bistrot ou le caveau de Pascal Clairet sont grand ouvert, sur la Petite Place d'Arbois!

    Olif

  • Port-Titi, Foulque Macroule et Fleur de savagnin 2001

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    Chronique estivo-hivernale 2006

    Mardi 5 décembre 2006. Le soleil hivernal rasant réchauffe encore les vieux montagnons haut-doubiens arthritiques. Les lilas bourgeonnent pour la deuxième fois de l'année. 15,5° Celsius au thermomètre, même pas rectal. L'été n'en finit plus de ne pas finir, l'hiver n'arrive pas à arriver. Quant à l'automne, il a jeté l'éponge depuis plusieurs années, renonçant à assurer le moindre entracte.

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    Direction Port-Titi, sur le Lac Saint-Point. C'est au début du XXème siècle que fut créé ce petit hameau au bord de l'eau constitué de cabanes de pêcheurs montées sur pilotis, permettant de tendre une gaule les pieds au sec tout en sirotant une petite absinthe de Pontarlier, pas encore prohibée. Le surnommé Titi fut le premier à en avoir l'idée, on baptisa le petit port de pêche de son nom. Ouf de soulagement! Grosminet n'avait pas encore été recruté par la Warner et personne n'avait osé appeler le sus-nommé Toto! On l'a échappé belle! Lieu de villégiature dominicale, Port-Titi fut le théâtre de joutes nautiques, de concours de pêche, d'illuminations, de feux d'artifice qui connurent un grand succès dans les années folles. Il ne reste que la beauté encore sauvage et intemporelle de l'endroit, malgré quelques querelles d'ordre administratif opposant les Port-Titiens et les Tiercelets, habitants du village des Grangettes, dont dépend le hameau.

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    Le lac se couvre de reflets argentés. La quiétude qui règne ici est à peine troublée par le klaxon de l'improbable rejeton d'Anaik et Brad qui fait trempette dans l'eau tout juste à peine froide. Foulque est son prénom, Macroule est son nom, et lorsqu'on le confit, c'est pas gras! Pensez, une pauvre petite poule d'eau!

    Mercredi 6 décembre 2006. Il neige à gros flocons! Plus 15°C en moins! On se les gèlerait presque! Il n'y a plus que le Savagnin qui reste en fleur!

    Savagnin_003Côtes du Jura Fleur de Savagnin 2001, Domaine Labet

    La robe est dorée comme au plus fort de l'été. Le nez est tout bonnement magnifique, complexe, à tendance discrètement oxydative par la puissance de ses arômes, ce qui est en faveur d'une grande maturité deSavagnin_001 raisin. Agrumes, miel, fruits confits, cire, encaustique, mais pas du tout noix ou pomme verte. C'est bien d'une fleur de savagnin dont il s'agit ici, c'est-à-dire d'une cuvée ouillée. Une vraie jeune fille en fleur, ce vin, tout comme la ch'tite miss qui a fait le service.

    Puissant, mais la grande acidité l'emporte, l'emmène très loin, et dompte sans aucun problème le Curry de veau à la mauricienne bien relevé, servi avec rougaille corsée. Un Curry de Foulque Macroule aurait pu également faire l'affaire.

    Vous souhaitez de l'exotisme? Jura, évidemment!

    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • L'Ami Jean, un très bon copain dans le VIIème!

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    Nom: Jego, prénom: Stéphane. Plus connu dans le VIIème sous le nom de L'Ami Jean. Situé 27 rue Malar, à deux pas de l'affriolante cuisine du voisin Thierry Vérola (L'affriolé, au 17), L'Ami Jean est un excellent copain, même s'il s'appelle désormais Stéphane, comme on l'a vu plus haut. Issu de l'écurie Camdeborde, l'ancien chef de la célèbre Régalade, Stéphane Jego cuisine tendance bistro pour mieux flirter avec le gastro, ce qui donne, évidemment, un ... "Bistronomique"! A l'inspiration basco-béarno-bretonnante. Bretagne, pour les origines lorientaises du chef, Sud-Ouest pour celles du bistrot, ancien repaire à troisième mi-temps que fréquentait Roger Couderc, et où les jambons de Bayonne pendus au plafond cotoient les cordes de piment d'Espelette. Irouléguy et Jurançon sont bien représentés sur la carte des vins, mais si l'on en a l'occasion, on se tapera un petit galichet: le Bourgueil 2004 Les Galichets de Catherine & Pierre Breton est une petite merveille de fruits soyeux et concentrés, parfaitement mûrs. Parfait en accompagnement d'un peu de moelle grillée sur effilochée de gibier à poil et à plumes et d'une langue de veau façon grand-mère, mais façon aussi Ami Jean, avec plein de bons légumes qu'on n'a pas oublié de mettre dedans.

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    L'Ami Jean fut, avec L'Epi Dupin, qui aura droit aussi à un petit billet, je pense, la révélation "bistronomique" de ce séjour parisien. Tout comme Les Galichets du domaine Breton fut le Top du Bourgueil 2004. Même s'ils n'ont pas démérité, La Coudraye 2004 de Yannick Amirault et le Bourgueil de Pontonnier-Caslot, n'ont pas suscité le même engouement.

    Bistronomiquement vôtre,

    Olif

  • La Tour de Montlhéry, prends garde!

    Paris_008 Sous-titré "Chez Denise", voilà un bistrot parisien à l'ancienne, dans leParis_009 quartier des Halles, où il fait bon venir s'encanailler en avalant de larges bouchées de cervelles d'agneaux meunières ou en ferraillant à grands coups de brochettes d'onglet. Déco classique, façon bistrot, avec nappe à carreaux rouges, carte présentée sur ardoise, quasiment immuable, peu de choix sur les vins, mais corrects (Brouilly à la tireuse et Quincy en bouteille, ne variant que selon les millésimes), service jusqu'à très tard dans la nuit,  pas toujours égal, on va le voir.

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    Ce soir-là, Denise, je sens que je vais piquer une crise. Denise, il faut que je te dise, je crois que, je crois que tu vas beaucoup trop loin! Rien à redire sur la cuisine, roborative et goûtue, à défaut d'être inventive, mais sur le service, légèrement grippé, à l'image de ce serveur qui nous a eu dans le nez et pris en grippe toute la soirée, nous faisant poireauter chaque fois qu'il était possible, tardant à apporter les assiettes et encore plus à débarrasser. Il n'aurait plus manqué qu'il nous souhaite "Bonne continuation"!

    Un petit rien qui apporte une note d'amertume à tous les plats, et encore plus à l'addition. Mais c'est quand même une adresse recommandable, quand les serveurs sont à la hauteur, et dont on pourra trouver les coordonnées ici!


    Olif

    P.S.: merci à Jacques Higelin pour sa contribution involontaire.

  • Bistronomiques...et maousse bouquin!

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    Un gros pavé dans l’univers des guides gastronomiques et bistrotiers parisiens! Ce bon et beau livre, valant son poids de papier, aiguise l’appétit de découverte. Plus qu’un guide, c’est un concept!  Bistronomiques, judicieuse contraction de bistrot et gastronomique, où la cuisine façon bistrot parisien est revisitée et dépoussiérée par 60 jeunes chefs talentueux formés à l’école de la grande cuisine, décidés à proposer, à prix abordable, une cuisine fraîcheur, raffinée et inventive, à accompagner de préférence par quelque joli flacon issu d’une viticulture animée du même esprit conquérant et débridé.

    Joliment illustré par la doublette Dupuy et Berbérian, qui ont délaissé leur exquis Monsieur Jean et vraisemblablement payé de leur personne pour croquer à chaud l’ambiance et le décor de chaque restaurant, ces Bistronomiques donnent faim. Répertoriées par arrondissement, chaque adresse mentionnée associe une courte présentation, un portrait du Chef et 3 recettes agrémentées de ses conseils. Une entrée, un plat et un dessert, selon la formule consacrée du Menu-carte généralement proposé dans ce type d’établissement.

    2 sur 60, ce sera mon score lors de cette escapade parisienne. Peut mieux faire, mais c’est déjà pas mal!

    Un bouquin signé Arthur Deevs, publié aux Editions Minerva, au bord du Léman, Genève, Confédération Helvétique. Merci la Suisse pour cette bible Bistronomique!

    35€, disponible dans toutes les bonnes librairies et tous les bons bistrots gastronomiques parisiens, dont L'Epi Dupin, rue Dupin, dans le 6ème.

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    Olif

    P.S.: voilà qui explique en partie ma (relative) discrétion bloguesque ces derniers temps. L'autre raison, c'est que j'ai banané ma connexion internet à la maison!

    P.S.2: Le Seb étant passé livrer à la maison quelques bouteilles achetées de concert, je l'ai collé devant le PC avec pour mission de faire pour le mieux. Merci Le Seb! Trop fort!