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  • Charade savoyarde...

    Mon premze se prononce comme mon suivant.

    Mon deuze fut caniculaire.

    Mon troize porte le même patronyme qu'un célèbre compositeur, mais son prénom c'est Gilles, pas Hector.

    Mon tout est un vin épatant, délicieusement fruité, frais, épicé et d'une franchise tout à son honneur. Un vin droit, minéral, aérien, une symphonie fantastique à faire se damner Faust.

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    Mon tout, c'est Mondeuse 2003 Gilles Berlioz

    On a déjà parlé pas mal de ce domaine sur LPV et je confirme ce soir que la qualité est vraiment au rendez-vous. L'ambition aussi! Je reprends ici quelques lignes écrites à l'époque suite à un article paru dans le Dauphiné Libéré.

    Une ambition qualitative très élevée, puisqu'il a envie de vinifier ni plus ni moins que la "Romanée-Conti des vins de Savoie"! Et pour cela de restreindre son exploitation à 3 hectares, au lieu de 7 initialement, ceci afin de pouvoir assumer totalement le travail exigeant à la vigne, la véritable clé pour réussir à en extirper la quintessence. Paradoxalement, il ne souhaite pas "étalonner son vin", avec les autres vins de Savoie s'entend, et envisage à court terme de ne même plus les présenter aux dégustations d'agrément, donc de renoncer à l'appellation Vin de Savoie! Personnellement, je trouve cela dommage, parce que vouloir magnifier le terroir et renier ses origines me semble un peu antinomique.
    Mais même actuellement, lorsque l'on examine attentivement ses étiquettes, n'y figurent que son nom et celui du cépage, l'appellation et le millésime étant renvoyés en petit sur la contre-étiquette.
    Un domaine en bio, un vigneron le moins interventionniste possible, qui devrait même s'essayer au sans soufre, une volonté d'excellence, voilà qui mérite d'être souligné dans un vignoble en quête de reconnaissance qualitative.

    Une visite au domaine Berlioz se fait de plus en plus pressante. Il va falloir que je remédie à cela au plus vite!

    Domaine Gilles Berlioz
    Le Viviers
    73800 CHIGNIN

    Olif


  • Bordeaux 2006 - (8) Leçon de gourmandise à Guiraud

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    « Il faut boire vos Sauternes jeunes! »

    Une sentence assénée par Xavier Planty à l’heure de passer à table dans la salle de dégustation de Château Guiraud! De quoi réviser mon point de vue personnel, qui ne m’encourageait guère à « quiller » sur le fruit mes vins blancs bordelais « pourris et champignonneux »! Début des travaux pratiques sur le champ, mais à table, à l’occasion d’un menu traiteur, avec participation de notre part, le vin, c’était Guiraud qui régalait. Une première au Château, faut croire qu’on est vraiment bien vu, au Bon Echanson de Pontarlier! Mais bon, on a des relations!

    Un repas de travail aussi, puisque nous n’arrêterons pas d’évoquer, entre deux bouchées, des thèmes aussi passionnants que Sapros, le soufre, le bio, le deuil de Napoléon Ier (raison pour laquelle les étiquettes de Guiraud sont noires, je vous expliquerai si besoin!).

    Revevin_mdoc_190Tout est sur la table, à nous de jouer, maintenant, c’est du self-service! Entrées à base de légumes,Revevin_mdoc_192 de poisson, homard à la parisienne, lotte mijotée à l’armoricaine, blanquette de veau à l’ancienne et gâteau au chocolat. Tout est supposé s’accommoder d’un vin de botrytis Eh! bien, c’est vrai! Sauf la blanquette, mais, en fait, on ne l’a pas goûtée! Plus faim! Même si les vins de Guiraud sont d’une telle gourmandise et délicatesse!

    A refaire, sans aucun problème! Le Tout Sauternes devrait faire des ravages lors des déjeuners ou dîners!

    Guiraud 2005
    Le rôti perce déjà sous le fruit et laisse percevoir une magnifique liqueur bien difficile à recracher! Elancé, avec une acidité remarquable, il allie finesse et élégance et devrait s’imposer comme l’un des musts du millésime (je n’ai pas goûté les autres, mais je sens instinctivement que c‘est Guiraud que je préfère!).

    Guiraud 2000
    Constitué de 60 % de Sauvignon, du fait du millésime, il possède une jolie fraîcheur mentholée, sur des notes de fruit secs et d’abricot. La bouche est ronde et onctueuse, ne se départit pas de sa fraîcheur, une plutôt belle réussite pour l’année!

    Guiraud 2003
    Nez lactique, caramel au lait, possédant une certaine fraîcheur. Onctueux, riche, gras et opulent, il laisse la bouche fraîche grâce à des notes délicieusement caramélisées en finale.

    Guiraud 2001
    La robe est dorée. Nez rôti, épicé, typique d’un beau botrytis. En bouche, un vin élégant, digeste, distingué, aérien, à la finale fraîche et revigorante. Un ensemble déjà harmonieux et fondu, une grande bouteille pour le futur, déjà diablement gourmande! On en redemande!

    Guiraud 2002
    Un millésime plus difficile à appréhender, marqué par une grande acidité, mais déjà équilibré, pur et aérien. Un vin très droit, minéral, sur un registre actuel de zestes d’agrumes confits. Laissons-lui du temps! Ce sera très beau!

    Guiraud 1989
    Avec le dessert, un deuxième dessert! La robe dore magnifiquement. Au nez, c’est un festival! Abricot, figue, une pointe de menthol. La bouche est riche, à l’équilibre précis, long, caramélisant légèrement en finale. Je verrais bien une tarte tatin là-dessus! Il n’y en avait pas, mais s’il fallait retenir une seule chose de tout cela: n’hésitez pas à boire vos Sauternes jeunes, mais gardez-en quelques bouteilles de côté pour vos vieux jours!

    Oserez-vous, comme à Guiraud, un repas tout au Sauternes? Je vous le recommande!

    A suivre…

    Olif

  • Bordeaux 2006 - (5) Leçon de jardinage à Barton

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    Barton. Moitié Léoville, moitié Langoa. Léoville, le château sans château. Langoa, le château, à l'ombre de Léoville, qui n'en a pas. L'un deuxième, l'autre troisième, les deux très bons, la prime à Léo. Peut-être que c'est aussi le nom du jardinier!

    Un bout de sol irlandais à Saint-Julien, Médoc. Orange and green! Pour le plaisir des yeux, avant celui du palais.

    Revevin_mdoc_146Revevin_mdoc_149Revevin_mdoc_148

    Langoa-Barton 2005
    Nez sur les fruits noirs bien mûrs, myrtille en tête, avec un boisé très fin. Les tanins sont soyeux, mais encore à peine compacts. Jolie fraîcheur en finale.

    Léoville-Barton 2005
    Nez un peu fermé, les fruits noirs ne sont pas loin derrière. Grande droiture, grande longueur, les tanins se fondent délicieusement dans la finale où l'on cherche en vain un brin de fermeté. Un vin magnifique de race et d'élégance.

    Réserve de Léoville 2003
    Nez très mûr, un peu compoté, bouche ronde et charnue, longueur moyenne. Destiné à un plaisir et une consommation immédiats.

    Réserve de Léoville 2001
    Nez que je qualifierais d'intermédiaire, avec des notes d'évolution débutantes: poivron, tabac. Bouche d'amplitude moyenne, sur une finale un peu acidulée.

    Langoa-Barton 1997
    Ce petit millésime 1997 est toujours aussi séducteur, quand les vins avaient suffisamment de matière pour affronter quelques années. Ici, on arrive pourtant au bout de ce qu'il avait à exprimer, avec des notes tertiaires de champignon, de fumé, de poivron. Les tanins sont souples et fondus, et on ne gagnera plus grand chose à l'attendre encore.

    Léoville-Barton 1999
    Premier nez peu expressif, puis un léger boisé transparaît au delà de notes de fruits noirs. Un beau volume, bien concentré, avec de la fraîcheur qui se prolonge jusque dans la finale. Un bien joli vin qu'il faut attendre encore un peu.

    A suivre...

    Olif