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  • Jean-Claude FAVRE, à Chamoson, un vigneron «hautement sélectif»!

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    La patrouille du vignoble valaisan, le retour! Lâchement abandonnée à son triste sort il y a quelque temps, pour cause de surbooking et, peut-être, de manque d’inspiration, la revoici, plus fringante que jamais! Nous la retrouvons dès l’aube (10 heures pile!), en ce dimanche 30 avril 2006, sur les hauteurs de Chamoson, goûtant à la fois la beauté du paysage, la fraîcheur de la bise valaisanne et la présentation du vignoble par Jean-Claude Favre, célèbre vigneron de l’appellation. Chamoson et son cône de déjection, un cas unique dans toute l’Europe viticole, à l’origine d’un terroir très particulier et de la spécificité de l’appellation.
    Chez Jean-Claude Favre, on pratique une sélection rigoureuse, «élevée», d’où le nom du domaine, Sélection Excelsus, qui confine par là même à l’excellence!

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    C’est dans le tout nouveau caveau de dégustation des encaveurs de Chamoson que nous nous rendons pour y déguster la production de Jean-Claude, un très grand moment de cette Rencontre Autour des Vins Valaisans concoctée par notre ami Valais_006.

    Fendant Excelsus 2005
    Un fendant d’école, simple, vif, apéritif, possédant un joli fruit et de la tonicité. Il se boit tout seul!

    Johannisberg Excelsus 2005

    Encore tout en fruit, mais avec une minéralité sous-jacente, il n’est pas dépourvu d’élégance.

    Johannisberg Excelsus 2000

    Belle maturité de fruit, du gras, de la minéralité et un toucher de bouche patiné, velouté, avec une finale sur de beaux amers.

    Johannisberg Excelsus 1997

    Un vin issu d’un millésime moyen en Valais. Le nez est un peu évolué, légèrement champignonneux, lactique. La bouche possède une certaine tension mais la longueur est moyenne.

    Pinot Gris Excelsus 2005
    Jolies notes de mangue au nez. Gras et puissant, il reste frais en bouche, même si la finale est un peu crayeuse. Un vin parfaitement sec, presque une prouesse dans ce millésime!

    Humagne Blanche 2003

    Le premier millésime de ce cépage commercialisé par Jean-Claude. Ce traditionnel « vin des accouchées » a bénéficié d’un élevage en barrique et explose de notes de macaron à la noix de coco. Gras et riche (effet millésime), la finale retombe un peu mais garde de la fraîcheur.

    Dole 2004

    Une des dernières "véritables" Doles, constituée uniquement de Pinot noir et Gamay dans des proportions à peu près identiques. Point d’ajout d’autres jus, ceux que l’on n'a pas cru bon de faire figurer dans la cuvée mono cépage! On a affaire ici à un vin simple et franc, avec un côté légèrement lactique.

    Cornalin Excelsus 2004

    Le nez exprime un cassis giboyeux à la manière d’un Carignan sudiste, sur lequel vient se greffer des notes musquées. Porté par une acidité fraîche, la finale est encore un peu tannique.

    Cornalin Excelsus 2000
    Nez profond, intense, évoquant le lard fumé, la suie, un peu à la manière d’une syrah. Beaucoup de corps, de la longueur, de la fraîcheur et une finale à peine tannique, mais sans astringence.

    Cornalin Excelsus 1995
    Nonante-cinq! Un beau millésime potentiel, considéré comme grand en nonante-sept, mais qui n’a pas eu l’évolution attendue. La robe est encore brillante, le nez est épanoui, évolué, avec des notes balsamiques et chocolatées. La bouche est limite tertiaire, assez évoluée, mais possède beaucoup de corps. Les tanins sont malheureusement un peu secs en finale.


    Une dégustation d'un excellent niveau, qui met en évidence le prince de Chamoson, le Johannisberg, qui a trouvé sous le cône de déjection un terroir de prédilection! Le Cornalin n'est pas en reste, un cépage difficile mais qui, dans des mains expertes, mérite une grande renommée!

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    Olif

  • Pechigo, OVNI Limouxin!

    Dans la catégorie vins étonnants, Sylvain Saux a brillament démontré le théorème qui dit que la mathématique mène à tout, à condition d'en sortir! Le domaine familial, sis à Limoux (Aude), est à reprendre? "Péchigo, j'y go!" Non convaincu par la tradition, raisonnée ou biologique, il rentre en biodynamie par intime conviction et un peu par hasard, si l'on en croit l'article de Sylvie Tonnaire dans Terre de vins de mai 2004, retranscrit par Eric Reppert sur son site étonnant. Tous ses vins allant "où ils veulent", ils sortent du cadre de l'AOC et sont donc commercialisés en Vin de table. Biodynamiques et le plus nature possible (juste un peu de soufre à la mise), ils laissent difficilement indifférents! A la fois des vins de terroir et des vins de vigneron! Etonnant, non?

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    - Pechigo "Pechige" 2004
    Un rouge costaud, assemblage de Carignan (70%) et d'Alicante (15%), avec 15% de Mauzac (du blanc, donc!), parce que! Pourquoi de l'Alicante? Parce que semble t'il, Sylvain Saux ne se résout pas à arracher ses vieilles vignes de ce vieux cépage languedocien! Pourquoi du Mauzac? Parce que l'adjonction d'un cépage blanc vient amadouer les deux rougeauds costauds! C'est à la fois puissant et rond, plein et charnu, avec un soupçon de végétal pour le croquant, des épices et une finale un peu métallique. Une expérience enrichissante!

    - Pechigo "La Mothe" 2004
    Assemblage Mauzac-Chardonnay élevé dans la droiture, avec ouillage. Un peu déroutant à l'ouverture, avec des notes difficiles à caractériser, mélange de fleurs, de fruits et de minéralité, mais inhabituelles! C'est droit, riche, un peu fermé à ce stade, et il faudra le revoir demain ou après-demain, avec un peu plus d'aération!

    Olif

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