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  • Vous aurez de ses nouvelles!

    Scribouillard cherche éditeur!
    Pour pouvoir donner de ses nouvelles et publier un recueil fort joliment intitulé "Vous avez de mes nouvelles?".

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    Gérard Mauer, dit Le Scribouillard, belgo-luxembourgeois domicilié dans l'Est de la France, est tombé amoureux de l'île de Noimoutier dont il ne finit jamais de faire le tour. Il a publié un roman aux Editions Amalthée, L'Estacade, et semble bien décidé à porter l'estocade dans le monde littéraire. Par le plus grand des cyber-hasards (je suppose), il a atterri dans la blogosphère oenophile et pipettienne à l'occasion d'échanges sur les REncontres VEndéennes autour du VIn. A la relecture des commentaires de ce message, il apparaît qu'il a été mis quasiment au défi d'écrire une nouvelle se passant dans le vignoble de Brem sur Mer. De fil en aiguille, il flashe sur le nom du Domaine Aloha et s'oriente vers une histoire policière qui se déroule pour partie au domaine, avec la participation exceptionnelle, dans leur propre rôle, de Samuel Mégnan (le vigneron), Philippe Rapiteau (le journaliste amateur de la Pipette) et Olivier Grosjean (l'oenophile de passage). Héros de papier, dans une nouvelle criminelle, voilà qui n'est pas banal! Il me tarde de lire la suite de mes aventures!

    Scribouille bien, Gérard, on compte sur toi!

    Olif

  • Débouchage de Beaujolais, pas forcément nouveaux...mais aux Jardins!

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    "A La Sainte Marguerite, ta soif sera guérite!" nous dit en substance Véro, qui calligraphie comme elle respire. Cette année, ça tombait bien, la Sainte Marge, c'était soir de Beaujol! Une habitude solidement ancrée, désormais, chez les apprentis jardiniers de Saint-Vincent. Donc, pas vraiment nouveau, comme rite. Le Beaujolais non plus, cette année. Que du avec de la bouteille! Sauf un pirate pour commencer et quelques corsaires pour terminer. Dans la joie et la bonne humeur! Et toujours à l'aveugle, évidemment!

    Beaujolais nouveau 2006, G. Duboeuf
    Nez d'abord griotte, puis banane quand même. Bouche plutôt ronde et vineuse, un peu brut de cuve. Pas très long, pas très bon, pas franchement mauvais non plus. J'ai senti un petit flottement dans l'assemblée: est-il bon, est-il pas bon? Qu'est-ce que c'est que cette bouteille qu'il nous a amené, l'Olif? J'en avais acheté deux, une pour piéger les jardiniers, l'autre pour boire à la maison avec Mme Olif. Même elle, elle n'a pas pu l'avaler! Suivante!

    Moulin à Vent 2002, Christophe Pacalet
    Beaujol_015Nez sur le noyau, la cerise à l'eau de vie, un peu cuit, animal. La bouche manque de nerf, un peu fluide et souple, la finale est cacaotée et balsamique. Pas désagréable, pour tout dire mais montre les limites de l'aptitude au vieillissement des crus du Beaujolais. A sa décharge, le millésime 2002 fut catastrophique dans cette région.

    Côte de Brouilly 2005, Christophe Pacalet
    Nez un peu balsamique, fruité, floral. Bouche assez tonique, concentrée, avec de la matière et de la fraîcheur par une finale acidulée et croquante.

    Beaujol_017Morgon 2003, Marcel Lapierre, version non filtrée, légèrement sulfitée
    Nez discret, floral, fruité (framboise?). Bouche ronde et harmonieuse, un peu chaleureuse, mais la matière a un très joli grain fin. Finale longuement persistante.

    Morgon 2003, Marcel Lapierre, version sans soufreBeaujol_016
    Premier nez fougueux et sauvage, animal, sur la fraise écrasée; avec du végétal pour le croquant. Une véritable gourmandise fruitée qui marque quelques points supplémentaires par rapport à son frangin. Ce n'est pas la première fois que Stéphane nous fait le coup du même vin dans deux versions, avec ou sans soufre, et on tombe toujours joyeusement dans le panneau. A (bonne) conservation identique, la palme au sans soufre, même si les deux sont très bons! Deux vins pas du tout jumeaux, en tout cas!

    Beaujol_018 Brouilly 2004, Georges Descombes
    Premier contact pour moi avec les vins du "Noune". Pas déçu! Nez réservé, mais sous-tendu par de la complexité, fruité et minéral, net, précis, sans bavures. Un vin droit en bouche, puissant et long, déjà séducteur mais qui mérite encore un peu de repos (dans une cave fraîche de préférence!). Une révélation!

    Brouilly 2000, Christophe Pacalet
    Nez déjà évolué, ouvert et épanoui, qui conserve encore du fruit, même enBeaujol_019 bouche. La finale est un peu alcooleuse, et les tanins assèchent un poil. Arrivé à maturité, il n'en est pas moins très plaisant, méritant d'être bu à grandes lampées!

    Avec le mâchon, on a quand même goûté à deux Beaujolais tout beau tout nouveau, le Château Cambon de Marcel Lapierre et le Villages de Georges Descombes; ça gouleye bien, mieux que le Duboeuf. Puis un Bourgueil 1998 de La Chevalerie, sorti de la cuisse à Savagnin. Très beau vin, arrivé dans une phase épanouie. Le seul à ne pas être apparenté à du Beaujolais, nouveau ou ancien, en fait! Mais ne nous privons pas de le clamer haut et fort: vive le Beaujolais, quand il est bon comme ce soir!

    Olif

     

  • Petit coup de blanc doubien

    Mercredi 22 novembre 2006, premier coup de froid haut doubien avec blanchiment du sol et des sapins pontissaliens. Le tapis est de quelques centimètres sur les sommets, il va falloir penser à farter les skis!

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    Pour fêter ça, il fallait bien un petit coup de blanc. Et justement, pourquoi pas un petit blanc doubien? "Ah! bon? ça existe?", entends-je déjà ricaner dans tout l'hexagone, et même un peu plus fort du côté de la plaine lémanique helvétique. Oui, Môssieur! Y'en a, du vin dans le Doubs! Et même qu'il est plutôt pas mal du tout!

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    Le Moutherot "Sous la  Chapelle" 2000, Jack Euvrard
    Le nez est joliment empyreumatique, très finement grillé à la manière d'un Meursault de noble origine. En bouche, l'attaque est vive, tonique. Le vin est porté par une très belle acidité sans verdeur, apportant longueur et vivacité. Sincèrement et sans parti pris, ce vin est très bon! Simple mais excellent! D'un rapport Q/P imbattable, puisque hors commerce, élaboré pour son propre compte par un vigneron du coin, dont un des amis m'a gracieusement fourni l'échantillon. J'ai le sentiment que comme pirate dans une dégustation de blancs bourguignons, il tiendrait bien son rôle et la dragée haute à des crus plus huppés.

    Bon, je vous laisse, je vais m'occuper de mes lattes!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    NB: concernant les vins du Moutherot, je ne suis pas le seul à les connaître et je pense que Tophe ne m'en voudra pas de reproduire ici son texte publié il y a quelque temps déjà sur le Forum des Passionnés.

    Le vin du Moutherot

    Le Moutherot est un petit village de 200 habitants aux confins du Doubs, de la Haute Saône et du Jura, à  une vingtaine de km de Besançon, perché sur un coteau qui domine la vallée de l'Ognon. Par beau temps on peut apercevoir le Mont Blanc et le ballon d'Alsace.

    Le vignoble, jadis de 30 hectares, est représenté par quelques petites parcelles familiales
    (dont celle de Jacky Euvrard, je suppose, NDLA) mais depuis 15 ans, une exploitation de plus grande envergure, l'EARL Comte-Colin s'est développée et produit le « vin du Moutherot », 15 hectares plantés patiemment sur cette terre argilo-calcaire qui fit la réputation du coteau au 19e siècle. L'aventure a débuté en 1987, avec 40 ares.

    Côté cépages, en très grande majorité du chardonnay. Il y a aussi un peu de pinot noir.Henri Colin le viticulteur, revendique une production sans engrais ni produits chimiques, uniquement avec du compost, les vendanges sont manuelles. Le vin est ouillé.

    3 produits : le blanc, issu de chardonnay, le Mousterot, mousseux méthode traditionnelle, et le «calice des oiseaux» vin de liqueur type macvin (mais qui bien sûr n'a pas droit à cette appellation). Le tout à  des prix très...Doubs...

    Mon premier contact avec le vin du Moutherot remonte à juin 2003, lors d'une dégustation de blancs de la côte chalonnaise, il tenait le rôle de pirate. Il s'agissait d'un millésime 97. Robe d'une belle couleur jaune, grasse, brillante. Nez très vivifiant, une fraîcheur style chewing-gum chlorophylle, du grillé, une touche de vanille, un peu de champignons (rosé des prés). En bouche belle rondeur, bien équilibrée par l'acidité, fruité, belle persistance. Etonnement de l'assistance : ce chardonnay du Doubs tenait très bien son rang...

    J'ai pu avoir en cave quelques bouteilles de ce 97, excellent rapport qualité-prix... Nez brioché, belle rondeur, bel équilibre, légère trace de CO2 en attaque...Il commence à  être bien évolué, notes de cire, presque de safran. Il ne se gardera plus très longtemps. Je me suis amusé un jour à  le comparer à  un Meursault 99 de chez Bouchard P et F, il n'a pas été ridicule, le Meursault l'a quand même nettement surclassé, mais si l'on tient compte du prix, ça reste plus qu'intéressant.
    Selon des personnes qui ont goûté d'autres millésimes, ce vin est toutefois un peu inégal et plus ou moins bien réussi selon les années.

  • Fontaine de Jouvence

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    Le Prieuré du Font Juvénal, en appellation Cabardès, j'en ai déjà parlé ici. Une réelle découverte dans une appellation languedocienne originale qui est la seule à pouvoir associer l'influence océanique à la méditerranéenne, Cabernet Sauvignon et Merlot à la Syrah et au Grenache, sans perdre son droit à l'AOC.

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    J'ai regoûté la cuvée d'entrée de gamme du domaine dans le millésime 2004 et j'ai rajeuni de 10 ans! Fontaine de Jouvence, qu'elle s'appelle. Un Prieuré du Font Juvénal juvénile, plein de fruits, de garrigue et d'épices, rond et soyeux, à la trame très fine et à l'équilibre parfait. Grenache pour le fruit, Syrah pour la fougue, Cabernet pour la structure, Merlot pour la rondeur. L'ensemble estJuvnal_003 merveilleusement fondu, reste frais et digeste malgré les 14,5° au compteur.

    Un élixir de jouvence pareil, on peut le recommander sans modération!

    Olif

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