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  • Gelée d'Absinthe!

    Après un week-end de Pentecôte calamiteux question météo, avec pluie, vent et neige sur les sommets, au dessus de 1200 mètres, retour à un temps plus stable avec ciel étoilé dans la nuit de mardi à mercredi. Stable, mais frais. Petite fricasse sur les plants d'absinthe, qui devraient s'en remettre, et sur ma terrasse, qui devrait également survivre, heureusement que la vigne n'arrive pas jusqu'ici!

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    Pour se réchauffer, rien de tel que de plonger dans le Saumur, non pas en goûtant une Terre Chaude, mais simplement la cuvée domaine 2005 de Thierry Germain, aux Roches Neuves. Une cuvée qui s'affirme dans son style, d'année en année, gagnant en maturité de fruit mais également en fraîcheur et en spontanéité. Un très joli cabernet franc non variétal, gorgé de fruit et de soleil. C'est bon et ça tient chaud!

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    Olif

  • Initiales L de L

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    Loin des yeux, loin du coeur. Un dicton qui ne s'applique pas à Gaillac, fière cité millénaire du Tarn, où le Len de L'el est généralement vénéré. Len de L'el, près du coeur, c'est en tout cas ce que semble dire cette bouteille du domaine Rotier, au joli design, au contenant pas mal non plus et qui porte le doux nom d'Initiales. 50% Len de L'el, 50% Sauvignon pour un assemblage 2006 plutôt réussi. Un vin frais, simple et droit, une réelle gourmandise à tout petit prix, le vin idéal pour l'été.

    A noter que, de manière quasiment fortuite (pas tout à fait, en fait)!, un Gaillac doux Renaissance 2002 du domaine Rotier s'est retrouvé dans mon verre ce week-end. Une heureuse rencontre, et un vin magnifique, 100% loin de l'oeil, 100% près du coeur, à la grande liqueur contrebalancée par une superbe acidité, plutôt inhabituelle dans l'appellation et liée aux conditions particulières du millésime. L'ananas se mêle au coing pour un équilibre superbe et grandiose.

    Gaillac, le plus injustement méconnu des grands vignobles, m'a t-on dit à une certaine époque! Ce n'est pas impossible...

    Olif

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  • Les aventures culinaires de Sancho Plancha

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    Photo source Wikipédia

    Il avait plus d'un tour dans sa Manche, le fidèle écuyer de Don Quichochote, noble chevalier un peu peureux, qui s'arrangeait toujours pour combattre les moulins à vent lorsque l'anticyclone des Açores roulait des biscotos, réservant les jours de mistral force 4 à la sieste et/ou à la méditation transcendantale, ce qui n'a finalement rien de transcendant. Et si l'histoire a retenu plus volontiers son nom au lieu de celui du p(eu)reux chevalier, c'est que les aspirations de Sancho Plancha étaient très terre à terre, plus portées sur les gargouillis de son estomac que sur le bruissement des éoliennes édéeffiennes.

    Un jour, alors que la faim lui taraudait le ventre, il se mit en chasse d'un quelconque gibier à s'empiffrer, tandis que son Maître réfléchissait à la manière de terrasser un rusé et fort récalcitrant ventilateur de salon. Chasseur avisé, Sancho ne mit pas longtemps avant de dénicher un steak Ch...l XL au supermarché du coin. Mais voilà, le steak cru, c'est bon pour les Tartares. Pas pour les Ibères, surtout quand ils sont rudes. Il entreprit donc de couper du bois à la machette et de faire un bon feu.*  Seulement voilà aussi, comment faire cuire un morceau de barbaque sur ce feu sans se brûler les mimines? Il avait beau se creuser la cervelle**, notre bon Sancho ne trouvait pas de solution satisfaisante. Allait-il être contraint de cuire son steak à la manière des Huns, en s'asseyant dessus? Ou alors de s'asseoir également dessus, direction le M..Do du coin en désespoir de cause? De dépit et d'une main, il jeta à terre son bouclier en fonte émaillée. De rage et de l'autre main, il envoya balader son Ch...l XL. La vie est parfois bien faite. Le bouclier alla se positionner au dessus du feu et, instinctivement, le steak atterrit sur cette planche de salut. Pendant ce temps, Sancho faisait du boudin dans son coin et ne se rendait compte de rien. Lorsqu'une appétante odeur de viande grillée lui parvint aux narines, il se retourna et réalisa alors qu'il venait, mine de rien, d'inventer la première planche de cuisson en fonte émaillée. Il ferma les yeux et remercia à la fois le ciel et son Maître, homme soucieux de la qualité des équipements de ses employés, parce qu'un bouclier en plexiglas, ça ne l'aurait peut-être pas fait pareil. Une fois sa viande engloutie, il se précipita dans le premier bureau d'enregistrement venu et déposa illico le brevet de l'invention qui allait garder son nom : la Plancha! Par la suite, il vécut heureux et eut beaucoup d'enfants. Pas avec Don Quichochote, par contre, ce dernier ayant livré un ultime combat, fatal celui-là, face à un hélicoptère de la Policia y de la Guardia Civil. Toute une vie qui part en tranches...

    Voilà une histoire vraie comme on aimerait en inventer plus souvent! Et, surtout, tout ça pour dire que j'ai investi et que je vais me plonger à fond cet été dans les aventures culinaires de Sancho Plancha. Pas moins de trois heures pour monter le chariot (livré en pièces détachées) et raccorder le gaz à la planche, mais ça valait le coup! Maintenant, ça fonctionne!

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    Première victime, histoire de tester la machine, un célèbre coin-coin, dont les deux magrets ont été saisis juste comme il faut dans leurs sucs. Un régal! Tout juste à déplorer quelques éclaboussures sur le plancher de la terrasse, je vaisImgp3316 essayer de mieux contrôler la fougue de mon feu la prochaine fois. Et pour accompagner Donald, quelques petites patates de Noirmoutier et un Chambertin Clos de Bèze 2000 du domaine Groffier. Un grand vin dense et volumineux, au grain très fin, parfaitement à point. On ne s'embête pas, en compagnie de Sancho. Ben non!

    Sacré Sancho, va!

    Olif


    *On notera au passage que le classique et célèbre proverbe, bûcheron autant qu'indien, se vérifie également ici, une fois de plus.

    **Voilà bien une expression inappropriée, parce que plus on creuse dans une cervelle, moins il y en a, de la cervelle! Meunière ou pas.

  • Vin de blogueur (3): Brut Zéro (pas pointé) du domaine Tarlant

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    Attention, Champagne ouvert, naturel et sentimental! A boire comme du petit lait, en écoutant une ritournelle de Souchon, légèrement remaniée pour la circonstance:

    Champagne sentimental
    On a soif d'idéal
    Attiré par les bulles, les étoiles
    Que des choses pas commerciales
    Champagne sentimental
    Il faut voir comme on l'avale
    Comme on l'avale.

    Petit hommage au pionnier des vignerons blogueurs, Benoît Tarlant, comme ça, juste pour le plaisir des papilles. Et pour fêter un annif, par la même occasion. 20 ans pour Valentin et zéro dosage pour cette cuvée, mais pas zéro pointé pour son géniteur, producteur avisé d'un vin de Champagne comme on aimerait en boire plus souvent!

    Champagne Brut Zéro, Tarlant
    1/3 pinot Meunier, 1/3 Pinot noir, 1/3 Chardonnay, le reste, ben…, je pense que c’est à peu près tout ! Enfin, si, il y a aussi de la bulle, fine, de la vivacité, tonique, du fruit, agréable, de l’équilibre, tendu, et toutes ces sortes de choses qui font que l’on a affaire là à un très beau Champagne non dosé, idéal pour l’apéritif. Champagne!

    Et santé, Benoît!


    Olif

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  • Vendredis du Vin # 3: Les Vins de Femmes

    VendredisduvinTroisième volet des  Vendredis du Vin de la blogosphère vinique, les femmes et le vin! Notre Président-Sommelier du mois a su faire preuve de galanterie en convoquant dans nos verres les qualités féminines de notre breuvage favori. "Le vin a t'il un sexe?", s'interrogeait récemment Tiuscha, du blog  Saveur Passion, et on avait essayé de lui1_3 répondre avec notre verve habituelle, enfin celle qu'on croit avoir, mais, là, c'est du sérieux! Pas question de blablater, il faut passer l'épreuve de la dégustation, et surtout la faire passer aux vins élaborés par la gent féminine. Sont-ils plutôt du genre manucurés et épilés sous les bras ou bien savent-ils aussi être poilus du menton, voire carrément couillus, si vous voulez bien me passer l'expression Mesdames (et si vous ne me la passez pas, tant pis, je m'en accommoderai néanmoins)? "La femme est un homme comme les autres", pourrait-on dire en parodiant Antoine de Caunes dont les fesses rebondies n'ont rien à envier à Vénus Callipyge. Alors, masculin ou féminin, le vin dépend surtout de ce qu'à envie d'exprimer son géniteur ou sa génitrice et reflète plus, d'une manière générale, sa sensibilité que son sexe chromosomique. Toute galanterie mise à part, mais plutôt parce que j'en connais professionnellement le moindre rouage, je serais néanmoins enclin à avoir confiance en la gent féminine pour faire preuve d'une réelle sincérité dans ce domaine. Place à la dégustation, donc, après un petit plaisir visuel signé Madoz, parce que je n'ai pas encore eu la mienne.

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    Peyre Rose Clos des Cistes 1996, Coteaux du Languedoc, Marlène Soria
    Imgp3134_2 On ne présente plus Marlène Soria, la vigneronne star du Languedoc. Exigeante, intransigeante, elle ne commercialise ses vins que bien longtemps après les autres domaines, quand ils lui paraissent à son goût et enfin prêts, et qu'ils n'ont pas été victimes d'une avarie accidentelle lors de l'élevage, comme ce fut le cas pour les 2000 et les 2001. Deux terroirs vinifiés séparément, Clos des Cistes et Syrah Léone, mais une même qualité de vins, tous les deux bénéficiant de la même étiquette rose désormais célèbre dans le monde entier. Des vins qui ont déjà de la bouteille lors de la mise en vente, mais que l'on peut attendre sans crainte de longues années en cave. Ces Cistes 96 sont parfaitement à point. Le nez est tout simplement magnifique, d'une grande netteté. Ah! ce chocolat qui emplit les narines avant de laisser passer des notes plus minérales, un soupçon  de senteurs florales, des fruits rouges et des épices, avec un tout petit côté fumé. La bouche est ample, solide, mais elle reste fraîche, taillée dans le sens de la longueur. Un vin exemplaire, et je veux bien croire que ce soit une femme qui en soit à l'origine tellement il est délicatement ciselé et ouvragé.


    Côtes du Jura 2003 Les Varrons, Peggy Buronfosse
    Imgp3204Néo-vigneronne dans la Combe de Rotalier, Peggy Buronfosse s'illustre maintenant de façon très régulière dans divers guides ou magazines pour ses cuvées franches et sincères, d'un excellent rapport Q/P. Les Varrons 2003 possèdent toutes ces qualités, avec un joli nez anisé sur des notes typiques de minéralité marneuse jurassienne. La bouche est bien constituée, à l'attaque franche, avec un léger gras en son milieu, puis une acidité finale tonique, bienvenue pour le millésime. Un équilibre plus que satisfaisant pour un Chardonnay 2003 qui affiche une plutôt agréable fraîcheur.

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    Lisson, Le Plo 2002, Iris Rutz-Rudel
    Imgp3207 On ne présente plus non plus Iris Rutz-Rudel du domaine de Lisson, qui, avant de nous régaler de ses "vins de (très bonne) table", nous met l'eau à la bouche sur son blog de Lisson. Des vins au fort potentiel, plutôt costauds, qu'il faut savoir attendre, mais aussi carafer, pour les apprécier pleinement. La matière est généralement riche, comme dans ce vin de Grenache, dont le premier nez est assez végétal, voire un peu racinaire. A l'aération se libèrent progressivement des notes de fumée. Le fruit est un peu en retrait, et ne se révèle de façon beaucoup plus nette que le lendemain de l'ouverture. La texture en bouche est très agréable, les tanins possèdent du soyeux et une tension qui ne demande qu'à se relâcher. Un très joli grain de vin, même si la finale possède un peu d'amertume, le caractère racinaire (gentiane) faisant sa réapparition. Douze heures après, le vin se détend et s'harmonise, sans se départir complètement de son caractère végétal qui, cette fois, apporte une fraîcheur bienvenue, tout en laissant apparaître des notes fruitées plus arrondies. Et toujours cette belle structure en bouche, tactilement soyeuse! Un véritable vin féminin, dans le sens où il faut (et on doit!) savoir l'attendre très longtemps, en cave et en carafe, pour qu'il se donne!

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    Petit "emprunt" au Blog d'Iris, je pense qu'elle ne m'en voudra pas!

    Olif

  • Avec la Pierre figée, ça bouge en Languedoc!

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    La Pierre figée 2005, Domaine des 1000 roses, VDP des Coteaux de Libron

    Un vin qui m’a laissé coi. La question ne se pose pas, comme dirait l’ami Bobby. Et pantois. Une Pierre figée pourtant bien vivante, au premier nez possédant un fruité très mûr, sur le pamplemousse rose, une des marques du grenache à belle maturité. Les notes olfactives évoluent ensuite sur le cacao et le balsamique. Texture en bouche soyeuse, avec ce qu’il faut de croquant. Le lendemain, le fruité est toujours très frais, sur les agrumes, et la bouche est un ravissement! Coup de cœur, forcément !

    1000 roses, c’est 994 de trop, dirait Gainsbarre. On retiendra surtout que, même si la Pierre est parfois figée, ça bouge en Languedoc, notamment au Domaine des 1000 roses, du nom d’Emile et Rose, les grands-parents légataires des vignes.

    Vin étonnant, évidemment !

    Olif

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  • Vin de blogueur (2): un petit bout de chenin avec les Pz

    Pas pu résister bien longtemps à l'ouvrir, celle-là! Par envie et par curiosité, parce que suivre au jour le jour les aventures des Pz au Pays du Layon sur le blog du même nom, ça crée des liens. Même que j'en insère un autre, tiens!

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    Un vin que tous les blogonautes ont pu voir virtuellement naître, après avoir suivi en direct live sa gestation. Même s'il a failli avoir le désagrément. Tout est bien qui finit bien, il arbore fièrement le mot Anjou sur son étiquette! Il le mérite pleinement, car, en toute sincérité, il est très bon.
    Un nez tout en retenue à l'ouverture et une jolie bouche à la minéralité bien présente, ne demandant qu’à s’épanouir. A l'aération, les arômes se libèrent, le fruit vient bien. La bouche se détend sans s'amollir ni faiblir, gardant une belle minéralité. Un joli petit Bout de chenin en compagnie des Pz, un moment qu'on a envie de voir se prolonger longtemps.

    Olif

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  • REVEVIN 2007 live: Patrick Baudouin


    Pour clore ces quatrièmes rencontres, le Layon en vedette, comme à l'accoutumée, avec un vigneron emblématique de l'appellation. Une petite douceur pour la route, qui devrait permetttre d'affronter sereinement le voyage de retour et la pluie, invitée de dernière minute à Saint -Jean.

    L'édition 2007 de REVEVIN se termine. Vivement 2008!

  • REVEVIN 2007 live: la Grange aux Belles


    A Saint-Jean, les filles sont belles mais pas toutes dans la grange. Sauf lorsque Marc Houtin débarque avec ses bouteilles pour un off assez réjouissant.

  • REVEVIN 2007 live: le coin détente


    Entre deux dégustations, petit moment d'évasion presque insulaire. Pile à marée basse. Pas de Gois s'en faire!

    Spéciale dédicace pour le Scribouillard.

  • REVEVIN 2007 live: un vent de folie !


    A vent de folie, vin de folie, et la bouteille symbolique de ces quatrièmes rencontres vendéennes sera également un Vin fou. Du siècle dernier, voire des Années folles. Imbuvable, mais quel souvenir!

  • REVEVIN 2007 live: forza Italial


    Deuxième journée de ces rencontres vendéennes et détour par l'Italie.
    Après un petit jogging sur la plage...

  • REVEVIN 2007 live: mer, marais et vins


    Quand plage rime avec coquillages! Et toujours les vins qui vont avec! Pas de temps mort, du coté de Saint-Jean!

  • REVEVIN 2007 live: off gourmand


    Quand plage rime avec fromage ! Et avec le vin qui s'accorde bien, évidemment !

  • REVEVIN 2007 live: le Cèdre, etc.


    Première dégustation officielle  de ces rencontres vendéennes, Cahors et  le  Cèdre . Une entrée en matière plutôt  solide  qui devrait  mettre  en jambes  avant la course de rosalies prévues pour l'après-midi . Olif

  • REVEVIN 2007 live


    Innovation 2007 sur le blog d'olif, le mo-blogging, qui permettra de suivre en quasi direct live les 4èmes rencontres vendéennes autour du vin. Des flashes instantanés pour essayer  de retranscrire l'ambiance particulièrement festive de l'événement. Comme une petite carte postale de Saint -Jean de Monts! Ici la terrasse du Chai Carlina, à vous Cognac-Jay!

    Olif

  • Interlude ...2

    Nouvelle interruption momentanée des programmes (encore que, va savoir...!) sur le Blog d'Olif, pour cause de REncontres VEndéennes autour du VIN. Pas besoin de nourrir mes Nanus balustradus avant le départ, ils se contentent simplement d'un arrosage de temps en temps et ils ont été bien servis le week-end dernier, du fait d'un double anniversaire dans la famille. Ils n'ont pas craché sur ce Fin Limé, pet'nat jurassien à base de chardonnay et ploussard, élaboré du côté de Molamboz par Jean-Marc Brignot. Digeste et gourmand, faiblement alcoolisé (tout juste 10,5 petits degrés!), à la jolie couleur orangée, pour fêter un annif, c'est largement supérieur au Champomy. Et même plus!

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    Soyez sages en mon absence, petits Nanus ...!

    Olif

  • Alternative alsacienne (1)


    Après l’Alsace biodynamique du domaine Josmeyer, à l’élégante beauté et à la grande droiture (un style très séduisant, il faut bien le reconnaître), place à une Alsace alternative, biologique également, libérée des contraintes de l’oenologiquement correct mais avec la même volonté de bien faire, de produire le meilleur vin possible en laissant s’exprimer le terroir au mieux, avec le moins d’artifices possibles. 

    Bruno Schueller et Patrick Meyer, deux vignerons alsaciens que j’affectionne tout particulièrement, se retrouvent donc mêlés bien involontairement à cette dégustation alternative, un coup en haut, un coup en bas, mais à chaque fois du côté du Rhin.  Avec de chaque côté son lot de bizarreries non conventionnelles mais particulièrement réjouissantes.

    On commence chez Patrick Meyer, du domaine Julien Meyer à Nothalten (67). Pas de rouges à goûter, ou presque, malheureusement, sauf en cours d’élevage, donc des 2006 au fût, mais je n’ai pas pris de notes. Pierres chaudes et Heissenstein laissent une très bonne impression mais il faudra être de bonne heure au domaine pour espérer en avoir un petit peu. Tous les autres millésimes sont épuisés, faut-il que ce soit vraiment bon, alors ! « Le Pinot noir, c’est le cépage anti-matière par excellence », pour Patrick. Inutile et vain de rechercher la concentration et l’extraction, ce qu’il mérite, c’est la finesse et l’élégance, pour causer véritablement terroir ! La preuve, avec une bouteille de dernière minute.

    Pinot noir 2004 Heissenstein
    Le nez est plutôt floral, mais la bouche possède une tension minérale très fine, avec un joli grain de vin. Il se goûte très bien !

    Approche similaire chez Bruno Schueller, du domaine Gérard Schueller à Husseren les Châteaux (68), mais là, même s’il a fallu insister un petit peu, on a réussi à goûter à de fabuleux pinots noirs. Plus rien à vendre non plus par contre, ce ne sera pas la peine d’insister !

    Pinot noir 2006, tiré du fût
    Robe rubis, à peine trouble. Joli nez qui pinote bien ,très fruit, croquant, avec de petits tanins friands.

    Pinot noir LN012, sur fût
    Des raisins récoltés sur le grand cru Eichberg, un vrai grand terroir. Encore un peu de carbonique et une bouche légèrement tannique, mais au grain très fin.

    Pinot noir LN012 2005
    En bouteille celui-là, mais déjà épuisé ! Un 2005 archétypique, possédant une belle matière très concentrée, mais avec des tanins souples, soyeux, qui donnent déjà envie de le boire à grandes lampées. Très beau, facile à boire, avec ses notes olfactives de griotte et d’amande amère.

    Pinot noir Le Chant des Oiseaux 2004
    Une bouteille qui se mérite ! Il faut savoir la réclamer, mais il faut aussi que Bruno ait envie d’aller la chercher au fond de la cave. Qu’il la retrouve, aussi, car cela n’a pas été simple, elle était bien cachée. Il y a déjà longtemps que les oiseaux ne chanteront plus pour les acquéreurs potentiels, car aucune bouteille de ce magnifique pinot noir produit sur Pfersigberg n’est plus disponible à la vente. Il y a là de quoi verser une grosse larme ! La consigne de Bruno, c’est d’arrêter de vanter les qualités de ce vin. Un peu qu’on va lui désobéir ! De vieilles vignes de plus de 50 ans sur un terroir en Grand cru, le Pfersigberg donc, et un élevage de 2 ans en barrique, sans soufre. Nez retenu, réduit, prêt à se livrer. La robe est soutenue, tirant sur des nuances légèrement orangées. Bouche nette et précise, superbe de définition, avec un grain de tanins très fin, même si ceux-ci sont encore bien compactés. Très belle finale, d’une grande longueur, pour un très beau vin qui mérite un peu de temps pour se livrer pleinement.

    (à suivre...)

    Olif