"On n'est pas là pour se faire Anglorer..."
"... On est là pour voir le défilé!"
Un grand classique de Boris (Dé)Vian, mis à l'épreuve de la plancha du soir.
Au menu, salade de mâche périgourdine avec girolles de Sologne, oignons roses de Roscoff, gésiers de Canard (c'est où, Canard?) et magrets séchés du Périgord. Un melting-pot du grand Centre-Ouest, remontant assez haut sous les aisselles (les oignons roses de Roscoff sont un peu là par hasard, c'est un reliquat de vacances bretonnes!), qui nécessitait forcément un vin du Sud-Ouest Est. Ben, pour sûr, on n'est pas là pour se faire Anglorer!
Première constatation: les gésiers confits, ce n'est pas l'idéal pour la cuisson à la plancha, ça gicle partout! Mais ils sont néanmoins parfaitement saisis. Les girolles, c'est top, par contre! A refaire.
Deuxième constatation: la cuvée Terre d'ombre 2005 du Domaine de l'Anglore a beau être un vin de table, ce n'est pas un rouge qui tache, même si l'on renverse son verre sur la dite table!
L'Anglore! Un nom qui ne manque pas d'émoustiller les amateurs de vin nature! Eric Pfifferling fait partie de la crème naturelle qui ne "soufre" aucune contrainte. S'il a produit encore du Tavel en 2005, je ne sais si c'est de sa faute! Parce qu'il est plutôt coutumier du désagrément! Ce qui l'incite à ne plus proposer ses vins aux dégustations d'agrément. Ses vins possèdent pourtant un soyeux incomparable, un toucher de bouche certes évocateur de la vinification sans soufre, mais quasiment inimitable. Il n'y a guère que chez Jean-Marc Brignot que l'on retrouve une telle pureté tactile dans les tanins, malgré la différence de cépage. Cette Terre d'Ombre 2005 ne déroge pas à la règle. Sa robe n'est pas très soutenue, à peine trouble, mais homogène. Au nez, on évoque la cerise bigarreau, celle que l'on cueille à même l'arbre et que l'on croque à pleines dents. Bouche soyeuse, donc, si ce n'est plus. Un vin riche, à l'alcool bien présent, mais qui glisse tout seul. L'Anglore, ça vaut de l'or!
Olif
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Commentaires
Yeap, l'Anglore n'est pas gore. Un de nos petits chouchoux récents aussi.
Oh oui ! Oh oui ! Oh oui ! Pfifferling encore ! Pfifferling d'abord ! Quant à votre "pureté tactile dans les tanins", je n'oserai préciser l'étendue de l'émoi qu'elle me procure !
Bien à vous
Mon cher Olif, à la plancha même les champignons de Paris c'est le top !! Alors j'imagine les girolles !
Mon cher Lenfantdelard, très heureux d'avoir régulièrement de vos nouvelles. Je vous avais promis du "nature" pour cette semaine, vous êtes servi! Si vous avez besoin d'un sous-vêtement de rechange après ce billet sur l'Anglore, j'ai aussi!
Mon cher François, si même les champignons de Paris, alors c'est top! La recette de girolles que j'ai utilisée, a été largement simplifiée d'après une recette de Planchamania, un livre de grands chefs livré avec ma planche Eno. Il parait qu'avec les cèpes, ça marche aussi! Vivement la prochaine pousse!
Monsieur du Estèbe, dans l'Anglore il y a langue, et quand elle clape, çe n'est effectivement pas gore!
Dis donc, pour les oignons rose de Roscoff, t'étais pas un peu avant le début de la saison pour l'appellation !? De la contrebande ?
Pas de contrebande d'oignons dans la famille Olif! Provenance directe du marché de Roscoff le mercredi matin. Les vendanges ont du être avancées!
Cela fait un certain temps que j'ai cessé de boire les vins d'Eric Pfifferling car j'ai était fortement déçu par une amertume beaucoup trop présente dans le millésime 2004, j'en ai encore et c'est toujours imbuvable....
Première rencontre (plutôt convaincante) avec un nature chilien :
Chili : Maule - Clos Ouvert « Vino Puro » Vino de Secano Huaso 2008
(100% Tinta Païs)
Robe pâle, framboisée, turbide.
Option “nature” pour une expression rappelant un peu celle d’un grenache de chez Gramenon (cuvée “poignée de raisins”). Arômes spontanés de grenadine, d’agrumes, de savon d’Alep ... et plus particuliers de fruits exotiques séchés (dans ce cas plus particulier de vin d’Amérique du Sud). Sensation de rafle (amenant une fraîcheur appropriée).
Bouche agréable, fruitée, avec un “air de ne pas y toucher”, un peu enivrante certes. Première rencontre avec un sans soufre du nouveau monde, élaboré par un français (qui doit aimer les vins de l’Anglore je pense). Sympa !
Belle rencontre avec Eric Pfifferling hier au domaine ...
J'avais déjà bien aimé Véjade 2007 (mourvèdre).