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  • Mondeusanités!

    Un néologisme olifien, qui vaut largement la "bravitude" de Ségolène, pas la célèbre blogueuse, celle qui fait toute une histoire de boire et manger, mais "la royale", et qui va nous permettre de faire un flash-back sur la Savoie, en (plus que) léger différé du vignoble, et de revenir sur ce cépage fabuleux et fabuleusement méconnu qu'est la Mondeuse. L'un des plus anciens cépages autochtones savoyards, très certainement apparenté à la Syrah, dont il serait même l'ascendant et que les Romains appelaient Vitis Allobrogica. On rapporte même que la retraite précipitée de Jules César en 52 avant J.C. n'était pas due aux coups de boutoirs répétés de Vercingétorix, mais bel et bien à la pénurie de Mondeuse parmi ses légionnaires, ce qui a conduit le proconsul à faire sauter le bouchon d'Alésia pour gagner au plus vite l'Allobrogie afin que ses troupes puissent se désaltérer.

    Nul doute que si Jules César avait connu le Blog d'Olif, il aurait poussé sa soif de conquêtes et de "mondeusanités" jusque dans la Combe de Savoie, au pied du massif des Bauges, après avoir fait une halte le long du Rhône, sur le versant Ouest du massif de la Charvaz. Et qu'il aurait rendu visite à nos deux compères Gilles et Louis. Après une étape chez Noël. Sacré vieux Jules, va! Allez, on retourne en Allobrogie, sans lui et par n'importe quel temps!

    Pluie à Arbin...
    A tout seigneur tout honneur, arrêt à Arbin, où, une fois de plus, c'est le grand bain! Déluge pluvial et nuit tombante ne permettent pas d'apprécier le paysage ni de fouler la vigne au pied. On en profite pour se rendre immédiatement au chaud dans le caveau de Louis Trosset pour réviser un peu ses gammes.

    Arbin Mondeuse Prestige de Arpents 2005
    Sur des notes poivrées, humant la violette et développant un joli fruité, cette version de la Mondeuse du domaine est dans une phase gourmande qui est un appel à se laisser boire. Les tanins sont soyeux et veloutés.

    Arbin Mondeuse Harmonie 2005
    Nez sur la gelée de fruits mûrs, avec une touche de miel et d'épices. Une grande concentration et de la puissance, mais des tanins à peine amers en finale, méritant une meilleure intégration. Une bouteille à attendre.

    Arbin Mondeuse Confidentiel 2005
    Sur le premier échantillon, une légère déviance armatique laisse présager du fait que le vin soit bouchonné! Impression confirmée à l'ouverture d'une deuxième bouteille, qui elle est parfaitement nette, mais du coup, un peu fraîche car tout juste sortie de cave, ce qui accentue la sensation tannique. Mais la constitution est imposante, la complexité sous-jacente, la longueur bien présente, ce qui laisse à penser que cette cuvée "confidentielle" ne devrait pas le rester bien longtemps, dans les milieux autorisés en tout cas.

    Arbin Mondeuse Confidentiel 2003
    Le premier nez est très particulier, un peu racinaire, végétal, iodé, évoquant, sur une suggestion de Louis Trosset lui-même et approuvée par tous, la tête de crevette. Un arôme que l'on ne s'attend pas particulièrement à trouver dans un vin et qui est, pour tout dire, un peu déroutant. D'un point de vue structurel, ce 2003 est plutôt bien concentré, sans être pour autant compoté, gardant une fraîcheur bienvenue. Son caractère marin, sans doute!

    Arbin Mondeuse Confidentiel 1996
    Petite remontée dans le temps avec cette bouteille aux arômes plutôt évolués (cuir, pruneau) et à l'acidité (inhérente au millésime, d'une manière générale) un peu trop marquée.

    Arbin Mondeuse Confidentiel 1994
    Un vin à la robe encore bien jeune et dont les arômes sont à cheval sur le secondo-tertiaire. Encore beaucoup de fruit, des épices, un peu de poivre et des notes légèrement animales, style fourrure et vieux cuir. Structure en bouche impeccable pour une Mondeuse en pleine forme.

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    ...neige à Chignin!
    On n'y voyait guère plus le lendemain du côté de Chignin, mais la pluie se transformait petit à petit en neige, blanchissant le coteau et les cheveux de Gilles Berlioz qui nous recevait de façon fort conviviale dans sa salle à manger. Un domaine dont on parle beaucoup en ce moment et qui le mérite. La Savoie biodynamique, exigeante et avide de perfection. Avec un résultat plus que probant en bouteilles!

    Chignin 2005
    Nez fruité primaire sur la poire, bouche mordante, fraîche et fruitée, avec une pointe de gourmandise. Une Jaquère archétypique, comme on aimerait en boire plus souvent.

    Roussette de Savoie 2004
    Nez très mûr, sur le coing. La minéralité se ressent particulièrement bien en bouche, avec cette structure droite et tranchante, non exempte de rondeur en milieu de bouche, et cette finale terpénique et salivante.

    Chignin Bergeron 2004
    Premier nez fermé et inexpressif. Bouche possédant de la rondeur et du gras, sur fond d'arômes abricotés. Un vin puissant et chaleureux, avec ce qu'il faut de fraîcheur, à qui il faut laisser le temps de s'exprimer.

    Gamay 2004
    Robe rubis clair, brillante. Nez fruité, fumé, développant d'assez jolies notes de tabac à pipe et de sirop de grenadine. Frais et croquant, ce véritable vin de soif est devenu de l'histoire ancienne, car peu rentable économiquement (faibles rendements et prix de vente ridiculement bas). Les vignes ont finalement été arrachées pour être replantées en Mondeuse et Persan.

    Gamay 2005
    Initialement non soufré, il fut passé en barrique et légèrement sulfité du fait d'une évolution défavorable en cours de vinification. Aromes surprenants de cassis et de feuilles de cassissier. En bouche, l'acidité est marquée, jusque dans la finale, salivante et acidulée. Un Gamay hors des sentiers battus, un peu déroutant.

    Mondeuse 2003
    Très colorée, bouche pleine et concentrée, tanins fermes en finale.

    Mondeuse 2004
    Un vin tout fruit, relevé par une pointe de poivre, rond et concentré, porté par une jolie acidité et une grande fraîcheur.

    Mondeuse 2005
    Une version non chaptalisée et très nature de ce beau cépage, qui possède en attaque un côté végétal plutôt friand, beaucoup de fraîcheur et une grande "buvabilité".

    Mondeuse 2002
    La robe est presque opaque. Le nez commence à développer des arômes complexes de cuir et de sous-bois sans pour autant prendre des notes d'évolution marquée. Jolie bouche bien constituée pour un vin parfaitement à point!

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    Noël au balcon, Dupasquier au tison
    Un proverbe également de circonstance pour ce retour à Jongieux, chez Noël Dupasquier, juste avant que la neige ne fasse son apparition sur la Savoie. Nouvelle dégustation, quasi-exhaustive, de la production du domaine, et je ne reviendrai pas sur tous les vins déjà commentés ici, les impressions étant similaires et toujours aussi bonnes. Je rajouterai simplement quelques notes sur d'autres vins dégustés à cette occasion et plus particulièrement les rouges, qui se présentent sous un jour légèrement différent de ceux de la Combe de Savoie.

    Gamay 2004
    Nez végétal et racinaire pour un vin simple et léger, au prix défiant toute concurrence.

    Pinot Noir 2004
    Robe rubis soutenu, brillante. Beaucoup de fruits en bouche comme au nez, avec un végétal croquant et une jolie mâche finale.

    Mondeuse 2004
    Un vin agréablement fruité (groseille), bien charpenté, à la finale légèrement épicée.

    Mondeuse 1987
    La Mondeuse vieillit bien, la preuve! Celle-ci arbore une robe encore bien jeune, ne tuilant sur les bords qu'en pleine lumière. Festival d'arômes se succédant assez rapidement, il faut les cueillir au fur et à mesure et rester vigilant pour n'en manquer aucun! Cacao, fruits rouges, cuir, sous-bois, kirsch, petits fruits à noyaux... La bouche possède encore beaucoup de tonus et de fraîcheur.

    Roussette de Savoie Marestel 1987

    Dégustée avant les rouges et un peu par erreur (Noël pensait avoir ouvert un 88!), ce fut finalement une excellente idée. Nez torréfié, moka, relativement évolué et complexe. La bouche s'adoucit, s'arrondit, sans que le vin ne perde sa minéralité. Beaucoup de fraîcheur et de tenue pour une bouteille qui entame en pleine forme sa 20ème année.

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    Olif


    NB: les différentes photos du vignoble ont été prises antérieurement à la balade savoyarde de fin janvier 2007.

  • Natuurlijke wijn, Marieke, Natuurlijke wijn!

    Bon alors, Marieke, tu fais quoi, les 22 et 23 avril prochains? Parce que Le Vin Nature tient salon à Gand (à où? et quand?) et que le plateau y est plutôt relevé! Même que ça me donne envie de chanter! Et en Flamand, s'il vous plaît! Bon, d'accord, je me suis fait aider!

    Les Vins Naturels

    Ay Marieke Marieke viens donc goûter
    Le Vin Nature, tout près de Gand
    Ay Marieke Marieke les 22 et 23 avril
    Dans la nature, c'est l'évènement

    Zonder liefde warme liefde
    Waait de wind de stomme wind
    Zonder liefde warme liefde
    Weent de zee de grijze zee
    Zonder liefde warme liefde
    Lijdt het licht het donk're licht
    En schuurt het zand over mijn land
    Mijn platte land mijn Vlaanderland

    Ay Marieke Marieke sous le ciel flamand
    A la ferme Nieuwgoed, tout près de Gand
    Ay Marieke Marieke sous le ciel flamand
    Viens boire un coup, tout près de Gand

    ...

    Jacques Brolif

    Voilà, c'était ma minute copinage, mais à mon avis, ça le vaut bien! Veinards, nos amis belges!


    Divino
    Zandstraat 40
    9200 Dendermonde
    Tel.: 052/380.280
    info@divino.be
    www.divino.be
    Troca Vins Naturels
    Ter Reigerie 16
    8800 Roeselare
    Tel.: 0475/25.24.12
    tromasyca@skynet.be
    www.trocadero.be
    Vinikus
    Linthoutweg 5
    1785 Merchtem
    Tel.: 0478/34.69.84.
    info@vinikus.be
    www.vinikus.be
     
    Wijnfolie
    Stratem 7-9
    9880 Aalter
    Tel.: 0477/35.00.88
    info@wijnfolie.be
    www.wijnfolie.be
  • Les voyageurs du Mésozoïque

    Jeudi 8 février 2007, 20 heures. Besançon, quartier Battant, sous une pluie battante. Une succession d'individus pousse la porte du Vin et l'Assiette, une sympathique cave-restaurant où l'on peut boire et manger, tout est dans l'intitulé. Mot de passe?

    - Comment est votre blanquette?

    Non, pas celui-là!

    - Euh! je viens pour la dégustation de Jura.
    - Descendez les escaliers, c'est en bas!

    Bingo!

    Les autres membres de la société secrète sont déjà attablés dans le caveau, prêts à affronter un fameux voyage dans le temps, jusqu'au fin fond du Jurassique. Je salue le Grand Maître de cérémonie, qui fait les présentations. Mais foin des chichis, tout le monde retire sa cagoule et se tape sur l'épaule. Ma foi! Ce grand gaillard, ne serait-ce pas le Jardinier de Saint-Vincent? Et cet autre, un vigneron arboisien faucheur de Grands Vergers? Mais chuuut! Le Old Trip of Jura va commencer! Les bouteilles ont revêtu leur habit de cosmonaute, prêtes pour le décollage. Direction, le passé antérieur. Toute l'assemblée retient son souffle, sauf Véro, qui, impassible, prépare au grille-pain des petites tartines de lard italien à engloutir à genoux en s'autoflagellant.

    La soirée peut commencer, juste après une petite mise en bouche apéritive, destinée à arroser un certain Wine Blog Trophy.

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    Fait-la-bouche

    0/ Crémant 1996 extra-brut Stéphane Tissot (zéro dosage): nez vineux, mi fruits blancs, mi brioché. L'attaque possède beaucoup de mordant et de vigueur, le rendant idéal à l'apéritif. Petite sécheresse finale, mais un bel équilibre extra-brut.

    Rouges

    Jura_annif_jero_026 1/ Arbois Poulsard 1990, Maurice Chassot: robe évoluée, nez un peu fermé, néanmoins fin et délicat à l'aération, développant des notes de fleurs fanées et de cacao. Bouche encore tonique, droite, agréable, possédant une certaine jeunesse. Une jolie bouteille!

    2/ Arbois Trousseau 1986, Jean-Marie Dole: robe très évoluée, trouble, mais le sommelier ne m'aJura_annif_jero_028 pas gâté, me faisant cadeau de la dernière partie de la bouteille. Le premier nez est encore plein de fruits, avec un côté végétal racinaire, poivré, un peu animal, qui évolue rapidement sur des notes iodées. La complexité est là, mais pas des plus agréables! La bouche est ronde en attaque, car le vin semble encore posséder beaucoup d'alcool, puis se décharne assez vite, de façon un peu déplaisante. Le fond de verre voit revenir le fruit, soutenu par une note benzène, amande amère. Un vin dépassé.

    Jura_annif_jero_029 3/ Arbois Trousseau Bérangers 1983, Jacques Puffeney: belle robe rubis encore soutenue, brillante. Le premier nez est tout simplement superbe, avec plein de petits fruits rouges, puis du tabac blond pas encore fumé (on est dans un lieu public!). La bouche est pleine, croquante, gourmande, avec ce qu'il faut de longueur et de finesse. Un vin magnifique et abouti, d'une jeunesse remarquable. The Puf is the best!

    3 bis/ Arbois trousseau 1999 Michel Gahier (Grands Vergers ?): pas initialement inscrit au programme, juste pour rincer le verre! Très marqué réglisse, gourmand et croquant. Excellent!

    Blancs


    Jura_annif_jero_030 4/ Côtes du Jura chardonnay 1990 Les Chamoz, Frédéric Lornet: robe dorée, trouble et évoluée. Nez tertiaire, empyreumatique, avec un joli grillé. La bouche est ronde et droite. Ronde d'abord, droite ensuite! Du peps et de la longueur, sur une finale légèrement oxydative. Sympatique clin d'oeil à la Percée du Vin Jaune qui vient de se dérouler à Salins, avec un véritable vestige de son vignoble actuellement réduit à peau de chagrin. Un vin qui n'a pas dit son dernier mot, hautement buvable, sur lequel je n'aurais pourtant pas misé un kopek non à l'aveugle.

    5/ Arbois chardonnay St Paul 1979, Camille Loye: le nez est très éthanal, fruits secs, puis miel,Jura_annif_jero_031 puissant, alcooleux, un peu lourd pour tout dire. Un éléphant dans un jeu de quilles JeuJura! Finale déséquilibrée sur l'acidité. Une grosse déception une fois la bouteille découverte, mais les avis sont néanmoins partagés. Un vin qui ne se présente pas sous son meilleur jour et que je ne demande qu'à regoûter!

    Jura_annif_jero_032 6/ Côtes du Jura chardonnay 1979 Cellier des Chartreux de Vaucluse, François Pignier: nez ouvert et très fin, légèrement grillé, sur le moka, empyreumatique. Bouche encore tendue mais fondue, élégante, possédant beaucoup de finesse. Il ne fait qu'enfoncer un peu plus le précédent, qu'on aurait attendu à un niveau similaire.

    7/ Côtes du Jura savagnin 1982, Emile Bourguignon: Nez sur la noix et les épices, assezJura_annif_jero_034 archétypique d'un Savagnin oxydatif (encore que!). Acidité mordante en attaque, puis un certain équilibre mais une fin de bouche à ressort, qui part un peu dans tous les sens. Un vin ébouriffant, qui a encore de la tenue, à condition qu'on ne lui lâche pas trop la bride.

    Jura_annif_jero_035 8/ Côtes du Jura savagnin 1964, Vichot-Girod: la robe tire sur le jaune-brun, mais le vin n'est paradoxalement pas oxydé. Nez miellé, confit, sur le pain d'épices, la cannelle, l'essence de pin. La bouche est ronde et douce en attaque, interminable, toute en finesse. Un petit bonheur gracile à savourer du bout des lèvres.

    Jaunes

    9/ Château Chalon 1983, Jean Marie Courbet: le nez est fin, presque trop! La bouche est fluide,Jura_annif_jero_038 désaltérante, presque trop! Un vin intrinsèquement pas mauvais, mais trop discret et manquant de personnalité. Le temps l'emporte petit à petit vers un oubli éternel!

    Jura_annif_jero_040 10/ Côtes du Jura 1979, Château D’Arlay: magnifique robe dorée, qui attire l'oeil, avec de légers reflets orangés. La bouche est stricte, bien portée sur l'acidité, avec un certain degré de minéralité, évoluant sur de jolies notes de praline et d'épices douces. Pourquoi donc cette légère déception, qui fait que le vin n'est pas à la hauteur de l'attente que laissait supposer la robe? Manque de plénitude, très certainement, de fondu, d'harmonie. Mais bon, les Jaunes d'Arlay sont à attendre très longtemps!

    11/ Château Chalon 1969, Vichot-Girod: robe dorée, légèrement brunie. Nez peinant à s'ouvrir,Jura_annif_jero_041 bouche marquée par une forte acidité, par parfaitement équilibrée en finale, salivante, mais un peu trop. Un vin manquant d'harmonie, mais qui supporte plutôt bien pour l'instant le poids des ans.

    Jura_annif_jero_043 12/ Château Chalon 1962, Noirandre: un clavelin final de derrière les fagots, un nom inconnu, probablement un négociant de Baume-Les-Messieurs, et un vin d'une jeunesse presque insolente, à l'acidité vigoureuse parfaitement équilibrée, sur la finesse et l'élégance.

    12 bis/ Arbois 1999 Michel Gahier: on aurait pu rester sur la précédente, mais celle-ci s'est invitée à la dernière minute. Tout jeune, il se laisse pourtant boire avec délectation. Un futur grand vieux Vin Jaune!

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    Moralité: les vins du Jura savent vieillir, les Jaunes, on le savait, c'était moins évident pour les Blancs et les Rouges! Il est désormais temps de regagner le présent mais ce voyage dans la Préhistoire jurassienne valait le détour. Merci de tout coeur au Grand Organisateur!

    Msozoque_1

    Pardon à Franquin pour avoir détourné le titre d'une aventure de Spirou! Je suis sûr qu'il ne m'en voudra pas!

    Olif