...but true!
Voilà que pour la première fois de ma vie, on m'a reconnu dans la rue! Enfin, ce n'est pas tout à fait la première fois que ça se produit, il n'est pas rare que quelque voisin ou un ami de longue date, voire une vague relation, m'adressent un salut de la main lorsque l'on se croise après Vêpres ou au sortir de chez un marchand de quelque chose, de liquide ou à manger de préférence.
Cette reconnaissance publique, je dois également confesser que ce n'était ni à l'église ni dans la rue, et il n'est pas impossible que j'essuie un regard réprobateur de la part de Saint-Antoine lorsque j'avouerai que c'était devant le rayon vins d'une grande surface, tellement grande qu'elle en est géante, pour ne par la nommer et risquer de lui faire de la publicité! A ma décharge, j'étais là pour la foire aux eaux pétillantes et faire le plein de la citerne. Les roues du caddie étaient-elles télécommandées à distance, pour que je me sois retrouvé au coeur du "Salon des vins" (terme plus approprié ici et qui sonne quand même beaucoup mieux à l'oreille que Foire)? Un Salon que l'on se gardera bien, du coup, de qualifier de foireux. Pas vraiment cosy ni feutré, comme ambiance, plutôt anti bio-con, mais sans volonté de nuire, par ignorance sans doute, et légèrement convivial. Et c'est là que soudainement, un inconnu m'offre non pas des fleurs, j'avais omis de me parfumer impulsivement, mais me tourne autour et me dévisage:
- "Excusez-moi, mais vous êtes ... Olif?"
Moi, bêtement, je tourne la tête et regarde derrière moi, pensant qu'il s'adressait à quelqu'un d'autre!
- "Euh!... oui, c'est moi."
- " Je suis un lecteur régulier de votre blog, vous ressemblez bien à la photo! Je pourrais avoir un autographe? "
Bon, pour le coup de l'autographe, j'exagère à peine, mais mon inconnu était un vrai inconnu pour moi, un Dijonnais en déplacement professionnel, et pour lui, moi je n'étais pas inconnu! J'en suis encore tout chose! Mais j'ai trouvé ça plutôt sympa et rigolo!
Après avoir effectué une sélection drastique suite à mon passage au "Salon" (une bouteille d'Arbois Rusard 2003 des Caves de la Reine Jeanne, que je n'avais pas encore goûté, et deux bouteilles de Chablis Grand Cru Le Clos 2003 de William Fèvre, en provenance d'un carton ayant atterri là par accident, j'ai l'impression, et vendues à vil prix, même si c'est du 2003) puis à la foire aux eaux (Perrier, Salvetat, San Pellegrino), j'ai regagné mon véhicule en relevant le col de mon blouson et en réajustant mes lunettes noires, des fois qu'un Paparazzi traîne dans le coin et cherche à me pipoliser.
Alors, ce soir, spéciale dédicace pour ce secret admirateur, un petit verre de Côtes du Jura 2004 du domaine Macle, un vin déjà épanoui, très finement oxydatif, d'une belle profondeur, jouant sur les épices et le malt. Une bien jolie réussite, un vin qui fait plaisir à boire mais que l'on peut attendre le temps que l'on veut ou presque!
Olif