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  • Les Chalasses 2007 de Fanfan Ganevat: bourrues, mais affables!

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    Crédit photo: Pierre-Ivan Boos, pour L'alchimie

    Grâce à la réactivité de Pierre-Ivan Boos*, qui est allé superviser les vendanges dans la Combe de Rotalier ce mercredi, j'ai eu l'opportunité de goûter en primeur à du chardonnay bourru cueilli sur la parcelle des Chalasses exploitée par Jean-François Ganevat, plus connu dans la sphère des amateurs de bons vins sous le diminutif de Fanfan. Ce jus de raisin commence à perler à peine et possède surtout une phénoménale tension acide et une minéralité impressionnante, moins de 24 heures après le coup de sécateur. Du coup, j'en reste sans voix, comme après un coup de sécateur mal placé! Le terroir parle à ma place!  Vivement qu'on les goûte en bouteilles, ces 2007!

    Olif

    *célèbre alchimiste pontissalien, découvreur de la cuisine philosophale, celle qui change les aliments en or

  • Quand Mamina essaie de nous pigeonner…

    …c’est un peu fort de cacao ! Anticipation et prémices de senteurs d’automne, pour le dernier menu en date de Mamina, puisqu’il va falloir chausser ses bottes, sortir son Laguiole ou son Opinel, enfiler sa cartouchière et empoigner son fusil de chasse pour faire ses courses en prévision du menu de ce jeudi. Pas de problème, la chasse est officiellement ouverte depuis ce week-end, les températures sont de saison, voire moins, car on a essuyé notre première gelée matinale dans le Haut-Doubs la semaine dernière. De quoi tempérer un peu les ardeurs! La saison des cèpes bat néanmoins son plein et celle des pigeons dure toute l’année, la crédulité des gens n’ayant pas de limites.

    Idée de menu

    Cette fois-ci, Mamina nous a donc dégainé de sa gibecière une TATIN AUX CEPES en entrée ("tatatin", comme dirait le chanteur énervé et repenti, Renaud, adulé pendant sa jeunesse et la mienne, embourgeoisé et empâté par la suite, enfin surtout lui, de mon point de vue forcément subjectif) et un PIGEON CACAOTE ET SES POIVRONS en plat principal. Pour un tel menu, j’ai hésité ! Flagorner Monsieur Mamina, qui n’en perd pas une pour ouvrir ses grands Bourgognes rouges ou bien faire mienne la devise du TGJP, une «secte» d’adorateurs de Châteauneuf du Pape, pour qui « il n’y a de grand vin que de grenache ». Finalement, j’ai opté pour un formule personnelle intermédiaire, un assemblage de syrah-grenache, à un prix qui reste tout à fait abordable, même s’il est préférable que le vin choisi ait quelques années de cave, pour développer des notes cacaotées aptes à sublimer l’accord avec le pigeon. Je vous propose donc pour cette fois un Côtes du Rhône Gaïa 2003 du domaine de la Roche Buissière, dans le Vaucluse. Un domaine en bio certifié, sis à Faucon, ce qui n’était absolument pas prémédité, mais un faux bio-con et un vrai bon vin, riche et concentré, qui laisse la part belle à la syrah au nez et en attaque, avec des notes fruitées et florales, évoquant la tapenade et l'olive noire à l'aération, juste soulignées par une petite touche fumée. La finale se fait sur des tanins croquants, dans un registre balsamique, très légèrement cacaoté.
    Pile-poil ce que je cherchais pour accompagner le menu de Mamina, l'exterminator de la place Saint-Marc! De quoi faire bien des heureux, pour seulement 12€35 sur le site des bouchons bios. Pour preuve, le commentaire avisé de Madame Olif, rentrant fort tard de sa soirée de travail, après que j'aie moi-même mangé et fait manger les enfants: "Il n'y en a plus du vin de ce midi? Il était bon!" Ben non, il n'y en avait plus, j'avions tout bu!

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    Avec le dessert, un CANNOLI A MA FACON (enfin, pas la mienne, celle de Mamina!), d’inspiration sicilienne, on pourra toujours s’essayer à un Passito de Pantalleria qui ne manquerait pas de Bouquet, si l’on en a envie et/ou les moyens. Juste pour rester dans l'ambiance italienne...

    Olif

  • Les Jardins de Saint-Vincent envahissent la toile

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    "Les vins "nature". Ces vins étranges venus d'une autre planète. Leur destination: la Terre. Leur but: régaler les consommateurs. Saint-Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par un jour clair, le long de la grande rue d'une petite ville de campagne, alors qu'il cherchait un local pour s'installer. Cela a commencé par une cave, et par un homme que la soif de découverte a incité à partager ses connaissances. Cela a commencé par l'arrivage de vins venus d'une autre galaxie. Maintenant, Saint-Vincent sait que les Envahisseurs son là, qu'ils ont pris forme de bouteille, et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le bonheur a déjà commencé. Ici, dans ses Jardins!"

    Ce remake des Envahisseurs avec Stéphane-"Saint Vernier"-Planche dans le rôle de David Saint-Vincent, il ne fera certainement jamais partie de la vidéothèque de Mr B.. Mais l'amateur avisé, lui, il sait que si jamais un jour ses pas le guident du côté d'Arbois, la célèbre petite cité jurassienne, il lui faudra s'arrêter aux Jardins, le petit doigt de préférence replié, et déguster quelques merveilles hautement digestes et buvables, en provenance du Jura mais pas seulement. Beaucoup de vins "nature" mais pas que, dans la sélection de Stéphane, parce que c'est sain, parce qu'il aime ça, parce que c'est bon. Et surtout beaucoup de noms qui font envie: Barral, Chaussard, Pfifferling, Overnoy, Macle, Gahier, Labet,  Gramenon, Allemand, Richaud, Selosse, Tollot-Beaut, Leflaive ...

    Désormais, l'amateur avisé saura aussi que toute la sélection des Jardins est accessible depuis son salon, en tapotant Les Jardins de Saint-Vincent.com sur son PC, le petit doigt en l'air ! Elle n'est pas belle, la vie? Et ce n'est pas de la science-fiction!

    "Nous ne sommes pas les héritiers de la terre de nos ancêtres  mais les locataires de celle de nos enfants ", nous dit en substance Stéphane. C'est ben vrai, ça!

    Stéphane

    Olif

  • Unbelievable...

    ...but true!

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    Voilà que pour la première fois de ma vie, on m'a reconnu dans la rue! Enfin, ce n'est pas tout à fait la première fois que ça se produit, il n'est pas rare que quelque voisin ou un ami de longue date, voire une vague relation, m'adressent un salut de la main lorsque l'on se croise après Vêpres ou au sortir de chez un marchand de quelque chose, de liquide ou à manger de préférence.

    Cette reconnaissance publique, je dois également confesser que ce n'était ni à l'église ni dans la rue, et il n'est pas impossible que j'essuie un regard réprobateur de la part de Saint-Antoine lorsque j'avouerai que c'était devant le rayon vins d'une grande surface, tellement grande qu'elle en est géante, pour ne par la nommer et risquer de lui faire de la publicité! A ma décharge, j'étais là pour la foire aux eaux pétillantes et faire le plein de la citerne. Les roues du caddie étaient-elles télécommandées à distance, pour que je me sois retrouvé au coeur du "Salon des vins" (terme plus approprié ici et qui sonne quand même beaucoup mieux à l'oreille que Foire)? Un Salon que l'on se gardera bien, du coup, de qualifier de foireux. Pas vraiment cosy ni feutré, comme ambiance, plutôt anti bio-con, mais sans volonté de nuire, par ignorance sans doute, et légèrement convivial. Et c'est là que soudainement, un inconnu m'offre non pas des fleurs, j'avais omis de me parfumer impulsivement, mais me tourne autour et me dévisage:

    - "Excusez-moi, mais vous êtes ... Olif?"

    Moi, bêtement, je tourne la tête et regarde derrière moi, pensant qu'il s'adressait à quelqu'un d'autre!

    - "Euh!... oui, c'est moi."

    - " Je suis un lecteur régulier de votre blog, vous ressemblez bien à la photo! Je pourrais avoir un autographe? "

    Bon, pour le coup de l'autographe, j'exagère à peine, mais mon inconnu était un vrai inconnu pour moi, un Dijonnais en déplacement professionnel, et pour lui, moi je n'étais pas inconnu! J'en suis encore tout chose! Mais j'ai trouvé ça plutôt sympa et rigolo!

    Après avoir effectué une sélection drastique suite à mon passage au "Salon" (une bouteille d'Arbois Rusard 2003 des Caves de la Reine Jeanne, que je n'avais pas encore goûté, et deux bouteilles de Chablis Grand Cru Le Clos 2003 de William Fèvre, en provenance d'un carton ayant atterri là par accident, j'ai l'impression, et vendues à vil prix, même si c'est du 2003) puis à la foire aux eaux (Perrier, Salvetat, San Pellegrino), j'ai regagné mon véhicule en relevant le col de mon blouson et en réajustant mes lunettes noires, des fois qu'un Paparazzi traîne dans le coin et cherche à me pipoliser.

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    Alors, ce soir, spéciale dédicace pour ce secret admirateur, un petit verre de Côtes du Jura 2004 du domaine Macle, un vin déjà épanoui, très finement oxydatif, d'une belle profondeur, jouant sur les épices et le malt. Une bien jolie réussite, un vin qui fait plaisir à boire mais que l'on peut attendre le temps que l'on veut ou presque!

    Olif