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  • Faire-part: Le Bel Enfant d'Elodie, né en 2005

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    Coup de coeur! Pour le vin, regoûté tout dernièrement, pour le domaine, pour l'appellation, pour laM_bec75b807db6511640284020e63af94b région. Et retour par procuration en Roussillon grâce au Salon des Vins de Besançon le 20 octobre 2007. Un Salon auquel je me suis rendu au son des New pornographers (of the phonographer, aurait dit Brassens), un collectif canadien festif de Vancouver, pas loin de mettre le feu à l'arcade, et carrément jouissif, même que ça part dans tous les coins. Les bouchons n'ont pas tardé à sauter!


    J'ai complètement craqué la semaine dernière sur ce vin et sur le domaine des Vignes d'Elodie, sur les recommandations de Marie-Claude Veillet du domaine Sol-Payré. Saine émulation entre vignerons du Roussillon égarés dans la froidure automnale franc-comtoise!

    Alors impossible de ne pas dire un mot au préalable des merveilleux vins du Domaine Sol-Payré, avec une mention toute particulière pour les 3 cuvées Ater, Imo Pectore et Scelerata, millésime 2004. Il me tarde de regoûter les 2003, achetées l'année dernière, dès que j'aurai fait un peu de ménage dans ma cave et, enfin, remis la main dessus.

    Et puis donc Les Vignes d'Elodie, un rayon de soleil en provenance directe de la haute vallée de l'Agly, visitée il y a fort peu de temps, une nouvelle découverte et un coup de coeur total. Trois cuvées en rouge, Le bel Enfant, Mademoiselle et Madame, d'une parfaite complémentarité impeccablement hiérarchisée. Mention spéciale au Bel Enfant, pour sa fraîcheur et buvabilité (voir plus bas) et à Madame, majoritairement carignan, pour sa profondeur et sa complexité. Les Maury blanc et rouge sont dignes de bien des éloges!

    Le Bel Enfant 2005, Vin de Pays des Côtes Catalanes, Les Vignes d'Elodie (note du 27/10/2007)
    Un bébé mafflu, au corps pourtant élancé et à la fraîcheur intacte, alliant la rondeur et la puissance du grenache à un haut degré de buvabilité. Des notes d'agrumes et de pamplemousse rose émergent parmi les fruits noirs, rendant particulièrement aimables les tanins, qui développent gras et soyeux. Un vin complètement craquant, un bien bel enfant, mes félicitations aux heureux parents!   

    Petit coucou à Alexandre Fouque, de la Tour Penedesses, qui a privilégié un salon parisien, déléguant en province sa sympathique épouse, venue nous faire goûter un excellent Faugères 2006, avant les Raisins de la Colère 2005. Coup de coeur pour une grande Montée des Grès 2004, un grenache noir particulièrement concentré, à la trame fine, serrée et minérale, qui se donne des airs de Petite Sibérie languedocienne. Un vin d'une exceptionnelle densité, bravo!

    Et puis, retrouvailles heureuses avec le Prieuré Font Juvénal, en Cabardès, pour y découvrir un blanc gorgé de fruits et rempli de fraîcheur, le Délice de Garrigue 2005, Vin de Pays des Côtes de Lastours. L'Asphodèle et le Sauvage 2004, appellation Cabardès, délivrent également beaucoup de promesses!

    Encore un Salon placé pour moi sous le signe du Languedoc-Roussillon, mais un tel rayon de soleil, on ne va pas s'en plaindre!

    Olif

  • Vendredis du Vin # 7: votre accord inratable!

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    7ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il y aura à boire et à manger!
    Eric B. a pris la présidence et sa première mesure a été que ses sujets se régalent! "Votre accord inratable!", a-t-il suggéré! Eh bien!, régalons-nous!

    Petit préambule: qu'est-ce qu'un accord inratable? Plusieurs possibilités, en fait! Prenons un plat, par exemple. N'importe quel plat, mais pourrave! Dég', imbouffable, juste bon pour le chien qui lui aussi fait la fine bouche. Associons-lui une piquette, mais une vilaine, du genre de celle qui fait se déchausser les dents en moins de temps qu'il ne faut pour avoir un rendez-vous urgent chez le dentiste. Eh bien!, l'association des deux, c'est inratable! Encore pire que si on avait bu de l'eau ou rien mangé! On parle également d'accord irréfragable, parce qu'il est absolu. Absolument raté, dans le cas présent, parce qu'il n'y en a pas d'autre pire que cela. Par ailleurs, il est également dirimant, c'est-à-dire que lorsque cet accord qui se dit inratable est raté, il est automatiquement et pleinement disqualifié. Il s'agit d'une adaptation personnelle et totalement libre de la méthode JBDLS*, développée dans le seul but d'embrouiller encore un peu plus Lisa qui ne va rien comprendre à ce que je raconte, comme d'habitude, mais aujourd'hui, elle ne sera pas la seule! Je n'ai pas d'exemple concret puisé dans mon vécu à exposer, (mal)heureusement! Accord inratable suivant!

    Le deuxième type d'accord inratable, c'est l'accord de saison, également appelé accord de raison, souvent superposable à l'accord de région. Associer une côte de cerf rôtie à un verre de Côte-Rôtie, par exemple, c'est irréfragable! Pour ne pas dire dirimant, même si ça ne dirime à rien. Mais ça aurait pu!

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    Une Brune et Blonde 1998 de chez Guigal, fondue, animale, mais encore très Syrah (comprendre sans arômes d'évolution, ni de faiblesse structurelle), ne s'en laissera pas compter par la bête, qui elle n'a pas non plus envie de se laisser dompter. Les deux s'observent, se jaugent, s'épient, jusqu'à ce que j'empoigne ma fourchette et soulève mon verre. Côte contre Côte, mais sans heurts! Tout bu et tout mangé!

    L'accord inratable du troisième type, c'est l'accord extra-terrestre! Celui venu d'ailleurs, d'autre part que la terre. De la mer, pourquoi pas?

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    Une douzaine d'huîtres n°3 de Gillardeau, associées à un Chablis Grand Cru 2003 Les Clos du domaine William Fèvre, par exemple. Avec une tartine au beurre demi-sel fumé de Mr Bordier, tout de même! La terre, la mer, le sel fumé, la vache, la coquille d'huître, le calcaire du Kimmeridgien, de la finesse iodée, des notes beurrées, du gras et de la vivacité, une tension acide suffisante malgré le millésime, tout se fond dans la bouche à tel point qu'on se surprend à tremper sa fourchette à huître dans son verre et boire le vin à même la coquille! Inratable, je vous dis!

    Olif

    *Méthode exégétique empirique un peu obscure, sans laquelle aucune découverte irréfragable n'est permise, et appliquée par certains pour découvrir la localisation de la bataille d'Alésia. Ce qui fait que l'on est encore dans le brouillard complet, rien d'étonnant à cela!

     

  • Quand Mamina m'invite à l'exotisme...

    ... je reste à la maison! Bien malgré moi, d'ailleurs, je ne voudrais pas que l'on puisse croire à un délit d'initiés, mais quand on me dit plat exotique épicé, je pense vin du Jura, préférentiellement savagnin. Les vins du Jura, ils s'accordent avec tout en fait, surtout quand on ne sait pas quoi boire d'autre! C'est un point de vue que je partage volontiers. Inratable, comme accord, mais on y reviendra plus en détail demain avec les Vendredis du vin.

    Idée de menu

     

    Pour son 18ème menu hebdomadaire, Mamina a eu envie d'un petit coup de fouet et, plutôt que d'avaler des gélules dont on ne connait pas la composition et encore moins le goût, elle a préféré se rendre discrètement dans son jardinet secret, à l'ombre de la cathédrale de Bourges, cueillir en douce quelques racines qu'elle cultive en plus d'autres herbes aromatiques destinées à des usages moins gastronomiques mais néanmoins respectables.

    Cette fois-ci, Mamina, la Gingember Rogers d'HollyBourges, nous propose donc une CREME DE LENTILLES CORAIL A L'ESPUMA DE GINGEMBRE, histoire de se mettre en forme et faire honneur au PAVE DE CABILLAUD, OIGNONS AU BALSAMIQUE ET SA DENTELLE DE POMMES DE TERRE, qu'on ne saurait bouder. Pour le dessert, allons faire un tour chez Lolotte, pour croquer dans son Crumble croustillant pommes, framboises aux amandes et aux flocons de riz.

    Comme je le disais en introduction, les plats épicés et/ou exotiques s'accordent idéalement avec un vin blanc de caractère, éventuellement oxydatif, chardonnay ou savagnin si l'on reste dans le Jura, mais également Gewurtztraminer ou Pinot Gris du côté de l'Alsace. La puissance et l'acidité apportées par ces cépages permettent d'affronter gaillardement les épices, y compris le gingembre, mais on n'abusera néanmoins pas de la bouteille si l'on envisage de concrétiser les effets bénéfiques de sa vitaminothérapie lors d'une troisième mi-temps plus sportive.

    Un bon compromis pourrait être ce Côtes du Jura blanc 2005 Saugeot de La Maison de Rose, à Saint-Lothain. Un chardonnay ouillé, élevé à la bourguignonne, sans notes oxydatives donc, mais riche, rond, avec un caractère Jura légèrement présent, cette minéralité argileuse fumée qui appelle des mets bien relevés. 

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    Je doute néanmoins qu'il fonctionne sur le crumble à Lolotte, alors faisons-nous un petit plaisir supplémentaire, qui pourra servir ultérieurement sur le wagon de recettes au chocolat que nous propose Mamina. A première vue, l'accord fonctionnera avec tous, c'est un vin qui appelle le chocolat, ou à défaut les fruits rouges! Gourmand, soyeux et adorable, ce Maury 2005 muté sur grains de la Préceptorie de Centernach, cuvée Aurélie Pereira de Abreu, concurrence largement un beau Porto!

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    Il fallait bien un tel vin, pour arroser un Thinking blogger award!

     

    Olif

  • REVEVIN 2007 : Patrick Baudouin ou l'essence du chenin

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    Retour sur les REVEVIN de l'Ascension 2007 pour un compte-rendu (très) en retard qu'il aurait été dommage de passer sous silence. N'étant pas un adepte du classement horizontal à la Gaston Lagaffe, celui qui se termine au panier, les notes concernant cette dégustation n'ont pas non plus été ensevelies sous des monceaux de paperasse, je les avais juste enfermées dans le coffre de ma banque en Suisse de peur de les égarer et/ou de me les faire piquer par un amateur mal-intentionné. Que Patrick Baudouin veuille bien me pardonner mon incommensurable retard, le compte-rendu n'en sera que meilleur, du moins j'espère qu'il saura retranscrire le moment de pur bonheur qu'a constitué cette dégustation!

    Mais ne délayons plus avant, et en route pour le Layon, en compagnie d'un des vignerons-phares de l'appellation, pour un moment d'anthologie, comme sait nous en réserver habituellement les Rencontres Vendéennes. Le dimanche matin, de façon rituelle, c'est une douceur pour la route. Après Francis Poirel et son Quart de Chaumes, Philippe Delesvaux et Richard Leroy, on ne quitte pas cette fantastique vallée du Layon, propice à l'élaboration des plus grands liquoreux de la planète, voire au-delà, par dessus la voie lactée, pour une découverte en profondeur des vins de Patrick Baudouin.

    - Anjou blanc sec, Le Cornillard 2004 :
    Robe jaune clair, nez minéral, légèrement fumé. Bouche possédant de la richesse en attaque, bien mûre, mais d'une grande minéralité, droite et longue.

    - Anjou blanc sec, En Glanées 2004 :
    Encore un vin minéral, laissant pourtant bien s'exprimer le fruit. Bouche ronde et riche, avec sensation de sucre résiduel, plutôt due à la richesse, mais sans lourdeur, donnant la sensation d'un équilibre plutôt aérien.

    - Coteaux-du-Layon Les Bruandières 2003 :
    Encore un vin riche, millésime oblige. Notes miellées, à peine minérales, plutôt élégantes. Bouche assez massive, mais la fraîcheur est néanmoins préservée.

    - Coteaux-du-Layon Maria Juby 2003 :
    11° et 190 g de SR. Nez caramélisé, un peu abricot. Un vin riche et concentré qui parvient à garder une certaine tension en bouche, avec de la fraîcheur.

    - Coteaux-du-Layon Grains Nobles 1999 :
    11° et 140 g de SR. Robe dorée, nez riche et confit, légèrement salin, avec une petite note de fruits secs. L'acidité domine, équilibre parfaitement le vin, malgré sa texture très onctueuse. Superbe!

    - Coteaux-du- Layon Maria Juby 1996 :
    Superbe nez d'orange confite et d'abricot. Bouche sublime, d'une perfection rare, tout en subtilité. Un ange passe...

    - Coteaux-du-Layon Après Minuit 1995 :
    Robe ambrée, nez sur la pâte de coing et l'orange confite. Soutenue par une acidité droite et rectiligne, une matière majestueuse se développe en bouche, d'une persistance aromatique exceptionnelle. Finale sur la mine de crayon pour un vin hors normes, avec 350 g de SR et 8° d'alcool.

    Dur de monter plus haut, et pourtant! Une horizontale du grandissime millésime 1997 nous attend!

    - Coteaux-du-Layon Les Bruandières Novembre 1997 :
    Robe dorée, nez minéral et un peu confit, trame assez fine, élégante, avec de la minéralité et de la fraîcheur.

    - Coteaux-du-Layon Maria Juby Grains Nobles 1997 :
    Robe dorée, nez confit, un peu sur la réserve. Bouche d'une grande douceur, onctueuse, acidulée, persistante, avec une petite salinité finale. La sagesse commande de l'attendre patiemment tant le potentiel est grand!

    - Coteaux-du-Layon Après Minuit 1997 :
    8° et 350 g de SR. Robe ambrée, bouche large et riche opulente, minérale et saline, sans l'once d'une lourdeur. Une expérience gustative rare et unique!

    - Les Sens du Chenin 1997 :
    La robe est presque brune. Nez d'agrumes, de figues, de fruits secs. Est-ce encore du vin, Pas sûr! 690g de SR, 0,9° d'alcool! Du sucre à l'état pur, au bon goût de chenin, porté par une acidité magistrale qui laisse la bouche propre et nette. De l'extrait de raisin, l'essence même du chenin, d'où son nom, forcément!

    Après ce tour de force, il ne nous restait plus qu'à humer le marc issu de ce fabuleux moût de 1997 (sans le goûter, malheureusement, pour ne pas risquer de provoquer le gendarme) et finir par sucer des cailloux, de la pierre de vin pour mieux se rendre compte que la minéralité du chenin, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit!

    Mesdames et Messieurs, l'essence du chenin, sous vos applaudissements!

    Olif

    P.S.: la même dégustation vue par La Pipette, c'est ici!

  • Nelson, diablotin hors de prix!

    Nelson, c'est un petit diable orange qui a débarqué un beau jour pour empoisonner la vie de Julie, qui se demande bien ce qu'elle a pu faire pour mériter ça! Moi aussi, je me le demandais, jusqu'à ce que je rencontre Christophe Bertschy, son créateur, au Salon du livre de Pontarlier, et qu'il m'encourage à relire l'intégrale des aventures de Nelson, parues aux éditions Dupuis.

    Un soir, Julie, elle a volé un rouleau de papier toilette sur son lieu de travail! C'est mal! Alors, forcément...! Méfiez-vous, les gens! Ne commettez jamais l'irréparable sans réfléchir préalablement aux conséquences! La malédiction orange peut alors s'abattre sur vous!

    Nelson, c'est une star de l'autre côté de la frontière, au bord du Grand lac, qui ne s'appelle pas encore "de Genève" à cet endroit-là, depuis que ses aventures, sous forme de strips, paraissent régulièrement dans le journal Le Matin!

    Nelson, il ne boit pas, mais tout objet passant entre ses mains est susceptible de devenir une arme potentielle. Une bouteille, par exemple, et ce, d'autant plus qu'il ne respecte rien, même pas les vins hors de prix!

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    Sacré Nelson, va!

    Merci à Christophe Bertschy pour la tacite autorisation de reproduction de ce strip, et santé!

    Olif