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  • Vendredis du Vin # 8: retour aux sources

    Vendredisduvin

    8ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra se ressourcer!

    C'est Lisa, la charmante et dynamique présidente des VDV, qui s'y colle, et elle nous51b1mwfolml_aa240_ propose un sujet très politique: les indigènes! Pas les peuples, ni même Djamel et sa bande de soldats, recrutés par une France peinant à se débarrasser des relents nauséabonds du colonialisme. Un temps pourtant béni pour les chèvres bêlantes, certaines pleurant maintenant "leur légionnaire" dans le désert et d'autre les ficelles de leur képi.

    Mais tout cela nous éloigne une fois de plus du sujet initial. Un excellent sujet qui nécessite en préambule une petite explication de texte: qu'est-ce qu'un cépage indigène? Une grappe de raisin qui s'écrie :"Pitié, B'wana!" quand on la coupe? Que nenni, Tintin au Congo, c'est de l'histoire ancienne, comme cela a déjà été démontré plus haut! Pour faire clair, on considèrera comme cépage indigène tout cépage historiquement attaché à une région, même si ses origines très lointaines sont ailleurs. Une certaine adéquation entre un cépage, un terroir et un homme, qui eut la volonté de l'y implanter, et surtout l'alliance de la culture, de l'Histoire et du goût. Sans doute une forme de "terroirisme" pacifique, le nouveau mot à la mode dans les salons où l'on cause du dernier livre de Jonathan Nossiter, mais contrairement à ce que dit le proverbe, où il y a de l'indigène, il y a du plaisir!

    J'avais promis du valaisan en pagne, mais vous n'en aurez pas, désolé! Il faut bien prendre son lectorat à contrepied de temps en temps, pour préserver le suspense!

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    On va tout d'abord se pencher sur le cas du Romorantin, cépage importé de Bourgogne par François Ier, un roi qui n'avait pas peur de marcher dans la boue, pour en planter autour de sa résidence de Romorantin, dans le Loir-et-Cher, ce qui lui a donné son nom. Au vu de l'explication ci-dessus, nous considèrerons donc qu'il s'agit d'un indigène de Touraine, puisqu'on ne le trouve apparemment plus qu'ici, les Bourguignons ayant définitivement jeté l'éponge et renoncé à leur droit filial. L'appellation Cour-Cheverny en a d'ailleurs l'exclusivité, même si ça peut faire un joli vin de table, aux notes de foin coupé, au caractère racinaire un peu marqué, mais à la droiture acide imposante. Le portrait craché de celui de Thierry Puzelat, millésime 2004, une véritable curiosité! Etonnant, même, pour tout dire!

    Un seul vin, ce serait un peu juste et pas dans mes habitudes, alors, je vais être obligé de tricher un peu et sortir de ma manche plein de cépages indigènes d'un coup. Des rustres, des mal-peignés, un peu repoussants, tout à fait imaginables comme figurants dans un nouveau remake de King-Kong made in Revermont. Du Gouais, de l'Enfariné, du gros et du petit Béclan, du Gamay noir, que sais-je encore..., du Poulsard peut-être même bien? Tout ça dans une seule et même bouteille de limonade. Trop fort!

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    J'ai soif! nous dit-elle, en pétillant à donf. Naturellement, cela va de soi, et cette fraîcheur bullante, fruitée et revigorante sied parfaitement bien à ces cépages jurassiens ancestraux et oubliés. Une production Jean-François Ganevat, dans la Combe de Rotalier (39), de l'indigène premier choix, un vin à ne pas laisser traîner dans n'importe quelle papille.

    Olif

  • Quand Mamina fait du couscous: et si c'était bon comme là-bas, dis?

    Après une semaine de relâche pour cause de grève de la boîte mail de Mamina, (qui exige entre autres la semaine des 35 courriels et la retraite après 19 heures; à mon avis les négociations vont être âpres!), on pourrait croire que j'ai eu le temps de peaufiner tranquillement un petit billet introductif à la bouteille de la semaine. Que nenni! J'ai dû mettre les bouchées doubles pour finir dans les temps et m'immerger dans l'ambiance du menu. Alors, musique!

    Idée de menu

    ...trabadja la moukère trabadja bono
    trempe ton cul dans la soupière tu m'diras si c'est chaud
    et si c'est chaud c'est qu'ça brûle si ça brûle c'est qu'c'est chaud
    trabadja la moukère trabadja bono
    Oh Oh vient dans ma guitoune
    ah ah vient dans ma casba...

    Dans la casba à Mamina, la Moukère des beaux quartiers berruyers, pour ce 21ème menu hebdomadaire, il y aura donc du couscous, mais pas n'importe lequel, un COUSCOUS DE COQUILLES SAINT JACQUES! C'est comme un couscous Garbit de là-bas, sauf qu'à la place du Garbit, tu décoquilles des Saint-Jacques. Ne pas oublier de retirer le corail, ça ressemble à une merguez!

    Après s'être bien prélassé au bord de l'oasis, Mamina met le turbo, mais pas n'importe lequel non plus! Un adepte du tuning, boosté aux poivrons multicolores, un FILET DE TURBOT ARLEQUIN. Encore un plat que l'on pourra fredonner guilleret, avec Sophie et Magaly cette fois, les deux inoubliables interprètes de cette chanson dont on se demande si elle a vraiment existé un jour ou bien si c'est une erreur!

    Wo-ho !
    Arlequin-quin, Arlequin-quin, Arlequin-quin, dis-moi
    D'où te vient ton bel habit tout en couleurs
    Arlequin-quin, Arlequin-quin, Arlequin-quin, crois-moi
    J'en voudrais un comme ça, dis fais-le moi
    Arlequin-quin, Arlequin-quin, Arlequin
    Arlequin-quin, Arlequin-quin, Arlequin

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    Avec ces deux plats, aucun doute possible, un blanc! Un puissant, un fruité aux reins solides, un qui tient la route et qui se tient bien à table. Le Boulaouane de Mamina, je suis allé le chercher en Alsace, du côté des 3 châteaux d'Husseren, chez l'ami Bruno Schueller. Un Pinot Gris de Table 2004 victime du désagrément, probablement parce qu'il est trop bon, et qui mérite bien un couscous à défaut d'une choucroute (13€ sur Truegreatwines).

    Pour clôturer en beauté, un  GATEAU TOP SLURP AU CHOCOLAT, mais pas n'importe lequel, un qui a la double garantie, Pierre Hermé et Top Slurp, ce qui n'est pas rien. Je dirais même plus, c'est déjà beaucoup, voire encore plus. Et cela va m'inciter à aller chercher un flacon supplémentaire à la cave. Et pourquoi pas un Vin doux rêveur de la Préceptorie de Centernach? Ce Maury rancio très moelleux, aux notes de tabac blond, n'attendait que ça pour se révéler (en vente 12€ au domaine).

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    Au revoir les gâtés!

    Olif

  • Garance 2005, le Nicolas Reau show!

    Rien à voir avec Stéphane Collaro et son Bêbête plus trop show, voire carrément refroidi.

    Nicolas Reau (ou Réau?!, mais cela ne m'arrangerait guère, mon irrésistible jeu de mots du titre tombant alors à plat!) fait partie de la génération montante des vignerons ligériens. Installé dans le Thouarsais, il possède également des vignes en Anjou et dans le Chinonais, à Ligré.

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    Garance, c'est du rouge, comme son nom et son étiquette l'indiquent. Concentré, épicé, charnu, pulpeux, dense, serré, il y a du monde au balconnet! Facilement un 95 C dans la nouvelle notation préconisée par Hervé Bizeul!
    Malgré tout, cela reste frais, avec une belle tenue à l'air, sans armature, et une acidité finale bienvenue. L'alcool passe presque inaperçu et ça se tète comme du petit lait. La finale possède une jolie pointe d'amertume qui accroche bien le palais.

    Garance, un enfant du paradis, réincarné (Marcel) dans le (Pré) verre!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.