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  • 1er Salon de l'AVN - Huîtres, Jambon blanc et Skeveldra

    Troyes le 9 décembre 2007. Premier Salon de l'AVN. Le seul endroit au monde où l'on peut trouver du Jambon chez le poissonnier et boire un petit verre sur place pour accompagner ses huîtres: un Sancerre Skeveldra 2006 de Sébastien Riffault, produit sur silex, droit, net et tranchant comme un éclat. Skeveldra signifie d'ailleurs "éclat" en lituanien, mais également, "où c'qu'il est le drap?" en patois berrichon du XIVème siècle, ce n'est pas Mamina qui dira le contraire. Akméniné (2006 et 2005) toujours impeccable. Et puis, en 2005 également, un joli Sancerre rouge comme un bonnet de Père Noël.

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    Le Père Noël de l'AVN était bien sancerrois ce jour-là, la preuve. Sancerrois, sans ses rennes, mais à défaut, on pouvait juste à côté se tailler une petite tranche de Jambon, blanc ou pressé, en compagnie de Catherine Jambon. Huître et Jambon blanc, un autre accord particulièrement réussi, avant une Tranche pressée 2006 dont il faut souligner l'exceptionnelle qualité de texture, celle d'un gamay fin, frais, et épicé. Et une Roche noire 2005 provenant d'un sol riche en manganèse, tendue, minérale, bien concentrée mais aussi croquante que le sourire de Catherine Jambon est craquant.

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    Y a pas, où il y a l'AVN...

    Olif

  • 1er Salon de l'AVN- Par un beau Matin Calme....

    Première rencontre matinale au Salon troyen de l'AVN et premier coup de coeur. Il s'agissait de commencer calmement le matin et je me suis offert un tour de piste verre vide pour prendre mes marques, repérer les lieux et faire une petite sélection des vignerons à visiter en priorité, devant le foisonnement de l'affiche.

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    Le tour de chauffe n'est même pas fini qu'un nom vous accroche, un regard, un sourire, celui de Véronique Souloy. Le Matin Calme ne m'était pas totalement inconnu depuis cet été et une virée roussillonnaise du côté de Bélesta. Une adresse griffonnée vite fait sur un bout de papier par le sommelier d'un excellent restaurant de Perpignan, La Galinette (qui eût largement mérité un billet, shame on me!), mais pas le temps d'y aller, comme d'habitude, jamais le temps de rien. On ne s'était jamais vu mais on se connaissait par oui-dire, réciproquement. Et on s'est fait la bise. C'était sympa. Vite rejoints par Anthony Guix, nous voilà partis pour un survol de ce fort joli domaine créé en 2006 et qui présente fièrement son premier millésime. 5 ha, majoritairement du carignan centenaire et du grenache noir, des petits rendements, une vinification naturelle par conviction, une recherche du fruit et de la fraîcheur, un credo qui rend d'emblée sympathique cette aventure. Surtout que les vins sont impeccables. 3 cuvées de blanc, mais une seule en dégustation, 3 de rouge. On commence par Green H (80% Grenache Blanc, 15% Muscat petits grains, 5% Maccabeu et Carignan blanc), d'une fraîcheur absolue, minéral et tendu, et on poursuit par les rouges: Mano a mano, Bonica Marieta et Sans temps. Variations autour du Carignan et du grenache, avec plus ou moins un chouia de syrah, en macération carbonique, ce qui apporte une pointe de tonicité et un fruité croquant. Les vignes centenaires de Sans temps  sont encore drues et alertes, donnant un vin large d'épaules, un vrai beau carignan plein et charnu.

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    Un premier essai qui ne demande qu'à être transformé, calmement mais sûrement. Le matin, comme le soir. Un domaine que l'on a su également apprécier, du côté du Grand Lac, et que l'on peut trouver chez le Passeur de vins.

    Olif

  • Paris vino-gastro-cul-turel...

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    Paris. La Tour Eiffel, les Champs-Elysées, les Folies-Bergères, les triples têtes étoilées, les illuminations, les grands magasins, les congrès d'envergure nationale. Il faut bien un alibi pour allier l'utile à l'agréable. Tout en restant raisonnable et sérieux, évidemment, comme d'habitude.

    Alors pêle-mêle et dans le désordre, quelques impressions parisiennes d'un séjour trop vite passé, rangées par thématique, hors professionnelle, quoique!

    Côté vino, découverte d'une nouvelle adresse à proximité de l'hôtel situé dans mon quartier fétiche de Montparnasse:  Mi-Fugue, mi-Raisin, sous titré Les Caves Delambre. Parce qu'elles sont situées rue Delambre, évidemment. A deux pas de la Tour infernale. Jolie sélection, juste et judicieuse, dont j'aurais bien rempli la valise, mais malheureusement, il eût fallu avoir plus de place entre les paires de chaussettes et les piles de chemises! Barral, Catherine et Pierre Breton (le Bourgueil Les Galichets, bu à la Régalade, est définitivement un vin bourré de fruit, de chair et de gourmandise, en 2005 comme en 2006), les Loges de la Folie, Thierry Allemand, Thierry Chancelle, Benoît Tarlant, ... impossible de citer tout le monde! Et puis, à deux pas de la Madeleine, arrêt à Lavinia, cela faisait longtemps. Le manger au restaurant est tout ce qu'il y a de plus correct, à des prix non surdimensionnés, d'autant que les vins sont proposés au tarif cave. Moins de 15€ sur table pour un Chiroubles 2006 de Christophe Pacalet, léger, frais, fruité, gouleyant, rien à redire! Au sous-sol, de façon non préméditée, se tenait une dégustation de Côtes du Rhône en compagnie des vignerons. Vite fait, parce que non prévue au programme et un train à prendre. Coup de coeur total pour le Rasteau Gourt de Mautens 2004, au fruité sèveux et aux tanins soyeux incomparables. Joli Cornas VV 2004 d'Alain Voge, doté d'une belle fraîcheur acidulée, Côte Rôtie 2005 de Jean-Michel Gérin encore bien marquée par le bois, impeccable Châteauneuf du pape 2005 du Vieux Télégraphe.

    Côté gastro, nouvelle satisfaction chez L'ami Jean, dans le 7ème. Présentation soignée pour cuisine goûteuse, revisitant avec bonheur les classiques pour les transcender. Belle carte des vins de laquelle je n'ai eu aucun mal à extirper un fort beau Cassis 2004 du Clos Val Bruyère, puis un Morgon 2005 cuvée Marcel Lapierre, devant lequel je m'étais déjà mis à genoux au salon de l'AVN à Troyes le week-end précédent.

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    Découverte, en ce qui me concerne, de la fameuse Régalade de Bruno Doucet, méritoire successeur d'Yves Camdeborde, qui a su maintenir l'adresse à son plus haut niveau de qualité. Goûteuse terrine servie à l'envi en guise d'amuse-bouche, pavé de thon cuit à la perfection, et une poitrine de cochon, là où tout est bon, surtout avec un petit Galichet 2006 de chez Breton.

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    Et puis, le Parc aux Cerfs, rue Vavin, un sympathique restaurant à la cuisine façon bistrot, transcendée sur une terrine de queue de boeuf servie tiède avec une sauce aux truffes et aux cèpes, en accompagnement d'un sublime Moulin à Vent 2006 d'Yvon Métras. Une carte des vins tip-top, dans laquelle on sent la patte de Paul Hayat, par ailleurs directeur de publication de la fameuse revue Le Rouge & le Blanc.

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    Côté turel, la révélation Soutine, à la Pinacothèque de la Madeleine. Peintre essentiel du XXème siècle, ami de Modigliani, il a peint comme personne les carcasses de boeuf, les lapins morts et les poulets suspendus par le cou. Une exposition à ne pas manquer entre deux achats chez Fauchon ou Hédiard, par contre totalement facultatifs, voire suicidaires pour le portefeuille.

    "Et le cul, alors?" s'exclament en choeur ceux qui ont tout suivi depuis le début et qui se sentent un brin frustrés par ce que le titre, alléchant, ne leur a pas encore montré. Ben oui, il fallait bien travailler un peu et prendre un petit cours d'anatomie féminine auprès du grand Gustave Courbet, mon très estimé compatriote, qui s'expose sans état d'âme au Grand Palais, pour le plus grand bonheur des amis des Arts et des femmes, à l'exception des âmes chastes et sensibles, qui sont priées de fermer les yeux ou de regarder ailleurs l'espace d'un instant.

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    Crédit photo Wikipédia

    Et que cela ne coupe l'appétit à personne, bien au contraire!

    Olif