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Beaujolais, Beaujolais...

Tandis qu'un certain Michel B. lance, dans L'Amateur (The WineLover), une alerte rouge sur la région, mettant en garde à juste titre contre la dégradation du patrimoine viticole par une culture intensive qui laisse les sols exsangues, la résistance s'organise!

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(La pelouse du Château Cambon, du côté de Saint-Jean d'Ardières. Rien à voir avec celle d'un Château de Bordeaux.)

C'est que le Beaujolais aimerait bien faire parler de lui un peu plus souvent que juste le troisième jeudi de novembre! On le comprend aisément. Arrachons les bananiers et les framboisiers, replantons de la vigne, crénom! Pour faire du vin, du vrai, avec des arômes naturels et des levures indigènes non aromatisées. Retrouvons le goût et l'odeur du Gamay, le produit de beauté des amateurs de vin franc et gouleyant, celui qui fait rougir les joues de plaisir, bien avant que les irrémédiables outrages de l'âge, associés à une surconsommation de boisson alcoolisée, ne viennent frapper du sceau de l'indélébile les pommettes boursoufflées de l'intempérant, malgré les recommandations des ayatollahs hygiénistes qui nous gouvernent, fort mal au demeurant, prônant l'épanouissement dans le travail, la rigueur et l'austérité, alors que de temps en temps, boire un bon coup, rigoler un petit peu et profiter de la vie ne peut pas nous faire de mal, non mais c'est vrai, quoi! Ne pas oublier de respirer au milieu de la phrase, ou à la rigueur siffler un verre de Beaujolais pour reprendre son souffle.

En un mois et demi, j'ai fait une telle cure de Beaujolpif que j'en suis encore tout imprégné. Je sue le Gamay par tous les pores de ma peau. Suis-je normal? J'ai trouvé ça bon! J'en ai bu en Bourgogne, ce qui n'est déjà pas rien. J'en ai bu en Beaujolais, ce qui est plus courant. J'en ai bu en Vendée, ce qui est déjà moins banal. J'en ai bu en Bordelais, ce qui est carrément hallucinant. Partout où je vais en ce moment, je déguste et/ou bois du Beaujolais. J'en rêve même la nuit et me relève pour le pisser. J'exagère à peine.Le Beaujolais, on peut en boire toute l'année, et pas que les mois en "R". Comme les huitres, en fait. Sauf que c'est plus dur de les associer les deux. Quoique...

Tout ça a commencé au Off de Ouf du Château Prieuré-Roch. Après les bulles et les blancs, le Gamay! D'abord chez Cyril Alonso, du Domaine de l'Ancestra, avec deux cuvées indécentes à en rester sur le c..: Régnié 2004 Un des Sens et le Château Gonflable 2006, Grand Q Glacé, une deuxième mise de ce désormais célèbre Beaujolais-Villages, bâti sur la fraicheur et le croquant. Le même Cyril Alonso retrouvé à la Beaujoloise, in situ, qui nous a abreuvé à La Source du Noune, une Ô gazeuse rosée, 100% naturelle, livrée en bouteille de limonade!

En parlant du Noune, plus connu à l'état-civil sous le patronyme de Georges Descombes, rencontré à Prieuré-Roch, on retiendra un Régnié 2006 concentré, épicé et charnu, ainsi qu'un beau Brouilly 2005, minéral et acidulé.

Impossible de passer sous silence les vins du Domaine Marcel Lapierre, bien connus des vrais amateurs de Beaujolais, dégustés lors des deux manifestations, et qui constituent une référence incontournable en la matière.

Petit coup de projo sur un petit nouveau qui a le vent en poupe et le vin en proue: Karim Vionnet, avec son unique cuvée de Beaujolais-Villages, qui donne envie d'en boire. Ce n'est pas le moindre des compliments!

Belle et grande rencontre que celle avec Jean-Paul Brun, du Domaine des Terres Dorées, le Beaujolais à son plus haut niveau au travers de cuvées alliant tradition et modernité.

Et puis, ultime plaisir, une dégustation des vins d'Yvon Métras, en compagnie de la pétillante Caribou. Ultime dégustation à la Beaujoloise et ultime vin, la fameuse cuvée Ultime 2005 d'Yvon, un Fleurie grandiose qui réveille les papilles et allume le regard. Pas vrai, Caribou?

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Il semblerait donc que ça bouge, en Beaujolais, et que certains ont anticipé l'état d'alerte. Pas uniquement dans le  monde du vin alternatif, d'ailleurs. Ce sera le thème du Quart d'heure américain en Beaujolais des REVEVIN 2008. Alors, on en reparle bientôt!

Beaujolais, Beaujolais...

Olif

Commentaires

  • Et le maître de ces bois, le phenix du morgon nature, Mister Foillard? Il n'a pas aimé ce jus miraculeux le Sieur Olif?

  • Ben si, en général, il l'aime bien, la Côte de Py de Mister Foillard, le Sieur Olif. Mais comme il vous emboitait le pas et que vous étiez déjà passé à son stand, du coup, il a zappé d'y retourner, l'Olif! Il se rattrapera une prochaine fois!

  • Joli document sur le Beaujolais. Tu as bien raison de leur faire un peu de promo car nombreux producteurs méritent d'être connus. Ca sonne banal mais un Fleuri ou Moulin à Vent de chez Didier Desvignes, un Brouilly de chez G. Viornery le bougon, ça n'a jamais tué un amateur de bojo à la banane!
    Bonne connuation.
    Fabrice.
    Ne pas hésiter à faire signe quand tu es sur Paris...

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