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  • Jamais nous ne nous En Barberon!

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    Le vin blanc de la sérénité, à apprécier sur fond de semaine enneigée, mais pas exclusivement. Un Chardonnay cotier jurassien produit par un Arboisien sur les terres de Bréry, près de Passenans, siège de la prochaine Percée du Vin jaune. Premier millésime en 2000, vinifié entièrement sans soufre, contrairement à 2001, millésime plutôt calamiteux, ayant nécessité un tri drastique et un léger sulfitage, qui a permis de produire des vins  de grande qualité comme celui-ci. Des vins qui tiennent dans le temps et qui tiennent leurs promesses. Le nez est minéral, tendance argileuse, fumée, avec des notes de silex. J'ai beau chercher, je n'y trouve pas la moindre trace d'oxydation, mais il est vrai que je n'y suis guère sensible. Droiture, richesse, belle maturité, fraicheur et complexité, les 5 mamelles d'En Barberon, qui font que jamais nous ne nous en barberons! Un grand blanc jurassien pour grand blanc jurassien! Même si la compagnie d'huîtres n° 3 de Gillardeau ne l'effraie pas pour autant.

    Neige

    Olif

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  • Quand le Fanfan Ganevat, tout va...

    Fanfan Ganevat, sa vie, son œuvre, ses vins...

     

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    Titre piqué sans vergogne à l'ami Estèbe, qui n'a qu'à pas laisser trainer ses vannes partout. Le sous-titre, il est toujours d'Estèbe, qui n'en loupe décidément pas une quand il s'agit de faire le pitre!

    Quand il a décidé de venir à la montagne pour un grand tasting jurassien, Fanfan Ganevat ne s'est pas embarqué sans biscuits. Accompagné d'une poignée de potes, il a investi l'antre de Pierre-Ivan Boos, l'alchimiste pontissalien, avec deux douzaines de magnums, une grande partie de sa production millésimée 2007, plus pas mal de bonus. Fanfan, c'est un peu Monsieur Plus. Insatiable et généreux. Pour accompagné tous ces flacons, "le PI" nous a concocté un petit menu du jour à sa façon, spécial Fanfan. "Quand le Pierre-Ivan Boos, ça bosse", sera sans doute tenté de dire Estèbe. Qu'il ne s'en prive donc pas, je l'attends de pied ferme!

     

    Alchimie

    Côté miam, on s'est plutôt bien régalés! Quelques prouesses culinaires techniques, comme cette guimauve de chocolat aux épices et olives noires, qui n'a malheureusement pas fait bon ménage avec les chardonnays, et le spaghetti de Mont d'Or, un truc de ouf! Ça a la forme et l'aspect d'un spaghetti, mais l'épate, c'est que ce n'est pas des pâtes! Méga rigolo! Le ragoût de coquillages à la moelle, voilà aussi une assiette sympa! Le canard sauvage avait du coffre, et du goût aussi! Impeccable! Rigolote et croquante, la meringue de parmesan au cumin n'a pas fait long feu dans l'assiette. Quant au dessert, c'était à la fois la courge butternut sur la tarte et la cerise sur le gâteau. Un délice qui nous a laissés Sul Q, du nom de la sélection de grains nobles de Savagnin, vendangée le 23 décembre 2002.

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    Côté glouglou, on va la jouer compte-rendu traditionnel, parce que j'en connais qui attendent ces notes avec impatience, bien au chaud dans leurs limousines. Vu le nombre de bouteilles, ça risque d'être un brin fastidieux, à lire et même à écrire. Mais on va prendre une grande inspiration et boire un coup avant! Les blancs 2007 sont en cours d'élevage et ont été prélevés sur fût. Service en magnum, sauf mention contraire.

    - Côtes du Jura Grusse VV 2007: le premier millésime de cette parcelle reprise tout dernièrement par Fanfan. Déjà beaucoup de boulot de fait, mais ce n'est pas encore totalement abouti pour Fanfan. Notamment la finale, "qui ne vit pas"! Le vin possède néanmoins une jolie tension, que je n'avais pas notée lors de la dégustation sur place début septembre. Un vin droit et net dans sa structure, malgré des notes de "bonne réduction", celles d'un élevage sur lies fines sans soutirage, non sulfité pour l'instant.

    - Côtes du Jura Les Chalasses VV 2007: interessant d'y goûter un peu plus d'un an après une première impression bourrue mais déjà bonne. Toujours un nez grillé de réduction sur lies fines (rien à voir avec un boisage excessif, Fanfan utilisant de plus en plus des grands contenants, demi-muids ou fûts de plus de 300 litres, qui ne marquent absolument pas les jus). Un vin minéral, avec une acidité droite, nette et tranchante, vivace et salivante en finale.

    - Côtes du Jura Grands Teppes VV 2007: les notes de réduction sont plus marquées, loin d'être désagréables. Beaucoup plus riche, gras et volumineux en bouche que Les Chalasses, malgré un degré alcoolique identique et plutôt faible (à peine 12° de mémoire). L'effet terroir est ici prodigieux, permettant la distinction à coup sûr des deux cuvées.

    - Côtes du Jura Les Chalasses marnes bleues 2007, savagnin vert: pH 2,75, 12,9°. Autant dire que l'acidité ne passe pas inaperçue! Mais elle est superbe, parfaitement équilibrée. Sur des notes très pures de mangue et d'ananas, ce savagnin acquiert, grâce aux marnes bleues des Chalasses, de l'enveloppe, du gras et de la profondeur. La 4ème dimension, pour un vin prodigieux!

    - Côtes du Jura Marguerite 2006: une cuvée de Melon à queue rouge, une variété locale de Chardonnay, commercialisée uniquement en magnum. Sur des notes étonnantes de fraise et de framboise, ce vin a de la chair. Gourmand et sensuel, il caresse le palais avec volupté, avant de terminer malheureusement un peu court. Mais l'expérience est passionnante!

    Après cet apéritif festif, le repas peut véritablement commencer. L'occasion d'une verticale exhaustive et inédite (ou presque) de la cuvée Grands Teppes VV. Pas totalement inédite, parce que nous en avions fait une ébauche lors de notre visite au domaine en septembre, comme une répétition inachevée avant la Générale.

     

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    Un compte-rendu à venir, prochainement sur vos écrans de Mac ou de PC.

    Olif

     

     

  • Petit tasting amical!

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    C'est sa tournée! Et celle de ses amis! Laurent Bazin, l'amateur avisé du vin convivial, est fidèle en amitié. Ses amis, les amis de ses amis, auxquels se sont joint d'autres amis, se réuniront au Bistrot Paul Bert, rue Paul Bert, pour une dégustation qui promet et dont on on est déjà avide de capter quelques bribes sur le net, via la Bloglouglou. Faute de pouvoir s'y rendre. Un vrai crève-cœur! Mais une descente sur la capitale n'est programmée que le week-end d'après, en ce qui me concerne. Impossible de bisser! Alors, une grosse bise de ma part à Evelyne et Pascal Clairet et puis aussi à Patrick Meyer l'alsacien et à Philippe Valette. Mes amitiés à tous les autres, que je ne connais qu'au travers de leurs vins, et aussi à tous ceux que je ne connais encore pas et que j'aurais aimé rencontrer et/ou découvrir.

    Olif

  • Beaujolais, surtout pas nouveau, côté Jardins

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    Un vrai temps de cochon, à l'occasion de la traditionnelle soirée "Beaujolais surtout pas nouveau" organisée aux Jardins de Saint-Vincent par Stéphane-Saint Vernier-Planche. Ça se passe aussi le troisième jeudi de novembre, devant un parterre de fidèles de chez fidèle, peu enclins à la nouveauté. Les vins primeurs, "ça se boit, ça se pisse!", comme dit Marcel Lapierre, pas la peine d'envisager une dissertation là-dessus!

    Un temps à ne pas mettre un cochon dehors mais la cochonaille était de sortie pour le petit mâchon final. N'anticipons pas mais régalons nous à l'avance. Tous les vins sont dégustés à l'aveugle, comme à l'accoutumée, même si on commence à avoir une petite idée de ce que notre ami le jardinier a en cave.

    On attaque par de la bonne cochonnaille beaujolaise:

    - Les Ganivets 2007, Philippe Jambon, Vin de Table: robe légèrement turbide, mais c'est du bon raisin! Une note fugace de griotte laisse la place à des arômes légèrement animaux, mélangés à de la pâte de coing. Oui, de la pâte de coing! Mais pas sucrée. Finale acidulée, tonique, avec une pointe d'amertume. Un vin qui a la banane, sans en avoir les arômes!

    - Roche Noire 2007, Philippe Jambon, Vin de Table: la robe est parfaitement claire et brillante. C'est encore du bon raisin. Nez agréable,  riche et complexe, fruité et fumé, avec une petite touche mentholée. Bouche nette et parfaitement bien définie, claquante, structurée et droite. C'est très bon! Déjà goûté la semaine précédente in situ, mais je ne l'ai pas reconnu. Juste un gros doute...

    - Lulu 2006, Patrick Bouju, Vin de Table d'Auvergne: le pirate amené par notre ami le banquier, lui-même ami du vin et des vignerons. Bravo, cela mérite d'être signalé :hat:. "Ça pue comme j'aime!", un cri du cœur lâché par beaucoup! Que celui qui n'a jamais pris plaisir à se humer les aisselles transpirantes après un match de tennis (ou autre sport, même en chambre) me jette la première pierre. Une bonne réduction, animale  mais distinguée, qui s'efface derrière la cerise à l'aération. Bouche croquante, acidulée et fraiche, avec une finale évoquant la prunelle. Un vin vivant, énergétique, dynamique et revigorant, pour tous ceux qui ne s'arrêtent pas à la bestialité du premier nez.

    - Brouilly 2005, Georges Descombes: on change de style avec un vin plus coloré et plus carré. Epicé, fruité, sa facture de gamay plus classique n'en est pas moins dénuée de croquant, avec un grain de vin très fin et précis. Finale tendre et gourmande. Très beau!

    - Morgon 2006 nature, Marcel Lapierre: la version sans soufre, au nez d'abord lactique, évoquant le beurre frais. Bouche lisse et veloutée, à peine chaude en finale, avec des notes de bâton de réglisse à mâcher. Encore un peu marqué par son élevage, il demande certainement un peu de temps pour s'arrondir et s'harmoniser.

    - Fleurie Ultime 2005, Yvon Métras: un vin qui fait débat. Le premier nez est cuir, mais de façon fugace. En bouche, la matière est dense, serrée, concentrée et riche, un peu fermée et compacte, avec des notes métalliques en finale. Dans une phase fermée et austère, sans grande finesse actuellement.

    - Mâcon 2005 L'ancestra, Cyril Alonso: premier nez lactique et fromager, encore un peu sur l'élevage. Bouche clean, droite, avec de la chair et du velouté, ramenant un peu de fraicheur dans ce monde de gamays brutaux. Plutôt bien!

    Fin de la série des anciens, cochonnaille qui s'en dédit et place au Nouveau 2008, signé Marcel Lapierre. A petite dose, car comme l'assemblée était restreinte, on a pu regoûter à loisir et avec plaisir tous les précédents.

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    Olif

  • Alzheimer vinique

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    Une appellation mésestimée, un vieux cépage ancestral, un vigneron militant, un mode de vinification très ancien...

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    De quoi voulais-je parler, déjà?

     

    ... Ze me rappelle plus!

     

    Ah! oui! Gaillac, le Mauzac, Michel Issaly du domaine de la Ramaye, un vin de voile...

    ...

    Où en étais-je? ... Une drôle de bouteille. Jolie forme, originale, petit contenant. 50 cl. Un cadeau. Ah! oui, c'est vrai! Mais qui est-ce qui a bien pu me l'offrir? Ça va me revenir!

    Une robe bien dorée, un nez étonnamment complexe, sur la pomme, la croûte de fromage, la pomme et la poudre de fruits secs. Avec un soupçon de vernis à ongles. Finement oxydatif, quoi! Finement et joliment. Bouche ronde et fruitée à l'attaque, qui finit plus droite et sèche. Pas une grande acidité, évidemment, mais une longueur confortable et un bon équilibre. C'est fin, c'est très fin, ça se boit sans fin.

    Euh! c'est quel vin, déjà?

    Le Vin de l'oubli 1998, du domaine de la Ramaye. Sans mentir, si son ramaye se rapporte à son plumaye... Je crois bien que je l'ai déjà faite, celle-là. Ma mémoire me jouerait-elle des tours?   :euh:

     

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    Olif

    P.S.: rien à voir avec ci-dessus, mais au chapitre "Vins à oublier", une mémorable série bourguignonne de bouteilles conservées dans d'excellentes conditions et ouvertes depuis moins d'un mois:

    - Chambolle-Musigny 1er Cru Les Amoureuses 1998 Groffier: bouchonnée!

    - Bourgogne 2001 Groffier: bouchonnée!

    - Monthélie 1er Cru Les Champs Fulliots 2001 Rémi Jobard: bouchonnée!

    - NSG 1er Cru Les Saint-Georges 1998 Gouges: bouchonnée!

    Au secours! Vite, encore une rasade de Vin de l'oubli! Image

     

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  • Grand Tasting Jurassien!


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    Tandis que le gotha des vignerons mondains se bouscule au Carrousel, à l'invitation du célèbre tandem de la critique vinique française, s'offrant en pâture à une faune carnassière d'amateurs œnophiles insatiables et de professionnels en costard, le lauréat jurassien du B&D a dû décliner l'invitation à participer à cette manifestation élitiste pour prendre ses aises et écarquiller les doigts de pied sous la neige pontissalienne, devant un parterre de groupies fidèles, préférant le port du tee-shirt branchouille à celui du smoking. Un atelier des chefs grand format, remake passablement remanié et encore plus festif d'une précédente édition déjà fort réussie. Aux fourneaux, Pierre-Ivan Boos, célèbre alchimiste culinaire pontissalien. Au service des vins, Fanfan Ganevat, célèbre alchimiste viticole jurassien. Bon, les vins de Fanfan, on les a déjà goûté et archi-goutés, commentés et archi-commentés. Mais comme c'est un émerveillement à chaque fois qu'on y trempe ses lèvres, on va se fendre d'un nouveau compte-rendu, qui annulera et remplacera les précédents., jusqu'à la prochaine fois.Une soirée qui nous a tous laissés SulQ!

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    Compte-rendu à venir un de ces jours, parce que là, j'ai comme une envie de petite sieste réparatrice!

    Olif

     

  • Rien que des bulles!

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    Ben voilà! Tout est à peu près dans le titre! Rien que des bulles, mais un peu plus que cela quand même! Mûr, doré et fruité, ce vin mousseux est à mi chemin entre le petnat et le crémant. Un vin tranquille dosé avec du jus de raisin démarrant sa fermentation, puis dégorgé ensuite. Gourmand et adorable, très légèrement sucré mais bien équilibré, à la bulle plaisante, la bouteille n'a pas fait long feu!

    Promis, on reparle de Bruno Schueller bientôt!

    Olif

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  • Jambon, Jambon

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    Rien à voir avec un quart d'heure cinéphile. Penelope Cruz retenue ailleurs, c'est Philippe Jambon Jambon qui nous a reçus dans son petit village de Chasselas (71) en ce jour de commémoration poilue. On peut être chasseloutis et ne pas rechigner à la tâche.

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    Vigneron en bio certifié (mais non revendiqué, le domaine ne communique pas là-dessus) Philippe Jambon n'utilise ni engrais ni pesticides depuis toujours. 1997, en fait, date de la création du domaine. Petits rendements, élevages longs adaptés au vin, levurage indigène, vinification sans soufre, tout concourt à fait de ces vins naturels et vivants de grands vins de table, qui ne sont plus présentés à l'agrément. Chardonnay et gamay en liberté s'expriment fort joliment à la Grande bruyère, aux Ganivets ou à Roche noire. Un sacré beau terroir, que ce sol de cailloux tout noirs, riches en manganèse. Et un sacré beau vin, goûté sur différentes barriques de 2006, prêtes à la mise. Le 2003 est actuellement exceptionnel de velouté et de fraîcheur. Cette Roche noire est au Jambon mâconnais ce que le Pata negra est au cochon espagnol!
    Avant le Jambon noir, on a quand même testé le Jambon blanc sur fût. Quelque soit le millésime, la Grande Bruyère reste un vin riche et puissant, mais frais et digeste, développant de fines notes oxydatives du fait de l'élevage long. Des vins stables, à forte identité, nourrissants mais à grande buvabilité malgré leur richesse.

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    Chasselas, au pays du Gamay, du Chardonnay et du Jambon

    Olif

  • Beaujolais nouveau primeur!

     

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    "Beaujo est arrivé

    Sans se presser

    Le Beau jolais

    Le Grand jolais

    Avec sa pipette et son grand chapeau"

     

    A la pipette et avec son grand chapeau anti-pluie, Marcel Lapierre, qui nous a reçus dans son antre de Villié-Morgon pour un bout de dégustation apéritive du meilleur goût. Du Morgon nouveau, toujours en fût évidemment, à la Côte de Py itou. Beaucoup de boulot à la ramasse et au tri, pour des petits volumes qui goûtent déjà bien, avec un joli fruit sur le Morgon "générique".

    Le vrai Beaujo nouveau, il viendra après, et on en goûtera 4 versions, en primeur et en exclusivité. "Ça se boit, ça se pisse!", comme dit Marcel. Du canon hyper léger et gouleyant, à ne surtout pas trop décortiquer. Ce n'est pas fait pour ça. Trois de ces cuvées sont quasiment déjà parties au Pays du Soleil Levant, malgré un marché japonais qui s'effrite. Il y a du sushi à se faire, en Beaujolais! Mais pas encore trop pour les vins "nature"!

    Place aux choses sérieuses. Une verticale improvisée de Morgon "nature", la version "total sans soufre" du domaine, dont on retiendra un bon 2007 et un très beau 2006, en pleine forme, ainsi qu'un exceptionnel 2005 qui devrait aller loin, tout comme la Cuvée Marcel Lapierre du même millésime, composée d'une sélection des meilleurs fûts des plus vieilles vignes, dont celles de la Côte de Py.

    2003 et 2002, version légèrement sulfitée à la mise, commencent à donner des signes de faiblesse (2003 un peu cuit par le milésime, 2002 sur le déclin).

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    Vas-y, chauffe Marcel!

    Olif

    P.S.: le 20 novembre, aux Jardins de Saint-Vincent, ce sera soirée Beaujolais, surtout pas nouveau! Nul doute qu'on y goûte les vins de Marcel.
  • Aphorisme du jour

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    "En dégustation, ce qui nous intéresse, ce n'est pas la longueur, mais la qualité de la longueur. Mangez de la m..., vous verrez, c'est long en bouche!"

    Pierre Overnoy, En Chaudot, Pupillin, 9 novembre 2008

    Sans commentaire, enfin si, juste un petit:

    Arbois-Pupillin Chardonnay 1990: nez sur l'écorce d'orange confite, épicé, d'une grande race, envoûtant, enivrant, dont on s'arrache avec difficulté pour porter le vin en bouche. Il le faut bien, pourtant. Une bouche d'orfèvre, riche, dense, profonde, qui nous emmène très loin. Grande longueur, de qualité, évidemment, finale salivante d'une grande netteté. Un des deux plus grands vins produits par Pierre Overnoy, dixit lui-même. Il eût été dommage de ne pas y goûter. Sans soufre et pourtant inoxydable!

    Olif

     

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  • Déluge d'adresses cassidaines halloweenesques

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    Halloween-sur-mer, c'est devenu un rituel, dans la famille Olif. Tandis que les citrouilles fleurissent comme des champignons et envahissent les rues, vroum-vroum, on est heureux Nationale 7-5. Cap au Sud, via la tangente. Pontarlier-Genève-Chambéry-Grenoble-Manosque. Première tirée, de la neige du Haut-Doubs en passant par celle de la Croix Haute, à la pluie mesquine et manosquine. Le lendemain, éclaircie. Direction Cassis, via le chemin des écoliers. Tout émoustillés à Moustiers (Sainte-Marie), verts de peur au dessus du Verdon. Grandiose, magistral, vertigineux!

     

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    Mal à la gorge, à force de tournicoter le long du canyon, mal de mer avant de l'avoir prise. Assez trainassé. Envie de bouillabaisse. Le temps de poser les valises à deux pas du vieux port de Cassis, à la Villa Le Cèdre, une maison d'hôtes haut de gamme, superbement tenue par Anne-Marie et Philippe Gelot. Labellisée Fleurs de soleil, même quand il pleut. Petit déjeuner en terrasse, face au Cap Canaille, sauf quand il pleut.

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    Côté adresses, on n'a pas été maladroits, grâce aux bons conseils d'Anne-Marie Gelot. La bouillabaisse de Nino, elle a été vécue comme un pélerinage. Avec un Clos Val Bruyère 2006, du Château Barbanau, à l'étiquette relookée pour le meilleur. Décidément, un très très beau domaine que ce Château Barbanau!

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    Le coup de cœur de cette nouvelle virée cassidaine, ce sera pour Calendal, le pêcheur imaginé un jour sans vent par Frédéric Mistral, le Nobel provençal. Calendal, petit pêcheur d'anchois amoureux d'Esterelle, la petite sirène cassidaine qui lui en a fait voir de toutes les couleurs, mais qu'il a fini par épouser après avoir triomphé de toutes les épreuves, c'était son choix. L'histoire, racontée par Joël, l'intarissable patron du Restaurant Calendal, avec toute sa verve et son accent provençal, ce fut le dessert et la cerise sur le gâteau d'un épatant tian de bouillabaisse, une exclusivité de la maison, qui mérite largement le détour.

    Des vélléités marseillaises vite tombées à l'eau, en ce 2 novembre 2008, le séjour s'est resserré autour du vieux port cassidain. Tout juste une virée italienne à deux pas du port, du côté de chez Angélina, pasta et peintures, avant de s'engouffrer, le lendemain, au retour d'une échappée aixoise entre deux averses, dans un Chaudron de poche pour une cuisine simple mais goûteuse et en direct-live.

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    Cassis, ses Calanques, son Cap Canaille, ses trombes d'eau halloweenesques, ce qui n'arrive que tous les deux à trois ans, à ce qu'il parait!

    Et pendant ce temps, le soleil resplendissait au Nord de Lyon...

    Olif


    Nino

    1, Quai Jean Jacques Barthélemy
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 74 32 - Fax : 04 42 01 74 32

    Calendal

    3, Rue Brémond
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 17 70

    Chez Angelina

    27, Avenue Victor Hugo
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 89 27

    Le Chaudron

    4, Rue Adolphe Thiers
    13260 Cassis

    Tel : 04 42 01 74 18


  • VDV 19 : bienvenue au club des « naturistes »

    Vendredisduvin19ème session des Vendredis du vin pour un thème qui me tient à cœur : le vin au naturel, comme le titre de l’excellent ouvrage de François Morel, paru aux Editions du Sang de la Terre, livre que j’ai bu autant que dévoré, avec avidité, jusqu’à la dernière goutte. Qui dit « vin au naturel » sous-entend généralement raisin cultivé dans un grand respect du vivant (biologique ou biodynamique) associé au minimum d’intrants en vinification, le jusqu’au boutisme sans soufre se trouvant être le stade ultime de ce processus. Le soufre en vinification, finalement, c'est celui qui pose problème, qu'il soit anhydride, bisulfite ou métabisulfite. Un truc au nom peu ragoûtant, qui sent le gaz d'éclairage et dont on ne voudrait pas dans son potage. Et si on essayait de s'en passer en dégustation? Allez! C'est parti pour un Vendredi plein de bonnes surprises, de nouveaux participants et de dégustations-marathon.

    Par ordre d'apparition à l'écran:

    - Philippe "PhR" Rapiteau, the Pipette-man, habituellement en retard pour les VDV, et qui là, coiffe tout le monde sur le poteau en publiant son billet à 0h04, heure de La Roche sur Yon. Le vin nature est son cousin et il nous propose un Pur Breton 2007 d'Olivier Cousin, vigneron angevin très à cheval sur les principes "nature". Ne pas manquer non plus le portrait très complet qu'il a consacré à Olivier Cousin, le vigneron-paysan.

    - Estèbe, the Slurpman, très en forme également, qui nous propose, après un préambule synthétique sur la problématique du vin nature, un mini tour de France du vin sans soufre, avec étape en Suisse. Et on est ravi de ses choix, du pinot noir genevois de Paul-Henri Soler au joli Saint-Jo du vigneron-tâcheron ardéchois, Fabien Bergeron, en passant par les vins de la Cadette de Saint-Père sous Vézelay (ceux-là, je ne les connais malheureusement pas!).

    - Hub, the Œnothèque-man, qui nous a fait le plaisir de déboucher deux quilles. Que ne donnerait-on pour une Nuit d'Ivresse en compagnie de Catherine et Pierre Breton? En prime, un Hommage à Robert, de la part de Gilles Azzoni.

    - Laurent, the Vinature-man, avait pris de l'avance. Mais pour lui, c'est tous les jours "vins sans soufre"! C'est pas loin d'une quinzaine de vins qu'il nous propose, au travers d'une grande dégustation publiée en deux parties  (live et complète) sur son blog.

    - Un autre Laurent, the Caveman, belge itou, nous a déniché des bulles de Champagne et ça fait super plaisir. Les Roses de Jeanne ne semblent donc pas avoir d'épines!

    - Sandrine, the Gourmande Woman, a appris à nager aux poules de Cyril Alonso. Bien vu! Le Beaujolais, une région qui bouge en matière de sans soufre!

    - Frédéric, the FGSuperfredman, a tenté de me prendre par les sentiments en débouchant un Poulsard 2004 de Stéphane Tissot. Un cépage qui se prête merveilleusement à cet exercice du "no sulfite". Merci Fred!

    - Rémy, the VDV man, a vu grand et convoqué toute une assemblée de blogueurs et de vignerons dans un bar à vins nature de San Francisco! Total respect, Mr le Président!

    - Toon, the No-blog-man, mais peut-être l'un des plus fidèles participants à cette grande dégustation commune que sont les VDV, a visé haut en choisissant une Côte Rotie Tupin de Jean-Michel Stéphan:

    "Jean-Mi Stéphan Côteaux de Tupin 2003 (en plus j’ai mangé à la source, pour ceux qui connaissent !).
    Pour un vin sans soufre, millésime caniculaire, quelle fraicheur !
    Un nez jeune sur le fruit, puis l’épices. A l’aération sous bois, olive noir, violette. La bouche est ample, souple, tout en finesse mais en expression egalement de son terroir. On sent un vin chaleureux et généreux (comme l’homme de côt-Rôt) et fière de son terroir. A boire après 1 heure d’ouverture sur des saucisses aux lentilles.
    "

    - Claude, the vignoble-on-line-man, a laissé l'avant-dernier vendredi du mois un compte-rendu sur l'excellente cuvée des Clapas, "En avant doute". On ne va pas se priver pour le comptabiliser et surtout insister sur la qualité de cette cuvée et de ce nouveau domaine ardéchois.

    "Les Clapas "En avant doute 2007" découvert grâce à Estèbe : la 1ère impression au nez est sur la fraîcheur du fruit, un rien végétal, d'ailleurs un végétal qui me rebute normalement sur les vins souffrés et qui là, passe très bien (c'est grave docteur?). On est sur la groseille, la framboise, un fruit acidulé. La bouche ensuite : c'est frais là aussi, soyeux, ça coule le long du gosier comme rarement, les tanins sont légèrement croquants mais quelle légèreté, quelle digestibilité! Ce vin se boit avec une telle facilité que c'en est presque indécent. Un régal."

    - Et enfin Olif, moi-même, ici présent, the sulfite-free-man, qui vous propose un Grenache tout nature du Grand Lauze, un Beaujolais-Villages du GAEC Jambon et un Plou-Plou complètement zinzin.

     

    Voilà, je ne pense avoir oublié personne. Si c'était malheureusement le cas, signalez-vous, que je m'auto-flagelle publiquement.  Un beau succès pour cette thématique, avec pléthore de vins dégustés, et, visiblement, beaucoup de plaisir. Faites votre choix, et surtout, n'oubliez pas: buvez et lisez... Le Vin au Naturel!

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    Olif

    P.S.: mission accomplie, c'est bien volontiers que je cède ma place à Barack Obama, pour un mandat que l'on espère positif pour la planète entière!