Le Bourgogne comme on l'aime!
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Si, comme chez la serial saint-jacqueuse, vous sortez de la coquille pour le réveillon de Noël, profitez-en pour faire un saut chez le barbier, demain on rase gratis. Balayez bien les épluchures de barbes, astiquez-les au gros sel, passez-les au karcher. Jusqu'à ce qu'elles soient nickel chrome et que vous puissiez faire un beau voyage avec ces ...Tripes de Saint-Jacques à ma façon!
Jamais je n'aurais imaginé que ce truc peu râgoutant pouvait se manger. Même quand on a très faim. Mais à force de marmonner, il n'y a aucune raison de ne pas y mâchouiller, sa barbe! Intrigué par ces deux recettes (là et là), j'ai profité de cette période gastronomiquement rasoir pour me lancer. Ces barbes de coquilles Saint-Jacques, je les ai cuisinées comme je cuisine les tripes de ma grand-mère: avec mon cœur et mes tripes, au feeling et à ma façon! Oignons, carottes, poireau, vin blanc, poivre, sel et un soupçon de vinaigre de Xéres (le petit truc de dernière minute, à défaut de véritable vin de Jerez). Deux à trois heures d'Aston Martin 140 CH BBi (bloubloutage à induction) et en voiture Geneviève!
Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
Dernier vendredi du mois, donc vendredi du vin. Mais Vendredi d'entre deux fêtes, gare à l'absentéisme! Pas difficile d'avoir débouché quelques jolies bouteilles, pour accompagner les mets du réveillon, puis ceux du jour de Noël., le problème, ce sera de trouver le temps de les bloguer. Excès de table récurrents, la fête n'est jamais trop belle. Il faut donner, offrir, partager, se gaver. Pour expier le supplice infligé à toute une espèce animale sacrifiée? Il n'y a que le foie (gras) qui sauve, la foi maigre s'est sauvée depuis longtemps!
Si les oies et les canards se gavent, d'autres subissent un certain nombre de sévices, comme les crustacés. Et je ne parle même pas de toute cette génération de petits enfants qu'on roule dans la farine en leur faisant croire à un vieux bonhomme rouge à barbe blanche, ce qui évite d'avoir à leur expliquer la crise en long, en large et en travers, et de leur expliquer pourquoi, à la place de la dernière console de jeux WII,... ben non! Juste une mandarine. Comme lors de certaines périodes les plus noires de notre existence, mais au moins, les enfants étaient contents, ma bonne dame! Tandis que maintenant..., il leur faudrait une bonne guerre!
Pouf pouf!
Lulu, la quarantaine bien marquée, aimerait bien repartir pour une nouvelle vie, maintenant que ses enfants sont un peu plus grands et à peu près autonomes.
Régulièrement repoussée lors des entretiens d'embauche, elle s'offre une parenthèse, histoire de se prouver qu'elle existe encore un peu. Délaissant ses amis et sa famille (dont un mari beauf et alcoolique), elle commute sa vie en mode "vacance" pour une période de vacances à la petite semaine. Au cours de son ecapade, elle noue des relations avec d'autres personnes un peu en marge du système, qui semblent lui redonner goût à sa propre vie. Il faut bien dire que ces gens savent vivre et profiter de l'instant présent. Pour un menu gastronomique improvisé dans un camping-caravaning à l'hivernage, on ne se refuse rien. "Garçon! Quel vin avec la langouste?" Avec la langouste? Il faut croire que c'est déjà Noëls!
"Anjou blanc, Noëls de Montbenault 2004!" Excellent choix, garçon! Le choix du roi, le choix du Leroy! C'est Richard qui devrait être content de ce clin d'œil bédéphile de haute volée!
...blanche! Le rail est même fourni pour qui le souhaite.
Entre le foie gras et la bûche, que l'on essaiera d'éviter soigneusement sur les pistes, quelques kilomètres en ski de fond ne devraient pas nuire à l'organisme, du côté des Fourgs, du Larmont ou d'ailleurs.
Y aura-t-il de la neige à Noël? La question ne se pose plus depuis belle lurette cette année!
Un Noël blanc et bleu (pour le ciel), voilà qui n'était pas arrivé depuis un bail dans le Haut-Doubs. On va essayer d'en profiter un maximum! Sans pour autant négliger quelques petits comptes-rendus en retard et des commentaires sur les vins de fêtes.
Joyeux Noël à toutes et à tous.
Olif
"Hoooorst Taaaapper! Hooorst Taaaaper
Non Horst t'as pas peur!"
Cette fois, Horst n'a plus peur! A 85 ans, le célèbre acteur allemand, adulé par des générations de ménagères de moins de 50 ans, ne vivra définitivement plus à l'ombre de Derrick. L'occasion de se remémorer un petit bijou prémonitoire des affreux Fatals Picards, écrit en 2004, ici dans une version raccourcie, live et acoustique. Qui sera le prochain sur la liste?
"On aura tous des cravates marrons et des lunettes noires
A l'enterrement de Derrick."
Et dire que je n'ai même pas un petit Riesling Kabinett Halbtrocken à ouvrir en sa mémoire pour ce soir...
Olif
Lundi 8 décembre. 10 heures. Cercle national des Armées. Une armée de Gens de métier investit les salons feutrés où les gens de l'Armée de métier aiment à venir se prélasser. A ses trousses, une armada de soudards et de déguste-sans-soif. L'affrontement est inévitable, mais les belligérants sont sereins. Fièrement armés d'un verre Riedel, les dégustateurs se lancent à l'assaut des tables. Les Gens de métier dégainent leurs tire-bouchons. Le combat peut commencer et le sang de la terre peut couler. Vigneron(ne)s pour la plupart, cidrier pour l'un d'entre eux, épaulés par la boulange et les fabuleux pains à croquer d'Alex Croquet, les Gens de métier constituent un groupement d'hommes libres des métiers de la terre, respectueux de l'environnement. L'Union des Gens de Métier est née de cette volonté de partager cet engagement, cette passion de la gastronomie, cette convivialité.
Une dégustation 100% UGM et 0% OGM, par vraie conviction, et surtout énormément de belles choses:
Séquence émotion, en goûtant à un Buisson Renard 2007, tendu comme un arc, puis à un Pur Sang 98, riche, dense et profond, à la table du domaine Didier Dagueneau, l'un des instigateurs du projet UGM. Deux vins présentés par son fils, Louis-Benjamin.
Coup de cœur pour une grande Dame au sourire radieux et aux vins lumineux, à son image: Yvonne Hegoburu, du domaine de Souch en Jurançon. Une histoire et un parcours hors du commun, des vins cristallins, en sec comme en liquoreux. Bravo Yvonne, qui n'a pas son pareil pour faire reposer ses pieds!
Grand plaisir avec les sydres et poirés d'Eric Bordelet, parfaits avec les délicieuses rillettes normandes qu'il avait également apportées dans ses bagages.
Mention particulière pour les superbes cabernets ligériens de Nady Foucault (remarquables Poyeux et Bourg 2005) et Philippe Alliet (Noiré 2007 et 2006).
Très beaux Barbera d'Alba et Barolo chez Aldo Vajra, sans parler d'un pétulant et rafraichissant Moscato d'Asti servi en clôture de dégustation.
Prometteurs Mas Jullien blanc 2007 et rouge 2006, qui se goûtent déjà fort bien. Confirmation au domaine Arretxea où l'Irouléguy blanc 2007 est magnifique, malheureusement presque déjà épuisé. On se consolera avec Haitza 2006, encore plus concentrée que 2005.
Un accessit spécial mais mérité pour la délicieuse huile d'olive du domaine de Trévallon (le vin millésimé 2000 se goûte très bien actuellement), ainsi que pour la Poire du Roulot, une eau de vie de poire de belle facture, signée Jean-Marc Roulot et commercialisée par sa maison de négoce. Ses Meursault 2006, quant à eux, se goûtaient plutôt sur la réduction, si l'on excepte un très beau Tessons Clos de Monplaisir.
Et puis encore plein d'autres, que j'oublie, et pas des moindres (Selosse, Chidaine, Plageoles, Graillot, Peyrus, ...), mais pour lesquels je n'ai pas pris plus de notes que cela.
Ah! si, encore un: le Jaune 2000 du "Puf", parce qu'un pareil salon sans un vin jaune, ce ne serait pas tout à fait un vrai salon de Gens de métier.
Olif
... et boire la lie ensuite, même s'il n'y en a pas.
Le dernier vendredi du mois, journée d'action de grâces? C'est possible! La preuve, c'est même devenu le premier du mois suivant! Grâce à Doug "Ablegrape" Cook, le Barack Obama des Vendredis du vin. Invité par Rémy Charest à prendre la présidence de la 20ème session de VDV, Doug nous invite à son tour à tourner nos regards vers son pays, ses usages et ses traditions.
Thanksgiving! Fête typiquement nord-américaine où la dinde aux canneberges canne sur les berges et où les tartes au potiron aux potes iront aussi. Un équivalent français au repas du réveillon de Noël, si l'on remplace la dinde par une dinde, les canneberges par des marrons, la tarte par une bûche et le potiron également par des marrons. Un grand repas de paix et d'amitié, quand les marrons ne volent pas trop, et où, même si on ne reçoit pas de cadeaux, on dit merci. Merci pour tout, merci d'être là, merci d'être venu, merci Simca, merci la vie et merci pour le chocolat. Merci qui, merci pour eux, merci bien, merciiiii!
Merci Marc Houtin, merci la Grange aux belles, merci Merci!
Ce sauvignon très mûr, aux arômes de poire et de miel, comporte un chouïa de résiduel, pour un équilibre demi-sec, bourré de fraicheur et de tension. Il ne devrait pas trop s'accorder avec la dinde aux canneberges. On le réservera plus volontiers à l'apéritif ou pour la tarte aux potirons. Un vin convivial, festif, direct et franc. Merciiiii!
Et merci Doug, pour ce VDV spécial Thanksgiving! Et encore merci la vie!
Olif
"I'd like to be
Under the snow
In a Octopus vinum in the shade..."
Crédit photo: Lolo Baraou
Ainsi chantait Mozart sous sa douche, sans se douter, que bien des années plus tard, le domaine arboisien Opus Vinum allait reprendre sur ses étiquettes les principaux personnages de ses opéras, avant de se faire taper sur les doigts par l'Opus One, seul habilité à porter ce nom sur le marché Opus. Gratte-moi là, pendant que tu y es! D'Opus Vinum en Octavin, il n'y a qu'un pucier de différence et les vins sont toujours aussi bons. En proie à certaines interrogations sur leur façon de vinifier, en rapport avec un changement radical de philosophie en à peine 4 millésimes, Alice Bouvot et Charles Dagand avaient convié au domaine tout ce que le microcosme local compte d'éminents personnages aptes à émettre un avis autorisé ou non sur leur production, d'Arbois à Bû, en passant par Pontarlier. Un vrai plaisir de se retrouver là, en compagnie, entre autres, de Stéphane Tissot, Jacques Puffeney, Thierry Moyne du restaurant La Balance et Lolo Baraou, caviste voyageur toujours à l'affût des bons coups. L'occasion de tractations même pas illicites au cul du Kangoo, mais qui, à minuit, sous une température glaciale, devant une maison de retraite, auraient pu paraitre équivoques.
De 2005 à 2008, le domaine est passé du "tout chimique" à la biodynamie. Un sacré changement, qui témoigne d'une volonté de bien faire, le plus vite possible. Avec des résultats plus que probants, malgré un certain nombre de difficultés propres à un jeune couple de vignerons qui vient tout juste de s'installer et de créer un domaine de novo. L'opportunité de pouvoir d'emblée travailler sur de beaux terroirs déjà en bio depuis plusieurs années pour certains, à la Mailloche ou sur Curon, un excellent instinct de vinification qui devrait bientôt supplanter le bagage technique et les acquis de la "bonne école d'œnologie", tout cela a déjà permis la production de très jolis vins récompensés par ci par là, dont certains ont même déjà trop vite été bus.
Dégustation intégrale, ou presque. Tout au plus un manquant, victime de son succès et totalement épuisé au domaine. Tous les vins produits à l'Octavin depuis 2005. Fidèles à leur credo musical amadeusien (prononcer "amadéoussien"), toutes les cuvées ont donc été baptisées du nom d'un personnage d'un opéra de Mozart. Les terroirs ont par contre changé, mais pour le meilleur, et l'esprit des cuvées a toujours été respecté. La vinification a elle aussi évolué en peu de temps, passant d'une obsession de l'extraction à une recherche de la finesse et de la pureté de fruit.
Dorabella, c'est un des deux Poulsards, celui qui provient de la Mailloche, une vigne en bio. Si le 2006 se goûte plutôt bien, droit dans ses bottes, le 2007 explose de fruit acidulé et net, avec un petit côté nature et canaillou à croquer. Et que dire du 2008, un pure gourmandise sans soufre, qui fleure bon le raisin et la joie de vivre. Une fraicheur et une buvabilité que tout le monde aurait envie d'enfermer dans une bouteille, même si la vocation du domaine n'est pas de produire exclusivement des vins de "picole"© Lolo 1er.
Fiordiligi, le deuxième Poulsard, en provenance des Nouvelles en 2006 et 2007, est désormais récolté à Curon depuis 2008. Dans tous les cas, un beau vin, de facture plus classique que Dorabella.
Commandatore en 2006, puis Commendatore en 2007 et 2008, après rectification d'une coquille typographique en italien dans le texte, c'est le Trousseau des Corvées. Le boire est tout sauf une corvée. Une trame qui se retrouve de millésime en millésime, avec une rondeur fruitée et acidulée, ainsi qu'une définition très précise. Le 2006 est déjà excellent, le 2007 devrait encore être au-dessus et le 2008 est extrêmement prometteur.
Zerlina, assemblage d'1/3 Pinot Noir et 2/3 Trousseau en provenance de Curon, est un vin plus structuré, moins immédiat. Le 2006 est ferme, concentré, avec une amertume tannique en finale, non consensuelle, plus liée au bois qu'au raisin. Le 2008 est encore très jus de raisin, sanguin, tendu et droit, prometteur. Cette cuvée n'a pas été produite en 2007.
Du côté des blancs, les chardonnays de la Mailloche se déclinent en plusieurs versions, avec des variantes selon les millésimes.
Pamina, version ouillée, offre des notes citronnées légèrement pétrole en 2006. Un vin séduisant avec de beaux amers finaux, qui louche un peu du côté de l'Alsace. Plutôt étonnant! En 2007, une version "A la belle étoile", macération pelliculaire une nuit en extérieur, exprime plus le terroir "Mailloche".
Tamino, version légèrement oxydative, révèle magistralement le fruit du vin. Quand l'oxydation fine se met au service du fruit! Le 2007 est superbe, dans la lignée du 2006, totalement épuisé au domaine, y compris dans la cave personnelle. Ma cuvée coup de cœur en blanc, un vin absolument superbe.
Comtesse Almaviva, c'est le Savagnin, qui provient des Nouvelles. Tendu, frais et droit en 2006, il est plus compact et riche en 2007. Deux vins encore bien jeunes.
Reine de la Nuit, assemblage Chardonnay-Savagnin dans des proportions variables, mais à peu près équivalentes: 50-50 en 2005, sur la parcelle des Tourillons, qui a donné un vin relativement puissant à l'attaque chaude, de facture plutôt classique, apte à séduire l'amateur jurassien de base, et 40-60 en 2006, une parcelle complantée dans le bas de la Mailloche.
En prime, Papageno 2007, un Crémant pur Chardo, à la bulle fine et vive, bien fruitée, et Négatif de Commendatore 2007, un Trousseau vinifié en blanc, parce que pas mûr ni prêt au moment des vendanges, donc laissé sur pieds et repris un peu plus tard. De l'abricot frais au nez, une belle tension et une finale légèrement tannique. Joli pied de nez à Dame Nature, que ce vin hors des sentiers battus!