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  • Le Bourgogne comme on l'aime!

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    Bourgogne blanc 2001, Rémi Jobard

    31 décembre 2008. Il pleut des seaux sur Pontarlier. Pas trop de souci pour le tapis neigeux d'altitude, qui devrait résister au grand nettoyage de fin d'année. Derniers préparatifs pour le réveillon de la Saint-Sylvestre et plop pour l'apéritif du midi, histoire de se requinquer le moral devant toute cette eau dégoulinante: un nez grillé et toasté, d’une grande finesse, de la viennoiserie raffinée pour un beau Chardonnay à point, qui possède une bouche droite, acidulée, fraiche et persistante. Le Bourgogne comme on l’aime, la Bourgogne comme on l’aime aussi. Une filiation évidente avec les épatants Meursault de Jean-François Coche-Dury. Un vin qui mérite largement un « Bravo Rémi ! », un effort de notation suffisamment rare venant de moi, méritant également d'être souligné!

    Que l'année 2009 vous soit aussi bonne que ne l'est ce bon vin de Bourgogne!

    Santé!

    Olif

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  • Le Ploussard du Bornard

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    Arbois Pupillin Ploussard La Chamade 2005, Philippe Bornard

    Ancien coopérateur à Pupillin, Philippe Bornard a décidé un beau jour d'aller voir plus loin, si son ramage se rapportait à son plumage pelage... euh... si on ne pouvait pas faire du vin autrement. Il avait évidemment une petite idée derrière la tête. Et du bon raisin dans son tonneau.

    2005 est son premier millésime de vigneron. Ce ploussard est une pure merveille, qui se goûte admirablement en ce moment. Un joli grain de vin,  croquant et charnu, des petits tanins grenus, une couleur rubis soutenu. Roulement de tambour! Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrr... Et un dernier petit verrrrrrre!  Tonique et tannique! Si mon cœur bat la chamade ce soir, je me demande bien pourquoi!

    Olif

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  • Tripes à la mode de je ne sais pas quand ni où!

    Si, comme chez la serial saint-jacqueuse, vous sortez de la coquille pour le réveillon de Noël, profitez-en pour faire un saut chez le barbier, demain on rase gratis. Balayez bien les épluchures de barbes, astiquez-les au gros sel, passez-les au karcher. Jusqu'à ce qu'elles soient nickel chrome et que vous puissiez faire un beau voyage avec ces ...Tripes de Saint-Jacques à ma façon!

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    Jamais je n'aurais imaginé que ce truc peu râgoutant pouvait se manger. Même quand on a très faim. Mais à force de marmonner, il n'y a aucune raison de ne pas y mâchouiller, sa barbe! Intrigué par ces deux recettes ( et ), j'ai profité de cette période gastronomiquement rasoir pour me lancer. Ces barbes de coquilles Saint-Jacques, je les ai cuisinées comme je cuisine les tripes de ma grand-mère: avec mon cœur et mes tripes, au feeling et à ma façon! Oignons, carottes, poireau, vin blanc, poivre, sel et un soupçon de vinaigre de Xéres (le petit truc de dernière minute, à défaut de véritable vin de Jerez). Deux à trois heures d'Aston Martin 140 CH BBi (bloubloutage à induction) et en voiture Geneviève!

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    Grenache blanc, chardonnay, roussanne. Les 3 mammelles du Tabatau, version blanc. Une belle complémentarité pour un vin plutôt costaud, large mais sans lourdeur. Un bon trip avec les tripes, qui constituent un mets plutôt parfumé et puissant!

    Au préalable, le 100% grenache blanc du domaine du Trapadis, n'avait pas démérité. De la fraicheur sur une relative opulence et beaucoup de finesse. C'était un fond de bouteille. Il a achevé sa carrière dans les tripes après une dernière petite lichette derrière ma cravate! R.I.P.

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    Olif

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  • VDV 21: vins de fête!

    Vendredisduvin Dernier vendredi du mois, donc vendredi du vin. Mais Vendredi d'entre deux fêtes, gare à l'absentéisme! Pas difficile d'avoir débouché quelques jolies bouteilles, pour accompagner les mets du réveillon, puis ceux du jour de Noël., le problème, ce sera de trouver le temps de les bloguer. Excès de table récurrents, la fête n'est jamais trop belle. Il faut donner, offrir, partager, se gaver. Pour expier le supplice infligé à toute une espèce animale sacrifiée? Il n'y a que le foie (gras) qui sauve, la foi maigre s'est sauvée depuis longtemps!

    Si les oies et les canards se gavent, d'autres subissent un certain nombre de sévices, comme les crustacés. Et je ne parle même pas de toute cette génération de petits enfants qu'on roule dans la farine en leur faisant croire à un vieux bonhomme rouge à barbe blanche, ce qui évite d'avoir à leur expliquer la crise en long, en large et en travers, et de leur expliquer pourquoi, à la place de la dernière console de jeux WII,... ben non! Juste une mandarine. Comme lors de certaines périodes les plus noires de notre existence, mais au moins, les enfants étaient contents, ma bonne dame! Tandis que maintenant..., il leur faudrait une bonne guerre!

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    Pouf pouf!

    Lulu, la quarantaine bien marquée, aimerait bien repartir pour une nouvelle vie, maintenant que ses enfants sont un peu plus grands et à peu près autonomes.

    Régulièrement repoussée lors des entretiens d'embauche, elle s'offre une parenthèse, histoire de se prouver qu'elle existe encore un peu. Délaissant ses amis et sa famille (dont un mari beauf et alcoolique), elle commute sa vie en mode "vacance" pour une période de vacances à la petite semaine. Au cours de son ecapade, elle noue des relations avec d'autres personnes un peu en marge du système, qui semblent lui redonner goût à sa propre vie. Il faut bien dire que ces gens savent vivre et profiter de l'instant présent. Pour un menu gastronomique improvisé dans un camping-caravaning à l'hivernage, on ne se refuse rien. "Garçon! Quel vin avec la langouste?" Avec la langouste? Il faut croire que c'est déjà Noëls!

    "Anjou blanc, Noëls de Montbenault 2004!" Excellent choix, garçon! Le choix du roi, le choix du Leroy! C'est Richard qui devrait être content de ce clin d'œil bédéphile de haute volée!

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    Lulu femme nue, c'est une BD en deux tomes, l'un paru, l'autre à paraître, aux Editions Futuropolis, dessinée et scénarisée par Etienne Davodeau, l'un des musts de cette fin d'année. Une vraie BD d'auteur, au sens noble!

    Garçon? Quel vin avec le homard, à défaut de langouste? Un Homard et Fred en deux sévices: fendu en deux vivant, grillé sauce corail.
    Avec le homard? Anjou blanc Noëls de Montbenault 2003. Ben oui, je n'ai pas réussi à remettre la main sur mes 2004! Ma cave est trop bien rangée! Bonne pioche quand même! Un vin riche, miellé, aux délicieuses notes de fruits jaunes et de frangipane, qui possède un soupçon de fraicheur malgré le millésime, mais dont l'opulence fait merveille sur la texture du Homard  et du Fred aussi.

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    Un beau vin de fête, un vin idéal pour un vendredi de décembre, en fait!

    Olif


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  • Un Noël qui sent la poudre...

    ...blanche! Le rail est même fourni pour qui le souhaite.

    Un Noël qui sent la poudre...

    Entre le foie gras et la bûche, que l'on essaiera d'éviter soigneusement sur les pistes, quelques kilomètres en ski de fond ne devraient pas nuire à l'organisme, du côté des Fourgs, du Larmont ou d'ailleurs.

    Y aura-t-il de la neige à Noël? La question ne se pose plus depuis belle lurette cette année!

    Un Noël blanc et bleu (pour le ciel), voilà qui n'était pas arrivé depuis un bail dans le Haut-Doubs. On va essayer d'en profiter un maximum! Sans pour autant négliger quelques petits comptes-rendus en retard et des commentaires sur les vins de fêtes.

    Joyeux Noël à toutes et à tous.

    Olif

  • Illumination de Noël aux Jardins

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    Noël! Montjoie! Saint-Denis! Arbois! Saint-Vincent! Même la neige était au rendez-vous! Stéphane-Saint Vernier-Planche avait revêtu, par dessus  son costard 3 pièces, sa barbe blanche et son bonnet de Père Noël. Et qui c'était les gâtés? Toujours les mêmes, comme d'habitude. Enfin non, pas toujours les mêmes, la relève des apprentis jardiniers est perpétuelle, laissant ainsi la place à de nouvelles têtes à chaque séance.

    Pour cette soirée festive, il fallait s'attendre à du sérieux et du lourd! On a été servis. Deux vins pour se faire la bouche (mais quelle bouche!) avant le monument de la soirée. Un vin que l'on ne boit qu'une fois dans sa vie, si l'on a la chance d'être au bon endroit au bon moment. Et cette chance, il ne fallait pas la louper!

    Aveugle complet, comme à l'accoutumée, et ça va partir dans tous les sens:

    - Champagne Vieille Vigne de Cramant 2004, Larmandier-Bernier: joli nez un peu brioché, évoquant des notes d'évolution sur un chardonnay. Riche et élégant à l'olfaction, il offre une bouche tranchante et droite. Schlak! Comme un coup de couteau en pleine langue! Minéral et affûté, incisif et ciselé, voilà un beau Champagne appétant, 100% chardo non dosé. "C'est pas de la limonade!", c'est même la bulle qui tient le vin et lui donne sa droiture.

    - Alsace Pinot Gris Zellberg 1998, André Ostertag, "What's in a bird": la bulle à peine coincée, on enchaine tranquille. Le nez est magnifique, ouvert, épanoui, mentholé, anisé, fruité, torréfié, grillé. On le quitte avec peine pour porter le vin en bouche. Une bouche très belle, mais en décalage. Nette et pure, mais d'une grande acidité, très minérale, avec une finale hypersalivante, sur des notes subliminales d'hydrocarbures. Un vin incompris par beaucoup de dégustateurs dans sa jeunesse, qui est en passe de se sublimer au vieillissement. Au petit jeu de l'identification, l'Alsace fut évoquée, mais ça ne rieslinguait guère! Roussette de Savoie? Chenin? Perdu! Personne ne serait allé jusqu'à évoquer un Pinot Gris!  Dommage! What's in a bird? Désormais, j'ai la réponse!


    - Arbois Trousseau Saint-Paul 1959, Camille Loye: la robe est tuilée, orangée, mais non dépouillée. Elle brille encore de mille feux dans la fraicheur de la nuit arboisienne. Le nez est délicat, il faut le humer avec précaution, sans perdre les 0,8 premières secondes, riches d'enseignement. On passe du Banania, poudre de cacao, au pruneau, en passant par la fraise et la cerise. La bouche est nette, sans bavures, pinotant joliment tout en évoquant la rondeur du trousseau. Les tanins sont lisses et fondus, mais frais et toniques. Un vin "sur l'âge", mais pas un vieux vin. Une droiture de jeune homme pour un vin qui se donne. La grandeur d'un terroir ("sans aptitude au vieillissement, il ne peut y avoir de grand terroir!") et d'une appellation. Et vivent les vins rouges d'assemblage en Arbois? Parce que l'on sait désormais que si les Arbois Trousseau de Camille sont si charpentés et aptes à la garde, c'est qu'il existe une proportion non négligeable de pieds de Pinot Noir, éparpillés au milieu des vignes de Saint-Paul. Sacré Camille, va!
    Quoiqu'il en soit, une bouteille d'anthologie, une "grande quille", servie au moment opportun. Merci Stéphane!

    - Côte Rotie 1998, Domaine Jamet: notes de fruits noirs, de torréfaction, de camphre, d'olive noire. C'est à la fois fruité et "viandeux",  lardé. Un archétype de syrah, dans le bon sens du terme, la définition même de ce cépage sur un grand terroir. La bouche est enrobée, fraiche, acidulée, avec de beaux tanins, support du vin. Pas une ride, beaucoup de belles promesses pour l'avenir, un grand et beau vin!

    - Lynch-Bages 1986, Pauillac: premier nez capté à ma gauche dans les 0,8 premières secondes: croûte de Comté! Je n'ai pas été aussi prompt au départ. J'y retrouve par la suite de la myrtille, des épices, du poivron bien mûr, mais toutes ces notes semblent comme en retrait. En bouche, les tannins sont serrés, presque revêches. Too straight, too strong pour nos palais sensuels et délicats, habitués aux rondeurs fruitées du Pinot noir, du grenache, du trousseau, de la syrah, tendance nature... Finale asséchante et dure, presque astringente. Malheureusement peu de plaisir procuré par cette référence bordelaise. Un style et des méthodes de vinification désormais totalement "has been" du côté des Jardins? J'insiste sur le fait qu'il s'agit bel et bien d'une dégustation à l'aveugle, sans a priori, et que, même si la majorité de l'assemblée s'est orientée vers Bordeaux et Pauillac quasiment d'entrée de jeu, beaucoup ont été fortement déçus par le vin, loin d'être à son avantage.

    - Mâcon Villages Botrytis 2001, Jean Thévenet: une première douceur et un nez acidulé, élégant, riche et miellé. Bouche riche à l'équilibre moelleux, mais la finale se fait sur l'amertume, un peu trop cassante pour l'instant. Il y manque du fondu et de l'harmonie.

    - Côteaux du Layon Clos des Bonnes Blanches 1996, Jo Pithon : robe ambrée, nez sur la tarte tatin caramélisée, la banane flambée, le vieux Rhum martiniquais. Un caractère oxydatif indéniable en bouche, avec des notes de fruits secs, de coing, de raisins de Corinthe à l'alcool, d'orange confite. Chenin, évidemment, et au final, un équilibre magistral, hyperséduisant pour une superbe bouteille de clôture. Il valait mieux rester là-dessus!

    Tout le monde a reçu ses cadeaux, merci Père Noël des Jardins. Smack! Smack! et à l'année prochaine!

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    Olif

  • Enterrement fatal pour l'inspecteur Derrick!


    "Hoooorst Taaaapper! Hooorst Taaaaper

    Non Horst t'as pas peur!"

     

    Cette fois, Horst n'a plus peur! A 85 ans, le célèbre acteur allemand, adulé par des générations de ménagères de moins de 50 ans, ne vivra définitivement plus à l'ombre de Derrick. L'occasion de se remémorer un petit bijou prémonitoire des affreux Fatals Picards, écrit en 2004, ici dans une version  raccourcie, live et acoustique. Qui sera le prochain sur la liste?

    "On aura tous des cravates marrons et des lunettes noires

    A l'enterrement de Derrick."

    Et dire que je n'ai même pas un petit Riesling Kabinett Halbtrocken à ouvrir en sa mémoire pour ce soir...

     

    Olif

  • Le beau métier des Gens de métier

    Des gens de métier...

     

    Lundi 8 décembre. 10 heures. Cercle national des Armées. Une armée de Gens de métier investit les salons feutrés où les gens de l'Armée de métier aiment à venir se prélasser. A ses trousses, une armada de soudards et de déguste-sans-soif. L'affrontement est inévitable, mais les belligérants sont sereins. Fièrement armés d'un verre Riedel, les dégustateurs se lancent à l'assaut des tables. Les Gens de métier dégainent leurs tire-bouchons. Le combat peut commencer et le sang de la terre peut couler. Vigneron(ne)s pour la plupart, cidrier pour l'un d'entre eux, épaulés par la boulange et les fabuleux pains à croquer d'Alex Croquet, les Gens de métier constituent un groupement d'hommes libres des métiers de la terre, respectueux de l'environnement. L'Union des Gens de Métier est née de cette volonté de partager cet engagement, cette passion de la gastronomie, cette convivialité.

    Une dégustation 100% UGM et 0% OGM, par vraie conviction, et surtout énormément de belles choses:

    Séquence émotion, en goûtant à un Buisson Renard 2007, tendu comme un arc, puis à un Pur Sang 98, riche, dense et profond, à la table du domaine Didier Dagueneau, l'un des instigateurs du projet UGM. Deux vins présentés par son fils, Louis-Benjamin.

    Coup de cœur pour une grande Dame au sourire radieux et aux vins lumineux, à son image: Yvonne Hegoburu, du domaine de Souch en Jurançon. Une histoire et un parcours hors du commun, des vins cristallins, en sec comme en liquoreux. Bravo Yvonne, qui n'a pas son pareil pour faire reposer ses pieds!

    Grand plaisir avec les sydres et poirés d'Eric Bordelet, parfaits avec les délicieuses rillettes normandes qu'il avait également apportées dans ses bagages.

    Mention particulière pour les superbes cabernets ligériens de Nady Foucault (remarquables Poyeux et Bourg 2005) et Philippe Alliet (Noiré 2007 et 2006).

    Très beaux Barbera d'Alba et Barolo chez Aldo Vajra, sans parler d'un pétulant et rafraichissant Moscato d'Asti servi en clôture de dégustation.

    Prometteurs Mas Jullien blanc 2007 et rouge 2006, qui se goûtent déjà fort bien. Confirmation au domaine Arretxea où l'Irouléguy blanc 2007 est magnifique, malheureusement presque déjà épuisé. On se consolera avec Haitza 2006, encore plus concentrée que 2005.

    Un accessit spécial mais mérité pour la délicieuse huile d'olive du domaine de Trévallon (le vin millésimé 2000 se goûte très bien actuellement), ainsi que pour la Poire du Roulot, une eau de vie de poire de belle facture, signée Jean-Marc Roulot et commercialisée par sa maison de négoce. Ses Meursault 2006, quant à eux, se goûtaient plutôt sur la réduction, si l'on excepte un très beau Tessons Clos de Monplaisir.

    Poire

    Et puis encore plein d'autres, que j'oublie, et pas des moindres (Selosse, Chidaine, Plageoles, Graillot, Peyrus, ...), mais pour lesquels je n'ai pas pris plus de notes que cela.

    Ah! si, encore un: le Jaune 2000 du "Puf", parce qu'un pareil salon sans un vin jaune, ce ne serait pas tout à fait un vrai salon de Gens de métier.

     

    Olif

     

     

     

  • Boire le Calice jusqu'à la lie...

    ... et boire la lie ensuite, même s'il n'y en a pas.

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    Un vin de table en marbre qui ne devrait laisser personne de marbre. Millésime 2007. Du fruit qui croque, droit et rectiligne, charnu, frais, évident mais gourmand.

    Jean-Philippe Padié est un vigneron pervers, de nous contraindre à boire le Calice jusqu'à la lie. Et d'en redemander!

    Une tentation de Saint-Antoine!

    Olif

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  • VDV 20 : merci la vie!

    VendredisduvinLe dernier vendredi du mois, journée d'action de grâces? C'est possible! La preuve, c'est même devenu le premier du mois suivant! Grâce à Doug "Ablegrape" Cook, le Barack Obama des Vendredis du vin. Invité par Rémy Charest à prendre la présidence de la 20ème session de VDV, Doug nous invite à son tour à tourner nos regards vers son pays, ses usages et ses traditions.MERCI POUR LE CHOCOLAT.jpg

    Thanksgiving! Fête typiquement nord-américaine où la dinde aux canneberges canne sur les berges et où les tartes au potiron aux potes iront aussi. Un équivalent français au repas du réveillon de Noël, si l'on remplace la dinde par une dinde, les canneberges par des marrons, la tarte par une bûche et le potiron également par des marrons. Un grand repas de paix et d'amitié, quand les marrons ne volent pas trop, et où, même si on ne reçoit pas de cadeaux, on dit merci. Merci pour tout, merci d'être là, merci d'être venu, merci Simca, merci la vie et merci pour le chocolat. Merci qui, merci pour eux, merci bien, merciiiii!

    Merci Marc Houtin, merci la Grange aux belles, merci Merci!

    Ce sauvignon très mûr, aux arômes de poire et de miel, comporte un chouïa de résiduel, pour un équilibre demi-sec, bourré de fraicheur et de tension. Il ne devrait pas trop s'accorder avec la dinde aux canneberges. On le réservera plus volontiers à l'apéritif ou pour la tarte aux potirons. Un vin convivial, festif, direct et franc. Merciiiii!

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    Et merci Doug, pour ce VDV spécial Thanksgiving! Et encore merci la vie!

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    Olif

     

     

  • L'Octavin -tégrale!

    "I'd like to be

    Under the snow

    In a Octopus vinum in the shade..."

     

    Crédit photo: Lolo Baraou

    Ainsi chantait Mozart sous sa douche, sans se douter, que bien des années plus tard, le domaine arboisien Opus Vinum allait reprendre sur ses étiquettes les principaux personnages de ses opéras, avant de se faire taper sur les doigts par l'Opus One, seul habilité à porter ce nom sur le marché Opus. Gratte-moi là, pendant que tu y es! D'Opus Vinum en Octavin, il n'y a qu'un pucier de différence et les vins sont toujours aussi bons. En proie à certaines interrogations sur leur façon de vinifier, en rapport avec un changement radical de philosophie en à peine 4 millésimes, Alice Bouvot et Charles Dagand avaient convié au domaine tout ce que le microcosme local compte d'éminents personnages aptes à émettre un avis autorisé ou non sur leur production, d'Arbois à Bû, en passant par Pontarlier. Un vrai plaisir de se retrouver là, en compagnie, entre autres, de Stéphane Tissot, Jacques Puffeney, Thierry Moyne du restaurant La Balance et Lolo Baraou, caviste voyageur toujours à l'affût des bons coups. L'occasion de tractations même pas illicites au cul du Kangoo, mais qui, à minuit, sous une température glaciale, devant une maison de retraite, auraient pu paraitre équivoques.

    Charles Dagand.jpeg Alice Bouvot.jpeg

    De 2005 à 2008, le domaine est passé du "tout chimique" à la biodynamie. Un sacré changement, qui témoigne d'une volonté de bien faire, le plus vite possible. Avec des résultats plus que probants, malgré un certain nombre de difficultés propres à un jeune couple de vignerons qui vient tout juste de s'installer et de créer un domaine de novo. L'opportunité de pouvoir d'emblée travailler sur de beaux terroirs déjà en bio depuis plusieurs années pour certains, à la Mailloche ou sur Curon, un excellent instinct de vinification qui devrait bientôt supplanter le bagage technique et les acquis de la "bonne école d'œnologie", tout cela a déjà permis la production de très jolis vins récompensés par ci par là, dont certains ont même déjà trop vite été bus.

    Dégustation intégrale, ou presque. Tout au plus un manquant, victime de son succès et totalement épuisé au domaine. Tous les vins produits à l'Octavin depuis 2005. Fidèles à leur credo musical amadeusien (prononcer "amadéoussien"), toutes les cuvées ont donc été baptisées du nom d'un personnage d'un opéra de Mozart. Les terroirs ont par contre changé, mais pour le meilleur, et l'esprit des cuvées a toujours été respecté. La vinification a elle aussi évolué en peu de temps, passant d'une obsession de l'extraction à une recherche de la finesse et de la pureté de fruit.

    Dorabella, c'est un des deux Poulsards, celui qui provient de la Mailloche, une vigne en bio. Si le 2006 se goûte plutôt bien, droit dans ses bottes, le 2007 explose de fruit acidulé et net, avec un petit côté nature et canaillou à croquer. Et que dire du 2008, un pure gourmandise sans soufre, qui fleure bon le raisin et la joie de vivre. Une fraicheur et une buvabilité que tout le monde aurait envie d'enfermer dans une bouteille, même si la vocation du domaine n'est pas de produire exclusivement des vins de "picole"© Lolo 1er.

    Fiordiligi, le deuxième Poulsard, en provenance des Nouvelles en 2006 et 2007, est désormais récolté à Curon depuis 2008. Dans tous les cas, un beau vin, de facture plus classique que Dorabella.

    Commandatore en 2006, puis Commendatore en 2007 et 2008, après rectification d'une coquille typographique en italien dans le texte, c'est le Trousseau des Corvées. Le boire est tout sauf une corvée. Une trame qui se retrouve de millésime en millésime, avec une rondeur fruitée et acidulée, ainsi qu'une définition très précise. Le 2006 est déjà excellent, le 2007 devrait encore être au-dessus et le 2008 est extrêmement prometteur.

    Zerlina, assemblage d'1/3 Pinot Noir et 2/3 Trousseau en provenance de Curon, est un vin plus structuré, moins immédiat. Le 2006 est ferme, concentré, avec une amertume tannique en finale, non consensuelle, plus liée au bois qu'au raisin. Le 2008 est encore très jus de raisin, sanguin, tendu et droit, prometteur. Cette cuvée n'a pas été produite en 2007.

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    "Le trousseau des Corvées, quand on le hume en fermant les yeux, on entend la mer!"

    Du côté des blancs, les chardonnays de la Mailloche se déclinent en plusieurs versions, avec des variantes selon les millésimes.

    Pamina, version ouillée, offre des notes citronnées légèrement pétrole en 2006. Un vin séduisant avec de beaux amers finaux, qui louche un peu du côté de l'Alsace. Plutôt étonnant! En 2007, une version "A la belle étoile", macération pelliculaire une nuit en extérieur, exprime plus le terroir "Mailloche".

    Tamino, version légèrement oxydative, révèle magistralement le fruit du vin. Quand l'oxydation fine se met au service du fruit! Le 2007 est superbe, dans la lignée du 2006, totalement épuisé au domaine, y compris dans la cave personnelle. Ma cuvée coup de cœur en blanc, un vin absolument superbe.

    Comtesse Almaviva, c'est le Savagnin, qui provient des Nouvelles. Tendu, frais et droit en 2006, il est plus compact et riche en 2007. Deux vins encore bien jeunes.

    Reine de la Nuit, assemblage Chardonnay-Savagnin dans des proportions variables, mais à peu près équivalentes: 50-50 en 2005, sur la parcelle des Tourillons, qui a donné un vin relativement puissant à l'attaque chaude, de facture plutôt classique, apte à séduire l'amateur jurassien de base, et 40-60 en 2006, une parcelle complantée dans le bas de la Mailloche.

    En prime, Papageno 2007, un Crémant pur Chardo, à la bulle fine et vive, bien fruitée, et Négatif de Commendatore 2007, un Trousseau vinifié en blanc, parce que pas mûr ni prêt au moment des vendanges, donc laissé sur pieds et repris un peu plus tard. De l'abricot frais au nez, une belle tension et une finale légèrement tannique. Joli pied de nez à Dame Nature, que ce vin hors des sentiers battus!

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    Le mystère de Baraflou enfin dévoilé: cet homme attire le flou!

    Une gamme de vins d'un très bon niveau, pour ne pas dire plus, après seulement 4 millésimes à leur actif, voilà un couple de jeunes vignerons déterminés et éminemment sympathiques, qui nous promet de riches et belles heures arboisiennes à venir, sans aucun doute.

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    Olif