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  • Top Slurp avec Cubèbe

    jeromeestebeA tout seigneur tout honneur, c'est l'ami Estèbe qui va inaugurer le Gang des postiches... heeuu ... pastiches.

    Bien le bonjour, amis des épices, et amour aussi (love en anglais).

    L'autre jour qu'on allait pépère faire son jogging ses courses du côté du grand lac, on est passé devant chez l'épicier fin. Pas très fin d'ailleurs, l'épicier! De grosses paluches à aplatir une barbue chez la poissonnière et une barbe à décourager cette même poissonnière moustachue d'ouvrir vos coquilles CubebeSaint-Jacques (qui, comme chacun sait, sont barbues et non moustachues). Devant l'épicerie fine et l'épicier pas fin, donc, on tombe en arrêt sur un poivre à queue. Pas dilué pour un sou, le poivre! Le poivre, c'est le sel de la vie, sauf qu'en fait c'est du poivre. Le poivre de la vie, alors, et celui-ci renifle le citron et le camphre, l'eucalyptus et le niaouli. Oui, le niaouli. Top classe, le niaouli. Comme nom, c'est sûr, comme arôme on espère aussi. Parce qu'on a aucune idée de ce que ça peut sentir, le niaouli. Pour en revenir au poivre à queue, sous ses faux airs de piano, il s'agit en fait d'une toute petite boule munie d'une queue. D'où son nom. Poivre à queue. Ou poivre cubèbe, pour les prudes mais pas les nympho-womanes. Ben tiens! Faudrait voir à pas nous prendre pour un rigolo, on sait être branchouille, à nos heures! Malgré une hétérosexualité exacerbée, on a tout de suite flashé sur la queue de ce petit épice, qui pourrait bien devenir notre nouveau copain de cuisine. Sur une barbue, par exemple. Mais surtout pas sur une moustachue. On se réjouit pourtant à l'avance de retourner voir notre amie la poissonnière. En écoutant Babyface. A con la fesse! Euh! à fond la caisse!

    I love you, Babe
    I want you Babe
    J'aime ton Cubèbe...

    A peluche, les aminches,

    Olifèbe

    Crédit photo et infos sur le poivre : Patchaz, à l'insu de son plein gré.

  • Vendredis du Vin # 10: buveur d'étiquettes!

    Vendredisduvin

    10ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra être étiqueté!

    C'est Iris, la sympathique et accueillante vigneronne-blogueuse de Lisson qui a croqué dans la fève et qui nous propose de sortir nos plus belles étiquettes pour les mettre sur la table des VDV. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse? Que nenni, il ne s'agit point là de se piquer la ruche avec n'importe quelle bibine, mais il faut bien avouer que le packaging, pour superflu que cela puisse paraitre, conditionne nos réflexes de consommateurs. Qui voudrait d'une bouteille de Mouton-Rotschild enluminée par un besogneux du pinceau ou un handicapé de la palette? Hein? Qui? Déjà que ce n'est pas facile à boire, si en plus ce n'est pas joli à regarder! Mais je m'égare, on va encore me taxer d'anti-premier-cru-classé-bordelais-iste primaire alors qu'en fait, c'est juste pour rire! Je ne voudrais pas me faire mal voir avant d'aller effectuer un petit voyage d'études en Gironde ce printemps! Donc admettons que je n'ai rien dit, au cas où Mouton figure au programme.

    Justement, revenons-y, à nos moutons, et causons étiquettes. Le design, s'il ne doit pas fausser l'appréciation du vin, doit savoir se hisser à la hauteur de ce qu'on boit, jouer la carte de la complémentarité plutôt que de la superficialité. Inversement, ce n'est pas en drapant d'or et de soie une infâme piquette que l'on sortira la viticulture de mauvaise qualité de l'ornière. Difficile de concevoir qu'un nectar puisse se cacher derrière un hideux paravent, laissant transpirer quelque suspicion sur la qualité du breuvage et trahissant le mauvais goût de son géniteur. Bon prince (et bonne princesse, et bonne reine également), Iris, dans sa grande générosité, ne nous a pas demandé de choisir nos plus vilaines bouteilles étiquetées de la cave. C'est heureux, car celles-là, on les carafe volontiers avant d'en recycler vite fait, ni vu ni connu, le contenant dans la benne à verre du quartier.

    Alors place aux 10èmes  VDV, après une petite pause récréative:

    Il était une fois trois petits cochons qui s'en allaient porter une galette et un petit pot de beurre à leur Mère-Grand alitée. Le Loup blanc, qui avait subodoré leur mission, héla un taxi pour se rendre plus rapidement au chevet de la mémé grabataire. Il tambourina à la porte.

    -"C'est nous, Mère-Grand, les trois petits cochons", dit le loup, contrefaisant les trois voix en même temps. "Nous t'apportons une galette et un petit pot de beurre pour t'aider à reprendre des forces."

    -"Vous n'entrerez pas si vous ne connaissez pas vos tables d'addition, petits garnements!", chevrota la Mère-Grand." Nif-Nif, 5 + 4=?"

    Ayant appris à compter comme un cochon qui grogne, le loup ne se désarçonna pas.

    -"Neuf neuf neuf neuf", grouina-t-il derrière la porte.

    -"C'est bien! A toi Naf-Naf: 6 + 3=?"

    - "Neuf neuf neuf neuf", grogna-t-il en imitant Naf-Naf.

    -"A toi, Nouf-Nouf, plus difficile maintenant! 4 + 4=?"

    Pris au dépourvu, le loup s'en mordit les lèvres violemment!

    -"Uiiiit! Uiiit!", goreta-t-il comme si on l'égorgeait.

    - "C'est bien mes petits gayots. Tirez la chevillette et la bobinette cherra!"

    A ces mots, le Loup blanc ne se sentit pas de joie, ouvrit un large bec et croqua sa proie. Les trois petits cochons, arrivés un peu tard dans la soirée, pour cause de grève de la RATP, en firent également la douloureuse expérience. La Mère-Grand et Les trois petits cochons, c'est le Régal du Loup, Le Loup Blanc du Minervois, qui appose sa grosse papatte sur des étiquettes qui font le régal des yeux.

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    Pour l'occasion, pris d'un accès subit de gérontophilie vinique en même temps que d'une soif de loup, j'ai croqué la Mère-Grand 2004 et recraché les lunettes. 40% grenache, 40% carignan, 20% syrah, un joli fruité velouté, de la tendresse et du croquant craquant, des petits tanins soyeux, voilà une bouteille impeccable, aussi séduisante au dedans qu'au dehors.

    Les Trois p'tits C.. 2003 (40% grenache, 35% carignan, 20% tempranillo, 5% alicante), goûtés il y a peu, affichent une rusticité plus affirmée et méritent peut-être encore un peu de temps pour que leur couenne s'attendrisse.

    Olif

  • Pastiche de blogloumiam

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    Du pastiche au pays de l'abchinthe? Il faut y voir pour y croire! Mais c'est pourtant le titre de cette nouvelle rubrique sur le Blog d'Olif, qui nous promet de l'humour, de la dérision et des moments de franche rigolade cybernétique. Mais pas que! De l'angoisse aussi, de la méchanceté gratuite, de la cruauté, peut-être, parfois? Va savoir! Toute ressemblance avec des bloglouglouteurs ou des blogomiameurs existants n'est que purement pas fortuite. Dont acte.

    Et tant pis si je me fais mal voir!

    - Allez, patron! Encore une abchinthe!

    - La Même?

    - Oui, la même!

    Santé!

    Alors qui?, oui qui?, sera la première victime de ces redoutables pastiches de blogloumiam? Les paris sont ouverts! La suite, très prochainement, sur vos écrans  ...  de Mac ou de PC!

    Olif

  • I went to the Market (of wines of Ampuis) ...

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    I went to the market (of wines of Ampuis)
    Mon p'tit panier sous mon bras
    I went to the market (of wines of Ampuis)
    Mon p'tit panier sous mon bras
    The first winemaker I met
    C'est le fils d'un ardéchois

    {Refrain:}
    I love you vous n'm'entendez guère
    I love you vous ne m'entendez pas


    The first winemaker I met
    C'est le fils d'un ardéchois
    He said what have you got
    Dans ce beau p'tit panier-là

    He said what have you got
    Dans ce beau p'tit panier-là
    I have got some Saint-Joseph
    N'en achèteriez-vous pas

    I have got some Saint-Joseph
    N'en achèteriez-vous pas
    I'll taken one dozen
    P'is l'bonhomme te paiera ça...

    Aux vignes avec Gilles Vigneault, humeur primesautière pour température printanière. Se faire rôtir sur la Côte, c'était possible, ce 20 janvier 2008. 16°C sous un ciel d'azur, en tee-shirt dans les vignes, au milieu des Grands Taillis.

    Pour ma première apparition au Marché aux vins d'Ampuis, j'ai donc cédé en premier lieu aux sirènes de Saint-Joseph et du domaine Coursodon, dont j'apprécie les vins depuis quelques années déjà. Dégusté les 4 cuvées de rouge crescendo, de Silice à La Sensonne, en passant par L'Olivaie et le Paradis-Saint-Pierre, millésime 2006. Mention spéciale à la cuvée de base Silice, pour sa fraicheur et sa buvabilité, et à L'Olivaie pour son équilibre et son harmonie. La Sensonne et le Paradis-Saint-Pierre possèdent toutes deux une matière impressionnante, encore serrée, se goûtant sur des notes légèrement boisées actuellement. Longue garde prévisible et souhaitable, pour que l'élevage se fonde.

    Poursuite en compagnie de Benjamin Duclaux, qui avait eu la bonne idée de m'adresser un faire-part de naissance du tout nouveau site internet de l'appellation Côte-Rôtie. Une information que je me suis fait un plaisir de relayer et qui m'a incidemment incitée à me rendre à ce 80ème Marché aux Vins d'Ampuis. Le Domaine Duclaux ne proposait qu'une seule cuvée à la dégustation, La Germine 2005, nom de baptême de la cuvée de Côte-Rôtie générique, le terroir Maison Rouge étant désormais vinifié à part pour exprimer toute sa plénitude. Un vin de fort belle constitution, aux tanins veloutés et frais, avec une belle acidité.

    Passage au stand du Domaine Clusel Roch, dont je gardais un excellent souvenir d'une cuvée baptisée L3F00 et qui correspondait à un one-shot de la troisième feuille d'une nouvelle plantation en Côte-Rôtie. La Cuvée classique 2004 possède beaucoup de fraîcheur et une certaine tension minérale, la 2005, beaucoup plus riche, possède un velouté charmeur. Les Grandes Places 2006, encore en cours d'élevage, séduisent par leur grande concentration et leur suprême élégance. Un coup de coeur!

    Christophe Pichon, de Chavanay, se trouvait juste en face. Des retrouvailles, puisque l'on s'était déjà rencontré lors d'une dégustation lyonnaise entre vignerons jurassiens et rhodaniens (j'étais au milieu!). Trois vins proposés, dont un Saint-Joseph 2006 charmeur et une Comtesse en Côte Blonde 2005 qui en impose par sa richesse de constitution. A attendre, forcément!

    Grosse commande à récupérer chez Jamet, pour le compte de potes au bon goût. On ne goûte que la Cuvée Elégance 2006, en bouteille de 50cl, qui fait un véritable malheur en restauration. Je connaissais le millésime 2004, ce 2006 se boit comme du petit lait, même si on n'aime pas le petit lait. La Côte-Rôtie 2005, désormais épuisée, n'était proposée en principe à la dégustation qu'aux titulaires d'un bon de réservation, dont je faisais partie, du coup. Un vin superbe, puissant, racé et élégant, qu'il fait bon avoir en cave.

    Dernier coup de coeur total de la journée chez Jean-Michel Stéphan, dont j'étais extrêmement curieux de découvrir les vins. Un cas à part dans la Côte Rôtie, avec une approche presque "nature" du vin et un usage plus que parcimonieux du soufre. La Cuvée de base 2005 est déjà un régal, la cuvée Vieilles Vignes 2005, et encore plus Tupin 2005, procurent un sentiment de plénitude et d'accomplissement. L'élevage 100% bois neuf de Tupin passe complètement inaperçu derrière la qualité de la texture. Impossible à cracher! Surtout après une petite omelette aux truffes du Tricastin proposée au stand "restauration" de l'entrée.

    Un Salon effectué à petites foulées, qu'il faudrait pouvoir prendre le temps de faire plus en détail. Une prochaine fois, très certainement, parce que cela donne envie d'y revenir. Il n'empêche, je ne regrette absolument pas mon petit parcours sélectif. Le seul à avoir -un peu- souffert, c'est le petit commis au diable, qui a peiné à porter tous les cartons jusqu'au coffre de la voiture!

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    Olif