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  • Kirikino Ilargian: un hérisson dans la lune et sous la neige

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    Un avant-goût de Pays Basque malgré le retour de la neige et du froid. Kirikino Ilargian, le hérisson dans la lune, est un "vin de miel", c'est à dire un hydromel mis à fermenté et élevé un peu comme un vin.

    Toutes les pleines lunes, le hérisson entame une migration qui le conduit, via Colissimo (merci La Poste), dans la cave puis dans le gosier de l'heureux participant tiré au sort. J'ai été tiré au sort. Merci Kirikino. Pleine lune et retour de la neige sur les hauts plateaux, le hérisson aurait eu de quoi se mettre en boule!

    C'est pourtant avec une certaine appréhension que je me suis prêté au jeu de la dégustation, mes dernières expériences en matière de boissons à base de miel n'ayant pas été convaincantes. Du vin de miel, et puis quoi encore? Pourquoi pas de l'hydromel de raisin?

    A première vue, dans son approche, cela s'apparente déjà un peu au vin. "Plop!", fait le bouchon lorsqu'il saute. "Glouglou" fait le liquide lorsqu'il s'écoule dans le verre. "Chhlllrppp, chhllllrppp" fait l'Olif en sirotant le breuvage. "Glagla" sussurre le hérisson, le temps de la photo sur la terrasse.

    Allez, ne faisons pas languir davantage Jean Irubetagoyena, l'avisé producteur de la gamme Kirikino:

    Kirikino sec: robe claire, fine bulle "frizzante", nez légèrement miellé. Bouche tonique et sympa, un peu courte, mais rafraichissante.

    Kirikino demi-sec: nez très doux, sur le gâteau de miel. Bel équilibre en bouche, structure élégante et raffinée, qui rappelle celle d'un vin, avec de la droiture et une longueur correcte.

    Kirikino Doux: nez très miel, un soupçon pharmaceutique, façon bonbon des Vosges. Bouche douce, arrondie, sucrosité bien dosée. Là encore, on est dans une approche vinique de l'hydromel.

    Trois beaux produits, chacun bien défini dans son registre. On en redemande!

    Une dégustation intéressante et instructive, fort plaisante, offrant plein de possibilités d'accord mets-vins. Apéritif, desserts, mais aussi, pourquoi pas, certains plats.

    Invoquons donc gaiment, pour terminer, le hérissant lunaire et bien luné, en chantant le Haka du Pygmée Aka, très friand de miel:

    Kirikino n'est pas grand
    Mais il est vaillant
    Kirikino est petit
    Mais c'est mon ami.

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    Euh..., je me suis un peu emmêlé les histoires et les refrains, là!

     

    Olif


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  • Les Cunilingo-tests

    A s'en lécher les babines!

    Lefacteursonnetoujoursdeuxfoiscu7

    Tout le monde a encore en mémoire la fameuse scène de la cuisine, dans la version du "Facteur sonne toujours deux fois" de Bob Rafelson, celle où Jack Nicholson culbute Jessica Lange sur la table. Je viens d'acheter le DVD de ce film-culte et j'ai revu cette scène quinze fois (en deux jours). Je me demande si cela ne pourrait pas constituer la base d'un nouveau test intéressant. Certainement, même. Je vais y travailler. Première constatation: ce test nécessite la coopération active d'un partenaire, trié sur le volet cela va de soi.

    La table de la cuisine, finalement, c'est d'un commun, j'ai plutôt envie d'explorer de nouveaux univers.

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    Le four. Intéressant, le four. Si on maintient la porte ouverte (évidemment!) et que l'on retire la grille.

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    Sinon, ça fait des marques parallèles sur la peau des fesses. La grille. Elle fait des marques. Par contre, en allumant le four à feu très doux, on arrive à créer une sensation de chaleur au creux des reins qui fait un bien fou à mes lombaires. Je note ... et je retiens pour une prochaine fois.

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    La fameuse grille, qu'il faut prendre soin de retirer, sous peine de se zébrer le derrière.

    Un petit coin sympa aussi, parce que "en angle", et qui permet de se cramponner à la hotte pour une séance d'abdominaux plutôt musclée. Il y a même des petits ronds dessinés sur la plaque à l'endroit où s'asseoir. On évitera quand même d'allumer le gaz, surtout si l'on craint d'avoir le feu au c...!

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    Pour le confort, on n'oubliera pas de virer toutes les casseroles. La cafetière aussi. Et, par pudeur, on tournera côté mur le petit cuistot porte-ustensiles.

    Le frigidaire. Bien, ça aussi, le frigidaire. A éviter en plein hiver, par contre, les coups de froid sur le bas des reins, merci! Le principal atout du frigo, c'est d'avoir sous la main divers produits qui permettent de varier les saveurs. Et les plaisirs.

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    La margarine Fruidor, c'est peut-être pas l'idéal pour ce test-là, on la réservera à d'autres usages. Je recommanderais plutôt Vache qui rit pour les enfants (même si ce test est évidemment interdit aux moins de 18 ans) et cancoillotte pour les aficionados. Voire fromage blanc à 0% en cas de régime en cours.

    Et pour finir, l'évier. De préférence le garder pour la fin, cela permettra d'enchainer directement par la petite toilette. Sans prendre l'éponge par le côté qui gratte trop, bien sûr.

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    Ne pas hésiter non plus à retourner le robinet dans l'autre sens pour cumuler les sensations.

    Après ce petit parcours sportif, il ne reste plus qu'à passer à table. Facile, on est déjà sur place!

    Carolif

    P.S.: pardon, Caroline, mille fois pardon pour avoir détourné de façon aussi lamentable tes sublimes Culinotests, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Rien que pour ça, j'irai rôtir en enfer!


  • Huitres à la cancoillotte

    Je ne sais pas encore si ce billet me vaudra une excommunication immédiate du Blog-Appétit ou sonnera le glas de ma collaboration maminesque, pour cause d'incompatibilité fromagère, mais cette recette, proposée par Marie Dargent dans son petit opuscule publié aux Editions de l'Epure, je ne pouvais pas ne pas la réaliser un jour! En fait, j'ai même réussi à ne pas attendre trop longtemps!

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    Il se trouve que ce soir-là, j'avais à disposition des huitres et de la cancoillotte. Quelle chance! Dans la recette originale, il fallait préparer une cancoillotte plutôt épaisse avec son propre metton (avec poivre et aneth ciselée), l'assembler à l'eau des huitres préalablement décoquillées, tout recouler dans la coquille et laisser prendre au réfrigérateur. J'en ai fait une version "cancoillotte chaude", où les huitres remplacent avantageusement la saucisse de Morteau. Je pense pouvoir encore améliorer la prochaine fois (eh! oui, j'y ai pris goût, un pur bonheur transgressif!), en pochant quelques instants les huitres dans la cancoillotte chaude, évitant ainsi qu'elles ne rendent de l'eau supplémentaire lors du nappage.

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    Si cela donne envie de vomir à certains, les toilettes sont au fond du couloir.

    Pour accompagner ce délice mer et montagne, un Arbois Chardonnay 2005 de Gérard Villet, rond et fruité, très finement oxydatif. Ce petit domaine, en bio depuis toujours (1988), fait très peu parler de lui, mais trace avec conviction son chemin en maintenant parfaitement son cap. Une cuvée  qui servira également à fêter les 10 ans d'abandon du Grand Canal Rhin-Rhône, projet dément qui aurait massacré toute une région et une rivière (le Doubs) pour des retombées économiques loin d'être évidentes. Un autocollant que j'arborais fièrement au revers de mon veston, pendant mes années lycée, lorsque j'étais jeune, beau, chevelu et con à la fois! Et déjà grand amateur de cancoillotte.

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    A signaler également parmi les recettes, une fondue de haddock à la cancoillotte, des îles flottantes à la cancoillotte, un hamburger à la cancoillotte... J'en ai les papilles qui frétillent à l'avance!

    Olif

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  • L'Arlésienne, Mise en condition sudiste...

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    Cap au Sud, comme si on n'y était pas déjà, et découverte d'un domaine qui me tenait à coeur depuis un certain temps, le Clos Fantine, situé à Cabrerolles, près de Faugères. La famille Andrieu, un frère, deux soeurs, à l'écoute de la nature, dans la pratique de la viticulture et de la vinification (proches du bio et du naturel), mais aussi par une approche quasi-artistique et sensitive. Le vin doit exprimer le ressenti du millésime, être en accord avec lui, ce qui explique la variabilité des assemblages dans les deux cuvées de rouge, Tradition et Courtiol, en fonction des cépages qui ont le mieux réussi.

    - Valcabrières 2006: 100% Terret bourret. Nez anisé, fraicheur et minéralité.

    - Tradition 2004, à dominante Carignan: nez légèrement fumé, cassis, fruits rouges; tanins croquants, de la fraicheur.

    - Courtiol 2004, à dominante Grenache: nez net, bien défini, fruité; tanins fins, droits.

    - Courtiol 2002, à dominante Carignan: année "violette", qui a bien réussi au Carignan. Un vin parvenu à maturité, aux tanins soyeux, de la fraicheur par une petite pointe carbonique.

    Confirmation avec la dégustation des 2007 du domaine Terre des Chardons, le régional de l'étape, puisque situé aux portes d'Arles. Après une jolie Clairette de Bellegarde 2006, fraiche et droite, découverte des 2007, en commençant par une nouvelle cuvée pas encore baptisée, au nom de code de "Cornichon masqué". 50% Syrah, 50% Mourvèdre, 100% Terre des Chardons. Olive noire, tapenade, menthol, tout cela laisse la bouche très fraiche et se goûte plutôt bien à ce stade, tout comme Bien Luné, dans un registre similaire, porté par une belle acidité. Marginale 2007, 80% Syrah, est plus structurée, Discret 2007 offre un joli fruit bien dessiné et quelques notes animales.

    Petit tour du côté du Mas d'Agalis, en compagnie de Lionel Maurel, avec un épatant vin de table qui ne peut donner plus que ce qu'il a: Yo no puedo mas 2006, 50% Syrah, 40% Carignan, 10% Mourvèdre. Et Navis 2005, soyeux, sur la gelée de petits fruits noirs acidulés.

    Et puis, un coup de coeur pour la jolie viticultrice de Rasteau, qui monte, qui monte ... : Elodie Balme, qui a fait ses classes chez Marcel Richaud avant de reprendre un petit bout du domaine familial. Elle propose à la dégustation un excellent Vin de Pays 2007, gouleyant, soyeux, élégant et frais, un assemblage Merlot-Grenache à parts égales. Le Côtes du Rhône et le Rasteau 2006 sont dans la même veine, des vins que l'on s'arrache, et dont les petits volumes font qu'ils sont déjà difficiles à trouver. A suivre de très très près!

    ...(à suivre)

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    Olif