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  • Coup de Coeur de Foudre au Jonc Blanc

    Coup de Coeur, Coup de Foudre, Coup de Coeur de Foudre...

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    Voluptueux, sensuel et charnel Vin de Table (du bergera quoi?), ce Coeur de Foudre 2005 est un dangereux séducteur. Des arômes de petits fruits noirs, une bouche charnue, des tanins accrocheurs, et, au final, une remarquable fraicheur. Victime d'un double désagrément (rejeté de l'appellation et contraint de changer de nom), il est récompensé largement par l'agrément que l'on a à le boire. 100% Merlot, vinifié de façon plutôt naturelle, en vieux foudre, et voilà le résultat!

    Flash-back. Vélines, commune de l'AOC Montravel, Dordogne. Prononcer Mon(t)ravel, comme dans Mon(t)rachet, ou encore comme l'auteur de Mon Boléro. Copieusement arrosées par des averses intermittentes, les vignes voient la végétation proliférer. Contrairement à celles arrosées de désherbant, où c'est plutôt le contraire, comme on peut s'en douter.

    Au Jonc Blanc, les coquelicots viennent apporter une petite touche de couleur et de gaité à ce printemps maussade.

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    La rencontre avec Franck Pascal fut un peu improvisée par Eric B. à l'heure de l'apéritif. A boire avant de manger,  finalement! Déguster, plutôt, à même la cuve. Un véritable sport pour accéder au goulot ou à la bonde, mais Franck s'y entend plutôt bien.

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    Tous les rouges dégustés (2006 et 2007) allient fraicheur, densité et gourmandise. Pas de notes plus précises, vivement la mise en bouteilles ou en magnum qu'on y regoûte! Qu'il s'agisse de Les Sens du Fruit ou de la future cuvée qui devrait porter tout simplement le nom du domaine. En blanc, coup de coeur (de foudre?) pour Acacia 2006, un Sauvignon d'exception, récolté à belle maturité, hors des canons habituels pour ce cépage, mais tellement bon!

    Olif

    P.S.: à lire également sur le domaine du Jonc Blanc

  • Plus d'un tour dans son Agassac!

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    Château d'Agassac, Ludon-Médoc. Encore une propriété placée sous le signe du renouveau! Plus de 10 années qu'une nouvelle équipe dirigeante a été mise en place par le propriétaire actuel, Groupama, avec pour objectif de redresser la barre et de promouvoir le domaine et ses vins. Un véritable conte de fées, en fait. Il était une fois un fort joli château du Médoc qui tombait en ruines. On raconte qu'une belle princesse endormie vivait à l'intérieur, n'attendant que son Prince Charmant pour ouvrir un oeil. Ce qui fut fait en 1997 avec l'arrivée du dynamique Jean-Luc Zell, qui a sorti plusieurs axes de travail de son Agassac à malices. Le premier, évidemment, ce fut la remise en état du vignoble et des chais, afin d'avoir à disposition un vin de qualité, conforme à son rang, raison d'être de la propriété. Ensuite, place à la restauration du Château, à l'architecture superbe, pour en faire un lieu de séminaires et de conférences mis à disposition des entreprises qui le souhaitent. Et enfin développer une politique d'oenotourisme efficace, déjà récompensée deux fois par un Best of Wine Tourism, pour rentabiliser l'investissement au mieux. Un triple challenge réussi avec brio par Jean-Luc Zell, apte à réunir l'amateur de vins, le cadre supérieur en formation et le père de famille désireux d'occuper sa progéniture intelligemment, l'un n'empêchant pas l'autre et réciproquement.

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    Ce n'est pas pour participer au jeu de pistes à la recherche de la Princesse endormie que nous nous sommes rendus au Château d'Agassac. Evidemment! Ni pour écouter parler des mille et une façon de  placer un contrat d'assurance-bateau à quelqu'un qui a le mal de mer. Que nenni! Mais plutôt pour découvrir et goûter le vin qui y est produit, pardi! Parce qu'il parait que "D'Agassac, c'est un Bordeaux agaçant". Qui refuse la standardisation ,la mode, le conformisme. Voilà un esprit qui ne peut que nous plaire. Et ça nous a plu.

    Le fil conducteur de la dégustation qui va suivre, c'est la fraicheur et la buvabilité. Terme probablement galvaudé ailleurs, mais plus rarement entendu dans le Bordelais, où la course à la concentration et au boisage surchauffé fait rage. Un vin bâti sur la finesse et l'élégance (assemblage de 25% de fût neuf en moyenne, 50% de fût d'un vin et 25% de cuve), qui peut s'apprécier jeune. Nous dégusterons en tout 10 vins, de 2000 à 2007 au préalable, dans l'ordre croissant des millésimes pour mieux apprécier tout le travail accompli. On verra que 2004 constitue un véritable tournant. 1998 et 1999 seront dégustés au cours du repas. Deux millésimes à point, bien appréciés en mangeant, mais qui ne seront pas commentés plus que cela, le carnet et le stylo ayant pris également leur pause syndicale.

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    - Château d'Agassac 2000: nez très fin, trame fine et fondue en bouche, belle finale juteuse. De le fraicheur et du plaisir pour un vin qui possède beaucoup d'élégance.

    - Château d'Agassac 2001: nez très mûr, sur la prune, le tabac. Bouche pleine et charnue, tendue, minérale. Finale droite et à peine austère. Un beau vin en devenir, qu'il faut attendre encore un peu.

    -Château d'Agassac 2002: nez très net, sur le fruit et le réglisse. Tanins souples et ronds, finale à peine courte.

    - Château d'Agassac 2003: l'année de la canicule, celle où il fallait faire des choix de vinification très particuliers et un peu aléatoires. Cuvée constituée de 82% de Cabernet Sauvignon, les merlots ayant un peu grillé sous le soleil. Le nez est lui aussi un peu grillé, puissant, chaleureux. La bouche est fraiche malgré la concentration. Sudiste dans l'esprit, il tire plutôt pas mal son épingle du jeu.

    - Château d'Agassac 2004: contient une plus grande proportion de cabernets, ceux replantés en 1997 étant devenus suffisamment qualitatifs pour être intégrés au grand vin. Droiture et élégance, fraicheur et netteté en bouche, tanins veloutés et fins, longue finale intégrée, voilà l'archétype du vin recherché par Jean-Luc Zell. Les efforts fournis depuis la reprise en main commencent à payer et se ressentent dans le vin.

    - Château d'Agassac 2005: nez intense, matière enrobée et concentrée, finale fraiche et acidulée. Un vin superlatif encore sur la réserve, qu'il faudra attendre patiemment en cave.

    - Château d'Agassac 2006: joli fruit au nez, structure aboutie, à la trame fine et au soyeux incomparable. Très beau vin.

    - Château d'Agassac 2007: 50% CS, 50% Merlot. Sur le fruit, tanins souples et enrobés, sans agressivité, un peu de mâche en finale, mais le fruit reste frais et revient bien.

    Sans aucun doute, avec Groupama, Agassac est devenu le Haut-médoc qui assure! C'est rassurant pour l'avenir de la propriété.

    Olif