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  • Puf Puf!

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    Une rencontre avec "le Puf" est un moment rare et privilégié dans la vie d'un amateur de vins. L'occasion d'une grande et belle dégustation, car le vigneron est généreux, ne rechignant pas à déboucher quelques bouteilles. L'acheteur n'y trouvera que très peu son compte, par contre,  car il n'y a pas grand chose à vendre au domaine. Les gens de passage y sont néanmoins bien reçus, même s'ils sont curistes à Salins. Les 2006 ne sont pas encore en bouteilles, tandis que les 2005 sont déjà quasiment épuisés. Il faudra s'adresser à des cavistes avisés et mon petit doigt me dit que les Helvètes ne sont pas les plus mal lotis dans ce domaine.

    On attaque cette dégustation par une série de Chardonnays, une fois n'est pas coutume dans le Landerneau jurassien:

    Arbois Chardonnay 2003 : nez puissant, ouvert, caramélisé, bouche large, gros volume et belle longueur.

    Arbois Chardonnay 2004 : nez fin, légèrement grillé, bouche tendue, qui s’arrondit progressivement, beau retour d’acidité en finale.

    Arbois Chardonnay 2005 : nez sur le fruit, entre les deux précédents, riche, complet, une approche de la perfection.

    Trois variations passionnantes autour du millésime, trois vins totalement différents: de la largeur du 2003 à l'opulence superlative du 2005, en passant par la tension du 2004, chacun trouvera aisément sa place en cave et sur la table de l'amateur, suivant l'occasion.

    Arbois Sacha 2004 : 30 % Sa, 70% Cha. Une oxydation fine, sur les épices, de la vinosité, finale acidulée. Bel équilibre oxydatif.

    Un assemblage, pour clore cette première série, avant d'attaquer les rouges. Le Jura dans ce qu'il a de plus classique mais également de plus réussi dans le style.

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    Arbois Poulsard 2006 (tiré du fût): robe prune, encore à peine trouble. Droit, léger et friand.

    Arbois Poulsard 2005 : robe rubis, éclatante. Nez sur la cerise et l’amande amère. Bouche droite, parfaitement ciselée, précise, sans bavures. Finale légèrement tannique, mais d’un grain très fin. Du potentiel mais déjà beaucoup de plaisir.

    Arbois Trousseau 2005 : robe colorée, nez plutôt fermé, bouche ronde aux tanins enrobés. Déjà très agréable.

    Arbois Pinot 2005 : trame fine et élégante, tanins bien présents, de la concentration et de la longueur, jolie amertume finale, très Pinot.

    Arbois Pinot 2006 (tiré du fût) : tendre, soyeux, fruité.

    Superbe série de rouges, avec des vins encore en devenir mais déjà bien accessibles. Il faudra se dépêcher d'en acquérir quelques flacons! Mention particulière au Poulsard et au Pinot 2005.

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    Arbois Savagnin ouillé 2005
    : très belle aromatique, acidulé, droit et long.

    Arbois Savagnin 2003 : en version oxydative, sur les épices, avec un beau fruit en milieu de bouche, finale sur les épices et les fruits secs.

    Arbois Trousseau 99 sous voile : un Trousseau vinifié en blanc et élevé à la manière d’un jaune, sous voile. 450 mg d’éthanal. Robe dorée, bouche suave et douce. Puissance, longueur, petite amertume finale sur le moka. Pas la finesse d’un vrai Jaune de Savagnin, mais on se laisse surprendre et séduire !

    Arbois Chardonnay VT 1999, L’Oubliée : une parcelle « oubliée » pendant les vendanges 1999 et récoltée début novembre. Sensation olfactive de grande maturité, mais ça goûte sec. Grande douceur, épicée et miellée,  et longueur sensationnelle. Un vin épatant !

    Arbois Savagnin VT 1999 : le même, version savagnin. Premier nez sur la croûte de fromage, puissant, manquant de netteté, mais s’améliorant progressivement à l’aération. Riche, un peu alcooleux, mais de la tension, même si l’équilibre se fait plutôt dans la puissance. Moins séduisant que le Chardonnay récolté en même temps et élevé de la même façon.

    Arbois Vin jaune 2000 : l’oxydation ménagée élevée au rang du grand art. Finesse, droiture et élégance. Le Puf privilégie systématiquement les élevages longs sur les Jaunes, les laissant volontiers quelques années de plus en fût avant la mise. De là à les commercialiser en cubitainer, comme on lui a déjà demandé...

    Arbois Vin Jaune 2001 : en phase de fermeture, plutôt simple d’expression, avec sensation de légèreté en bouche. Il titre pourtant 15,3°, une véritable prouesse pour le millésime et ne demande qu’à s’épanouir.

    L'oxydation ménagée dans tous ses états! Tous les cépages jurassiens ou presque s'y prêtent, finalement. Si le Savagnin a évidemment la part belle, ce sorcier de Puf a fait des miracles avec une barrique de Trousseau oubliée dans la cave à Jaune et une parcelle de Chardonnay oubliée à la vendange. L'art et la manière d'expérimenter avec talent!

    Arbois Vin de Paille 2003 : 14,5°, 117 g de résiduel. Robe abricot, nez sur l’abricot confit, les épices, le clou de girofle, le miel. Rond et harmonieux en bouche, légèrement confit. Superbe !

    Pour clore la dégustation, une petite douceur. Obligé! Un Paille à l'équilibre divin, riche et complet, dans un millésime propice à faire des grands liquoreux.

    Merci, Monsieur Puf!

    Olif

  • Diable de Chinon, rouge ou rosé!

     

    La couleur de l'été dans la Blogomiam sera une nouvelle fois le Chinon rosé.

    Chinon rosé, c'est rosé comme la peau des fesses d'un grand costaud ou d'un petit râblé de Chinon qui aurait les fesses roses.

    Chinon rosé, c'est un vin rosé pressé ou saigné, que l'on peut boire en toute occasion, que l'on soit pressé ou que l'on ait saigné.

    Chinon rosé,  c'est un peu comme le Chinon rouge, la couleur en moins puisque c'est du rosé.

    Chinon rosé récidive dans son concours estival. Un mets, une bouteille de Chinon rosé et hop! En voiture, direction les Caves Painctes pour un nouveau Chapître de l'histoire des Bons entonneurs rabelaisiens.

    Moi, cette fois, je ne joue pas, je ne sais pas cuisiner le vin! Et puis je suis déjà passé au Chinon rouge avec le fromage. Diable!

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    Justement, cette Diablesse m'a sauté au corps. De Vieilles Vignes de Cabernet Franc du Château de Coulaine, sur terroir argilo-calcaire principalement. Un vin qui peut vieillir, mais comment attendre plus longtemps ce 2005, admirable de maturité, de concentration, de minéralité et de fraicheur, gourmand comme pas permis? Un superbe vin que m'a fait découvrir Chinbourg, le pape du Cabernet Franc, malgré son accent légèrement picôôôrd. Amiens, c'est aussi le sien, comme disaient approximativement les Fatals, il y a déjà quelques années, mais Chinon, c'est surtout son rayon!

     

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    Olif

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  • Il est où, Loulou?

    Bientôt trois mois qu'il n'a pas remis les pieds dans sa cuisine, et la Blogomiam n'a déjà plus la même saveur. Comme un manque de liaisons mal-z-à-propos, d'orthographe approximative, de "kizine" audacieuse et de "tite bouteille de Chablis" dans les coins.

    Alors, où peut-il bien être, notre Loulou, s'il n'est plus dans sa cuisine? Dans le garage? Chez la poissonnière? En vacances au pays de la morue? Retenu en otage par les Farc?

    Ah! On m'annonce à l'instant que l'on vient tout juste de le retrouver! En voilà une bonne nouvelle!

     

     

    Loulou dans les cabinets, prochainement sur vos écrans (de Mac ou de PC)?

    Olif

  • De battre son cœur s'est arrêté!

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    Aussitôt achetée, aussitôt remontée de la cave. En un mouvement, de déboucher, mon tire-bouchon s'est arrêté. Vite, un verre! Blub blub! Très vite, de verser, ma main s'est arrêtée.

    La robe est opaque, violine. Instinctivement, de voir, mon œil s'est arrêté!

    Des arômes de violette, de gelée de petits fruits noirs diffusent du verre. Emplissent les narines. Pudiquement, de sentir, mon nez s'est arrêté!

    Une texture parfaitement, soyeuse, veloutée, tapisse le palais. Les tanins jouent sur du velours, la gelée de fruits ressort, donnant une légère sensation sucrée. De goûter, ma bouche s'est arrêtée.

    Ensuite, j'ai bu. Avidement. Avec plaisir et envie. C'est alors, que de battre, mon cœur s'est aussi arrêté. Un court instant, l'espace d'une pulsation. Ça compte quand même!

    Du Bizeul tout craché, tout avalé. Dans un style enrobé, mais net et précis. Une syrah bien élevée et mise en valeur, qui garde de la fraicheur et qui se laisse boire avec un plaisir coupable. Celui de la gourmandise. Après, de penser, le cerveau peut aussi s'arrêter!

    "De battre mon cœur s'est arrêté", Côtes du Roussillon-Villages 2007, par Hervé Bizeul.


    Olif

     

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  • Paul, Louis, Eugène et les autres

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    Fruit d'un "Pinotage" en partie raté (surgreffe de pinot noir sur Cinsault, qui a repris partiellement ses droits), il s'agit donc d'un assemblage de Cinsault et de Pinot noir produit sur le causse du Minervois. Millésime 2006 et nom poétique de Petite cuvée cailloutine. Paul Durand n'est visiblement pas né de la dernière pluie, même si le jour où le caviste étonnant lui a rendu visite, il tombait des cordes.

    Un nez végétal épicé relevant des notes fruitées type grenadine, un beau volume en bouche, des tanins relativement souples et fondus, voilà de quoi ravir toute une bande d'assoiffés! Et encore plus si l'assoiffé est tout seul!


    Olif

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