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  • La vie est belle à Vinéa!

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    A chaud, quasiment en direct-live, quelques impressions sur Vinéa 2008, une oasis au milieu des pluies torrentielles qui se sont abattues toute la journée sur le reste du territoire franco-suisse, à l'Ouest de la Dranse, et qui frappaient à la porte à Martigny lorsque je fis le chemin en sens inverse.

    A Sierre, ce ne fut que déluge de fendants, de petites arvines et autres cornalins. Une journée chargée, qu'il fallait aborder de bonne heure, la foule étant au rendez-vous. L'avantage du salon en plein air, quand il ne pleut pas, c'est l'air et l'espace, l'absence de sentiment d'oppression pour déguster sereinement. Moments d'échanges conviviaux avec les vignerons, bien connus pour certains d'entre eux, plaisir de déguster côte à côte, par pure coïncidence, avec le "Grand Jacques" du GJE.

    Au rayon des grandes satisfactions, essentiellement des confirmations. Superbe gamme et quasi sans-faute chez Jean-Claude Favre, de Sélection Excelsus, et Romain Papilloud, du Vieux Moulin. Mention particulière à la Petite Arvine 2007 et au Cornalin 2007, chez les deux vignerons, à une toute nouvelle cuvée de Marsanne 2006 et à un assemblage rouge barriqué chez Jean-Claude Favre, ainsi qu'à la Syrah 2007 et à l'Ermitage Volupté 2005 chez Romain. Superbes Syrah et Cornalin 2006 chez Denis Mercier, très beau Cornalin 2007 chez Marie-Bernard Gillioz.

    Déception chez Simon Maye, dont le peu de vin restant à la vente se goûtaient très mal, servis un peu chauds de surcroît, et chez Fabienne Cottagnoud, avec des vins ultraboisés et indigestes, hormis une superbe Amigne flétrie 2006.

    Perplexité chez Cédric Flaction, de la Cave des Cailles, où, en compagnie du grand spécialiste en Vins-Confédérés de la Bloglouglou, nous avons été très bien reçus et avons pu goûter à toute la gamme. Habillage et élevage luxueux, souci et volonté de perfection, mais au final, des vins très technologiques qui, même bien faits, paraissent déshabités et sans âme. Dans la gamme des Vins de table haut de gamme, signature de l'œnologue séduisante sur le papier, seul Lo Grafion, tire son épingle du jeu par son originalité (assemblage de Merlot valaisan et de Tempranillo espagnol) mais peut difficilement être qualifié de "vin de terroir". Le blanc Torpâ ("brûlé par le soleil") l'a été également par la barrique et Lo Terôn (liquoreux à base de paîen et de Marsanne), à force de vouloir s'écarter de la voie tracée par les grands valaisans de cette famille, y perd son harmonie et finit sucraillon. Dommage! Seule un jolie Humagne rouge 2006 trouvera grâce à mes yeux, du fait d'un fruit préservé et d'une certaine élégance.

    Et on se quitte avec Jean-Claude Favre, grâce à qui les arômes d'Eranthis 2005 ont poursuivi mes papilles jusqu'au parking, puis sur la route du retour.

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    Vinéa se poursuit encore aujourd'hui, dimanche 7 septembre. Peut-être qu'il reste encore un ou deux trucs à goûter!

    Olif

  • Le Sud-Revermont côté terroirs (3): Les Chalasses

    Les Chalasses

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    Ce joli coteau en pente douce situé entre Vercia et Rotalier est cultivé par plusieurs producteurs, dont la famille Labet et Fanfan Ganevat. Les plus vieilles vignes appartenant à Fanfan ont été plantées en 1902, je m'en souviens encore comme si c'était hier! La découverte de leur année de naissance a permis à quelques chanceux de gagner, il y a quelques années, un carton de 12 bouteilles de la cuvée Les Chalasses VV, au concours de la bouteille secrète de la RVF. Bon nombre de participants ont fait escale sur le blog d'Olif via Google, puisque l'information y figurait déjà depuis belle lurette.
    Les marnes rouges donnent ici un vin plein, généreux, avec du gras, souvent plus accessible immédiatement que la cuvée Les Grands Teppes. Les vins goûtés sur fût sont tous du millésime 2007, les différentes parcelles, destinées à un assemblage ultérieur, sont toutes élevées séparément.

    - Les Chalasses VV 1949: une jolie entrée matière, un vin tendu, riche, d'un bel équilibre.

    - Les Chalasses VV 1902, en fût de 228 litres: un vin bien mûr, possédant déjà un beau gras et de la minéralité. Il se goûte merveilleusement bien actuellement.

    - Les Chalasses VV 1902, en fût de 350 litres: ce plus gros contenant recueille les faveurs de Fanfan, qui apprécie la plénitude et la sensation de fraicheur apportées par l'élevage.

    - Côtes du Jura 2006, Les Chalasses VV: en bouteille, il s'agit du millésime actuellement à la vente. Droit, élancé et minéral, un vin superbe.

    - Côtes du Jura 2006, Chalasses marne bleue, Savagnin: une cuvée de savagnin jaune ouillé à l'acidité droite, fraiche et longue. Juste un petit gramme de SO2 à la mise.

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    A suivre...

    Olif

  • Vendanges 2008 chez S. Tissot, les grappes sont mûres!

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    Superbes mûres le long du mur qui longe la tour de Curon, au caractère racé et d'un fruité voluptueux, dignes du terroir et quasiment prêtes à être vendangées. Le raisin ne se porte pas trop mal non plus mais il faudra autour du 22 septembre pour entendre les premiers coups de sécateurs, pour les crémants dans un premier temps. En attendant, on s'offrira un petit tour des beaux terroirs arboisiens... dès que l'on aura bouclé celui du Sud-Revermont.

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    Olif


  • De l'ombre à la lumière...

    Bordeaux, de la lumière à l'ombre. De l'AOC au vin de table. En théorie, car de la lumière à l'ombre ou de l'ombre à la lumière, il n'y a qu'un pas, dans le sens opposé. Assemblage Merlot, Cabernet franc et Cabernet sauvignon, en millésime 2005, produit au Clos Mounissens, à Saint-Pierre d'Aurillac. Un bordelais plutôt girond, un vin de table et de Gironde.

    En biodynamie depuis 2002, David Poutays produit du vin blanc et du vin rouge. De table. Ni Bordeaux, ni Bordeaux Saint-Macaire, ni Bordeaux Supérieur, mais du vin de Bordeaux supérieur à un certain nombre, sans aucun doute. Sans mentir. De surcroît vinifié sans soufre. Impeccable pour la table.

    Sa cuvée "De l'ombre à la lumière" 2005 a tout pour s'afficher au grand jour. Un vin dense et charnu, aux tanins encore serrés, mais fins et grenus, et à la finale enjoleuse, un retour du fruit en apothéose, le bouquet de cassis final. Merlot, Cabernet sauvignon et Cabernet franc s'expriment à merveille sur ce sol argilo-graveleux de la Gironde d'en-bas.

     

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    De l'ombre à la lumière 2005, Clos Mounissens

    Une bien jolie découverte, due à Terra Vinéa, le spécialiste du bon vin nature au pays de la saucisse, une adresse dont on devrait reparler plus en détail sur le Blog d'Olif d'ici quelque temps.

    Olif

     



    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

     

  • Le Sud-Revermont côté terroirs (2): les Grands Teppes

    Les Grands Teppes

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    Les Grands Teppes VV 1920, celles de droite, coteau légèrement descendant exposé à l'Ouest.
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    Les Grands Teppes VV 1919, celles de gauche, regardant vers l'Est, en direction de la Combe de Rotalier. En arrière-plan, la roche et le domaine.

    Un climat monopole du domaine Ganevat, situé sur la commune de Vercia, défriché et planté par l'arrière-grand-père dans la première moitié du XXème siècle. Les Teppes, ce sont des friches. Désormais, à cet endroit-là, ce n'en sont plus et il a fallu avoir le nez creux pour repérer toute la qualité de ce terroir!. Des marnes rouges plus compactes et qualitatives du côté droit que du côté gauche. Le Chardonnay y acquiert une minéralité exceptionnelle, exprimant droiture et tension, un vin de grande garde. Elevé au petit lait, qui plus est, de la bio haut de gamme! On y trouve aussi du Melon à queue rouge (une variété de Chardonnay typiquement jurassienne), du Savagnin vert ainsi qu'une toute nouvelle plantation de Pinot noir.

    - Côtes du Jura 2007, Melon à queue rouge: 11,7° naturels et pourtant c'est mûr! En pleine phase réductrice, le nez nécessite de passer outre. Bouche nette et tranchante, acidulée et citronnée. J'aime beaucoup!

    - Côtes du Jura 2007, Chardonnay Grands Teppes VV 1920: les vignes de droite, plantées une année après celles de gauche, sur un terroir qui s'avère un peu plus qualitatif. Ce sont elles qui rentrent majoritairement dans la cuvée Grands Teppes Vieilles Vignes, d'une manière générale. Un vin épuré, droit et acidulé, avec une finale qui zeste. C'est mûr, riche, mais ça reste droit et tranchant.

    - Côtes du Jura 2007, Grands Teppes Vieilles Vignes 1919: les vignes de gauche, plus hétérogènes. Une partie de la vendange servira à faire du crémant, l'autre rentrera dans l'assemblage de la cuvée VV. Pour l'anecdote, une cuvée Grands teppes, sans la mention VV a été produite en 2000 avec les raisins les plus qualitatifs. La barrique goûtée possède plus de gras que son homoloque senestre, mais l'équilibre est très beau et harmonieux. Le caractère minéral ressort à peine moins à ce stade.

    Au cours du repas qui suivra la dégustation, nous aurons la chance de faire une verticale des Grands Teppes VV de 2006 à 2001. Stylo posé. De mémoire, les années paires ont remporté la palme sans que les autres déméritent. Les caractéristiques du millésime ressortent clairement au-delà de la trame apportée par le terroir. 2006 épuré et minéral, 2005 riche et opulent (probablement "too much" pour être bien apprécié à ce stade), 2004 droit et tendu, 2003 large et puissant, 2002 dans la tension également, 2001 miraculé du millésime, 2000 passé à la trappe de la dégustation pour cause d'abondance de biens.

    Au lieu-dit Les Grands Teppes pousse aussi un pêcher, dont les pêches se goûtent merveilleusement, mais ça, on en déjà parlé!

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    A suivre...

    Olif

     

  • Le Sud-Revermont côté terroirs (1): Sous la Roche

    Sous la Roche

    Domaine Ganevat, Sous la roche, Combe de Rotalier, Sud-Revermont, Jura d'en-bas. L'adresse favorite des marathoniens par tous les temps. Avant d'attaquer la traditionnelle visite de toutes les caves du village, chacune d'entre elles hébergeant son lot de fûts, Fanfan nous propose un petit échauffement dans le vignoble, à la découverte de ces terroirs que l'on connait un peu déjà pour les avoir identifiés plus ou moins aisément dans le verre. Une passionnante façon de "visualiser" le vin au travers des caractéristiques de son environnement, d'essayer de le comprendre et de se rendre compte du travail extraordinaire fourni pas le vigneron à la vigne.

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    On commence par Sous la Roche, juste au dessus de la maison, et son cadre exceptionnel, juste sous la roche, en fait. D'où son nom. Des éboulis calcaires et des marnes rouges exposés plein Sud, qui accueillent Trousseau, Poulsard, Savagnin, etc. La parcelle a été entièrement replantée il y a quelques années, ce sont donc de jeunes vignes, mais elles s'autolimitent déjà naturellement en matière de rendements.

    Tous les vins commentés ont été dégustés au domaine le samedi 23 août, au fût (2007) ou en bouteille (2006 et millésimes plus anciens).

    - Côtes du Jura Poulsard 2007, Cuvée de l'enfant terrible: un poulsard de fruit vinifié sans soufre et égrappé grain par grain! Un boulot de titan, malgré les rendements minuscules, ceci afin de triturer le moins possible le raisin et de laisser la fermentation se faire dans le grain autant que faire se peut, évitant ainsi au maximum les artefacts parasites extérieurs. A ce stade, on est encore proche du jus de fruit fermenté. D'ailleurs, c'en est.

    - Côtes du Jura Trousseau 2007, Plein Sud: seulement 12 hl produits sur 62 ares. Non pigé et protégé à la neige carbonique lors de la fermentation. Belle robe rubis, nez sur la fraise écrasée et bouche d'une rondeur fruitée gourmande. Certains dégustateurs martiens chevronnés , de passage avant l'élaboration d'un Guide pas mûr, ont cru y déceler de la volatile. Vraiment de drôles d'oiseaux, ces petits hommes verts! 11,2° naturels pour un vin qui lui est parfaitement mûr, frais, digeste et buvable. Ici, on ne fait pas la course au degré et on ne ramasse pas non plus en sous-maturité. Le travail à la vigne et l'autolimitation des rendements y sont pour beaucoup.

    - Côtes du Jura Pinot Noir 2007, Cuvée Julien: des raisins qui ne viennent pas de Sous la Roche, mais les trois rouges ont été goûtés successivement et à deux reprises, en début et en fin de soirée. 11,6° (vérifiés à 3 heures du matin au mustimètre à alcool, avec point d'eau et tout et tout!). La matière est dense, un peu serrée, charnue. Un vin droit qui fait la part belle au fruit et à la minéralité.

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    A suivre...

    Olif