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  • Le vin des Estanilles et l'assiette...

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    Au départ il y avait le vin, offert par Michel Louison, du Domaine des Estanilles, à Franckdéblog, suite à son passage à la propriété. Le genre de truc hors commerce, à réserver aux intitiés et aux amateurs de sensations fortes. Un blanc surmaturé de composition inconnue (roussane et marsanne, d'après les cépages présents au domaine?), millésimé 1994 et élevé sur un mode oxydatif. Le genre de truc pour amateur jurassique, entre autres. D'où ma présence à la capitale comtoise ce soir-là, sur invitation de la famille Déblog.

    Nous avions le vin, il nous manquait l'assiette, et c'est chez ce bon Jimmy, du Vin et l'Assiette, rue Battant à Besançon, que nous l'avons logiquement trouvée. L'occasion d'apprendre, avec tristesse, que le banc du Marché-Beaux-Arts va bientôt fermer ses portes. Dégustation d'adieu prévue dimanche 28 septembre aux alentours de 11 heures, les amateurs bisontins à la recherche de la bouteille qu'il leur faut pour le repas du dimanche midi feraient bien de ne pas manquer cela!
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    Mais revenons à nos moutons chèvres, dans l'assiette, une terrine de chèvre aux figues, destinée à faire ami-ami avec les Estanilles, version oxydative. Un vin à la robe dorée et au nez intense de miel et d'épices, suave, d'une grande douceur. Magique et impressionnant. Marsanne et/ou roussane, cela ne me surprendrait guère! La bouche ne tient pas tout à fait les promesses du nez, finissant à peine court, malgré une richesse évidente, soulignée et arrondie par un soupçon d'alcool. Nul doute que l'élevage oxydatif en ait affiné la structure. Mais patience, le beau voyage n'est pas tout à fait terminé!

    Entracte.

    Après un épatant petit coup de Faugères blanc 2005 des Estanilles, un vin au nez frais et anisé, à la bouche élancée et à la belle droiture, une petite pièce du boucher accompagnée d'un duo de vins renversants. Produits par un vigneron-artiste-écrivin biodynamique, Christophe Beau, déjà bien connu des cavistes bio à la pointe, et qui travaille dans pas mal de directions: cépages, mode de conduite de la vigne, écriture, économie viticole... et production de vins, évidemment.

    Danse des ceps 2004, Syrah et Cinsault en foudre, marque un peu initialement sur la réduction mais donne de belles choses par la suite; Bogus 2006, du nom du chien de la maison, est un vin de table élaboré avec du Muscat de Hambourg! Du raisin qui se mange et qui se boit! De la rondeur, de la chaleur et un naturel confondant. Un vin de beau gosse, quoi! Du Beau Thorey.

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    Retour aux Estanilles avec une gorgée de ce surmaturé en accompagnement d'une crême brûlée au vin jaune. Le mariage est heureux, judicieux même, les deux sont faits pour s'entendre. Une aération supplémentaire bénéfique ayant harmonisé le vin, voilà une bouteille collector d'une belle originalité.

    Merci, M'sieur Déblog!

    Olif


  • La Jacquère, c'est Autrement bon...

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    Cépage savoyard emblématique mais décrié, la Jacquère est également connue comme le "raisin des Abîmes". Pas parce qu'un rien l'abime. Non. Mais il faut en prendre soin. La bichonner, la biodynamiser, la maitriser, la récolter à maturité, bien l'élever. En préservant sa fraicheur et sa vivacité. Faire du vin, autrement dit. En respectant la vigne, le raisin et la santé du viticulteur. Celle du consommateur également. Faire du vin Autrement...

    Voilà un vin blanc idéal pour l'apéritif, droit, salivant, tonique, vif, appétant, sans verdeur. Cultivé sur le "Terroir du Cellier des Pauvres", mais particulièrement enrichissant.


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Arbois côté terroir (2): Les Bruyères

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    Les Bruyères

    Ce magnifique terroir argilo-calcaire, dominant la ville d'Arbois lorsque l'on arrive depuis Besançon, a particulièrement souffert de la grêle en 2008. Peu de raisins seront récoltés. On peut toujours se consoler avec le 2006, excellent et se goûtant merveilleusement bien actuellement. La preuve!

    Arbois 2006, Les Bruyères, Stéphane Tissot: nez droit et pur, très minéral, "un peu caillou". Bouche éclatante et cristalline. Ce vin est quasiment une épure de chardonnay cultivé sur terroir argilo-calcaire. Un vin exceptionnel!

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    Olif

    P.S.: le pape du Blanc Fumé de Pouilly s'est définitivement envolé aujourd'hui. Comme un éclat de Silex qui vous reste en travers de la gorge...

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  • Arbois côté terroir (1): en Muzard

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    En Muzard, lieu-dit situé sur la commune de Montigny les Arsures, est un joli coteau exposé Ouest qui regarde la ville d'Arbois et sa collégiale qui constituera l'axe de ce petit tour à 360° du vignoble. "A Arbois le mur, à Montigny les Arsures" a failli dire le dicton avant de se rendre compte que ça ne voulait rien dire. Capitale du Trousseau, ça c'est sûr, grâce à des terres rouges, ces marnes du Trias qui permettent au cépage de donner le meilleur de lui-même dans des mains expertes. Les 2007 de Stéphane Tissot, encore en fût, promettent beaucoup: concentration, gourmandise et rondeur, qui devraient être le résultat de l'assemblage des trois barriques goûtées.

    Mais sur Muzard, on trouve également du Pinot Noir, baptisé Rusard, par ruse et par jeu. Il faut dire que les marnes ne sont pas toutes aussi rouges les unes que les autres. Deux terres différentes, qui, dans les mains de Stéphane, donnent également des vins différents.

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    A suivre...

    Olif