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  • Tout va bien!

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    Entre deux joues, Entre deux mondes. Les deux joues, d'abord, ce sont celles d'un bœuf du Haut-Doubs sélectionné par Pierre Grésard, le boucher possiblement moustachu de Malbuisson, victime il ya quelques mois d'un bête accident qui l'a éloigné des étals (et on le bise sur les deux joues en lui souhaitant un prompt rétablissement qui ne saurait plus tarder). Les deux mondes, c'est la fusion de l'Ancien et du Nouveau, de la Suisse et du Québec, concrétisée dans un coin perdu de la Franche-Comté, réputé habituellement pour son Kirsch et ses parcours de pêche à la mouche. Entre deux mondes, cette toute nouvelle brasserie située à Mouthier-Hautepierre fait déjà beaucoup parler d'elle, par son originalité et la qualité de ses bières.

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    Les deux joues, ce sont ensuite celles, parfois gorgées de bière, d'Estèbe, le gastronome genevois en culotte slurp. Qui aime mitonner des joues de bœuf à la Guiness, que l'on s'est empressé de reproduire. Sans Guiness, mais à la Native, évidemment. Un plat exquis, définitivement non photogénique, que l'on a dû renoncer, la mort dans l'âme, à immortaliser sur la balustrade aux couleurs d'automne. Un plat entre deux mondes.

    Avec ça, Tout va bien, à plus d'un titre! On s'est sifflé un vin de table bordelais produit par François des Lignéris, le bouillonnant propriétaire de L'Envers du Décor, à Saint-Emilion, conditionné sous douze étiquettes différentes, du canon à boire, sans trop se poser de question, rustique, croquant et gouleyant. A ce prix-là, tout va bien!

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    Disponible Au bon Echanson de Pontarlier ou en ligne sur Magazinvin.

    Olif

     

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  • Nourritures livresques

    A l'occasion du Salon du Livre de Pontarlier, petite revue de la littérature en guise de 4 heures:

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    Corto le Mornichon. Son nom ne vous dira rien, il n'a pas encoré été baptisé par les scientifiques du Perpendicule, L.L de Mars et Jampur Fraize. Improbable créature aux allures de demi-saucisse de Morteau avec des cornichons plantés dans les yeux, elle ne figure pourtant pas parmi les fiches pédagogiques répertoriées dans cet opuscule grouillant de bestioles aux mœurs étranges, du Bital à tutu fungique à la Fougnasse poitée en passant par le Blanchon cadastré. Un ouvrage indispensable à emporter dans tout milieu hostile et inconnu, on ne sait jamais.

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    Mœurs étranges de Perpendicule, par L.L. de Mars et Jampur Fraize, aux éditions L'œuf, celles dont il est inutile de faire tout un plat pour ne pas se brouiller avec.

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    Petite halte derrière les fourneaux d'Adrienne. Cette jeune Genevoise (non, je ne bégaie pas!) a le talent de cuisiner ses amis quand ils cuisinent. Puis elle les dessine en train de réaliser leurs recettes. Cela donne un condensé de cuisine illustrée pour la jeunesse, format à l'italienne, que l'on dévore avec les yeux, même quand on est plus vieux, parce qu'il change un peu de la routine et que c'est une façon ludique et rigolote de se mettre aux fourneaux.

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    A vos fourneaux et Le fourneau voyageur, par Adrienne Barman, aux éditions La Joie de Lire.

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    Après un tel abus de nourritures livresques, passage obligé par les toilettes pour y lire en cacatimini In Caca Veritas, afin de tout connaitre de la physiopathologie de la défécacation, du "Déjà vu" au "Pet fourré", en passant par le "Mastodonte" ou la "Glace à l'Italienne", avec les très sérieuses explications du Docteur Colombin. Je ne rentre pas dans le détail. Un ouvrage à lire par toutes les personnes dans le besoin.

    In Caca Veritas, par Josh Richman et le Dr Anish Sheth, illustré par Tebo, de la bande à Titeuf. Traduit de l'Anglais par Alice Marchand, s'il vous plait. Paru aux Editions Glénat.

    Bon appétit! Et bon après aux petits coins aussi!

     

    Olif

     

     

  • Le Requin et le Milan

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    Encore une métaphore animale, je ne sais si j'ose! Jaws. Les dents de la mer. Le Grand Blanc. Celui d'Henri Milan. Dans les Baux. En Provence. Pas loin de la mer. Mais c'est un vin de table. Millésime codé MMV. L'opulence. Mais c'est beau. Un nez finement grillé, qui laisse une impression de fraicheur, malgré la richesse des arômes. Pas une once de lourdeur. Mais du mordant. Un vrai squale. Le Grand Blanc, quoi! Celui d'Henri Milan. A attendre, bien à l'abri, à la fraiche, blotti dans une cave anti-requins.

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    Un pur bonheur déniché à Terra Vinéa, le spécialiste du bon vin nature au pays de la Saucisse, mais c'est également une tentation de Saint-Antoine!

     

    Olif

     

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  • Cru Barréjats 2001: vive le Sau (pas) terne!

    "Quelle drôle d'idée!", entends-je déjà sussurrer derrière mon dos. Boire du Sauternes! Pourquoi pas du vin californien! Loin de moi l'idée de vouloir jeter la pierre à une aussi prestigieuse appellation bordelaise, mondialement célébrée pour ses vins, les plus réputés liquoreux côtés en bourse. Seulement, le prestige, je trouve souvent cela plutôt indigeste. Dur à avaler. Et même aussi à recracher. Conçu pour plaire à une élite pleine aux as, buveuse d'étiquette, mais généralement ignare de ce qu'il y a dans la bouteille. Des vins plutôt ternes, qui finissent dans le seau, ou, de façon plus heureuse, dans un gigot de 7 heures façon top slurp, histoire de rire à Noël. Des vins en grande soufrance, dans lesquels on a parfois malencontreusement laissé tomber quelques morceaux de sucre. Il y a de ces bruits qui courent, je vous jure! J'ai toujours sur l'estomac une dégustation de Sauternes primeurs 2004, qui m'a beaucoup éclairé sur la quantité de gaz d'éclairage nécessaire à la luminosité d'un vin liquoreux. J'en soufre encore!

    Heureusement, SAPROS est arrivé! Sans se presser. Le Club des vins de botrytis obtenus uniquement par concentration naturelle. Eh oui! C'est possible! Parmi les meneurs, Philippe Delesvaux et Patrick Baudouin, des Angevins férus de chenin. Qui faisaient avant l'heure du Sapros sans le savoir, tel Monsieur Jourdain. Quelques Sauternais ont adopté la charte, produisant des vins sans recours aucun à la chaptalisation. Parmi ceux-ci, Guiraud, une adresse que l'on a la faiblesse de recommander, même s'il est classé, et Cru Barréjats, dont il sera question aujourd'hui. Et puis  quelques autres, encore plus francs-tireurs, comme Rousset-Peyraguey et Massereau.

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    Quand on goûte à ce Cru Barréjats 2001, on sent la connivence qui unit Patrick Baudouin et Mireille Daret. Un Sauternes aussi bon qu'un chenin de Loire, c'est dire! Riche (millésime oblige!), parfaitement mûr, les notes d'agrumes s'entrechoquent avec celles de l'ananas-bouteille. Tchin! Une acidité tout en dentelles vient porter le vin très loin. L'équilibre est ravissant, l'Olif est ravi! Sans oublier l'autre compagnon idéal de ce Sau (pas) terne, un Roque (pas très) fort du Vieux Berger. Avec l'anan (plein aux) as, l'amateur élitiste est comblé!

    Un vin absolument différentiel: Absoluvins, évidemment!

    Olif

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