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  • Sul Q ...

    Passage rapide mais printanier dans la Combe de Rotalier, pour y retrouver un étonnant caviste en goguette et se reformater le palais à la minéralité jurassienne de référence, celle qui vit et qui laisse la part belle au raisin.

     

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    2008, le millésime a la grosse cote, à l'heure où tous les regards sont focalisés sur le grand bazar médiatique bordelais. Millésime difficile, mais millésime de vigneron. Comme d'hab', finalement. Les bons, on sait depuis longtemps qu'ils parviennent à se jouer des pièges météorologiques et climatiques, à grands coups de viticulture respectueuse de l'environnement, à la vigne, et à grands coups de vinification intelligente, réfléchie et respectueuse du raisin, à la cave. Comme certain pourrait le résumer par "un max de raisin, un min de sulfites!". Un peu réducteur, mais assez parlant. Plutôt!

    Chez l'ami Fanfan Ganevat, on a un peu de tout ça, en fait. Qui peut le plus (à la vigne), peut le moins (à la cave). Le soufre, Fanfan, il est en train d'oublier ce que c'est. A vrai dire, le besoin s'en fait de moins en moins sentir. Les vins n'en veulent plus, s'épanouissent dans le verre, tiennent à l'air, résistent au temps. Le Côtes du Jura Pinot Noir Julien, vinifié de deux façons jusqu'au millésime 2005, avec un minimum de soufre à la mise ou sans (cuvée Z), est zans zoufre en intégralité, depuis le millésime 2006. Sans faillir, sans dévier d'un iota de sa pureté aromatique originelle.

    Côté pipette, passage en revue d'une grande partie des blancs 2008, sur fûts, avec des réussites qui devraient être étourdissantes. Fabuleux chardonnays des Chalasses VV 1902, à la tension remarquable, et des Grands Teppes VV, d'une grande plénitude. Exceptionnel Savagnin Marnes bleues des Chalasses, qui emmène loin, très loin, encore plus loin qu'il n'est possible d'imaginer. M'étonnerait pas que certaines de ces cuvées récoltent un 20/20 de la part des dégustateurs chevronnés et patentés qui ont parcouru la région dernièrement, dans l'optique d'un panorama du millésime. Prochainement chez votre marchand de journaux. Des vins qui ont de la vie, et qui vibrent à l'unisson de leur géniteur. Un modèle que l'on aimerait bien voir se développer dans d'autres régions. Malheureusement pour elles, je crains que le Jura ne soit inimitable. Sans pour autant péter plus haut que son Q ... L'apothéose finale, tiens, d'ailleurs.

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    "Allez Fanfan, montre nous ton Q..."

    Sul Q...: sélection de grains nobles de Savagnin, vendangé le 23 décembre 2002. C'est écrit sur l'étiquette. Robe ambrée, grosse liqueur, riche et onctueuse, coing et pamplemousse, acidité phénoménale malgré l'exceptionnel taux de sucre résiduel (de l'ordre de 300 grammes, de mémoire). Que dire d'autre? Sinon en rester ... Sul Q ... !

     

    Olif

     

  • Le risotto aux asperges qui tue de la mort! (ille)

    Amis zotto, hello!

    Avec un titre et une intro comme ça, pour un peu, on se croirait chez Estèbe, le trublion helvète de la blogoslurpmiam. Mais il ne faudrait pas s'y laisser prendre! Même si on se régale sur le Blog d'Olif, la cuisine, ce n'est pas forcément le rayon de la maison. Point de sophistiqué, ce qui importe ici, c'est ce qu'on boit avec.

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    Pour 5 zigotos à table (une famille Olif au grand complet, ce qui arrive de moins en moins souvent à la maison, il faut bien le reconnaitre), cela va nécessiter: du riz arborio spécial risotto à zigoto, des blancs de poireaux, des oignons nouveaux, des asperges vertes, des morilles, 2 escalopes de dinde, 5 noix de Saint-Jacques, un fond de vin blanc, du bouillon de pot-au-feu préalablement dégraissé et congelé, sauf en cas de pot-au-feu au menu la veille. Laver, émincer, hacher, couper. Tout mettre dans la marmite, sauf les noix de Saint-Jacques, cuites à part et à la plancha au dernier moment, afin qu'elles soient al dente. Mouiller, touiller, cuiser cuire suffisamment longtemps, server servir.

     

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    Avec un nickel Puligny-Montrachet 1999 du domaine Leflaive, juste pour vérifier que les grands vins blancs de Bourgogne qui se trouvent dans ma cave ne sont pas tous oxydés à mort. Et puis après, avec un verre de Côtes du Rhône La Sagesse 2004 du domaine Gramenon, parce que c'est trop bon, qu'il fallait aussi ouvrir un rouge et que le juste équilibre de celui-ci est atteint, la minéralité et la droiture prenant peu à peu la place du fruité enjôleur.

    Et si le Puligny semble en retrait par rapport à La Sagesse, c'est juste pour la photo. J'ai la même dans l'autre sens!

     

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    Après un tel repas dominical, une partie de jambes en l'air ne sera pas de refus. Du sexe écolobio, biodynamique et respectueux de l'environnement, comme le prône Anaïk! Amen!

     

    Olif

     

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  • Plein phare sur Nuits!

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    Nuits-Saint-Georges en fête, c'était ce 4ème week-end de mars. Un grand ciel bleu, mais une bise à ne pas décapoter une dedeuche! Programme  nuiton chargé et éclectique, l'abondance de bien Nuits, sans nuire pour autant à la santé. Traditionnelle vente de vins aux Hospices pour les bonnes œuvres, virée en antiquités Citroën pour les nostalgiques de l'Ami6 ou de la GS, semi-marathon dans les vignes pour les sportifs et les membres de l'ANPAA, ou encore marathon de dégustation pour les exemptés de course à pied et les excommuniés de l'INCa, voilà qui laissait le choix!

    Evidemment, je me suis concentré sur la partie dégustation, qui avait trouvé dans les Halles de Nuits un asile de jour. 41 vignerons y présentaient leurs vins, de quoi s'échauffer les papilles jusqu'à la tombée de la nuit. Petite sélection personnelle de vins et de domaines plutôt excitants:

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    - Domaine Ballorin & F: THE découverte du salon! Un domaine dont on m'avait vanté les mérites pas plus tard que la veille, du côté de Montparnasse.  Ces cavistes parisiens réputés, toujours sur les bons coups les premiers! L'occasion était trop belle pour ne pas creuser la question. Tandis que Gilles, profitant du beau temps, est au labour, Fabienne, elle, n'est pas à la bourre. Elle prend on temps pour parler du domaine, expliquer sa philosophie, son parcours, ses motivations. Créé "de rien" en 2005, ce domaine de 5,5 ha est désormais certifié bio depuis 2008, avec une approche biodynamique et des labours au cheval, lorsque c'est possible, notamment sur le secteur des Damodes. Une approche terrienne qui donne des vins plutôt aériens. Finalement, ce n'est pas très étonnant! Le Bourgogne Pinot Noir Le Bon 2007 porte bien son nom, même si celui-ci lui vient de Philippe, une des grandes figures historiques de la Bourgogne médiévale. Fruité, gourmand, évident et gouleyant, bon, forcément. Le Marsannay Les Echezots 2007, issu d'une combe froide et ventée, à maturité tardive, possède la tension, la fraicheur et la minéralité des terroirs froids. Acidulé, un brin austère à ce stade, sa droiture et sa franchise sont de belles promesses pour l'avenir. Cerise (ou plutôt cassis) sur le gâteau, le Nuits-Saint-Georges 2007 Les Damodes, est un cran au-dessus. Plus dense, plus profond, plus serré, il est à attendre, même si le cassis qu'il délivre déjà au nez est envoûtant. Toute petite production (une pièce), particulièrement soignée (labour au cheval), un vrai coup de cœur! Les Parisiens peuvent trouver les vins du domaine (dont le fort beau Côtes de Nuits Villages Le Village 2007) aux Caves Delambre, Mi-Fugue, mi-raisin, au pied de la tour Montparnasse.

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    - Domaine Thibault Liger-Belair: pas à proprement parler une découverte, puisque le nom est plutôt célèbre en Bourgogne. Le prénom commence à le devenir également: Thibault fait partie de la jeune génération de vignerons bourguignons qui savent faire fructifier avec bonheur le patrimoine de leurs ancêtres. Bio certifié, adepte de l'infusion plutôt que de l'extraction, les vins du domaine possèdent une franchise et une netteté dignes de bien des éloges. Du Hautes-Côtes de Nuits "Le Clos du Prieuré" 2006, au fruité bien présent, jusqu'au sublime Nuits-Saint-Georges Les Saint-Georges 2006, à la fraicheur éclatante, en passant par le NSG "Les Porrets" 2005, à la matière élancée. Un vigneron à suivre de très près.

    - Domaine Chantal Lescure: là non plus, on n'est pas dans le registre de la nouveauté. François Chavériat a déjà largement fait ses preuves, hissant le domaine Chantal Lescure au sommet de la Côte. Celle de Nuits, mais aussi celle de Beaune. Son approche biodynamique permet l'élaboration de vins droits, minéraux, pleins, mûrs, fruités, révélateurs de leur sol respectif. Une nouveauté en primeur sur le salon, un Côtes de Beaune blanc Clos des Topes Bizot 2007: des vignes de chardonnay de 7 ans, provenant de 5 clones différents, dont l'un muscate gentiment. Grande maturité, puissance, richesse (un soupçon de sucre résiduel, non perceptible en bouche) mais fraicheur, grâce à un élevage long, sur le versant légèrement oxydatif. Un Côtes de Beaune pas très orthodoxe, mais une typicité Lescure, ou plus exactement Chavériat, pour un vin hors des sentiers battus, à forte personnalité.

    :bravo:

    Très beau Nuits-Saint-Georges 2006, produit dans la plaine, sur un sol argilo-sableux. Droit et rafraichissant. Le NSG Les Damodes 2006 possède un côté salin exhausteur de tanins, beaucoup de suavité, une grande tension et une longue persistance. Derrière tout ça, le Pommard 2005 Les Bertins m'a tuer. Des tanins compacts, mais bien enrobés, une grosse matière en bouche. Un costaud au cœur tendre, qui ne demande que quelques années pour se laisser amadouer. Heureusement que Clos Vougeot 2006 était là pour me ressusciter, même si tout le monde n'a pas eu le bonheur d'y goûter.

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    - Domaine de l'Arlot: voilà un autre domaine très intéressant, à suivre de près. Situé à Prémeaux-Prissey, au sud de Nuits, il travaille en biodynamie, vinifie en grappes entières, avec un ajout minimal de SO2. Deux premiers crus en monopole, le Clos de l'Arlot et le Clos des Forêts Saint-Georges, qui se déclinent en premier et deuxième vins, selon l'âge des vignes, et également en NSG blanc, le Clos de l'Arlot étant planté pour moitié en chardonnay.

    - Domaine Gouges: passage obligé, incontournable, chez ce hérault de l'appellation. Trois vins à goûter, un Bourgogne Pinot blanc 2006, au fruité encore primaire (poire) et à la bouche aiguisée, à peine tannique en finale, un NSG village 2006, encore tannique, mais sans austérité, et pour finir, un NSG 1er Cru Les Porrets Saint-Georges, serré et corsé, à attendre.

    D'autres vins très intéressants goûtés chez Vincent Lécheneault, au domaine Alain Michelot et chez Jean-Michel Guillon, mais sans prendre le temps de prendre des notes, car il était temps de rentrer.

    Il faisait encore jour que le Nuits était déjà loin pour moi...

    Olif

  • Prendre Racines...

     

    Prendre Racines...

     

    Adresse parisienne de poche, désormais incontournable, planquée sous l'adorable passage couvert des Panoramas. Il fait bon y soigner le mal par le mal, en l'attaquant à la Racines. S'installer à une table, y prendre racine, justement. En se délectant d'un verre de Quartz 2007 de Claude Courtois (un sauvignon sans soufre, spécialement élaborée pour Racines), d'un Vin d'étable 2005 de Jean-Marc Brignot, par exemple, ou d'un Vitriol 2005 de Pierre Beauger (un Gamay d'Auvergne à la rusticité séduisante), ou encore un Rosso dei Muni 2007, un italien nature qui parle autant avec la bouche qu'avec les mains. Le bonheur assuré, en association avec la cuisine plus qu'organique de Pierre Jancou. Et son exceptionnel lard de Colonnata, ultra-finement coupé et servi sur une planche de charcuterie parfaite en guise d'amuse-bouche collectif.

     

    Lard de Colonnata, mmm...!

     

    Service impeccable, attentionné et de bon conseil, à la hauteur de la convivialité de l'endroit.

    Passage obligé, panorama imprenable, réservation indispensable. Racines, un immense plaisir qui se laisse volontiers chroniquer.

     

    Racines

    8, passage des Panoramas
    75002 Paris
    Téléphone : 01 40 13 06 41

     

    Olif

  • Roche Noire sur fond blanc

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    Une fois les bornes dépassées, no limit! Direction le plaisir absolu, tout schuss! Roche Noire 2007, du Gamay porte-bonheur, les épices et la couenne du Jambon. Digestibilité, buvabilité, sans défaut notoire perceptible, si ce n'est que la bouteille se descend bien vite! Pas de bon augure pour le futur cancer, tout ça! C'est du 2007, et il possède bien les caractéristiques fruitées immédiates du millésime. Une pure gourmandise. Le 2006 fait débat (clin d'œil à l'ami Laurentg, infatigable dégustateur de tout ce qui bouge), je me souviens l'avoir très bien goûté sur fût au domaine. La mise est récente, peut-être nécessite-t-il juste un peu de temps? Parce que la matière est bien présente, celle d'un beau gamay marqué par son sol si particulier, riche en manganèse.

    Olif


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    P.S.: 2009, la révolte vigneronne gronde, en Languedoc comme ailleurs. Le vin n'a pas envie de se laisser crucifier sans réagir. "Pour l'honneur du vin", Roselyne va être acculée dans ses derniers retranchements, son petit tailleur rose coupé de rouge et de blanc. Merci Jean Clavel et tous les vignerons membres de l'association "L'honneur du vin" pour cet acte de bravoure! Cette Roche Noire leur est dédiée!

  • Il va nous manquer...

     

     

     

     

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    Alain Bashung, Paléo 2008. Un grand moment, un grand concert, un grand Monsieur. Chapeau!

     

     

     

     

  • Encore un vin orgasmique...

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    G comme Grande Colline. C'est le nom du domaine, à Saint-Péray. Sud du Rhône Nord. Nord du Rhône sud.

    G comme geaponais. Hirotake Ooka aime le son, le goût et l'odeur du Canon. Celui qu'on boit, celui qu'on siffle, du nom de la plus célèbre de ses cuvées.

    G comme G tout bu. Avec délectation. Lentement, doucement, goulûment.

    G comme grenachenberg. Un point de non retour sur la route du plaisir absolu, en matière de vin. Côtes du Rhône 100% Grenache, 100% sans soufre, croquant comme un grain de raisin, à la peau ferme et à la pulpe bien juteuse.

    G, tout simplement. Un point, c'est tout!

     

    Olif

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  • L'autre versant de la Bourgogne...

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    Depuis Bonnencontre, sur la rive droite de la Saône, près de l'abbaye de Citeaux, le domaine du Val de Saône regarde fièrement, les yeux dans les yeux, ses prestigieux voisins d'en face. Sans avoir à rougir de sa production issue de sols argileux, puisque son Pinot noir 2005 possède une finesse de tanins qui égale volontiers celle apportée par les sols calcaires de la célèbre Côte. Un vin que l'on n'oublie pas de Citeaux!

    Agriculture biologique, vinification sans soufre, authenticité des vins et du terroir, ce domaine, géré par Guy Bussière, a tout pour plaire. Et pourtant, en homme simple, Guy n'a pas chopé le melon, si ce n'est celui de Bourgogne, le seul, le vrai, l'authentique, que le bon Parlement de Besançon voulait éradiquer en 1731. Enfants du Val de Saône, les dernières plantations de melon sont ici amoureusement préservées. C'est une aubaine! Merci qui? Merci Guy!

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    Guy Bussière, un vigneron attachant qui n'a pas chopé le melon! Même en guest star de la Beaujoloise 2008.


    Olif

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    P.S.: les parisiens qui voudraient boire un petit coup pour une bonne œuvre ce week-end, peuvent rendre visite à Eugène Napoléon, samedi 14 mars à partir de 17 heures, du côté de Nation. Ce n'est pas contre le cancer colorectal, mais en faveur des handicapés. Animations, dégustations, soirée dansante et tout et tout. Plus d'infos sur le site créé pour l'occasion: http://www.vybe-event.com/Vybe_vin_particuliers.html
    Voilà, c'était mon post-scriptum caritatif!

    P.S.2: les vins du domaine du Val de Saône sont disponibles dans le tout nouveau tout beau magasin Terra Vinea de Morteau, là où il y a du bon vin au pays de la saucisse. Qu'on se le dise!

  • Saumur, you are so ...


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    "Une poule à Saumur

    Qui picolait du vin mûr

    Picoli, picola

    Lève son verre et puis s'en va..."

     

    Cette comptine enfantine apprise sur les bancs de l'école, les vignerons saumurois en ont encore la larme à l'œil à sa simple évocation. Je ne l'ai moi-même apprise qu'hier. Je vous la livre tel quel.


    Saumur, dont la lumière hivernale du petit matin est particulièrement photogénique, méritait bien une étape sur la route du Salon des Vins de Loire. Celle du retour, après avoir fait la connaissance de quelques représentants de la gent vigneronne locale au parc des expositions angevin.

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    Tout d'abord sur le Salon, en plein cœur du village de Saumur-Champigny, Antoine Sanzay, que l'on avait croisé également la veille dans les travées des Greniers. Tout de suite reconnu! Il faut dire qu'en 24 heures, il n'avait pas beaucoup sanzé changé. Toujours la même Expression, sa cuvée fétiche qui va désormais revendiquer son climat pour s'appeler les Poyeux, terroir d'où elle est issue. Le 2008, malo non faite, est déjà magnifique, avec des tanins serrés, mais so... mûrs!  Le 2007 n'est pas en reste, d'un joli soyeux, avec du gras. Une formidable Expression du vin de Saumur-Champigny! Le 2006, apprécié à une belle table locale, moyen-âgeuse à souhait, Les Ménestrels, a parfaitement accompagné un risotto d'huîtres au parmesan suivi d'un canard de Challans magnifiquement préparé. Le Saumur blanc Les Salles Martin 2007, du chenin sur calcaire, goûté en fin d'élevage, allie du gras en attaque à de la nervosité finale. Un beau vin comme je les aime.

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    Ensuite, direction le Clos Cristal, le vignoble des Hospices de Saumur. Tout comme en Bourgogne, l'hôpital sait survivre, en Saumurois, fournissant à ses assurés sociaux la possibilité de développer leur petit cancer dans quelques décennies. Un véritable placement pour les années à venir! La particularité du Clos Cristal, outre qu'il soit en bio, c'est de posséder un patrimoine historique singulier, une aubaine pour les futurs vinotouristes. Des murs, au travers desquels les ceps poussent, ce qui leur permet d'accélérer la maturité des raisins. Le Clos Cristal, un domaine so ...murs! Cette exceptionnelle cuvée Les Murs se trouve régulièrement déclassée pour atypicité, comme en 2007, un vin pourtant admirable, détendu, épanoui, affichant fièrement des notes de fruits cuits, limite surmaturité, mais néanmoins empreints d'une grande fraicheur. Un véritable coup de cœur pour un vin hors du commun!

    Toujours sur le Salon, rencontre palpitante avec Guillaume Keller, du Château de Fosse-Sèche: des rouges solides (Eolithe 2006 et Pigeonnier 2005) et des blancs extra (Arcane 2006 et Tries de la Chapelle 2007, fabuleux botrytisé sec, récolté à tout petit rendement, l'une des très grandes émotions gustatives de ce Salon d'Angers).

    Et puis, de retour à la maison, après un passage chez un excellent caviste du cru, Aux Saveurs de la Tonnelle (THE caviste so ... murois, paraît-il), découverte des vins du domaine du Pas Saint-Martin, également en bio, des vins épatants, en rouge comme en blanc.

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    Saumur, petite cité tranquille, au fabuleux patrimoine historique, valait donc bel et bien le détour, malgré la fraicheur hivernale.

    Saumur, you are so... nice
    Saumur, you are so...good
    Saumur, you are so...mur!

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    Olif

  • L'œnotourisme sur le chemin de l'INCa...

    S'agirait-il d'un mauvais remake du Temple du Soleil ou de Tintin chez les Picolos?  Le sinistre Rascal Pacap, oiseau INCa de mauvaise augure, se serait-il réincarné en acteur de la Santé publique française? Wouah! les méga-boules de cristal! Entre Machu Picchu et cacher pichet, il va falloir choisir.

     

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    " Rascal Pacap sacrifiant le vin sur l'autel du cancer" d'après ©Hergé, allégorie empruntée à story-bd.com, légèrement retouchée par ©Olif

     

    Après avoir diabolisé le vin, ébranlant la bonne conscience du consommateur modéré et responsable, voilà que le gouvernement cherche à promouvoir l'œnotourisme, afin de "valoriser les produits et le patrimoine vitivinicoles" (sic). Mais de quels produits peut-il bien s'agir, en dehors du vin, désormais mis à l'index? Des produits de beauté à base de pépins de raisins, comme le suggère Lolo 1er? Une collection d'étiquettes de Mouton-Rotschild, à compter pour s'endormir le soir? Des culs de bouteilles vides à caresser, pour œnotouristes sexuellement en manque?

    Comment peut-on vouloir valoriser d'un côté et anéantir de l'autre? A moins que cet œnotourisme-là ne soit uniquement destiné à être un passe-temps pour les richissimes amateurs du monde entier ou, à défaut, pour les cars de retraités locaux oisifs et pleins aux as ? Et si l'objectif n'était finalement que de déplacer les masses vers ce patrimoine sous-exploité, dans le seul but de vendre des prestations touristiques, le vin ne servant que de simple alibi? En tout cas, un marché juteux pour tout ce qui gravite autour de la viticulture, qui risque pourtant de laisser les vignerons véritables sur le bas côté.

    L'œnotouriste de base, le vrai, l'authentique, lui, il n'a pas forcément envie de se fourvoyer dans le luxe et, à la limite, de se déplacer en bus climatisé suréquipé! Il veut rester un vrai touriste, artisanal et dilettante, à qui on n'impose rien. Il veut qu'on le guide, en petits groupes, à la rencontre du vigneron. Il veut humer le vin. Il veut fouler le terroir et croquer le raisin. Et surtout il veut déguster, quitte à choper un cancer cinquante ans plus tard!

    Un minimum de cohérence de la part de nos dirigeants serait la moindre. Heureusement, quand les forces vives du vin libre avancent, le gouvernement amende et recule. Comment voulez-vous, comment voulez-vous...?

    L'espoir subsiste, finalement!

    Olif

     

     

     

  • L'hiver 2008-2009 en remet une couche!

    A ce rythme-là, ce n'est plus une réussite, mais un véritable triomphe! A peine le temps d'entrevoir un soupçon de verdure par endroits, que l'hiver nous tartine à nouveau 20 cm de poudreuse. Les piquets de pâture ne sont pas près de refaire surface dans les jurages (néologisme pour qualifier les alpages jurassiens).

     

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    Brouilly 2007, Cuvée des Fous, Jean-Claude Lapalu

    Alors pour fêter le retour de la revanche du fils de l'hiver, soyons fous! Et embrouillons nous l'esprit à grands coups de Brouilly! Visiblement, le rapport de l'INCa sur les méfaits de l'alcool, Jean-Claude Lapalu l'a pas lu. Non, je ne bégaie pas. Sa Cuvée des Fous incite à la déraison, comme son nom l'indique. Un vin charnel et croquant, épicé, à savourer, un entonnoir sur la tête, en effeuillant nonchalamment dans la cheminée la brochure anti-cancer éditée par l'INCa.

    Santé!

    Olif

    P.S.: autant Claude Evin n'aimait pas les vins, autant Hervé Lalau, brillant journaliste viticole, blogueur à ses heures, n'aime pas la l'eau la campagne anti-vin orchestrée avec ambiguïté par nos sinistres et tristes dirigeants ascètes. Une culture du vin en danger, une sérieuse menace pour la viticulture. Et dire que dans le même temps, une loi cherche officiellement à favoriser l'œnotourisme! Que va-t-on bien pouvoir verser dans le verre de l'œnotouriste fraichement recruté?

    Ensemble, défendons la culture du vin ... pour sauver la viticulture et préserver le bien-être de l'humanité! !

     

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