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  • Philippe Bornard, rusé vigneron pupillanais

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    Philippe Bornard est un vigneron rusé. Comme son nom semble l'indiquer. Coopérateur de longue date à Pupillin, il a, depuis toujours, vinifié quelques cuvées à titre personnel et privé. Depuis 2005, il avance crinière au vent. Il a cessé de vendre son raisin à la coopérative, pour produire désormais ses propres vins. Et c'est tant mieux! Un jeune domaine, mais un vigneron qui a de l'ancienneté et du bagage. Et des millésimes anciens à la cave. Son plaisir: les ouvrir et en faire profiter les amateurs et les amatrices, bien au frais dans le joli carnodze aménagé dans une des magnifiques caves du domaine. Une dégustation à l'aveugle, où il s'agissait d'identifier cépage et millésime. Le producteur? Ben, on le connaissait tous! Cela peut paraitre facile de prime abord, mais le sans-faute est rare. Les meilleurs se fourvoient allègrement, confondant trousseau et ploussard, voire, pour les plus mauvais, ploussard et poulsard, ce qui est définitivement mal vu à Pupillin. Même si, comme chacun sait, l'important, c'est finalement d'en boire.

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    Philippe Bornard à la Beaujoloise 2009 (une photo piquée à Estèbe, mais il n'avait qu'à pas la laisser trainer sur mon disque dur!)


    Les cépages rouges jurassiens, ces grands incompris, ont largement de quoi séduire les amateurs lorsqu'ils sont travaillés intelligemment. Ils possèdent en outre une grande aptitude au vieillissement. Les plus anciens, récoltés mûrs et bien vinifiés, dans les beaux millésimes, ont de beaux jours devant eux et paraissent encore bien jeunes. La preuve avec le premier vin à ouvrir le bal, un Arbois-Pupillin Ploussard 1976 à la robe œil de perdrix, une grande partie des anthocyanes étant restée accrochée aux parois de la bouteille. Dépouillé de ses atours, pas de sa matière. Evolué, certes, mais sa structure droite, acidulée, poivrée et fraiche porte encore bien loin. 33 ans, le gaillard! Et toujours debout. Le Trousseau 1997 fut l'un des plus beaux vins proposés à la dégustation. Le plus complet, certainement. Une structure parfaitement bien définie, à maturité optimale, un grand moment gustatif. Le Pinot noir 1990 était un petit cran en-dessous, sans démériter pour autant. Plusieurs autres vins au programme, pas un seul âgé de moins de 10 ans, mais une grosse panne de stylo n'a pas permis la prise de notes précises. Sans aucun doute la faute à Mehdi, le trublion retardataire de la soirée, ratapoil* de surcroît. Quelque soit leur âge, aucun des vins n'a failli. En blanc, mention particulière pour un Chardonnay 1976, impeccable, qui n'était pas s'en rappeler les vins de Camille Loye du même millésime. Certains ont préféré le 1979, malgré un petit manque de netteté sur le premier nez. On ne peut pas pour autant leur en vouloir! Des vins idéalement vinifiés, avec le moins d'intrants possibles, embouteillés avec un peu de gaz, ce qui leur assure fraicheur et longévité.

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    La jolie et rusée étiquette orangée du domaine. Seul le nom de la cuvée change de l'une à l'autre, Goupil, lui, est toujours là.

    Beaucoup plus récent, servi sur les succulentes saucisses vigneronnes cuites dans la cheminée, cet Arbois-Pupillin Ploussard 2008 en macération carbonique sera le dernier coup de cœur: du raisin, point barre! D'ailleurs c'est son nom, à cette cuvée. On en boit des seaux,  Point barre! Le futur est en marche, mais le passé a de beaux restes, du côté des Chambines** et de la Côte de Feule**.


    Olif

     

    * ratapoil: nom masculin, si c'est un homme, féminin le cas contraire. Personne qui a élaboré du vin pour sa propre consommation alors qu'il n'est pas officiellement vigneron.

    "Hmm!, il est bon, ton vin de ratapoil. Meilleur que celui que fait Untel!" En principe, ce genre de choses ne se dit pas. Ce n'est pas correct pour Untel.

    ** Les Chambines et la Côte de Feule sont deux noms de parcelles situées sur Pupillin. On essaiera d'y voir un peu plus clair sur les terroirs pupillanais un de ces jours.

  • Printemps 2009, on va déguster! (3)


    Le printemps 2009 n'arrête pas de s'installer, délivrant son flot de dégustations, de quoi irriguer à grandes goulées le fond de la gorge, provoquant un arc-en-ciel de bonheur entre les amygdales.

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    Arc-en-ciel amygdalien chez un patient ivre de bonheur après un printemps chargé en dégustations de tout genre.
    Cliché publié avec l'aimable autorisation du service d'ORL du Pr Prout

    Dernière fournée de dates pour remplir l'agenda de l'amateur en manque de sensations palatines humides:

    - les 1er et 2 mai, on attaque par une Bûverie sans vignerons chez Lolo 1er, roi de Bû et infatigable organisateur d'évènements gustatifs. Il ne faudrait surtout pas l'oublier!

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    - les 2 et 3 mai, c'est la fête à Courgis, chez Magalie, Thomas, Olivier et Alice. On y boira du sauvignon de Saint-Bris et du Chablis, mais pas seulement. Des copains de la France entière sont venus leur prêter main forte. De quoi saliver, et aussi le regretter, si on est dans l'impossibilité de s'y rendre.

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    - les 2 et 3 mai, toujours, pour ceux qui savent déguster en flamand, rendez-vous au grand salon de vins naturels organisé par Hans Dusselier, de Winjfolie. On pourra même y déguster des frites naturelles, un fois. Que du bonheur en perspective!

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    - les 16 et 17 mai, changement radical de style, ce sera la fête des Grands Amateurs. Et qu'est-ce que boit un Grand Amateur, si ce n'est du Bordeaux? Au menu, dégustation de prestige avec plein de grands crus, grand dîner dans un grand Château et tournée des grands ducs dans toute la région, car ce sera aussi la fête de l'œnotourisme.

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    - le temps fort de ce mois de mai sera sans nul doute la 6ème  édition des RE-VE-VIN de Saint-Jean de Monts. Des rencontres vendéennes organisées par des amateurs pour des amateurs. Amateurs, certes, mais tout le monde reconnait le grand professionnalisme de Philippe Rapiteau, l'homme de la Pipette, et de Philippe Gallard, le gardien du temple, au Chai Carlina. Ce sera la fête du vinotourisme, un genre d'œnotourisme, mais en plus artisanal et authentique. Au programme, des dégustations, des repas, des rencontres avec des vignerons, du troc, de la convivialité, du farniente, de la baignade sur la plage des Demoiselles, des châteaux de sable, de la chasse aux pignons, de l'amitié et toutes ces sortes de choses qui rendent la vie un peu moins terne. Lors du pont de l'Ascension, du 21 au 24 mai, prière incontournable à Notre-Dame des Monts, juste avant la descente sur Saint-Jean!

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    Olif

  • Ultra Violette!

     

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    Un verre pour devenir fan. Membre des Ultras, même! Supporter de Violette à fond, avant qu'elle ne se fâne. Ce qui n'est pas demain la veille, d'ailleurs. Du Gamay d'Auvergne pur jus, pur fruit, mais aussi floral (de la violette très probablement), un peu épicé. Et gouleyant. Et soyeux! Une véritable caresse au palais.

    Un peu déraisonnable, Violette. Car elle se donne entièrement. Dur d'en laisser une goutte au fond du verre et, pire encore, de la bouteille.

    Ils sont comme ça, les Auvergnats. Généreux.

    Généreuse aussi, Violette, et légèrement impudique, quand elle se livre sans fard et sans étiquette. Juste une contre. Bien garnie, la contre, heureusement. Mais moins photogénique.

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    Vin étonnant, non?  Santé, M'sieur Bouju!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • VDV 23: c'est l'printemps!

     

    VendredisduvinVoici donc la 23ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir se trouver en phase avec le cycle des saisons, qui, pour la première fois depuis bien longtemps, semble vouloir être respecté un peu. Après un hiver particulièrement réussi dans le Haut-Doubs, les petites fleurs et les petits oiseaux sont à l'heure. On a craint le pire, mais en moins d'un mois, chronomètre en main, la neige a fond980_champagne-rose-n.jpgu, le ciel a bleui, l'herbe a verdi, les pissenlits ont jauni et le vin a rosi. Le Printemps est là! Vive lui!

    Comme une envie de bulles, depuis ce retour de Champagne. L'occasion de fêter le printemps en se remémorant l'un des vins les plus séduisants dégusté lors du récent salon Vins et terroirs de Champagne. Des bulles rosées, puisqu'il s'agit du Blanc de rose 2006 de Jean-Baptiste Geoffroy. Joli nom pour un vin extra, exceptionnel même, un rosé de saignée, assemblage de 60% Pinot Noir et de 40% de Chardonnay. Pas un vin de coupage pour autant, puisque les deux moûts ont été vinifiés ensemble. C'est finalement le chardonnay  qui a plutôt été travaillé comme un jus de raisin rouge, si l'on veut bien. Ce Champagne rosé, c'est de la soie, de la dentelle, du taffetas. Une rose éclose au petit matin et qui ne perd pas cette vesprée son teint au vôtre pareil. Elégance des arômes,  pétale de rose et pomelos (rose, cela va de soi), finesse de la bulle, tendresse de la bouche, délicate nervosité de la finale (oxymore and more). Un vin résolument printanier, dans lequel on mord (and more) avec gourmandise. Une bouteille pas encore commercialisée, il faudra savoir patienter quelque temps pour en acquérir un exemplaire.

     

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    Jean-Baptiste Geoffroy en plein effort de concentration au salon d'Aÿ

     

    Rosé, Champagne...! Au vu des articles précédents, c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées! Il va falloir peut-être que je passe à autre chose un de ces jours! Languedoc, peut-être, pourquoi pas?

    Olif

     

  • Conte de fées à la Molière

    Pour parler des vins d'Isabelle et Bruno Perraud, du domaine des Côtes de la Molière, plusieurs options littéraires s'offraient à moi. D'abord, un conte à la Charles Perrault, où le petit Poucet aurait enfilé ses chaussures molières de 7 lieues pour produire du vin naturel, bio et sans soufre. Ou alors comme une pièce de théâtre à la Molière, un genre d'école des femmes savantes, où Isabelle jouerait le rôle de la vigneronne. Ou enfin, comme un roman de Cervantès, où Don Quichotte penchait sans ça. Mais finalement, c'est une mauvaise idée. On n'est pas là pour se battre contre des Moulin-à-Vent, bien au contraire.

     

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    Le plus simple, en toute évidence, c'est de laisser parler Isabelle, puis de laisser parler les vins. Une franchise et une netteté irréprochables, dans le discours comme dans le verre. En bio et en "nature" par conviction profonde, mais une option où, contrairement au "chimique", il faut tout expliquer. Justifier sa démarche, commenter ses choix, les défendre, convaincre. Pourtant lumineux, une fois le vin servi dans le verre.

     

    Le Beaujolais-Village 2007 est d'une simplicité désarmante. Simple et évident, simplement bon, évidemment bon. Un cran au-dessus, le Moulin-à-Vent 2007 ravit l'âme et le palais. Plus profond, mais tout aussi frais que le Beaujolais-Village. Epatant, gouleyant, réjouissant. Elevé en fût pour 40%, les 60% restants n'ont vu que la cuve. Le Moulin-à-Vent 2006, lui, ne fut élevé qu'en fût. Beaucoup de fruit, mais une texture un peu plus serrée, moins immédiate, qui mérite de se fondre.

    Blanc sur rouge, rien ne bouge. Surtout pas ce superbe Saint-Véran 2008, 100% naturel, fruit d'une petite activité de négoce qui permet de compléter l'offre du domaine en blanc. Des raisins ultra-sélectionnés pour un vin d'une grande droiture et d'une profonde minéralité. Un vrai coup de cœur! Dire qu'il y a également un Pouilly-Fuissé, que je n'ai pas goûté!

    Tous ces vins ont une âme, celle d'un couple de vignerons francs, sincères et convaincants, dont les vins viennent tout juste d'être agréés à la dégustation par Pierre Overnoy himself. Si ça, ce n'est pas un gage de qualité!

     

    Olif

     

     

  • Aÿ, aÿo ...

     

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    "... on rentre du boulot!"  D'Aÿ, plus précisément. Qu'il faut prononcer "ailli", en Champenois sparnassien de la vallée de la Marne. De Aÿ à "aÿo", il n'y avait qu'un pas, que mes nains de balustrade n'ont pas faÿ à franchir. En ce qui me concerne, ce n'était pas du vrai boulot. Plutôt un lundi au soleil, entre paysages rieurs mais plutôt lunaires trop rarement parsemés de pissenlits, dégustation de vins clairs et bulles festives.

    La Champagne, vignoble béni de Dieu? On serait tenté de le croire, au vu de cette photo prise sur les hauteurs de Dizy. Mais de quelle Champagne s'agit-il, au fait? Celle des producteurs de raisins pour grosses maisons en quête de volumes destinés à arroser les Formule 1 en cas de victoire au Grand Prix? Ou bien celle des vignerons, les irréductibles qui veulent à tout prix élaborer du vin de Champagne, à boire de préférence dans un verre et pas dans une flûte? Je parle évidemment de la Champagne des vignerons, de tous ceux qui ont pour ambition de faire leur propre vin pour le vendre sous leur propre nom. En bio, en biodynamie, en voie de conversion, en lutte intégrée, tous ceux qui étaient là avaient envie de faire réfléchir sur leur approche du vin de Champagne, tout en se questionnant eux-mêmes. En faisant déguster à la cantonnade des vins clairs, non encore champagnisés, et leurs pendants à bulles. Premier véritable salon de ce genre à être organisé en Champagne et très joli succès, plus de 200 personnes s'étant inscrites pour participer à l'événement. Excellente ambiance, très pédagogique, heureusement ludique, avec de fort belles émotions gustatives et de grandes découvertes.
     
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    17 vignerons, présentant en principe chacun 3 vins clairs et 3 Champagnes, parfois avec une concordance parfaite entre les cuvées,  l'exercice fut passionnant de bout en bout. Mais avec plus de 100 vins à déguster, il fut aussi éprouvant pour les papilles, malgré le caractère souvent revigorant de la bulle. Au final, il a fallu faire l'impasse sur quelques vins clairs et sur 4 domaines. Dommage!  Globalement, très peu de vins inintéressants parmi ceux dégustés, un constat plus que satisfaisant.

    Quelques grandes révélations (pour moi), avec les vins de Jean-Baptiste Geoffroy (dont un exceptionnel Blanc de Rose 2006, un pur rosé de saignée contenant 60% de Pinot Noir et 40% de Chardonnay, et un superbe Extra-Brut 2000), ceux de Raphaël Bérèche (dont un tout aussi exceptionnel rosé d'assemblage, comportant 7% de vin rouge, comme quoi, le coupage...!) et ceux des Frères Laherte (avec une épatante cuvée Les Clos, complantation de 7 cépages). D'autres très beaux vins chez des vignerons plus ou moins connus des amateurs (Les Rachais 2004 de Francis Boulard, Louis 98 de  Benoit Tarlant, L'Apôtre 2004 de David Léclapart, Le Mesnil 2004 de Pascal Doquet, L'Avizoise 2004 de Pascal Agrapart...), mais la liste n'est pas exhaustive.
     
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    Curieusement (ou pas?), certains vins se goûtaient mieux en clair que leur supposé équivalent champagnisé. Reflet à la fois des millésimes, probablement, mais aussi de l'état d'esprit et des options de vinification du vigneron, qui ont pu se modifier avec le temps, comme ce fut le cas chez Françoise Bedel, dont les vins clairs 2008 étaient absolument superbes, tandis que les Champagnes présentés (Divin secret 2003, Entre ciel et terre 2001, L'âme de la terre 1998) se goutaient sous un jour différent, un peu moins convaincant: des vins riches, puissants, destinés à la table et moins à leur aise en dégustation pure. Des choix assumés et néanmoins passionnants pour comprendre l'évolution des vins ... et celle de la vigneronne!

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    Journée riche en sensations, donc, en rencontres aussi, et un Salon qui devrait devenir un incontournable du printemps champenois.

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    Olif
  • For the rosés...





    Les bons vins naissent-ils dans les choux ou dans les roses? A l'instar du flamant et du petit rat, le vin peut se parer de rose. Une couleur pas toujours appréciée de l'oenophile, lorsqu'il n'y voit qu'un ersatz de vin, un entre-deux, tandis que la simple évocation de ce tutu amène la bave aux lèvres du vieux libidineux à l'oeil torve qui patiente à la porte de derrière de l'opéra, quand il n'essaie pas d'y rentrer en se faisant passer pour un dératiseur. Mais revenons à nos moutons flamants. Du Flamand au Wallon, il n'y a qu'un pas. Et un contentieux ancestral. Probablement la raison pour laquelle le Parlement de Bruxelles une fois veut autoriser le coupage pour élaborer du vin rosé. Le rosé, le vrai, il peut être pressé  (mais pas trop!) ou saigné. Mais sans s'être coupé. Un exercice pas toujours évident, parfois un challenge pour le vigneron consciencieux, mis au défi de produire un vin authentique qui a parfois du mal à s'imposer comme un vin véritable.

    Le tout est de savoir si Bruxelles aura le "final cut" et parviendra à imposer son mélange des deux couleurs.

    Couper n'est pas vinifier!

    Questions: est-ce que mélanger du rouge de m... avec du blanc de m... est-il susceptible de donner un rosé qui ne soit pas de m...? Est-ce que ce nivellement du rose par le bas, qui n'a pour seul argument économique que d'écouler une production déficiente qui ne trouve preneur ni en rouge ni en blanc, n'assombrira pas l'avenir du rosé? Les viticulteurs français seront-ils définitivement dans les choux à Bruxelles?

     


    En attendant, la lutte s'organise. Les amateurs réagissent, pour tenter de protéger le vin de leurs amis. Toute la chaîne du rosé se mobilise autour de sa couleur fétiche sur www.coupertuelerose.com. Pour pouvoir continuer à voir le vin en rose, quand il me prend dans ses bras et qu'il me parle tout bas, signez... ou pas! Même si la cible de ce produit de bas de gamme n'est pas le véritable amateur de vin, favoriser la facilité nuit aux vignerons authentiques qui persisteraient dans la voie du rosé de qualité. Ceci dit, comme l'a déjà souligné Hervé Lalau sur son blog, nos dirigeants ne s'étouffent guère avec la cohérence. Dernière question: est-ce que boire un rosé de m... ne favorisera pas un cancer de m..., au final?

     

    Rosés du Ventoux? J'achète!

    La théorie, c'est bien beau, mais rien ne vaut la pratique. Invitons donc le vrai rosé à table, en l'occurence celui du Ventoux, dont les vins ont acquis leurs lettres de noblesse depuis belle lurette. Si le malheureux Simpson en avait rempli sa gourde, il n'eût peut-être pas autant souffert de déshydratation lors de sa fatale ascension finale du Mont du même nom pendant le Tour de France 1967.

     

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    - Le Repaire du Géant, La Flamme du Repaire 2008: un repaire habité par un géant, on le repère de loin. Ce géant, que l'on imagine volontiers vert même s'il ne produit pas de maïs, élabore du rosé, par pressurage direct. Assemblage de grenache (85%) et de carignan (15%), cette flamme est délicatement saumonée. Nez subtil, épicé et floral, bouche droite, vive et tendue. Mon premier rosé tranquille de l'année. Une belle première fois!

     

    - Château Pesquié, Les Terrasses 2008: saignée de grenache, syrah et cinsault, ce rosé affiche une robe groseille. Acidulé et tonique, très fruité, il se savourera volontiers en terrasse cet été.

     

    - Domaine de Fondrèche, Instant rosé 2008: un rosé pressé pour amateur qui ne l'est pas trop. Cinsault, syrah, grenache sur des parcelles spécifiques, dédiées à l'élaboration de rosé. Une minéralité étudiée, voulue, recherchée, affirmée, qui réjouit et tonifie le palais.  D'une couleur  pâle (aussi pâle que celle d'un coureur cycliste du XXIème siècle roulant à l'eau claire au pied du Mont Ventoux?), fin et délicat, cet Instant se prolonge vers une félicité qui, à défaut d'être éternelle, se veut spirituelle. Un vin remarquable!

     

     

    Thank you for the rosés, amis viticulteurs, du Ventoux ou d'ailleurs. dEUS, le plus grand groupe de rock belge du monde l'a déjà chanté depuis bien longtemps!

     

     






    Olif
  • Bordeaux de Pâques

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    Certaines traditions sont tenaces! Tenez, Pâques, par exemple! Qui dit Pâques dit petits œufs ou lapinous en chocolat, crétins ou à gros pifs. Mais qui dit Pâques dit aussi gigot. Pas de lapinou, mais d'agneau. Et qui dit gigot dit Bordeaux. De noble extraction, éventuellement, mais ce n'est nullement une obligation. Néanmoins, il faut savoir se vautrer parfois dans le luxe. Un luxe étonnamment bon marché, quand on connait le prix d'achat de l'époque, inversement proportionnel à la couche de poussière qui recouvrait les dites bouteilles. Il va falloir épousseter profond pour retrouver les mêmes sensations pécuniaires avec les millésimes récents.

    Pâques, c'est donc chez Olif la rencontre annuelle et traditionnelle du gigot et du Bordeaux, juste après la chasse aux petits œufs dans le jardin. Comme il y a deux ans, l'agneau a pris le temps d'arriver. 7 heures, très exactement. Mais dans une nouvelle version, aux épices de Noël de chez Estèbe. Avec en accompagnement, une plâtrée de pommes de terre berrichonnes. Un peu comme si Mamina et Estèbe avaient fait leurs Pâques dans les montagnes jurassiennes. Je ne sais pas ce que ces patates avaient de berrichon, mais le gigot n'avait rien de genevois non plus. Les deux se sont tellement bien mariés que l'on imaginerait sans peine nos deux blogomiameurs convoler en cuisine et ouvrir une gargote à mi-chemin entre le grand lac et la cathédrale de Bourges, dans le Charolais, par exemple.

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    Côté glouglou, ce fut Bordeaux, donc. Après avoir éclusé les deux dernières bouteilles de Domaine de Chevalier blanc 1995 (un vin strict et droit, peu épanoui, dont on se demande s'il le sera un jour, liquidé sans regret) sur des cuisses de grenouilles de pays , juste grillées nature, place aux rouges, avec en premier lieu, dans l'ordre de service, un Château Figeac 1990, harmonieux et fondu, presque un peu trop car manquant légèrement de relief; évolué, sur l'âge, mais pas tertiaire, donc avec encore un peu de réserve. Ensuite, pour le plus grand bonheur du gigot, qui en frétillait d'aise dans sa sauce, un Château Pontet-Canet 1994. Le millésime de la renaissance du château, qui n'a pas arrêté de faire mieux depuis, avec, actuellement en cours, une conversion en biodynamie. Des notes fruitées, une bouche charnue, réjouissante. Un Pauillac  à maturité, sans austérité, rigoleur, encore tout fringant sous sa jupe. Pour clore la série des rouges, le plus facile et le plus charmeur, qui ne donne toujours aucun signe de faiblesse ou de déclin, Château Léoville-Barton 1997. Un château pour lequel je garderai toujours une tendresse particulière et dont j'ai goûté tous les millésimes depuis une vingtaine d'années et ce, bon nombre de fois. Ben ce 97, il tient encore drôlement bien la route! Suave, élégant, sans aspérités, pas immensément long ni complexe, mais agréable. Le verre se vide avec plaisir!

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    Pas de repas de fête sans liquoreux, il en fallait bien un pour les petits œufs! Le choix fut restreint, il eût certainement pu y avoir pire, question étiquette: Château Rieussec 1997. La robe commence à devenir ambrée, le nez est rôti, la bouche possède un côté acidulé loin de me déplaire. Pourtant, le sucre est loin de se fondre harmonieusement, ce qui n'évite pas une légère lourdeur en finale, finale par ailleurs un peu serrée et étriquée. Je n'ai pas dit sec, hein?

    Opération Bordeaux Grands Crus Classés terminée, vivement lundi de Pâques, que l'on goûte quelques bons crus bios de Savoie et du Beaujolais!

    Olif

  • Printemps 2009, on va déguster! (2)

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    Cette fois, plus aucun doute! Le printemps est là! Pour s'en rendre compte, il aura suffi d'un cygne, comme chantait JJ Goldman au plus fort des 80's! Premier bain printanier pour les palmipèdes dans le lac de Bouverans en voie de dégel début avril, premiers bains de bouches pour les bipèdes dans les salons de dégustation qui fleurissent en même temps que les jonquilles et les narcisses.

    Petite sélection printanière, non exhaustive:

    - du 17 au 19 avril, 7ème salon des vins de Mâcon: une manifestation qui monte en puissance, couplée au 55ème concours des grands vins de France. Les médailles vont pleuvoir. Ce n'est pas la légion d'honneur, mais ça récompensera exclusivement des vins et des vignerons. On n'est jamais mieux servis que par soi-même.

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    - du 17 au 19 avril, Olne: Olne, sweet Olne! Il parait que l'expression est de moi, je n'en suis pas peu fier! Deuxième édition de cet exceptionnel salon amateur, "comme à la maison", qui réunit pléthore d'excellents vignerons. Le rendez-vous à ne pas manquer, pour tous les amateurs, et pas exclusivement les Belges. J'ai encore droit à une dispense cette année, mais je vais tout faire pour me rattraper l'année prochaine.

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    - le lundi 20 avril, Terre et vins de Champagne: un premier rendez-vous enthousiasmant, celui des vrais vignerons de la Champagne, enfin au clair vis à vis des grandes maisons de négoces. Ils existent et ils produisent du vrai vin de Champagne, que l'on pourra déguster à l'état de vin clair, non encore champagnisé. Que du beau monde, je sens qu'on va se régaler! Ben oui, là, j'y serai!

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    - le lundi 20 avril, la Beaujoloise: de retour dans 0 année 0 mois et quelques jours maintenant, la grande fête du Beaujolais alternatif a de quoi réjouir les papilles une fois de plus, cette année. On prend les mêmes, + quelques guests du Beaujolais et d'ailleurs. A ne pas manquer, en plus de tous ces bons gamays, les superbes Ploussards de Manu Houillon et ceux de Philippe Bornard, ainsi que les 4 Champenois qui feront faux bond à Terres et vins de Champagne. Deux autres belles découvertes à faire: les épatants Moulin à Vent 2007 et Saint-Véran 2008 du domaine des Côtes de la Molière, ainsi que les vins d'Etienne Thiébaud, le doubien du domaine des Cavarodes.


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    - le 26 avril, la fête des Crus du Beaujolais à Chénas: le Bojo est à la fête, en ce mois d'avril! Cette Fête des Crus est une manifestation populaire et rabelaisienne qui devrait drainer une foule avide de festoyer et de découvrir les vins des 10 crus de la région.

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    Olif

  • Extrême Château Chalon

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    A la Une de la décidément toujours passionnante revue Le Rouge & le Blanc, Château Chalon, son piton rocheux et son vin de l'extrême. Extrême par son mode d'élaboration, son non-sens économique et tous les mystères biochimiques qui l'entourent. Extrême surtout, par le plaisir qu'il procure à ses adeptes. Un panorama très complet de l'appellation, des pistes de dégustation intéressantes à suivre et un petit coin du voile soulevé par Julien Marron, auteur de l'article. Même si le Vin Jaune continuera certainement de garder une grande part de ses secrets. Pour le plus grand plaisir des amateurs, qui sont loin d'avoir fini d'en cerner tous les contours.

    En bonus, sur le blog, vous trouverez ci-dessous mes propres commentaires de dégustation de la superbe verticale que Jean Macle avait concocté pour l'occasion, courant octobre 2008,  et à laquelle je fus fort gentiment convié par les œno-enquêteurs du Rouge & le Blanc. Que ce modeste prolongement bloguesque de leur article soit le témoignage de mes remerciements.

    - Côtes du Jura 2005 tradition: 80% chardonnay, 20% savagnin, sous voile, le standard du domaine, quasiment immuable. Richesse et équilibre, puissance et longueur, du fruit bien présent, quelques notes levuriennes type massepain, beaucoup de fraicheur et une belle persistance. Un grand classique pour Jean Macle, l'archétype de "son" Côtes du Jura.

    - Côtes du Jura 2005, 100% Chardonnay: une variante, sans le Savagnin. Une des nouvelles pistes explorées par Laurent Macle, pour diversifier la production du domaine. Jean Macle n'est pas totalement conquis, mais il a le mérite de nous le présenter, même s'il le fait de manière orientée, pour  tenter de prouver que cette approche ne vaut pas la "tradition". Acidulé et frais, l'oxydation ménagée dans ce qu'elle a de plus fin et élégant. L'élevage bois marque à peine plus à ce stade que sur la cuvée Tradition, de manière très fine, parce que le vin joue dans un registre plus délicat. Cet effet non recherché s'estompera vraisemblablement très rapidement. Un adorable Chardonnay sous voile, digne des plus grands.

    - Côtes du Jura 2003 Tradition: nez  "typé, marqué sur l'alcool, anisé, réglissé. Rond et compact, son équilibre est cohérent, avec suffisamment de fraicheur pour estomper l'effet millésime.

    - Côtes du Jura 2001, 100% Savagnin: une cuvée collector, non commercialisée, 100% Savagnin. Du Château Chalon déclassé, millésime oblige (ce fut le cas pour toute l'appellation), élevé 3 ans sous voile. Marqué éthanal, sur l'alcool à brûler, il possède de la rondeur en attaque, celle de l'alcool, puis plus de droiture en finale. Longueur correcte, inversement exponentielle à la durée de l'élevage. Pas un "petit" Château Chalon, dont il ne possède ni l'élégance , ni la finesse, mais un vrai Côtes du Jura Savagnin, pour amateurs de vins "typés".

    - Château Chalon 2000: malt, épices douces, safran, fruits jaunes se prolongeant dans une longue finale rémanente, un modèle de Château Chalon.

    - Château Chalon 1999: poivré et épicé au nez, avec de jolies notes de gingembre. Une bouche pleine et harmonieuse, riche. Ce vin a tout. Tout pour plaire, maintenant et pour les siècles des siècles. La perfection faite Château Chalon, très certainement. Il va falloir arrêter de le goûter et en garder pour les générations futures, désormais!

    - Château Chalon 1990: nez très fin, ouvert, sur le moka, l'orange confite. Bouche minérale, légèrement terpénique (hydrocarbures), avec beaucoup d'acidité (pH=2,90, pour 14° d'alcool), longue finale salivante. Un vin superbe, en train de se révéler, exprimant toute la patte et le savoir-faire de Jean Macle en matière d'élaboration de vin jaune.

    - Château Chalon 1988: nez complexe, sur un mode tertiaire. Croûte de Comté, puis hydrocarbure, humus, praline. Bouche minérale et fraiche, sapide, d'une grande longueur.

    - Château Chalon 1989: une trilogie de haut niveau servie dans le désordre. Des 3, ce 89 me semble le plus épanoui, le plus harmonieux, le plus fondu. Un registre toujours élégant, racé. Moka, puis hydrocarbure, une constante retrouvée au vieillissement sur les vins du domaine.

    - Château Chalon 1983: on poursuit le voyage dans le temps, pour de nouvelles sensations. A ce côté hydrocarbures et moka, commence à s'ajouter des notes miellées apportant de la douceur en bouche, sans pour autant diminuer la sensation minérale et la vivacité. La finale reste fraiche, laissant le dégustateur rêveur. Le silence qui s'ensuit, c'est encore du Jean Macle!

    - Château Chalon 1976: on retrouve au premier nez cette note de croûte de Comté. Une sensation un peu lactique qui pourrait paraitre dérangeante mais qui s'estompe en fait très vite pour laisser la place à des arômes plus profonds et envoûtants d'orange confite. Une sensation de rôti, comme sur les grands Sauternes. Suave en bouche, presque doucereux, il ne possède évidemment aucun sucre résiduel. Tout cela est harmonieux, enivrant, très pregnant.

    - Macvin 2004: un pur chardonnay muté avec un Marc de 5 ans, resté 3 ans en fût, et récompensé dans différents concours. Jean Macle en est fier, parce que le Macvin, c'est vraiment l'autre grande spécialité du domaine. Un produit très recherché localement, qui témoigne du savoir faire jurassien et qui permet d'utiliser les grandes quantités de Marc produites et de moins en moins consommées en l'état. Celui-ci possède une couleur claire (pur chardonnay), un très joli fruité, de la fraicheur et une acidité finale savoureuse. Très enthousiasmant, iltrouvera aisément sa place à l'apéritif, en accompagnement d'un melon voire même dans la grande gastronomie pour élaborer des mets sophistiqués.

    - Macvin 2000: tiré du fût. Il y est toujours depuis 8 ans. Rond, plein, puissant et harmonieux, le mariage vin-alcool est à son apogée. Un Macvin d'anthologie, qui sera probablement millésimé, ce qui est peu usité pour un Macvin, réservé aux cuvées d'exception. Le dernier en date était 1990, si ma mémoire est bonne.

    Un numéro du Rouge & le Blanc qui se doit de figurer en bonne place dans la la bibliothèque des œnophiles de l'extrême, au milieu des albums de Blake et Mortimer!

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    Olif

  • Nettoyage de printemps-qui-ne-vient-pas

    "Hiver trop bien réussi, printemps qui sent le roussi!"

     

    Ce vieux dicton franc-comtois, que je n'ai moi-même appris qu'hier, est particulièrement de saison. Une neige qui peine à fondre, des températures qui hésitent à remonter, un soleil timide, entre deux giboulées, l'hiver 2008-2009 n'en finit pas de se terminer. Une longueur digne d'un vin jaune et une persistance très fraiche, jusqu'au bout des doigts et des oreilles. Les cascades de la vallée ouvrent néanmoins les vannes et crachent leurs flots d'eau froide sur la tête des randonneurs.

     

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    Le temps idéal, finalement, pour descendre faire un peu de rangement à la cave. Coup de balai sur quelques bouteilles empoussiérées dans un coin et, parfois, le bonheur de dénicher une pépite oubliée, le plaisir de trouver un vin inespéré, l'occasion de boire des merveilles.

    Bois des Merveilles. C'est son nom. Il le porte bien. Millésime 2000, appellation Minervois. Par Jean-Baptiste Sénat. Un vin de ses amis, un vin qui est aussi mon ami. Il m'en restait deux exemplaires. Une chance d'avoir remis la main dessus. De la grande quille, du genre qui ne demande qu'à être bue. Une merveille. A point. Toujours de la fraicheur en bouche, des notes de tapenade noire, du velours pour le palais. Il va falloir savourer la dernière!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

    P.S.: depuis l'écriture de ce billet, le printemps s'est décidé à arriver dans le Haut-Doubs. Mais on ne va pas pour autant s'arrêter de boire des merveilles.