Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Saumur, you are so ...


    IMGP6597.JPG

    "Une poule à Saumur

    Qui picolait du vin mûr

    Picoli, picola

    Lève son verre et puis s'en va..."

     

    Cette comptine enfantine apprise sur les bancs de l'école, les vignerons saumurois en ont encore la larme à l'œil à sa simple évocation. Je ne l'ai moi-même apprise qu'hier. Je vous la livre tel quel.


    Saumur, dont la lumière hivernale du petit matin est particulièrement photogénique, méritait bien une étape sur la route du Salon des Vins de Loire. Celle du retour, après avoir fait la connaissance de quelques représentants de la gent vigneronne locale au parc des expositions angevin.

    IMGP6594.JPG

    Tout d'abord sur le Salon, en plein cœur du village de Saumur-Champigny, Antoine Sanzay, que l'on avait croisé également la veille dans les travées des Greniers. Tout de suite reconnu! Il faut dire qu'en 24 heures, il n'avait pas beaucoup sanzé changé. Toujours la même Expression, sa cuvée fétiche qui va désormais revendiquer son climat pour s'appeler les Poyeux, terroir d'où elle est issue. Le 2008, malo non faite, est déjà magnifique, avec des tanins serrés, mais so... mûrs!  Le 2007 n'est pas en reste, d'un joli soyeux, avec du gras. Une formidable Expression du vin de Saumur-Champigny! Le 2006, apprécié à une belle table locale, moyen-âgeuse à souhait, Les Ménestrels, a parfaitement accompagné un risotto d'huîtres au parmesan suivi d'un canard de Challans magnifiquement préparé. Le Saumur blanc Les Salles Martin 2007, du chenin sur calcaire, goûté en fin d'élevage, allie du gras en attaque à de la nervosité finale. Un beau vin comme je les aime.

    IMGP6667.JPG


    Ensuite, direction le Clos Cristal, le vignoble des Hospices de Saumur. Tout comme en Bourgogne, l'hôpital sait survivre, en Saumurois, fournissant à ses assurés sociaux la possibilité de développer leur petit cancer dans quelques décennies. Un véritable placement pour les années à venir! La particularité du Clos Cristal, outre qu'il soit en bio, c'est de posséder un patrimoine historique singulier, une aubaine pour les futurs vinotouristes. Des murs, au travers desquels les ceps poussent, ce qui leur permet d'accélérer la maturité des raisins. Le Clos Cristal, un domaine so ...murs! Cette exceptionnelle cuvée Les Murs se trouve régulièrement déclassée pour atypicité, comme en 2007, un vin pourtant admirable, détendu, épanoui, affichant fièrement des notes de fruits cuits, limite surmaturité, mais néanmoins empreints d'une grande fraicheur. Un véritable coup de cœur pour un vin hors du commun!

    Toujours sur le Salon, rencontre palpitante avec Guillaume Keller, du Château de Fosse-Sèche: des rouges solides (Eolithe 2006 et Pigeonnier 2005) et des blancs extra (Arcane 2006 et Tries de la Chapelle 2007, fabuleux botrytisé sec, récolté à tout petit rendement, l'une des très grandes émotions gustatives de ce Salon d'Angers).

    Et puis, de retour à la maison, après un passage chez un excellent caviste du cru, Aux Saveurs de la Tonnelle (THE caviste so ... murois, paraît-il), découverte des vins du domaine du Pas Saint-Martin, également en bio, des vins épatants, en rouge comme en blanc.

    IMGP6628.JPG

    Saumur, petite cité tranquille, au fabuleux patrimoine historique, valait donc bel et bien le détour, malgré la fraicheur hivernale.

    Saumur, you are so... nice
    Saumur, you are so...good
    Saumur, you are so...mur!

    IMGP6600.JPG

    Olif

  • L'œnotourisme sur le chemin de l'INCa...

    S'agirait-il d'un mauvais remake du Temple du Soleil ou de Tintin chez les Picolos?  Le sinistre Rascal Pacap, oiseau INCa de mauvaise augure, se serait-il réincarné en acteur de la Santé publique française? Wouah! les méga-boules de cristal! Entre Machu Picchu et cacher pichet, il va falloir choisir.

     

    Rascal Pacap.jpeg

    " Rascal Pacap sacrifiant le vin sur l'autel du cancer" d'après ©Hergé, allégorie empruntée à story-bd.com, légèrement retouchée par ©Olif

     

    Après avoir diabolisé le vin, ébranlant la bonne conscience du consommateur modéré et responsable, voilà que le gouvernement cherche à promouvoir l'œnotourisme, afin de "valoriser les produits et le patrimoine vitivinicoles" (sic). Mais de quels produits peut-il bien s'agir, en dehors du vin, désormais mis à l'index? Des produits de beauté à base de pépins de raisins, comme le suggère Lolo 1er? Une collection d'étiquettes de Mouton-Rotschild, à compter pour s'endormir le soir? Des culs de bouteilles vides à caresser, pour œnotouristes sexuellement en manque?

    Comment peut-on vouloir valoriser d'un côté et anéantir de l'autre? A moins que cet œnotourisme-là ne soit uniquement destiné à être un passe-temps pour les richissimes amateurs du monde entier ou, à défaut, pour les cars de retraités locaux oisifs et pleins aux as ? Et si l'objectif n'était finalement que de déplacer les masses vers ce patrimoine sous-exploité, dans le seul but de vendre des prestations touristiques, le vin ne servant que de simple alibi? En tout cas, un marché juteux pour tout ce qui gravite autour de la viticulture, qui risque pourtant de laisser les vignerons véritables sur le bas côté.

    L'œnotouriste de base, le vrai, l'authentique, lui, il n'a pas forcément envie de se fourvoyer dans le luxe et, à la limite, de se déplacer en bus climatisé suréquipé! Il veut rester un vrai touriste, artisanal et dilettante, à qui on n'impose rien. Il veut qu'on le guide, en petits groupes, à la rencontre du vigneron. Il veut humer le vin. Il veut fouler le terroir et croquer le raisin. Et surtout il veut déguster, quitte à choper un cancer cinquante ans plus tard!

    Un minimum de cohérence de la part de nos dirigeants serait la moindre. Heureusement, quand les forces vives du vin libre avancent, le gouvernement amende et recule. Comment voulez-vous, comment voulez-vous...?

    L'espoir subsiste, finalement!

    Olif

     

     

     

  • L'hiver 2008-2009 en remet une couche!

    A ce rythme-là, ce n'est plus une réussite, mais un véritable triomphe! A peine le temps d'entrevoir un soupçon de verdure par endroits, que l'hiver nous tartine à nouveau 20 cm de poudreuse. Les piquets de pâture ne sont pas près de refaire surface dans les jurages (néologisme pour qualifier les alpages jurassiens).

     

    IMGP6719.JPG
    Brouilly 2007, Cuvée des Fous, Jean-Claude Lapalu

    Alors pour fêter le retour de la revanche du fils de l'hiver, soyons fous! Et embrouillons nous l'esprit à grands coups de Brouilly! Visiblement, le rapport de l'INCa sur les méfaits de l'alcool, Jean-Claude Lapalu l'a pas lu. Non, je ne bégaie pas. Sa Cuvée des Fous incite à la déraison, comme son nom l'indique. Un vin charnel et croquant, épicé, à savourer, un entonnoir sur la tête, en effeuillant nonchalamment dans la cheminée la brochure anti-cancer éditée par l'INCa.

    Santé!

    Olif

    P.S.: autant Claude Evin n'aimait pas les vins, autant Hervé Lalau, brillant journaliste viticole, blogueur à ses heures, n'aime pas la l'eau la campagne anti-vin orchestrée avec ambiguïté par nos sinistres et tristes dirigeants ascètes. Une culture du vin en danger, une sérieuse menace pour la viticulture. Et dire que dans le même temps, une loi cherche officiellement à favoriser l'œnotourisme! Que va-t-on bien pouvoir verser dans le verre de l'œnotouriste fraichement recruté?

    Ensemble, défendons la culture du vin ... pour sauver la viticulture et préserver le bien-être de l'humanité! !

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.