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  • Ultra Violette!

     

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    Un verre pour devenir fan. Membre des Ultras, même! Supporter de Violette à fond, avant qu'elle ne se fâne. Ce qui n'est pas demain la veille, d'ailleurs. Du Gamay d'Auvergne pur jus, pur fruit, mais aussi floral (de la violette très probablement), un peu épicé. Et gouleyant. Et soyeux! Une véritable caresse au palais.

    Un peu déraisonnable, Violette. Car elle se donne entièrement. Dur d'en laisser une goutte au fond du verre et, pire encore, de la bouteille.

    Ils sont comme ça, les Auvergnats. Généreux.

    Généreuse aussi, Violette, et légèrement impudique, quand elle se livre sans fard et sans étiquette. Juste une contre. Bien garnie, la contre, heureusement. Mais moins photogénique.

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    Vin étonnant, non?  Santé, M'sieur Bouju!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • VDV 23: c'est l'printemps!

     

    VendredisduvinVoici donc la 23ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir se trouver en phase avec le cycle des saisons, qui, pour la première fois depuis bien longtemps, semble vouloir être respecté un peu. Après un hiver particulièrement réussi dans le Haut-Doubs, les petites fleurs et les petits oiseaux sont à l'heure. On a craint le pire, mais en moins d'un mois, chronomètre en main, la neige a fond980_champagne-rose-n.jpgu, le ciel a bleui, l'herbe a verdi, les pissenlits ont jauni et le vin a rosi. Le Printemps est là! Vive lui!

    Comme une envie de bulles, depuis ce retour de Champagne. L'occasion de fêter le printemps en se remémorant l'un des vins les plus séduisants dégusté lors du récent salon Vins et terroirs de Champagne. Des bulles rosées, puisqu'il s'agit du Blanc de rose 2006 de Jean-Baptiste Geoffroy. Joli nom pour un vin extra, exceptionnel même, un rosé de saignée, assemblage de 60% Pinot Noir et de 40% de Chardonnay. Pas un vin de coupage pour autant, puisque les deux moûts ont été vinifiés ensemble. C'est finalement le chardonnay  qui a plutôt été travaillé comme un jus de raisin rouge, si l'on veut bien. Ce Champagne rosé, c'est de la soie, de la dentelle, du taffetas. Une rose éclose au petit matin et qui ne perd pas cette vesprée son teint au vôtre pareil. Elégance des arômes,  pétale de rose et pomelos (rose, cela va de soi), finesse de la bulle, tendresse de la bouche, délicate nervosité de la finale (oxymore and more). Un vin résolument printanier, dans lequel on mord (and more) avec gourmandise. Une bouteille pas encore commercialisée, il faudra savoir patienter quelque temps pour en acquérir un exemplaire.

     

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    Jean-Baptiste Geoffroy en plein effort de concentration au salon d'Aÿ

     

    Rosé, Champagne...! Au vu des articles précédents, c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées! Il va falloir peut-être que je passe à autre chose un de ces jours! Languedoc, peut-être, pourquoi pas?

    Olif

     

  • Conte de fées à la Molière

    Pour parler des vins d'Isabelle et Bruno Perraud, du domaine des Côtes de la Molière, plusieurs options littéraires s'offraient à moi. D'abord, un conte à la Charles Perrault, où le petit Poucet aurait enfilé ses chaussures molières de 7 lieues pour produire du vin naturel, bio et sans soufre. Ou alors comme une pièce de théâtre à la Molière, un genre d'école des femmes savantes, où Isabelle jouerait le rôle de la vigneronne. Ou enfin, comme un roman de Cervantès, où Don Quichotte penchait sans ça. Mais finalement, c'est une mauvaise idée. On n'est pas là pour se battre contre des Moulin-à-Vent, bien au contraire.

     

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    Le plus simple, en toute évidence, c'est de laisser parler Isabelle, puis de laisser parler les vins. Une franchise et une netteté irréprochables, dans le discours comme dans le verre. En bio et en "nature" par conviction profonde, mais une option où, contrairement au "chimique", il faut tout expliquer. Justifier sa démarche, commenter ses choix, les défendre, convaincre. Pourtant lumineux, une fois le vin servi dans le verre.

     

    Le Beaujolais-Village 2007 est d'une simplicité désarmante. Simple et évident, simplement bon, évidemment bon. Un cran au-dessus, le Moulin-à-Vent 2007 ravit l'âme et le palais. Plus profond, mais tout aussi frais que le Beaujolais-Village. Epatant, gouleyant, réjouissant. Elevé en fût pour 40%, les 60% restants n'ont vu que la cuve. Le Moulin-à-Vent 2006, lui, ne fut élevé qu'en fût. Beaucoup de fruit, mais une texture un peu plus serrée, moins immédiate, qui mérite de se fondre.

    Blanc sur rouge, rien ne bouge. Surtout pas ce superbe Saint-Véran 2008, 100% naturel, fruit d'une petite activité de négoce qui permet de compléter l'offre du domaine en blanc. Des raisins ultra-sélectionnés pour un vin d'une grande droiture et d'une profonde minéralité. Un vrai coup de cœur! Dire qu'il y a également un Pouilly-Fuissé, que je n'ai pas goûté!

    Tous ces vins ont une âme, celle d'un couple de vignerons francs, sincères et convaincants, dont les vins viennent tout juste d'être agréés à la dégustation par Pierre Overnoy himself. Si ça, ce n'est pas un gage de qualité!

     

    Olif

     

     

  • Aÿ, aÿo ...

     

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    "... on rentre du boulot!"  D'Aÿ, plus précisément. Qu'il faut prononcer "ailli", en Champenois sparnassien de la vallée de la Marne. De Aÿ à "aÿo", il n'y avait qu'un pas, que mes nains de balustrade n'ont pas faÿ à franchir. En ce qui me concerne, ce n'était pas du vrai boulot. Plutôt un lundi au soleil, entre paysages rieurs mais plutôt lunaires trop rarement parsemés de pissenlits, dégustation de vins clairs et bulles festives.

    La Champagne, vignoble béni de Dieu? On serait tenté de le croire, au vu de cette photo prise sur les hauteurs de Dizy. Mais de quelle Champagne s'agit-il, au fait? Celle des producteurs de raisins pour grosses maisons en quête de volumes destinés à arroser les Formule 1 en cas de victoire au Grand Prix? Ou bien celle des vignerons, les irréductibles qui veulent à tout prix élaborer du vin de Champagne, à boire de préférence dans un verre et pas dans une flûte? Je parle évidemment de la Champagne des vignerons, de tous ceux qui ont pour ambition de faire leur propre vin pour le vendre sous leur propre nom. En bio, en biodynamie, en voie de conversion, en lutte intégrée, tous ceux qui étaient là avaient envie de faire réfléchir sur leur approche du vin de Champagne, tout en se questionnant eux-mêmes. En faisant déguster à la cantonnade des vins clairs, non encore champagnisés, et leurs pendants à bulles. Premier véritable salon de ce genre à être organisé en Champagne et très joli succès, plus de 200 personnes s'étant inscrites pour participer à l'événement. Excellente ambiance, très pédagogique, heureusement ludique, avec de fort belles émotions gustatives et de grandes découvertes.
     
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    17 vignerons, présentant en principe chacun 3 vins clairs et 3 Champagnes, parfois avec une concordance parfaite entre les cuvées,  l'exercice fut passionnant de bout en bout. Mais avec plus de 100 vins à déguster, il fut aussi éprouvant pour les papilles, malgré le caractère souvent revigorant de la bulle. Au final, il a fallu faire l'impasse sur quelques vins clairs et sur 4 domaines. Dommage!  Globalement, très peu de vins inintéressants parmi ceux dégustés, un constat plus que satisfaisant.

    Quelques grandes révélations (pour moi), avec les vins de Jean-Baptiste Geoffroy (dont un exceptionnel Blanc de Rose 2006, un pur rosé de saignée contenant 60% de Pinot Noir et 40% de Chardonnay, et un superbe Extra-Brut 2000), ceux de Raphaël Bérèche (dont un tout aussi exceptionnel rosé d'assemblage, comportant 7% de vin rouge, comme quoi, le coupage...!) et ceux des Frères Laherte (avec une épatante cuvée Les Clos, complantation de 7 cépages). D'autres très beaux vins chez des vignerons plus ou moins connus des amateurs (Les Rachais 2004 de Francis Boulard, Louis 98 de  Benoit Tarlant, L'Apôtre 2004 de David Léclapart, Le Mesnil 2004 de Pascal Doquet, L'Avizoise 2004 de Pascal Agrapart...), mais la liste n'est pas exhaustive.
     
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    Curieusement (ou pas?), certains vins se goûtaient mieux en clair que leur supposé équivalent champagnisé. Reflet à la fois des millésimes, probablement, mais aussi de l'état d'esprit et des options de vinification du vigneron, qui ont pu se modifier avec le temps, comme ce fut le cas chez Françoise Bedel, dont les vins clairs 2008 étaient absolument superbes, tandis que les Champagnes présentés (Divin secret 2003, Entre ciel et terre 2001, L'âme de la terre 1998) se goutaient sous un jour différent, un peu moins convaincant: des vins riches, puissants, destinés à la table et moins à leur aise en dégustation pure. Des choix assumés et néanmoins passionnants pour comprendre l'évolution des vins ... et celle de la vigneronne!

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    Journée riche en sensations, donc, en rencontres aussi, et un Salon qui devrait devenir un incontournable du printemps champenois.

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    Olif