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  • Philippe Bornard, rusé vigneron pupillanais

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    Philippe Bornard est un vigneron rusé. Comme son nom semble l'indiquer. Coopérateur de longue date à Pupillin, il a, depuis toujours, vinifié quelques cuvées à titre personnel et privé. Depuis 2005, il avance crinière au vent. Il a cessé de vendre son raisin à la coopérative, pour produire désormais ses propres vins. Et c'est tant mieux! Un jeune domaine, mais un vigneron qui a de l'ancienneté et du bagage. Et des millésimes anciens à la cave. Son plaisir: les ouvrir et en faire profiter les amateurs et les amatrices, bien au frais dans le joli carnodze aménagé dans une des magnifiques caves du domaine. Une dégustation à l'aveugle, où il s'agissait d'identifier cépage et millésime. Le producteur? Ben, on le connaissait tous! Cela peut paraitre facile de prime abord, mais le sans-faute est rare. Les meilleurs se fourvoient allègrement, confondant trousseau et ploussard, voire, pour les plus mauvais, ploussard et poulsard, ce qui est définitivement mal vu à Pupillin. Même si, comme chacun sait, l'important, c'est finalement d'en boire.

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    Philippe Bornard à la Beaujoloise 2009 (une photo piquée à Estèbe, mais il n'avait qu'à pas la laisser trainer sur mon disque dur!)


    Les cépages rouges jurassiens, ces grands incompris, ont largement de quoi séduire les amateurs lorsqu'ils sont travaillés intelligemment. Ils possèdent en outre une grande aptitude au vieillissement. Les plus anciens, récoltés mûrs et bien vinifiés, dans les beaux millésimes, ont de beaux jours devant eux et paraissent encore bien jeunes. La preuve avec le premier vin à ouvrir le bal, un Arbois-Pupillin Ploussard 1976 à la robe œil de perdrix, une grande partie des anthocyanes étant restée accrochée aux parois de la bouteille. Dépouillé de ses atours, pas de sa matière. Evolué, certes, mais sa structure droite, acidulée, poivrée et fraiche porte encore bien loin. 33 ans, le gaillard! Et toujours debout. Le Trousseau 1997 fut l'un des plus beaux vins proposés à la dégustation. Le plus complet, certainement. Une structure parfaitement bien définie, à maturité optimale, un grand moment gustatif. Le Pinot noir 1990 était un petit cran en-dessous, sans démériter pour autant. Plusieurs autres vins au programme, pas un seul âgé de moins de 10 ans, mais une grosse panne de stylo n'a pas permis la prise de notes précises. Sans aucun doute la faute à Mehdi, le trublion retardataire de la soirée, ratapoil* de surcroît. Quelque soit leur âge, aucun des vins n'a failli. En blanc, mention particulière pour un Chardonnay 1976, impeccable, qui n'était pas s'en rappeler les vins de Camille Loye du même millésime. Certains ont préféré le 1979, malgré un petit manque de netteté sur le premier nez. On ne peut pas pour autant leur en vouloir! Des vins idéalement vinifiés, avec le moins d'intrants possibles, embouteillés avec un peu de gaz, ce qui leur assure fraicheur et longévité.

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    La jolie et rusée étiquette orangée du domaine. Seul le nom de la cuvée change de l'une à l'autre, Goupil, lui, est toujours là.

    Beaucoup plus récent, servi sur les succulentes saucisses vigneronnes cuites dans la cheminée, cet Arbois-Pupillin Ploussard 2008 en macération carbonique sera le dernier coup de cœur: du raisin, point barre! D'ailleurs c'est son nom, à cette cuvée. On en boit des seaux,  Point barre! Le futur est en marche, mais le passé a de beaux restes, du côté des Chambines** et de la Côte de Feule**.


    Olif

     

    * ratapoil: nom masculin, si c'est un homme, féminin le cas contraire. Personne qui a élaboré du vin pour sa propre consommation alors qu'il n'est pas officiellement vigneron.

    "Hmm!, il est bon, ton vin de ratapoil. Meilleur que celui que fait Untel!" En principe, ce genre de choses ne se dit pas. Ce n'est pas correct pour Untel.

    ** Les Chambines et la Côte de Feule sont deux noms de parcelles situées sur Pupillin. On essaiera d'y voir un peu plus clair sur les terroirs pupillanais un de ces jours.

  • Printemps 2009, on va déguster! (3)


    Le printemps 2009 n'arrête pas de s'installer, délivrant son flot de dégustations, de quoi irriguer à grandes goulées le fond de la gorge, provoquant un arc-en-ciel de bonheur entre les amygdales.

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    Arc-en-ciel amygdalien chez un patient ivre de bonheur après un printemps chargé en dégustations de tout genre.
    Cliché publié avec l'aimable autorisation du service d'ORL du Pr Prout

    Dernière fournée de dates pour remplir l'agenda de l'amateur en manque de sensations palatines humides:

    - les 1er et 2 mai, on attaque par une Bûverie sans vignerons chez Lolo 1er, roi de Bû et infatigable organisateur d'évènements gustatifs. Il ne faudrait surtout pas l'oublier!

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    - les 2 et 3 mai, c'est la fête à Courgis, chez Magalie, Thomas, Olivier et Alice. On y boira du sauvignon de Saint-Bris et du Chablis, mais pas seulement. Des copains de la France entière sont venus leur prêter main forte. De quoi saliver, et aussi le regretter, si on est dans l'impossibilité de s'y rendre.

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    - les 2 et 3 mai, toujours, pour ceux qui savent déguster en flamand, rendez-vous au grand salon de vins naturels organisé par Hans Dusselier, de Winjfolie. On pourra même y déguster des frites naturelles, un fois. Que du bonheur en perspective!

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    - les 16 et 17 mai, changement radical de style, ce sera la fête des Grands Amateurs. Et qu'est-ce que boit un Grand Amateur, si ce n'est du Bordeaux? Au menu, dégustation de prestige avec plein de grands crus, grand dîner dans un grand Château et tournée des grands ducs dans toute la région, car ce sera aussi la fête de l'œnotourisme.

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    - le temps fort de ce mois de mai sera sans nul doute la 6ème  édition des RE-VE-VIN de Saint-Jean de Monts. Des rencontres vendéennes organisées par des amateurs pour des amateurs. Amateurs, certes, mais tout le monde reconnait le grand professionnalisme de Philippe Rapiteau, l'homme de la Pipette, et de Philippe Gallard, le gardien du temple, au Chai Carlina. Ce sera la fête du vinotourisme, un genre d'œnotourisme, mais en plus artisanal et authentique. Au programme, des dégustations, des repas, des rencontres avec des vignerons, du troc, de la convivialité, du farniente, de la baignade sur la plage des Demoiselles, des châteaux de sable, de la chasse aux pignons, de l'amitié et toutes ces sortes de choses qui rendent la vie un peu moins terne. Lors du pont de l'Ascension, du 21 au 24 mai, prière incontournable à Notre-Dame des Monts, juste avant la descente sur Saint-Jean!

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    Olif