Plou et trou
Les conditions météorologiques actuelles incitant soit à l'expatriation dans l'hémisphère Sud, soit à l'autarcie jurassienne, le menu du soir fut vite trouvé dans le frigo: saucisse de Morteau confite au ploussard. Faisant récuser illico la Syrah australienne et privilégier des vins autochtones, du genre de ceux que personne ne pourra nous copier et/ou nous piquer, si ce n'est à ses risques et périls.
Arbois-Pupillin 2000 de la maison Overnoy-Houillon versus Côtes du Jura Plein Sud 2005 de Fanfan Ganevat. Plou contre Trou, Ssard contre Sseau, Arbois-Pupillin contre Sud-Revermont, 2000 contre 2005. Un match sans match, le Jura vainqueur. Que la montagne est belle...
La palme néanmoins à Manu, pour ce Ploussard merveilleux, un nectar pour avaleur de sabre en soie. Pfffioou! Une robe orangée encore soutenue, à peine trouble, mais surtout très troublante. Un nez merveilleusement fin, confit d'oranges et épices, et une texture en bouche à nulle autre pareille, aussi soyeuse et sexy qu'une petite culotte oubliée dans une cabine d'essayage chez Aubade. Gracile et élégant, limite voluptueux. De la grande quille, à parfaite maturité, qui en a encore sous la semelle.
Plein Sud, de Fanfan, c'est du 2005, et c'est chaleureux. Dans un style différent du style de ses rouges actuels. Solaire et concentré, mais sur la réserve. Il ne faut pas trop s'exciter dessus pour l'instant et le laisser sagement dormir en cave.
Olif
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Commentaires
Ah le Houillon, j'en salive d'avance ! L'année dernière à la Beaujoloise, coup de coeur absolu pour le 08 du domaine : un nez incroyable, envoûtant, une sorte de "synthèse" entre un grand pinot noir et une grande syrah. La bouche était déjà soyeuse et longue, et moi qui ai horreur du CO2 résiduel, j'y avais à peine prêté attention ! Grand vin assurément...
Alain
Un millésime chaud ?
Arbois Pupillin – Pierre Overnoy (GAEC Emmanuel Houillon) 1999 : cr par Pascal Perez
PP13,5 – PC15+ – LG13,5 – DS14,5.
100% poulsard.
Les senteurs langoureuses nous entraînent vers le grand sud (mandarine confite, orange cloutée, cannelle, olive).
Même constat en bouche avec des notes similaires d’orange, d’épices douces et de fruits à l’alcool. Elle présente un bon volume, une finesse de grain indéniable et une légère sucrosité. Vue la charge alcoolique, on peut s’interroger sur l’équilibre matière/alcool.
La surprise est totale à la découverte du flacon, alors que les pronostics se tournaient vers Châteauneuf et ses environs.
Pas trouvé cette chaleur sur Plein Sud 2005 (même s'il y en a un peu) ni même sur Enfant Terrible 2005 (pensé Pineau d'Aunis).
L'enfant terrible 2005 n'a pas ce côté solaire et concentré rencontré sur Plein Sud (dernière dégustation il y a une quinzaine de jours et la bouteille s'est retrouvée vide en très peu de temps!). Peut-être parce que le coteau de Plein Sud se trouve juste sous la roche et plein sud, justement?
Les notes d'orange confite, de girofle et d'épices sont assez caractéristiques des vieux ploussards.
Quant à la confusion à l'aveugle ploussard-pineau d'Aunis, elle ne me surprend pas, je suis le premier à me laisser prendre.
Une nouvelle mise de 99 vient seulement d'être commercialisée par Manu Houillon. Une barrique qui ne donnait pas satisfaction jusque-là. S'agit-il de ce vin-là, ou d'une mise plus ancienne, comme j'ai moi-même en cave, et qui se goûte très bien en ce moment?
Aussi soyeuse et sexy qu'
(trouvez autre chose, enfin, je ne sais pas)
Je conçois fort bien que cela puisse vous laisser de glace, Rose. On est fétichiste ou on ne l'est pas. Désolé!
Rose,
Je comprends votre retour mais si la photo Aubade, c'est Mme Olif, l'honneur est sauf !
chez nous c'est aussi températures z'hivernales (ça l'a été du moins cette semaine, on s'srait cru dans l'Doubs !!! 60 cm de blanc dans le jardin) du coup on a sorti (à peine rentré) un BLANC BEc 2008 de fred rivaton, tendu comme un s...ifflement de tramontane
je sais que vous l'avez déjà "palpé"
salutations des PO
Oh moi vous savez les questions d'honneur, non je voulais juste proposer un exercice de style qui sorte un peu des autoroutes et je vous en crois capable, voilà pourquoi. (je suis un peu chatouilleuse de ce côté-là vous l'aurez déjà lu, ne m'en veuillez pas)
"... aussi soyeuse et sexy qu'une... parade nuptiale de bombyx du mûrier."
Est-ce que ce chemin vicinal vous conviendrait mieux, Rose? L'idée générale étant toujours d'évoquer la soie, évidemment.
Le Blanc bec de Fred Rivaton s'est effectivement déjà retrouvé sur ma table de cuisine, Martine. Superbement palpable!
Vous voyez, quand vous voulez.