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Le polar de l'été

 

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Boire malin et authentique devient une véritable sinécure. Heureusement, Marianne est là. Une Marianne qui dit et montre tout, avec toujours autant d'anti-conformisme, à l'image de celle du Maître Maester. Une Marianne affable, qui veut nous aider au bon boire, après résolution de l'énigme policière de l'été, dans l'éditorial de son hors-série Spécial Vins 2010. "Qui veut tuer le vin de France?", s'interrogent avec acuité Périco Légasse et Éric Conan. Suspect n° 1: Bruxelles,  qui veut harmoniser les pratiques et standardiser les produits, pour que le consommateur Lambda s'y retrouve plus facilement dans la jungle des supermarchés. Ce Mr Lambda commence à nous les briser menu menu!
"Véritable machine à broyer les spécificités et les différences nationales", la Commission Européenne fait tout pour qu'on la pense inféodée aux gros lobbys productivistes, ceux qui ne pensent qu'à s'enrichir en surfant sur la vague tendance. Le bio est porteur, il faut alors trouver comment le rentabiliser. Ce qui revient en fait à le vider de sa substance en l'assimilant à un bête produit de grande distribution. Les chausse-trappes de Bruxelles ne devraient pourtant pas parvenir à assassiner le vin de France, comme ils ne sont pas parvenus à cuire le lait crû comme ils l'auraient voulu. "Une nouvelle saloperie que nous ne  devons pas laisser passer." On croise les doigts et on se tient prêt à faire, une fois de plus, de la résistance.
"L'AOC, c'est la carte d'identité nationale du vin de France". Même s'il est évident qu'elle ne saurait être garante de qualité, la faire voler en éclat pour simplifier l'offre est complètement paradoxal, à l'heure où les plus grandes nations viticoles en terme de volume cherchent à se fabriquer une histoire et un terroir, susceptibles de légitimer leurs produits dans l'excellence.
Après cet édito qui donne le ton, on peut lire, quelques pages plus loin, un billet d'opinion sur le soufre et son usage, c'est tendance! Bon ou mauvais, trop ou pas assez. Trop, pour masquer une viticulture aléatoire et une vendange médiocre,  pas  assez, chez ceux qui aiment (parfois) jouer avec le feu par idéologie. Quand l'intelligence de l'argumentation cotoie l'objectivité, le lecteur-consommateur en sort grandi, pouvant à la fois comprendre aisément les enjeux et se forger sa propre expérience en connaissance de cause. Et,  j'espère, surtout comprendre que, du soufre, même s'il y en a besoin, point trop n'en faut, de toute évidence, ce qui implique un gros travail en amont, à la vigne. Si l'on ne veut pas être condamné à ne boire que du Coca-Cola et/ou prendre 2 cp de Paracétamol entre chaque verre de vin ingurgité. Mais, après tout, chacun ses (mauvais) goûts...?
Sinon, s'ensuit une belle sélection de plein de beaux domaines, de plein de belles bouteilles et de  plein de bons vignerons. De quoi bien boire tout l'été...
L&C, un tandem sur lequel il faut compter en matière de critique vinique intelligente. Juste derrière le R&B, en fait.

 

Olif

 

Commentaires

  • De quoi passer des vacances sympa à bouquiner nos articles favoris sur le vin à l'ombre d'un parasol...

  • Merci Olif,

    Que ça me fait plaisir de lire ce billet sur le spécial vin de Marianne. J'avais déjà beaucoup apprécié celui de l'an dernier et le millésime 2010 me semble tout aussi bon.

    Périco Légasse fait un boulot énorme à Marianne pour la défense du gout, Eric Conan n'est pas en reste, chapeau à eux deux. Perso, j'ai une pensée pour Périco à chaque fois que je déguste un bon camenbert au lait cru, acheté au Trou de Souris qui mériterait largement un coup de pub et pourquoi pas dans les dernières pages de Marianne ou sur le blog d'Olif !

  • Bonjour à tous, Lecter avides de jus rouges et lectrices du monde entier du blog d'Olif (j'en profite pour faire un gros bec à Aurélia),

    D'habitude je reagis sur les differents blogs à la maniere d'un enfant un soir de 14 juillet avec des "Ho", "Ah", "Wahou", "Trop bien"...

    Là à la lecture du billet d'Olif qui a toute ma confiance -et peut etre naïvement connaissant un peu les 2 lascars coupables-, je me suis décidé à debourser 6E (le prix d'une bonne quille d'Oeillades de Navare ou une R9 de Lemasson) en esperant y decouvrir plein de "vins de plaisir pour boire malin et authentique"... et j'en suis bien décu...

    Authentique, pour moi cela signifie vrai, sincere, traditionnel, exit donc les desherbants chimiques et les pesticides de synthese systemiques aux noms barbares de glyphosate, simazine, paraquat, phenylcarbamides,... et les produits oenologiques (levures, enzymes, activateurs, clarifiants, colles...)

    Malin, ce devrait etre de proposer des vins authentiques, disponibles, à un prix accessible et pourquoi pas un peu moins reconnu mais non dénués d'interet (les cotes du marmandais d'Elian Da Ros en sont un tres bon ex.)


    Apres un edito fort attractif et tout à fait en phase avec mes convictions bacchiques sur la reforme des AOC et du label Bio à Bruxelles, quelle ne fut pas ma surprise à la lecture des pages qui suivirent et la selection des vins censés etre malins et authentiques de nos 2 comperes...

    Ils ont d'ailleurs des profils et des gouts fort differents...

    Eric Conan a plutot toute ma sympathie et mon respect à la lecture de sa selection, et je reconnais bien là, le journaliste sérieux que je croisais deja il y a presque 10ans aux premieres Dive Bouteille, cette grande messe annuelle des vignerons authentiques et pourtant souvent en marge de leur appelation dont les amateurs eclairés recherchent les vins

    Perico Legasse, beau parleur, dont je loue le combat sur la sauvegarde des fromages au lait cru, a un peu moins mes faveurs... Fait rigolo, alors que je rédige ces qq lignes, je l'entend à la télé parler d'alimentation, du désastre de l'agriculture sous pesticides, d'engrais chimiques, de cancer d'enfants... on croirait un défenseur de l'agriculture biologique, comme son edito ou ses commentaires concernant certains vignerons!!! Or il n'en est rien!!! J'ai aussi rencontré ce personnage et il m'avait confié que les vins bios et leurs geniteurs l'emm... et à lire sa selection -au moins sur la Loire, vignoble que je connais le mieux- je le retrouve bien là... Le malin, c'est lui, il nous embobine en parlant d'une (et unique) cuvée sans soufre d'un vigneron solognot, dont certaines parcelles non gréffées restitueraient l'exacte expression du terroir, mais blindées de desherbants au point que rien ne pousse sur le sol, le gout de terroir doit provenir des residus de Round Up... et on voudrait nous faire croire que la demarche est authentique??? le malin c'est aussi ce vigneron qui sait communiquer sur ces qq cuvées faussement authentiques. Alors qu'à qq kilometres de là est un grand monsieur de la viticulture biologique, Claude Courtois! meme si je n'adhere pas à toutes les cuvées, l'homme, la demarche, les vins sont authentiques

    Et les autres exemples ne manquent pas, le domaine produisant le fameux Quart de Chaume, dont Perico nous parle encore des sols (du brioverien, silurien ou carbonifere) mais dont la surface est lunaire. Je doute alors que les racines ne soient tres profondes et aillent puiser la quintessence du terroir. Chers lecteurs, venez donc en fin d'années à St Aubin, un petit salon y a lieu tout les ans avec d'authentiques vignerons qui produisent d'authentiques liquoreux.

    Mais aussi, cet effervescent que mentionne Perico parce que non dosé, encore une fois comment sont les vignes? Et en cave ? alors que cette appelation fourmille de jeunes talents dans le sillage de Francois Chidaine...

    Pour ces 3 exemples, comme peut etre pour tout les vins signés P.L. (j’exagere pas tous, j’en connais qui ont toute ma considération) dans ce numero special, depuis combien de temps Perico connait les vignerons? fort longtemps semble t il et ce sont toujours les meme qui sortent... Copinage? assurement, alors peux t-on réellement prendre au serieux ces commentaires?? Combien de caisses a-t-il recu ??? on s’en fout de toute facon, on n’est pas jaloux de ces « saloperies » qu’on oserait meme pas mettre dans notre gosier

    Alors je le dis HAUT ET FORT (comme l’hebergeur de ce blog), non n'achetez pas ce numero special et ne prenez surtout pas cette selection comme bible d'achat si vous souhaitez boire bon et propre, ou alors, ne lisez qu'une page sur 2, celles signées E.C.

    Ne buvez surtout pas tout ce que vous lisez… Perico …loso

    Bon, excusez ce petit coup de sang, cela part peut etre dans tout les sens mais j’espere que vous aurez compris là où je voulais en venir, j’etais un peu furax à lire ces amalgames… PL peut etre sympa à lire, comme ca, defenseur d’un savoir vivre, mais surtout pas d’un savoir boire…

    Jull (qui est un peu surpris que ses collegues de goulot Bebert ou Lolo n’aient pas degainé plus rapidement que lui…)

  • Ben alors, Jull? E Perico loso sporgesi de travers? À la lecture de ta réaction, je me suis penché d'un peu plus près sur la sélection des deux lascars, ce que je n'avais pas fait autant dans le détail auparavant, ayant souhaité plus réagir sur leurs deux billets d'humeur. Tout n'est pas parfait mais il y a quand même plein de belles choses recommandées, non? Labet, Overnoy-Houillon, Da Ros, et encore plein d'autres ... Dans un autre style, on y trouve même ton patron, aussi!

    Bon, quelques graves fautes de goût quand même, c'est vrai. Je ne les citerai pas mais ça fait un peu désordre, parfois. Et puis quelques grosses cagades. Le vin de paille classé en Vin Doux Naturel, par exemple. Avec la photo de Stéphane et Bénédicte Tissot dans les vignes, légendée André et Mireille Tissot.

    Ceci dit, je doute quand même que tu aies pu penser y dénicher des bons canons authentiques que tu ne connaisses pas déjà, surtout en Loire.

    Sur ce point-là je te rejoins quand même, comme le chantait Hugues Aufray: "Debout Légasse, réveillez-vous, il va falloir en boire un coup". Peut encore mieux faire, donc.

  • Je ne suis pour ma part part pas du tout en phase avec la diatribe violente de Légasse contre la Coulée de Serrant, que je considère comme un vin hors norme.

  • Ben alors Jull, la journée a été difficile... ;-))))
    Sans rire, j'aurais pu écrire tout ce que tu as écris, BRAVO.
    Au mieux c'est du copinage, au pire de l'incompétence...
    Merci tu m'as fait économiser 6 euros!

    Olif super ta chanson d'Hugues Aufray. ;-)))))

    Laurent

  • Lut,
    Assez d'accord avec vous les gars,mais là vous y allez un peu fort sur ce pauvre Olif.Il est vrai que pour avoir acheté ce numéro et celui de l'an dernier qu'il y a des choses a revoir.Je pense aussi que c'est un début et qu'il faut du temps au temps cela afin de s'améliorer.
    Philippe

  • salut Olif

    oui il y a des choses interessantes, mais 1 page sur 2, celles signées Eric Conan..

    pour ce qui est de mon boss, c'est bien l'une des rares exceptions de la selection PL, mais pas que! et certains n'aiment pas forcement le style

    et sincerement, si je pensais faire qq decouvertes, ou confirmation de certains noms deja lus/entendus sans n'y avoir jamais gouté

    des exemples?
    -la petite baigneuse à Maury qui fait aussi des rouges je crois
    -le margaux Paveil de Luze (moi qui ne boit que tres tres rarement de bordeaux), à lire le commentaire, je serais intéréssé d'y gouter
    -le nouveau petit negoce bourguignon Sarnin Berrux dont j'ai acheté (pas encore gouté) une bouteille, ca me confirme mon choix, et en attend d'autant plus
    -le cabardes du domaine de cazaban, dont le nom me dit qqc sans trop savoir ou c'est situé

    voilà ce que j'en retiens, plus que Tariquet ou Marionnet !!! ca yest j'ai balancé, pardon...

    Philippe, je pense que le temps n'y fera rien concernant Perico... il etait deja comme ca -niveau vin- il y a qq années ...

    jull

  • Jul, t'as raison, Périco est un vendu. Avec sa croisade contre le lait cuit, il me rappelle de Villepin, dont on n'a retenu pendant longtemps que son obstination à tenir tête aux États-Unis pendant la guerre en Irak.
    Après tout, c'est comme à la plage, quand le beignet est tombé, y en a qui voient toujours le beignet, et d'autres qui ne voient plus que le sable.
    Et n'ayant pas feuilleté cet ouvrage, je ne peux malheureusement pas formuler d'avis sur la taille du beignet ;-)

  • Viril, mais correct, Jull!... Quant à mois, les six euros, je les ai mis!... Ce ne sont pas ceux que je regrette le plus, mais...
    Périco, pour moi, ça fait longtemps que c'est Périco Magace!... Question de feeling, sans doute!...
    J'aime bien la photo de la page 62... Pour le Quarts de Chaume, j'suis mort de rire!... Pour Paveil, Jull... laisse tomber!...
    Pas facile de... guider!... Mais, les journaleux, j'arrive de moins en moins à comprendre ce qui les guide, eux... Enfin, je préfère ne pas comprendre.
    Nobody's perfect!... Je vais retourner lire Le Petit Prince, de St Ex!... C'est mieux qu'un temesta!... Temestaloso sporgersi!...
    Bon, ceci dit, doucement avec Olif, il va encore se prendre une rafale de bettanoschnikov!...

  • Pas de méprise Philippe,

    je n'en veux pas à Olif, je suis juste moins complaisant vis à vis de ce numero special... et je crois comprendre qu'il ne l'est d'ailleurs pas tant que ca, et que c'est surtout par rapport à l'edito qu'il souhaitait réagir, dans le meme sens!!

    sinon je note pour le margaux, c'est donc tjrs pas demain que je (re)viendrais au bordeaux...

  • L'ai acheté suite au billet d'Olif, et je suis à peu près aussi dubitatif que Jull. C'est surtout sur la "ligne de goût" de la sélection que je décroche : rien n'est cohérent.

    En fait, tout cela me rappelle le principe de Peter, pour ceux qui connaissent. La fameuse tendance naturelle que l'on aurait à s'élever vers son niveau d'incompétence.

    Puisqu'on en parle, regardé la série docu du même Périco, semaine derrière, sur les frometons que l'on assassine. Pareil. Beaucoup de choses on pourrait en dire, en premier, qu'il traite tout en surface sans rien creuser en profondeur. Du coup on retient peu et on apprend pas grand chose. Les motivations sont louables mais la "réalisation" de l'idée de départ me laisse songeur. Au mieux ça doit faire voyager le bon peuple assis dans son fauteuil. Pas plus.

    La forme plus que le fond. Ainsi va la vie...

    Bon été à tous.

  • J'ai bien compris, Jull!... No problem!...
    Tu peux essayer le Margaux, tu nous diras... ;-)
    En fait, j'en ai acheté en primeur, il y a, il y a... so long time!...
    A cette époque là, il fallait le boire dans l'année!... Ca fait toujours bizarre pour un Margaux. Mais après tout, why not?...

  • Ça cause, ça cause, pendant que d'autres bossent! Quelques réflexions en vrac, suite à ce qui a été écrit:

    - Pour une fois que je recommande un "guide" à destination du grand public, je me fais tailler des croupières. Tant mieux! Ceux qui souhaitent se faire rembourser leur 6 € n'ont qu'à m'envoyer la couverture du Marianne 2010 avec un RIB et le ticket de caisse de leur dernier achat de papier-toilette à Olif Opération Debout Légasse Poste restante Jura France. Vivement la rentrée et la sortie du M&D (le Michoubidou & Desseauve, pour ceux qui ne suivraient pas), qu'on rigole encore un brin.

    - Peut-être que je me suis emporté trop vite, mais 1) J'aime bien Marianne 2) Je maintiens ce que j'ai écrit au sujet des 2 éditos en préambule, notamment celui sur le soufre, à l'opposé du message que certains aimeraient nous enfoncer dans le crâne à grands coups Guide B&D 3) D'accord avec le Châ pour, après lecture attentive, ne pas trouver de cohérence dans le choix des vins, où le meilleur, le plus bio et le moins soufré côtoie le pire et le plus commercial. Je veux bien que le lectorat-cible soit celui de Marianne, mais quand même! Quelles sont donc les réelles connexions entre ces deux zigs pour écrire un pareil guide ensemble?

    - Rien à voir avec le sujet qui nous préoccupe, mais en parlant d'Hugues Aufray, il faut savoir qu'il a été victime d'une grave agression sexuelle en série, en chantant "Debout les gars" lors d'un concert à la Gay Pride, il y a déjà pas mal d'années. Le public masculin avait en fait compris les paroles comme suit: "Debout les gars, réveillez-vous, il va falloir m'en mettre un coup!" Info véridique paru au JTN à l'époque, un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Trop forts, les Nuls! Fin du hors sujet.

  • Commentaire de Mme PhR, bonnet phrygien et cocarde marianesque en tête, suite à sa découverte de la chose :
    "Tariquet et Carbonnieux?... Ca situe bien le truc!... N'importe quoi!..." ;-)))
    C'est tranchant, comme on dirait au pied de la machine à M. Guillotin!... Pas encore la Terreur quand même, mais y'a peril en la demeure!...

  • J'ai surtout l'impression à lire les commentaires de cet article d'Olif qu'aujourd'hui, sitôt que l'on écrit quelque chose, on est immédiatement tiré à boulet rouge ou non.
    Le contradicteur y va de son pamphlet expliquant parfois succinctement parfois longuement, que son expérience et ses connaissances valent largement celles des journalistes cités.

    Les malfrats ne s'y sont pas trompés, ils connaissent les armes à feu aussi bien que les gendarmes. Dans les banlieues, on a une idée de la justice au moins aussi haute que dans les tribunaux.

    Bref, ça sent l'anarchie à plein nez. J'ignore si son goût est authentique ou pas, mais c'est odorant...

    laurent

  • Salut, Laurentp !

    Il suffit juste d'éviter d'être trop catégorique (en restant optimiste).
    La complexité s'accommode mal des regards sîmplistes.
    Les gazettes professionnelles sont truffées d'approximations.
    Ce n'est pas vrai que pour le vin.

  • Bien vu LaurentP!
    Il semblerait qu'il soit de bon ton de critiquer le choix de vin qu'on a pas bu... On se flagorne, on snob Bordeaux (comme c'est original!!!) et bien entendu on base tout ça sur une science dont on ignore à peu près tout... la compétition lié à l'enherbement n'est pas toujours nécessaire à l'équilibre hydrique de la vigne et certain contexte pédoclimatique nécessite de lever cette compétition, il est donc un peu cavalier de juger un vin sur le nombre de plante qui pousse entre les rangs. Mais le plus drôle fut pour moi la lecture du pamphlet sur les herbicides de Mme Julie... une recherche google sur les herbicides résiduaires dans les nappes phréatiques c'est un peu léger pour se qualifier d'expert : "les pesticides de synthèse systémiques aux noms barbares de glyphosate, simazine, paraquat, phenylcarbamides,..." pour le glyphosate, ok! la simazine : aie!!! c'est un produit des 60's interdit depuis dix ans (un peu comme les vans volkswagen...) et qui fut essentiellement utilisé sur maïs (pis c'est un racinaire il me semble pas un systémique), le paraquat : un foliaire sans aucune systémicité et qui n'est plus utilisé depuis 2007 et les phénylcarbamides? ben ça n'existe pas... avec un phényl et une fonction carbamides.. je verrais bien des sulfonylurés à la limite, mais ce sont des foliaires racinaires...
    Pour faire simple, dégustez objectivement les vins, au lieu de vous créer un mythe "authentique" basé sur vos fantasmes romantiques... Mais laissez les professionnels faire leur métier bon sang de bois!!! Vous ne vous levez pas a trois heures du mat' pour allez le taquiner sur ses températures de fermentation que je sache?
    Cela dit Marianne n'est pas exempt de critique puisqu'on y trouve quelque fantaisie scientifique assez funky!
    le soufre cause des maux de tête par dilatation des vaisseau : dilater les vaisseaux c'est en partie l'action de l'aspirine pour soulager les maux de tête, on dira que c'est une faute de frappe!
    Le comparatif des doses de soufre qu'on devrait afficher en mg/L : soufre total? libre? moléculaire? Visiblement puisqu'on annonce les taux max en total, on doit parler de SO2 total... sauf que... à 15 mg/L de total le muscadet n'est pas couvert contre un départ en malo, en fait il est pas couvert contre grand chose, c'est peu ou prou ce que pourrait produire une levure bien motivée pendant la fermentation alcoolique... j'imagine qu'a ce moment la il parlait de 15 mg/L de SO2 libre. Quand à son fameux collègue qui aurait "10 fois plus" de SO2, j'imagine libre, soit un bon 150 de libre, il devra être particulièrement motivé : cette concentration libre n'étant pas atteignable dans une matrice de type vin (ça combine...)
    Le travail de journaliste, comme il est devenu désormais de coutume, n'est ni fait ni a faire... pour info si le SO2 total maximum pour les liquoreux est de 400 mg/L on en trouve 445 dans la san pellegrino a doit faire bobo la tête?!
    Autre moment de bravoure, oui bravoure : il en faut du courage pour nous parler de levures cannibales. Si j'ai bien tout compris les levures mortes, fautes de nutriments, à la fin de la fermentation alcoolique, soutiré, voire filtrer pour la mise en bouteille (donc plus la..) réapparaissent, et même mieux, ressuscitent dans la peau particulièrement hargneuse d'une levure garou au fond de la bouteille et se dit : Moi qui ait toujours gloutonné du sucre quand il fesait 25°C, je vais me bouloter les frangines à 15°C, juste pour voir, ça peut pas être dégueu : c'est du bio... En même temps quitte a ressusciter, elle va pas faire le voyage pour rien...
    Moi ça me donnerai presque l'envie de lire la contre étiquette d'une bouteille de Moet & Chandon... pas encore de la boire, faut pas non plus pousser l'amour du soufre trop loin...
    DahuuuUUUuuut!!!!

  • http://www.slideshare.net/monogramme/monogramme-blogueurs-du-vin-juillet-2010

    Congrats Olif !

  • Ça c'est envoyé, Darou!

    Mais bon, quelques remarques quand même:

    - Madame Julie s'appelle en fait Julien et c'est un ouvrier viticole de classe 4 qui travaille dans un réputé domaine de Loire. Ses fantasmes viniques ne relèvent absolument pas du romantisme, mais d'une longue expérience sur le terrain et d'une grande pratique dans l'art du bien boire.

    - Pour la simazine et le phénylcarbamide, je ne sais pas, mais en ce qui concerne l'aspirine, je lui connais une action antipyrétique, anti-inflammatoire et analgésique par inhibition de la synthèse des prostaglandines, ainsi qu'une action anti-agrégante plaquettaire par inhibition de la cyclo-oxygénase. La vasodilatation cérébrale de l'acide acétylsalicylique (et le fait que cela puisse être à l'origine de son effet antalgique) relève également, à mon avis, du pur fantasme romantique.

    - Laisser les professionnels de la profession faire leur métier, je veux bien, mais si c'est pour ne nous proposer que des BSA type M&C, il vaudrait mieux qu'ils changent de métier. "Sans technique, un don n'est rien qu'une sale manie", comme chantait Brassens, mais trop de technique tue la technique. Et ici, on préfère, et de loin, les vins moins interventionnistes d'artisans vignerons, dont certains sont même de véritables artistes. Ce n'est pas du fantasme romantique, c'est juste une question d'âme et de sincérité. Après, on ne force personne...

    - Je ne suis pas à proprement parler chimiste, mais il me semble pour le moins incorrect et malhonnête d'assimiler l'ion sulfate (SO4) à l'anhydride sulfureux (SO2). Et je suis loin de penser que les dommages collatéraux puissent être les mêmes.

    Voilà, la parole est à l'accusation.

  • Merci Phil, mais je n'y suis pour rien. Et en plus, je ne raconte que des âneries!

  • Pour faire simple,

    je goute enormement de vins (trop au gout de ma moitié), meme de ceux que je n'acheterais pas, justement pour pouvoir en parler!! Bordeaux, je dois en effet etre snob, mais ce n'est pas mon "gout", tout comme les blancs du sud, je te prie de m'en excuser

    tu parles d'enherbement, là où je bosse, moins de 10% est enherbé, le reste est entierement travaillé, et je t'invite à venir jouer de la binette avec nous jusqu'a mi aout

    concernant les desherbants (je suis loin d'etre specialiste!! montage de charrues ou de lames, ca oui!!!) je citais 3 molecules, oui certaines sont interdites depuis peu et d'autres depuis 30 ans! je citais ca de tete, souvenir lointain de cours, les nouvelles preparations, je te laisse les citer, je n'en utilise pas! la derniere citée, je pensais que c'etait une famille d'anti-botrytis, non?? (je n'en utilise pas non plus) toi le vrai professionnel, tu aurais tout de suite du reconnaitre

    pour le soufre dans les liquoreux, je constate qu'on peut en faire avec des doses de total de 150mg/L qui sont encore bien vaillants 30 ans apres...

  • Ben moi... Depuis peu, j'utilise le nouveau Gibolin professionnel (sans adjonction de cyprodinil) à la vigne comme à la cave "deux cuillères le matin et moteur", cela vous change la vie.

    http://www.dailymotion.com/video/x27gts_les-deschiens-le-gibolin-profession_fun

    Bon dimanche !

  • Avant tout je ne cherche pas a remettre en question le travail des vignerons que vous qualifier d"authentique" mais a redorer, comme je l'ai déjà préciser dans d'autre commentaire et sur mon blog, le blason de ceux que vous rejetez.
    Julien, je ne pense pas avoir critiquer ni ton patron, ni ton travail (par contre pour le Julie et l'aspirine, désolé, je plaide coupable). Je ne me permettrais pas de remettre en question ta connaissance de ces vins que vous qualifiez d'authentique, par contre je pense que tu as une visions plus terne que la réalités des vignerons conventionnels.
    "les vins qu'on a pas bu", je le justifie par "ces « saloperies » qu’on oserait meme pas mettre dans notre gosier". Pour moi, y a un problème... on a le droit d'avoir des gouts, des idéologies et même un tas d'autre trucs.. mais pour qualifié un vin de saloperie, faut être capable de les mettre dans son gosier, et même, il faut l'avoir fait. Je ne connais pas ta démarche de dégustateur, mais a ta lecture (en fait à la lecture de la phrase citée) je me suis permis de douter que tu confrontes, à l'aveugle, tes vins préférés à des domaines conventionnels de bonne réputation. Pour justifier la sélection vous citez l'incompétence et le copinage, et si c'était la dégustation de ces cuvées issues de sol lunaire?
    Le travail à la binette est admirable, j'en ai moi même fait l'expérience en cote rôtie un juillet particulièrement chaud de 2003... Mais cette pratique a un cout qui situe tout de suite le produit dans un gamme moyenne à élevée et/ou qui sélectionne les moyens de distribution, donc non généralisable. L'alternative désherbage bio désherbage mécanique pèche, elle, par un bilan carbone monstrueux. En revanche personne n'a jamais pu montrer un impact négatif du désherbage chimique tant qu'il est associé une stratégie de travail du sol. En fait une étude sur la quantité et la profondeur des racines n'as pas réussit a mettre en évidence de différence (viti ou la vigne de janvier ou février la citait je crois).
    "Trop de technique tue la technique" C'est du Christophe Mae? plus sérieusement : non... je ne vois pas pourquoi... un praticien compétent intervient uniquement si cela est nécessaire... Un millésime parfait, sur un terroir parfait ne nécessiterait donc quasiment aucune intervention au risque de me répéter le medecin qui ne soigne pas un malade est un incompétent, celui qui soigne un bien portant est un con (c'est pas du Brassens, c'est du Darou..). Olif, tu ne voudrais quand même pas nous faire croire que le monde du vin de divise en gentils vignerons bio qui font du vin superbe et en Brut impérial? Je défend la viticulture conventionnelle et les vins de qualité, pas Moet, mais par exemple j'adore Bollinger (gros groupe, volume non négligeable, démarche vignoble intéressante, maîtrise impeccable de l'œnologie moderne et surtout VIN EXCEPTIONNEL). Rassures toi, les professionnels ne nous propose pas que du Moet ou du Listel (braahhhhah!!! :( niaime pas non plus...) la plupart propose des vins qui peuvent tout ausi bons, si ce n'est meilleur, que les vignerons que vous qualifiez d'authentiques. Et tu sais quoi? les vignerons conventionnels, et parfois même les coopérateurs ont une âme. Pour avoir vécu, bu et pleuré avec eux, ils partagent avec nous la passion du vin, du métier et du terroir ; leurs vins transmettent aussi des émotions et m'ont déjà tiré des larmes.
    Au fait? je suis accusé de quoi?
    DahuuUUUut!!!
    Ps: SO2/SO42- sont deux faces d'un équilibre redox et la proportion relative des deux parties est fonction du milieu... en revanche leur masse molaire étant différente, la comparaison est effectivement un peu cavalière mais loin d'être malhonnête... mais je ne suis pas convaincu que cela soit le cœur de notre propos... Pareil pour le phenyl carbamATE, je n'ai pas pensé aux anti-bot puisqu'aucune systémicité n'est connu sur ce type de produit, mais bon c'est loin d'être passionnant (encore que... moi ça me botte pas mal...).

  • Non, Darou, ce n'est pas toi l'accusé, mais plutôt le procureur de la République et l'avocat du Diable, pour l'occasion. Le monde du vin est forcément divisé. Il y a les bons et les mauvais, certes, mais il y a aussi les honnêtes et les malhonnêtes, les bios et les pas bios, les vignerons, les coopératives et les gros groupes industriels, les hypermarchés et les cavistes, les sans soufre et les avec,...

    Pour ma part, je ne rejette (presque) personne, il faut bien que tout le monde vive, même si je sais ce qui m'intéresse. Plutôt les vins d'auteurs, par rapport aux blockbusters et/ou aux navets commerciaux, si j'ose me permettre cette parabole cinématographique. Il y en a certains qui vivent trop bien eu égard à la daube qu'ils produisent et aux sols qu'ils assassinent.

    P.S.: c'est qui, Christophe Maé?

    P.S.2: personne sur ce blog ne te contestera la grande classe de Bollinger, du Spécial Cuvée à la Grande Année, même si on peut considérer cela comme surfait et trop cher par rapport à la qualité des vrais Champagnes de vigneron (par contre, en ce qui concerne la Côte aux enfants (millésime 97), j'ai rarement bu un vin de Pinot noir aussi vert et végétal, même en petite année bourguignonne).

  • tiens, en voila une autre de belle supercherie : produire un blockbuster et faire croire qu'il s'agit d'un vin d'auteur.

    laurent

  • Le cours sur les carbamides et puis la confusion (volontaire...) entre sulfites et sulfates, mdr. Aucun crédit...

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