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Du poivre dans la bouteille...

« - Atchoum ! … Oncle Olif, oncle Olif ! Tu as renversé le poivrier dans ton verre de vin rouge ?

- Mais non, Toto, c’est normal. Mon vin n’est pas poivré, même si tu y sens comme une odeur de poivre. Cela vient du raisin. »

 

Cette odeur piquante qui déborde du verre (à l’origine de crises d’éternuements chez Toto et les personnes sensibilisées) et cette saveur brûlante (due à la pipérine), elles proviennent soit des tanins du bois, soit du cépage proprement dit. L’arôme poivré, lui, est la résultante de la perception dans le vin d’un mélange de terpènes et sesquiterpènes (c’est qui, c’terpène ?), que l’on peut aussi obtenir en distillant certains bois tropicaux, trop piquants pour servir à faire des fûts. Le vin le plus classiquement poivré de tous est issu de syrah, cépage emblématique des Côtes du Rhône septentrionales. De Côte Rôtie à Cornas, en passant par Saint-Joseph, la route du poivre des Côtes du Rhône a de quoi séduire l’amateur, pourvu qu’il ne soit ni charpentier, ni amateur de crus trop boisés.

 

 

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Ailleurs, on retrouvera des notes poivrées dans le mourvèdre, cépage provençal  et méridional par excellence, dans le côt, lorsqu’il n’est pas de maille mais de Touraine ou de Cahors, et dans les beaux gamays que l’on aura laissés s’exprimer dans leur jus, en Beaujolais, en Touraine ou en Auvergne.

 

La prochaine fois, nous apprendrons comment distinguer les arômes de voatsiperiféry, Sarawak et cubèbe dans son verre de Crozes-Hermitage.

 

« - Merci, Oncle Olif, je vais pouvoir aller me coucher plus intelligent qu’hier.

- Bonne nuit, petit garnement, et fais de beaux rêves ! Pom popopo pom pom… »

 

 

Oncle Olif

 

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