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  • V ... comme Vindicat'Or?

    Certainement bien meilleur au goût qu'un futur Born digital wine award, même décerné par Jancis Robinson herself, cette fin d'année 2010 aura été marquée par la première remise des Vindic d'Or par Vindicateur himself, le métaguide du vin sur Internet, qui note aussi bien les vins que les critiques de vins et les blogs. Qui osera un jour noter le Vindicateur?

     

     

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    Difficile de trouver une faille dans son palmarès imparable. À moins de créer autant de catégories à récompenser que de blogs existants, ce qui aurait permis de ne léser personne, ceux qui ont une tronche de premier de la classe et qui ne figurent pas sur la photo du Vindic se reconnaitront aisément et voudront bien lui pardonner de les avoir oubliés, même si c'est volontaire.

    Tout ça pour dire bravo aux lauréats, fussent-ils de pacotille: à l'omniprésent Bourgogne Live, à Love That Languedoc, à Lilian Bauchet, dont l'écriture est très Fleurie, à  A boire et à manger, à la glougloutante  Miss Glouglou, à Aurélia Filion de Busurleweb, à Christian  "Littineraires Viniques" Bétourné, le hors d'âge, à la désormais incontournable ligério-parisienne Eva RobinOenos, au redoutable Bicephale Buveur, et à la toujours verte Pipette aux quatre vins.

     

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    Drôle de se retrouver dans la peau de "l'increvable", mais, face à la jeune génération de geeks avides de communication, d'e-marketing et de réseaux sociaux, qui tastent-a-wine et twittent-a-wine ou même twittent tout court, tout ça plus vite que leur ombre, le Blog d'Olif fait effectivement figure de "serial quilleur" à l'ancienne. Comme dans les bons vieux westerns crépusculaires à la Clint Eastwood, le drinking class hero n'a pas encore dit son dernier mot. Enfin, je l'espère... On verra ça en 2011!

     

     

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    Par la même occasion, j'en profite pour souhaiter une bonne et heureuse année 2011 à toutes et à tous, au cas où je ne repasse pas par ici avant quelques années.

     

    Olif

     

    P.S.: Un peu qu'on va voir ça, l'année prochaine! Le vieux pirate increvable a encore de la ressource et il ne faudrait pas croire qu'il va se laisser enterrer comme ça par des blogueurs acnéiques dont le nez laisse encore couler du lait quand on lui presse dessus! Quelque chose me dit d'ailleurs que 2011 pourrait bien être placée sous le signe de la flibuste sur le Blog d'Olif. Va savoir...

     

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    P.S.2: les photos illustrant ce billet ne sont pas toutes "pour de vrai". Elles ont été réalisées grâce à Photofunia. Trop bien, c'est l'fun!  Je dis ça au cas où un véritable tueur à gages lise le blog et ne le prenne pas à la rigolade!

  • Noëls avant l'heure...

    Avec à peine 24 heures d'avance, je me suis souhaité un joyeux Noëls. De Montbenault, by Richard Leroy. Millésime 2008, difficile dans la région, mais pourtant diablement réussi ici. Rendements minuscules, mais grosse maturité de fruit, acidité sur le fil, équilibre subtil et élégant, et au final un vin d'esthète gourmand, dans un style riche mais épuré. La bouteille idéale à pendre après le sapin ou à ouvrir sur un homard ou des coquilles Saint-Jacques pour Noël, justement.

     

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    L'occasion est donc belle de souhaiter un Joyeux Noëls à toutes et à tous. À tous les Montbenault,  à tous les Benoit, à tous les Nono, à ceux qui n'ont jamais goûté cette cuvée, à ceux qui  n'ont pas encore touché à leurs bouteilles, à ceux qui ont tout bu, à ceux qui ont cassé les leurs, à ceux qui n'arrivent pas à aimer les vins de Richard Leroy, mais qui persistent. Et puis aux autres aussi, à toutes celles et tous ceux qui lisent le Blog d'Olif, avec plaisir, dégoût ou avec un pistolet sur la tempe ... Et enfin à tous ceux qui ne lisent pas le Blog d'Olif, évidemment, qui sont les plus nombreux.

    Buvez bon, sans vous laisser dicter vos goûts! Ni vos dégoûts...

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • E voga La Pinta...

     

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    La Pinta était une caravelle à 2 voiles carrées et une voile latine, jaugeant environ 75 tonneaux, qui disposait d'un équipage de 26 hommes. En 1492, elle faisait partie des trois caravelles de Christophe Colomb, avec la Nina et la Santa Maria. C'est à son bord que le Nouveau Monde sera aperçu pour la première fois, et c'est elle qui reviendra la première en Espagne. Elle était commandée par Martin Alonso Pinzon.

    Quelques siècles plus tard, Roger Martin, entrepreneur de profession et gai comme un pinson, fit l'acquisition du vingtaine d'hectares de terres argileuses du côté d'Arbois. Par amour du Vin jaune, et aussi parce que le terroir s'y prêtait merveilleusement, il décida d'y planter du savagnin. Tout plein de savagnin, 17 hectares d'un seul tenant, sur les coteaux arboisiens qui jouxtent Pupillin. Tout naturellement et comme une évidence, il choisit de baptiser sa nouvelle propriété du nom de ...  domaine de la Pinte.

    Étrange coïncidence ...

     

    Aucun lien entre les deux événements, mais Bruno Ciofi, actuel régisseur du domaine, se plaît à le laisser croire à qui le veut bien.

     

     

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    Le domaine de la Pinte, c'est actuellement 34 ha de vignes, majoritairement du savagnin, en appellation Arbois et Arbois-Pupillin. Cultivé en bio depuis 1999, sous la houlette de Fabienne et Philippe Chatillon, le domaine est passé en biodynamie en 2009, à l'arrivée de Bruno Ciofi, ancien chef de culture au domaine Frick en Alsace, possédant une grande expérience de cette pratique. Une des grandes particularités de la situation du domaine de La Pinte, c'est le vent. Un vent presque constant, susceptible de  pousser vers le nouveau monde du vin un gigantesque vaisseau au fort encépagement en savagnin, et justifiant le port du béret pour qui ne souhaite pas prendre froid aux golfes frontaux, même dans le grenier à "paille".

     

     

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    Le vin de paille constitue une grande partie de la production du domaine de la Pinte et les raisins doivent pouvoir sécher paisiblement dans les meilleurs conditions, à l'abri des loirs et autres rongeurs, essentiellement, pour qui ils pourraient être un excellent "num num". Les humains de passage dans la gigantesque volière du grenier ne se sont d'ailleurs pas privés d'en grappiller quelques exemplaires pour le vérifier.

    Les caves de La Pinte furent l'un des derniers grands chantiers pharaoniques de la région, dans les années 50. Leur construction, entièrement en pierres de taille, dura trois années. Les trois gigantesques tunnels furent échafaudés parallèlement et le résultat est à la hauteur de la démesure de l'entreprise.

     

     

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    Depuis l'arrivée de Bruno Ciofi fin 2008, le domaine de la Pinte repart donc de l'avant, en s'appuyant sur tout le beau travail déjà effectué auparavant. Même s'il n'a pas une formation de "neunologue", Bruno a une expérience de la vinification qu'il applique au mieux ici, se servant de tous les outils à sa disposition, y compris le soufre. Parce que le soufre, finalement, ce n'est qu'un outil, qui, utilisé à petites doses et à bon escient, juste pour protéger sa matière première sous le pressoir, ne se retrouve même pas analytiquement dans le produit fini. L'autre outil qu'il a définitivement adopté, par obligation, ce sont les cuves béton, qui permettent un élevage aux petits oignons et qui sont d'une très grande facilité d'utilisation. Les rouges 2010, tirés de la cuve, sont d'un naturel confondant. Fruité, fraicheur, digestibilité, ils glissent avec délectation dans le gosier. Poulsard, trousseau et pinot logés à la même enseigne, on attend avec impatience la fin de l'élevage et leur commercialisation. Une mini-verticale de Poulsard, depuis 2006, permet de mieux appréhender le changement de style, vers une expression plus fruitée et charnelle des vins. Les blancs ne sont pas en reste, melon comme savagnin, mais là encore, patience, et probablement encore plus.

     

    "Plante beau, Cueille bon, Pinte bien", telle est la devise du domaine. Pour ce qui est de planter et cueillir, ça c'est fait, et le domaine s'en charge. Au "pinteur" de jouer, maintenant...

     

     

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    Olif

     

     

  • Du ploussard, point barre!

     

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    Arbois-Pupillin 2009 Point Barre, Philippe Bornard

     

    Des raisins de ploussard mis dans une cuve, point barre! Dire que certains pensent que les méthodes de vinification naturelle ne peuvent donner naissance qu'à du vinaigre! Il suffit juste de mettre en bouteille au bout d'un certain temps, au bon gré du vin et du vigneron.  "Ça devrait être interdit de faire du vin aussi bon!", m'a sussuré la marchande. Oui, Sandra, une telle bouteille est une incitation à la déraison et à la non-modération. Ça devrait être interdit de vendre du vin aussi bon. Point barre!

     

    Nota benêt: l'absence de soufre dans une bouteille de vin est susceptible d'entrainer une réaction épidermique chez les sujets sensibilisés au préalable. Si tel est le cas, merci de prendre conseil auprès d'un pharmacien ou d'un vulcanologue. Point barre!

     

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    Crédit photo: Planet Terre

     

    Olif

     

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  • Et pourtant, Saturne...

     

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    C'est l'adresse parisienne en vogue, l'endroit où il faut absolument asaturnir, avant même que l'Académie Française ne valide le terme dans le dictionnaire. Le critique "officiel" s'est fait griller par les blogueurs intelligents et adeptes du plaisir. En vogue, donc forcément un truc pour bobos branchés, si l'on en croit les avis soudainement autorisés de quelques anonymes pisse-vinaigre, mais soyons également intelligents, ne boudons pas notre plaisir et assumons notre branchitude.

    À portée de fusil d'un forum des Halles reconverti à certaines occasions en station de sports d'hiver, Saturne se décline en deux versions, restau et bistrot. Les Seigneurs des anneaux, ce sont les Hobbits Sven Chartier et Ewen Le Moigne, qui n'ont finalement pas pris Racines passage des Panoramas. Sven est au piano, Ewen à la mandoline, avec laquelle il tranche avec finesse et maestria un excellent Comté de Poligny à grignoter du bout des doigts. Joueur de mandoline, mais surtout homme-orchestre à la cave, on ne s'ennuie pas des papilles avec Ewen, une des têtes pensantes de Vinibrato, petit négoce 100% raisin, basé à Molamboz, Jura, chez Jean-Marc Brignot.

     

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    Côté restaurant, pris d'assaut en soirée, ce qui nécessite de réserver à la vitesse de la lumière et plusieurs années saturniennes à l'avance (l'équivalent grosso modo de quelques journées terriennes), on déjeune sous une agréable verrière avec vue sur le ciel bleu de Paris (quand il ne neige pas) et sur la cuisine ouverte de Sven. Trop bruyant pour certains, service trop long pour d'autres, assiette un peu chiche pour les vilains gros appétits, on n'est probablement pas venus le mauvais jour, tout était impeccable!

     

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    Menu de la mer, ce jour-là, avec quelques effluves terriennes: carpaccio de Saint-Jacques, betterave, navet et émulsion d'huître. J'ai mis du temps à trouver l'huître sur la Saint-Jacques, je n'avais pas mémorisé qu'elle avait été émulsionnée. Travaillée de la sorte, la betterave est en passe de devenir un de mes légumes préférés, alors qu'il n'y a pas 5 minutes, je ne pouvais pas la piffrer! L'aile de raie grillée servie avec petits légumes croquants fut loin de rayer le palais: cuisson nickel, accompagnement délicieux.

    Après une épatante mise en bouche apéritive par un Pinot blanc KL 2009 de Bruno Schueller, bêtement pris à l'aveugle pour un sauvignon atypique, il fallait encore du blanc, toujours à l'aveugle: une Mélodie en sous-sol angevin, "100%% jus de raisin, sans sulfite rajouté, 1ère barrique à droite en entrant". Une cuvée de chenin exclusive, mise en bouteille pour Les enfants de la bulle, 17 rue Notre-Dame des Victoires, la même adresse que Saturne. Curieux, non?

     

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    Curieux, mais surtout, extrêmement bon, minéral et cristallin, sans sulfites, évidemment, ce n'est pas le genre de la maison. L'étiquette Petit ange fesses nues  est signée Étienne Davodeau, inoubliable auteur de Lulu femme nue et grand observateur du quotidien des petites ou mauvaises gens, qu'il sait retranscrire à merveille. Le vin, "Mélodie en sous-sol", est quant à lui signé Jérome Lambert, jeune talent "nature" prometteur, qu'il sera extrêmement difficile de découvrir ailleurs qu'ici, toute la production a été achetée par les saturniens.

     

    Saturne

    17, rue Notre-Dame des Victoires

    Paris 2e

    Tél.: 01 42 60 31 90

     

    Olif, chroniqueur supposé intelligent du plaisir, en Escapades parisiennes

     

    P.S.: boire nature à Paris, ce week-end-là, ce n'était pas très difficile, puisqu'il y avait l'excellent et convivial petit salon de l'Espace Beaujon. L'occasion fut trop belle de se vautrer sur une barrique de 225 litres relookée par Christophe Lorenzoni, avant de goûter à de petits joyaux signés Catherine et Gilles Vergé, Grégory Leclerc, Frédéric Rivaton, L'escarpolette Ivo ou encore Jeff Coutelou. Mention particulière à La Mule "Deluxe édition" de Chahut et Prodiges, au Cinsault 2010 tiré de la cuve de l'Escarpolette, à Gribouille 2008 de Fred Rivaton (ainsi qu'à la verticale de Blanc-Bec sur 4 millésimes, révélant tout le bon potentiel de ce style de blanc sudiste) et au vieux Grenache en solera du Mas Coutelou, une cuvée à composer soi-même lorsque l'on passe au domaine.

     

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    "Poussez, poussez, l'escarpolette..."

     

  • Itinéraires d'un cuistot gâté...

    Il a quitté en 2008 son bistrot de la rue Paul Bert pour changer d'air et prendre un nouvel itinéraire. Ne plus laisser le Temps au temps et ouvrir Itinéraires, rue Pontoise. Dans une optique plus "bistronomique", ou quand le bistro louche vers le gastro ... Sylvain Sendra, à peine 32 ans, vient tout juste d'être auréolé du 1er prix de la photographie culinaire d'Oloron-Sainte-Marie, devant Yves Camdeborde lui-même, s'il vous plaît. Une adresse qui cartonne et affiche toujours complet mais que le Chef a déjà envie de repenser autrement, en réduisant le nombre de couverts, pour travailler avec plus de sérénité. En salle, le service est pourtant déjà détendu, sérieux et efficace mais bon enfant, sachant chatouiller le client là où ça le fait sourire et même bien rigoler ("Oh!, ils prennent les plats en photo, on dirait des petits japonais!").

     

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    La sommelière récemment recrutée fait déjà parler d'elle dans les médias et le monde du vin. Son petit accent inimitable se regarde autant qu'il ne s'écoute, ses choix en matière de vins sont des plus judicieux et elle ne casse pas (beaucoup) de verres. Pour ce premier repas à Itinéraires, carte blanche fut laissé au Chef pour un menu-dégustation: 3 entrées, 2 plats, 2 desserts, + quelques extras, accompagnés de quelques vins sélectionnés avec justesse et présentés avec enthousiasme par Caroline Loiseleux. Dans la famille "Sommelière québecoise", la brune. Le même bagout qu'Aurélia, mais sans boire sur le web. Let's go, girls!

     

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    Filet de maquereau mariné, Saint-Jacques, puis légumes oubliés en carpaccio, carrelet, gigot d'agneau confit, cochon basse température juste somptueux, qu'il eût été dommage de ne pas goûter, coté mets. Binner, Marjorie Gallet, Côte Rotie, Côte du Py 2000 de Jean Foillard, Barolo Chinato et un verre de grappa pour terminer, côté vins. Le repas et les accords furent parfaits, servis en quantité à peine plus que déraisonnable. Grosse découverte et véritable coup de cœur que cette cuvée de Côte Rotie Cordeloux 2007 de Marie et Pierre Benetière, vinifiée à l'ancienne avec un soupçon de rusticité authentique hyper séduisante. Quand au Barolo Chinato de Luca Roagna, c'est toujours un aussi bon médicament, surtout s'il accompagne une succulente forêt noire génialement revisitée.

     

     

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    Une belle adresse, un bel Itinéraires à découvrir, à proximité des quais de Seine, légèrement en amont de Notre-Dame, rive gauche.

     

    Itinéraires, 5, rue de Pontoise, Paris, Vème

    Tél. 01.46.33.60.11

     

    Olif

  • Extra-révélation jurassienne...

     

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    Révélation extra, découverte par hasard dans la 3ème mouture du Carnet de Vignes de Sylvie Augereau, grande prêtresse de la Dive et croqueuse de raisin omnivore, de préférence "nature", également à l'origine d'une bonne bouffée d'air frais dans le microcosme jusque-là empoussiéré de la presse vineuse française. Cette Extra-révélation est généralement un coup de cœur décerné à un vigneron, un sommelier ou un caviste, pour "récompenser l'exemple qu'il montre et la route à suivre, pour boire encore meilleur". En 2010, c'est toute une région qui est consacrée. Une toute petite, par la taille, certes, mais grande par le talent et le nombre de jeunes pousses qui y sont semées. Tout cela sous l'œil bienveillant des valeurs sûres et des locomotives comme Stéphane Tissot, par exemple, qui a pris la pose pour la circonstance, en compagnie de Bénédicte son épouse. Le grand air du Jura se hume, se goûte, s'apprécie et ses terroirs ne demandent qu'à y être mis en valeur. Pour cela, le Jura peut compter sur sa gastronomie et, dans une moindre mesure, sur la toile, qui tisse quelques liens chaque fois qu'elle le peut. Le Blog d'Olif n'est pas peu fier de faire un peu de figuration dans cette extra-révélation, en compagnie d'un excellent Crazy Yellow, pas encore revenu de vacances d'été, et des cybercavistes également bien réels des Jardins de Saint-Vincent et des Zinzins du vin.

     

    Un aussi bel article, ça s'arrose! A grands coups d'Amphore 2009, par exemple, le dernier avatar de Stéphane Tissot, un "vin orange" à l'italienne. Pur savagnin récolté en surmaturité, macéré comme un rouge et élevé sans soufre en amphore de terre cuite. Encore une révélation extra, malgré son côté déroutant! Ça titre plus de 15° d'alcool et ça glisse pourtant tout seul. Ah! le Jura ...

     

     

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    Olif

     

    PS.: en partance pour la Capitale demain aux aurores, je suis en train de boucler mes valises. Sans oublier l'équipement indispensable, évidemment ...

     

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  • Buvons nature ou sur un bateau...

    Riche fin de semaine parisienne, la semaine prochaine. L'amateur de vins ne devrait plus savoir où donner du godet les 10, 11 et 12 décembre prochains. Buvons Nature et Vignerons en Seine sont sur un bateau, qui est-ce qui tombe à l'eau? Personne, en fait, et c'est heureux. De l'Espace Beaujon à la Péniche Mélody, il n'y a qu'un pas, ou presque, ce qui devrait permettre de concilier aisément les deux manifestations.

     

     

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    Des vignerons "nature" tendance biodynamique d'un côté, des biodynamiques tendance "nature" de l'autre, le même esprit devrait habiter les deux manifestations et permettre de goûter à de jolis vignerons en rencontrant des vins sympathiques. À moins que ce ne soit le contraire...

     

     

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    En cas de petite soif sur le chemin, les amateurs de mondanités et de bling bling pourront toujours se rabattre sur la petite dégustation off qui se tiendra au Carrousel du Louvre. Pince-fesses assuré...

     

    Olif

     

    P.S.: ceux qui se seraient égaré en chemin dans le Marais poitevin n'auront rien perdu, ils pourront en profiter pour faire un tour à De Natura Vini. Du bien beau monde là aussi, toujours dans un esprit nature. Une édition 2010 parrainée par René et Agnès Mosse, s'il vous plaît...

     

     

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  • Du Beaumes au cœur de Venise...

    Décembre, mois de l'avant Noël, mois de l'Avent. Ou comment une fête ecclésiastique est tombée dans le domaine consumériste. Couronne, traction, moulin, calendrier, tout est bon pour faire de décembre le mois à descendre tout ce qui va de l'avant. Même les habitants des Causses ont également droit à leur  calendrier de l'aven, c'est dire. Dans le véritable et fameux calendrier de l'Avent, les chocolats et les biscuits ont  désormais remplacé les images pieuses. C'est meilleur pour les enfants, paraît-il. Alors pourquoi les buveurs de vin n'auraient-ils pas droit à leur mois de l'Avent? Avent, que l'on prononce volontiers Avin, quand on a l'accent jurassien, québecois ou  parisien mâtiné de ligérien, mais aussi (et surtout?) l'haleine un peu chargée. Ce n'est pas Eva Robinœnos qui dira le contraire, elle qui n'a pas hésité à sauter dans ses chaussettes de Noël pour inciter à la réalisation de cet objet purement virtuel où chaque petite porte recèle une bouteille proposée par les bloglouglouteurs motivés. Décembre n'a qu'à bien se tenir, finalement!

     

     

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    Pour se mettre du baume au cœur, en cet hiver précoce, rien ne vaut un petit voyage à Venise. À défaut,  un Beaumes-de-Venise suffira à faire se gondoler le palais. La cuvée "Les Terres jaunes" 2009 du domaine de la Ferme Saint-Martin nous vient tout droit du Trias. Composée au 3/4 de grenache, complété par de la syrah, elle n'a rien de préhistorique. Au contraire, un fruité juvénile s'écoule du verre, comme par gourmandise. Ça croque et ça craque, comme  les piliers de bois de certains batiments construits sur la lagune. On en boirait jusqu'à Noël et peut-être même avant.

    Appartenant à la famille Julien depuis plusieurs générations, le domaine de la Ferme Saint-Martin, en agriculture biologique de longue date, est situé à Suzette, dans le Vaucluse. Ceux qui ne savent pas où est Suzette peuvent toujours chercher, ou, à défaut, réécouter le tube monumental de cette bonne grosse crêpe de Dany Brillant.

     

     

    LA FERME SAINT MARTIN CÔTES DU VENTOUX - BEAUMES DE VENISE - 84190 SUZETTE FRANCE

    DOMAINE SAINT-MARTIN - TEL : 04.90.62.96.40 FAX : 04.90.62.90.84

     

     

    Olif

     

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette et le Calendrier de l'Avin sur Œnos.

     

    P.S.: si on pouvait aussi mettre un peu de baume au coeur de Léa, qui a pondu un deuxième questionnaire, amélioré par rapport au précédent, pour son mémoire de master :