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  • Barral, c'est vital!

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    Propre, nette, vitale. Pas mieux pour caractériser cette cuvée de Faugères tradition 2005 de Didier Barral. Une petite note balsamique pour le croquant, que d'aucuns trouveraient insupportable et/ou œnologiquement pas correcte, mais moi, j'aime ça et même Mme Olif, très difficile en matière de Barral, trouve que c'est bon. La bouteille descend vite, sans pour autant donner le nez rouge. Faudrait quand même pas voir non plus à nous prendre pour des poivrots alors qu'on aime juste le bon vin, pas trop maquillé ni putassier.

     

    Ce n'est pas encore celle-là qui va me gâcher le plaisir et me faire changer d'avis sur les vins de Didier Barral. Les 2007, goûtés à Angers, Tradition et Valinière en tête, non plus. Jadis était légèrement en retrait à ce stade.

     

    Olif

     

    P.S.: évidemment, il s'agit d'un petit clin d'œil amical aux commentaires de Laurentg publiés sur cette note. Apparemment, Barral ne le fait pas toujours bandoler... Moi si, souvent. Même le blanc.

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

     

  • Pressée de paille et goulée de rouge

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    Clic clic clic clic ... fait le pressoir à chaque mouvement du cliquet. Flic floc flic floc... fait le liquide sirupeux qui s'écoule dans le seau.  Glou glou glou glou ... fait le gourmand buveur en se délectant de ce nectar. Du bon sirop pour remplir la gourde avant l'effort, dommage que la Transjurassienne soit maintenant terminée. Plus de 300g de sucre, une couleur brique orangée, des arômes de coing et une fraicheur paradoxale laissant la bouche nette. Il n'y a plus qu'à laisser faire et fermenter.

     

     

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    Ça se passait mardi après-midi dans la Combe de Rotalier, chez l'incontournable Fanfan Ganevat, bien rentré de Saumur après une divine soirée qui s'est prolongée très tard, à ce qu'il parait.

     

    Une douceur pour mise en bouche, avant de passer à des choses un peu moins consistantes mais tout aussi réjouissantes. La construction du nouveau chai par gravité se termine. Aussi moderne qu'à Bordeaux, mais bien plus artisanal dans sa conception. Sans l'ombre d'une nanotechnologie, ni le concours d'un architecte hors de prix. Que du naturel. Avec pour l'instant de gros panneaux isolants amovibles pour fermer les portes. Les barriques de rouge 2009 y sont au frais dans le gravier, continuant ainsi au ralenti leur processus naturel de vinification. Le Poulsard de l'enfant terrible n'a même pas tout à fait terminé sa fermentation et garde encore quelques sucres résiduels qui le rendent irrésistible de gourmandise. Mais la véritable bombe, c'est le futur "J'en veux!", dont il faudra vouloir vite. Que des vieux cépages dont personne ne voudrait plus et qu'ici on s'arrache, refusant évidemment de les arracher. Franchement trop bon! Le Trousseau Plein Sud possède un grain plus fin et une concentration supérieure, s'annonçant superbe, tout comme le Pinot noir de Grusse-En Billat, première cuvée parcellaire du nom, qui tient la dragée haute en matière de minéralité à la toujours grandiose Cuvée Julien. Des rouges comme ça, le Jura peut en être fier. Pour preuve, tout le monde n'en aura pas!

     

    Ce sera qui, les gâtés...?

     

     

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    Olif

     

  • Dive(s) bouteille(s)...

     

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    Brézé. Son château, ses caves troglodytiques, sa cuisine dédiée (le jarret de porc, les carottes, les endives,...  tous braisés). La onzième DB est de retour au Pays. Back to the roots! Sur son brin de laurier normand, elle ne s'est pas endormie dans la Loire. Le cadre est juste grandiose, le casting vigneron juste exceptionnel, le ciel juste bleu et la température de service juste un peu fraiche. Organisation néanmoins impeccable par la divine prêtresse, Sylvie Augereau. Manquait juste un ou deux radiateurs par ci par là et un stand de vin chaud.

     

     

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    Dans le carré de l'Est, juste à droite en entrant, Savoie, Bourgogne, Jura, Champagne et Alsace se répartissent l'espace. On se croirait au pays, dis, tellement il fait bon! Fort belle mise en bouche avec les Saint-Véran d'Arnaud Combier. Mandeliers 2008, Barnaudière et Goutte de Charme 2007 étalonnent très haut les papilles. Le palais est désormais affûté. Gare!

     

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    Malheureusement pas de quoi se faire hara-kiri avec Fanny Sabre, Pommard, Volnay et Aloxe sont trop froids pour se goûter à leur avantage, comme la plupart des pinots noirs ce jour-là, d'ailleurs. On y reviendra une prochaine fois, aux beaux et/ou grands jours, peut-être? Grosse sensation pourtant du côté de Mâcon Cruzille, avec les vins de Julien Guillot (les Vignes du Mayne), le crusillez-vous? Des blancs épatants de minéralité, des rouges itou, dont une superbe cuvée Manganite, du gamay sur manganèse, ainsi qu'un Auguste Bourgogne Pinot noir, d'une grande finesse d'expression. Les "maynes", ce sont évidemment les moines, ceux de l'abbaye de Cluny, qui ont protégé les vignes des ravages de la chimie depuis bientôt 900 ans. Ce qui fait du domaine des Vignes du Mayne le plus ancien domaine en bio au monde. S'il vous plait. Mazette!

     

     

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    Impasse volontaire sur les Chablis d'Alice et Olivier de Moor, goûtés la veille à Renaissance. Mais là aussi, des vins extraordinaires de précision et de minéralité. Passage éclair dans le Jura, pour se refaire une santé avec du Savagnin. Juste le minimum. Quelques bulles naturellement pétillantes, du côté de Philippe Bornard, un Savagnin qui va bien, un Chardonnay en goguette et, tant mieux, un Ploussard bien connu de nos services. Le Côtes du Jura 2002 Jaune de Fanfan Ganevat est quant à lui une petite bombe fruitée et gourmande, d'une buvabilité inhabituelle pour un jaune à ce stade. Les notes oxydatives se fondent dans celles des fruits jaunes et rendent le vin d'une grande séduction. Casquette ... euh... chapeau, Fanfan!

     

     

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    Toujours à l'Est, les savoyards font bloc de glace. Jacques Maillet, toujours aussi sympathique, et ses vins toujours Autrement bons, côtoie Jean-Yves Péron, avec un seul R s'il vous plait. Adepte d'une vinification nature et sans soufre, Jean-Yves a pourtant  décidé de faire des essais de sulfitage homéopathique sur certaines cuvées (de l'ordre d'1g à la mise). Le profil aromatique de la Mondeuse s'en trouve alors totalement métamorphosé. Les deux styles de vins sont très intéressants. A signaler une passionnante Jacquère 2008 élevée en mode oxydatif, au nez riche et puissant et à la bouche acidulée et salivante. Un domaine coup de cœur!

     

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    Dans le couloir rhodanien, en plein mistral, on se réchauffe comme on peut. Et on se régale avec les magnifiques vins d'Hervé Souhaut, du domaine Romaneaux-Destezet, sis dans la haute vallée du Doux, celle où il ne fait pas -36,7° le matin. Des vins remarquables, dont un magnifique blanc de viognier-roussane apte à séduire tous ceux qui ne sont pas fans des assemblages viognier-roussane. La Souteronne étonne, même goûtée dans le sous-terrain, Sainte-Epine n'a même pas besoin d'être retirée du pied, Jésus Marie Saint-Joseph!

     

    Emportés par le mistral, c'est en Italie que nous atterrissons. Chez Luca Roagna, dont les vins ont déjà été largement commentés par ailleurs. Définitivement fan, même dans la froidure et hors Piémont.

     

     

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    Tournicoti, tournicoton. Après la pause escargot et/ou fouée et/ou sandwich plutôt bienvenue, retour au turf pour déguster Languedoc, Roussillon, Loire et compagnie. Rythme intense à l'heure de la sieste, qui nous voit passer par Zélige-Caravent (goûté la veille à Renaissance, hormis une délicieuse huile d'olive ramenée en guise de deuxième trophée), Frédérique Barriol-Montès du domaine de Casenove (et ses épatantes cuvées rouges ou ambrées), Bruno Duchêne, Loïc Roure, le Petit Domaine de Gimios, Sénat, Casot des Maillols. Plein d'autres seraient à goûter (Edouard Lafitte, Maxime Magnon,..) mais gros coup de mou du côté du stylo, du verre et de l'appareil-photo.

     

    "Nul n'est censé ignorer la Loire" (© Glougueule), comme il est écrit à la base du verre fourni à l'entrée. Direction la dernière des caves troglodytiques, pour une descente du grand fleuve en Spiegelau. Tout de suite dans le grand Bain avec Alexandre dont les Pouilly-Fumé sans esbrouffe lavent prodigieusement bien le palais. De la belle ouvrage, à recommander vivement. Passage-éclair auprès de Thierry Germain, au programme du lendemain à Angers, pour aller découvrir Noella Morantin, dont les vins de Touraine sauvignonnent gaiement. M'est avis qu'on en reparlera bientôt, de ces vins et de cette vigneronne-là!

     

     

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    Dernière découverte au pas de charge avec les vins de Grégory Leclerc, vigneron à Chargé. Un vigneron, du bon raisin, de l'humour, du vin, ça détonne! Du Coup de canon à la Mule, le gosier n'est pas pour autant chargé et tout se siffle avec entrain.

     

    Enfin du monde chez l'Auvergnat d'à côté! Antepenultième dégustation à la buvette de Patrick Bouju, en compagnie de quelques arsouilles qui trainaient par là. The Blanc, Lulu, La Bohême, que du tout bon, mais je suis déjà fan depuis longtemps.

     

    Back to the roots au carré de l'Est, pour un ravitaillement de Jambon, sans un seul morceau de pain pour autant. Deux vins, un très beau blanc issu d'achat de raisins chez Guy Blanchard et Bataille 2005, une petite bombe de gamay épicée et poivrée. Dire que j'en connais qui n'ont pas aimé! Encore bravo, Monsieur Jambon!

     

    Impossible de clôturer un tel marathon sans se replonger dans un verre de Jaune 2002 de Fanfan Ganevat. La boucle est bouclée. Le sommeil est assuré. A moins d'un imprévu du genre trottoir qui traverse la route sans crier gare, sur le chemin du retour. Mais ça, ça n'arrive jamais, hein? Oui, je sais, le lendemain matin, on fait ce qu'on pneu!*

     

    Olif

     

    * on touche un peu ici au domaine de la private joke, faut pas trop chercher à comprendre!

     

    P.S.: la dive a fait le plein de blogueurs, qui s'en sont donné à cœur joie, ici, ou encore .