VDV#40: polygamie beaujolaise... (première partie)
L'appel du gamay a délié les plumes et les billets de blogs ont pris leur envol dès la fin octobre à l'occasion de ces quarantièmes Vendredis du vin consacrés à ce cépage hardiment présenté comme "vil et déloyal", mais qui sait pourtant être le meilleur compagnon du buveur lorsqu'il est bien cultivé et vinifié dans son fief beaujolais. À ce propos, justement, quoi de neuf en Beaujolais, région ampélographiquement monogame (ou presque)? Pas encore de vin nouveau, c'est trop tôt. Raison de plus pour en parler et en boire bien avant le troisième jeudi de novembre, mondialement célèbre pour cause de sortie de cave plus ou moins tragique, c'est selon. Selon la façon dont on envisage les choses, entre marketing démesuré qui se casse désormais la figure et sincérité et convivialité du vin de soif qualitatif, fait uniquement avec du raisin, sans adjonction de banane ni de framboise.
Pas loin de 40 blogueurs et/ou facebookeurs se sont laissés à la confidence pour faire de ce mois d'octobre 2011 le mois du Beaujolais sur la toile. Et un nombre de flacons débouchés largement supérieur, proche du double, ce qui n'est nullement une surprise, les Brusseleirs ayant annoncé fermement leur participation d'un "Non, peut-être" qui ne laissait planer aucun doute sur leurs intentions. C'est parti pour une overdose de gamay!
La partie teasing de l'opération fut lancée la veille par les BL boys qui n'ont pas hésité à se rendre sur place pour interviewer le 007 des néo-vignerons beaujolais, période Sean Connery. Permis de boire, avec Lilian Bauchet, sur Bourgogne Live! Et plutôt très fort de la part de Bourguignons.
Les premiers à avoir dégainé leurs quilles furent évidemment les Brusseleirs, dont le rapporteur est aussi Monomaniaquement Alsace que farouchement adultère en matière de vin. Fort heureusement, le riesling n'est pas jaloux. Et le gamay, c'est tellement bon.
Miss Vicky Wine nous envoie de son Beaujolais à elle un faire part de naissance prématurée. La mère et son nouveau-né vont bien. Félicitations à tous les deux!
Catherine a littéralement fait ses gammes et la bise à Louis. Une femme, des vins, dont un Morgon Côte du Py 2007 de Louis Desvignes, pour un bien joli billet.
En trois services, tel un vrai couguar, Berthomeau et Cie, mon prédécesseur à la présidence du Vendredi, nous fait voir du Bojo de toutes les couleurs. Un rouge nouveau signé P-U-R et un blanc 2009 du domaine Cornin. Avec en prime de jolies photos.
Le petit coup du matin n'arrête pas le pélerin, ni Antoon, qui s'encanaille aux aurores avec "une tomme daubée, un morceau de saucisse de couenne au marc ... et p'tit canon qui rend amoureux". Saint-Amour, quand tu nous tiens...
Doc Adn clame son amour du gamay et du Morgon avec le 2009 de Jean-Paul Thévenet. Son excellent goût en matière d'escapades viniques est malheureusement gâté par sa passion des animations Gif complètement kitch et douteuses. On lui pardonnera néanmoins volontiers ses écarts tant il sait être convaincant dans sa déclaration d'amour.
Pour Didier Dardenne, "le Beaujolais, c'est comme le gendarme, ça va toujours par deux." Je lui suggère volontiers de passer au magnum, surtout s'il s'attaque à la Côte du Py de Jean-Marc Burgaud. Il est rejoint tout en haut de la Côte par ChristianB, le Littinéraire vinique, qui a trouvé chez le même Jean-Marc Burgaud une bonne raison de croire en la grandeur de Dieu.
Joli hommage à Bruno Debize, excellent vigneron méconnu du Sud-Beaujolais, par l'un de ses plus grands admirateurs, le toujours vert Jean-Marc Imberdis. Et en musique, s'il vous plait!
À suivre...
Olif
P.S.: vu l'ampleur de la tache à laquelle je suis en train de m'atteler, je crois plus raisonnable de la livrer en plusieurs tomes. Et ce d'autant que je sens les vendredistes impatients... Il y a déjà là de quoi se faire gentiment les crocs.
Commentaires
Un beau premier tome, avec du volume et de la finesse !
La où il y a du bojou, y a du glou ! Bon courage pour les parties 2 et 3