Le Côte Rôtie nouveau est arrivé
Il n'y a pas que le Bojo, dans la vie. Faudrait voir à ce que le gamay ne truste pas toute l'actualité vinique du mois de novembre, surtout qu'on a commencé à en parler tôt, cette année. Au sud de Lyon, ex-capitale des Gaules, le gars gamay replie ses gaules et la syrah est roi ou reine. Elle se fait patiemment rôtir sur la Côte et les terroirs pentus d'Ampuis pour donner naissance à des vins de grande renommée. À Verenay, au domaine Clusel-Roch, en agriculture biologique certifiée, les vins sont taillés dans le roc. Et pas difficiles à écluser.
C'est parti pour une petite visite des caves et une dégustation en compagnie de Gilbert Clusel, tandis que Brigitte Roch batifolait en salon du côté de Bordeaux. On commence par les 2011. En fût, évidemment. Le Côte Rotie de l'année n'est pas encore tiré. Superbe millésime à venir, avec un joli fruit sur toutes les cuvées, et une première approche d'un nouveau terroir revendiqué depuis maintenant trois ans: Viallière. Les différents fûts destinés à la Cuvée classique sont goûtés séparément. Très instructif.
2010 possède une dimension supérieure, du fait de l'année supplémentaire en fût, mais ça se goûte plutôt bien. La trame de Viallière se retrouve déjà nettement et Les Grandes Places sont déjà bien en grande place. Belle Cuvée classique, assemblée à la pipette dans le verre.
Retour au caveau, pour découvrir 2009 en bouteille, actuellement à la vente, avec, en préalable, Galet 2010, du gamay lyonnais bien structuré. Très beau millésime que ce 2009, dans le genre riche et opulent. Viallière a commencé sa vie autonome cette année-là et sa trame minérale se retrouve déjà nettement, dans la lignée des deux millésimes plus récents dégustés au préalable. Un terroir coup de cœur, que d'autres vignerons commencent également à isoler.
Olif
Commentaires
C'est que t'as pas dégusté le Rouge Serine que t'en parles pas? C'est pourtant très Glouglou... et une bonne approche du domaine pour pas trop cher
De mémoire, pas goûté à Rouge serine 2009 en bouteille. Mais j'en ai dans mon carton.
Goûté mais non bu, hier, un Côte Rôtie de Cluzel Roch 2002, acidité et maigreur au programme, déjà fait remarqué à G.Cluzel qui s'est excusé d'un millésime peu intéressant...en attendant il me reste 2 bouteilles dont je ne sais que faire...!
Bizarre autant qu'étrange... J'ai bu une cuvée Classique 2002 cet été et je n'ai remarqué ni acidité prononcée, ni maigreur anorexique... Certes ce n'est surement pas le millésime du siècle, mais la bouteille a bien été terminée... et ne semble pas avoir déplu aux convives.
Des goûts, des couleurs, des attentes, des exigences... Si le vin t'a tellement déplu, à part une daube ou un bourguignon, je ne vois pas, Claude. Ça fait cher de la marinade, mais le résultat devrait être à la hauteur. À moins que Bébert ne reprenne les bouteilles restantes..? :-)
Ce n'est pas moi qui les ait vendues, à priori. Et je doute que Claude accepte de me les vendre au prix "caviste"... ;-)))