Intouchables mais presque!
C'est l'histoire d'un succès cinématographique dans lequel un pauvre Black sorti de prison et un riche Blanc tétraplégique s'enrichissent mutuellement au contact l'un de l'autre. C'est aussi l'histoire d'Omar qui serait devenu bon acteur. Si!
Je ne vais pas dénigrer ni juger, je n'ai pas vu le film. Magnifique pour beaucoup. Dans un genre plutôt racoleur et pétri de bons sentiments pour d'autres. Par contre, Omar est passé à la maison l'autre soir, pour assurer le service après-vente avec deux ou trois de ses potes. Ce n'était pas le meilleur moment, je sais, mais ils sont venus à pinces et, comme il leur a fallu un certain temps pour arriver, depuis la Côte Ouest... Celle d'Armorique, pas l'Américaine, évidemment.
Omar, à la maison, il s'est bien fendu la gueule. Mais l'histoire n'est pourtant pas très drôle. Surtout pour lui et pour ses potes. Pas de vidéo sous la main, elle eût été censurée. Seppuku pudiquement effectué en arrière-cuisine, pour ne pas heurter les âmes sensibles.
Une fois la barrière de corail franchie, nos caïds de banlieue bretonne n'en menaient pas large. Passés au gril, ils n'ont pas tardé à avouer, avant de rougir de satisfaction. Chaud, chaud, Tabasco®! Juste 3 gouttes dans la sauce. Et un peu de beurre demi-sel. Histoire de napper la chair délicatement bronzée et fondante de la bête. Homard grillé, sauce corail. Un grand classique de la maison, quand on trouve du homard dans le Jura. Je ne sais ni faire meilleur, ni plus simple.
Et avec le homard, qu'est-ce qu'on boit? Grosse question, qui a vraisemblablement agité plus d'une cervelle de la bloglouglousphère en cette période de fêtes de Noël. Si certains privilégient bêtement la rime avec un Batard ou un Clos de Tart, je pencherais plutôt pour un Clavoillon, ben voyons! Puligny-Montrachet 1999 du domaine Leflaive, qui n'associe jamais son nom à de mauvais vin. Celui-ci est très bien. Pas un instant il ne pétille ni ne sent la pomme.
Olif
P.S.: si on part de l'odieux principe, supposé énoncé par un descendant cuisinier du Général Sheridan, selon lequel "un bon homard est un homard mort", que penser des bons vivants?
P.S.2: pour un premier billet de l'année, je ne me suis pas vraiment foulé, mais, promis, on va se reprendre le plus vite possible ...
Commentaires
Un puligny-montrachet. Je note que la civilisation a fait un grand bond en avant. Sinon, j'ai la réponse : un bon vivant est un vivant mort.
Fastoche.
Un bond en avant, deux bonds en arrière, si la civilisation avance pendant que je recule, comment veux-tu?
Sinon, pour la réponse, c'est un peu plus compliqué que cela, je pense. On n'est pas chez Georges A. Romero.
Accord parfait, recette classique, what else ?
Et pas trop compliquée à réaliser pour quelqu'un qui ne voit arriver des homards dans sa cuisine qu'une ou deux fois par an. Il faudrait que je fasse un stage dans les Abers, pour passer à des recettes plus sophistiquées...
Cependant ce puligny n'avait pas l'air d'être emballant ? N'eût-il pas mieux valu déboucher un Tour de Curon ou un Grands teppes de l'ami Ganevat ?
Pas faux, Emmanuel. Ce Clavoillon, pour bon qu'il fût, manquait d'un peu de vie et de vibration. Le Grands Teppes VV 2000 fut réservé pour les noix de Saint-Jacques, vinaigrette à la mangue, du Nouvel An. La Tour de Curon est effectivement un autre choix possible, qui me fait saliver. Va falloir que j'en dégoupille une, avec ou sans homard...
Et pourquoi pas un Homard-Buzet ? L'accord est sans doute au top ! :-))