Son vin, son Baltailles...
J'le présente, il s'appelle Philippe. S'il n'avait pas été vigneron, il aurait peut-être été chanteur, va savoir! Ou sommelier, dans une vie antérieure. Ou charcutier, pourquoi pas?, son nom était prédestiné. Son cheval de bataille, c'est son vin. 100% non soufré, naturel comme tout. Plus nature, ce serait trop. Ou alors ça deviendrait du vinaigre, enfin, c'est ce que pensent ceux qui croient dur comme fer que le vin naturel n'existe pas.
Baltailles, c'est du gamay. L'accouplement entre deux parcelles, Balmont et Batailles. Le 2005, les ans et le bois ne lui font pas peur. Élevé en barrique jusqu'à il n'y a pas longtemps, il donne désormais le meilleur de lui-même en bouteille, parfois en magnum pour les plus chanceux. Il était temps! Il en faudra certainement moins pour le boire qu'il n'en a passé dans la cave, à Chasselas. Mais c'est son vin, son Baltailles, le fruit de ses entrailles. Et il voulait pas qu'il s'en aille. C'est son enfant... Devenu grand.
Baltailles 2005, de Philippe Jambon, un vin qui a d'la gueule...
Olif
P.S.: merci à Daniel Balavoine pour sa contribution à la rédaction de ce billet.
P.S.2: à lire aussi, ce billet, comme toujours détaillé et bien fourni, sur Wine terroirs.
Commentaires
Un vin qui a de la gueule...Comme TRONCHE DE VIN ? :)
Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler, Antoine...
...en magnum pour les plus chanceux, mais aussi les plus motivés: 114euros chez Franck Bayard! Mais je goute volontier si on me l'offre ;-)
Et 50€ la bouteille, oui. 7 ans de barrique, une seule barrique, c'est le prix du mérite et du courage. On trouve plus cher dans d'autres régions, pour des vins qui ne méritent pas autant, en terme de rareté, de qualité, de durée d'élevage ...
Certes, on trouve moins bon, moins rare, moins risqué et surtout plus cher dans plein d'autres régions. Par ailleurs je crois savoir que Philipe Jambon a perdu sa récolte à plusieurs reprise à cause de la grêle. Faut bien qu'il vive!
Ce que j'aime dans l'esprit du vin nature c'est que l'on peut boire de vrais bons vins, comme un pinot noir de Puzelat ou un chardonnay d'Overnoy, pour moins de 20euros. A 50euros la quille, on s'adresse à une autre clientèle.
Donc un Grand Baltailles, et non pas une Baltringue !!
Salut
Bu cette bouteille dont je parle brièvement sur LPV et mon Facebook (on est "amis") car le moment était plus au partage entre amis qu'à la prise de notes... Une merveille. Profond et gourmand, équilibré, fin,... bref une très grande bouteille bu avec quelques collègues LVPiens Toulousains.
Bonne continuation et félicitations pour ton blog...