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  • VDV#56: trou de mémoire...

     

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    Vendredisduvin

     C'est le dernier vendredi du mois. Un mois de mai bien pourri sur lequel il tarde à beaucoup de monde de tirer un trait. C'est Vendredi du vin et j'ai failli oublier. Modestement, je n'en ai encore manqué aucun et celui-là a failli passer à la trappe. Oublié et modeste, c'est justement la thématique choisie au hasard Balthazar par Jeff Heering, Brusseleir dans l'âme, qui n'aurait pas aimé que le mois de mai soit finalement oublié des vendredistes bruxellois. Sans compter que, sans présidence ni sujet de VDV, les Brusseleirs n'auraient modestement pas su quoi boire lors de leur pantagruelique rencontre  mensuelle, qui renvoie en cour de récré n'importe quel autre participant plus modeste à ce grand raout vinique, fier et content d'arriver avec sa belle, unique et jolie bouteille collant à la thématique du mois.

     

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    Alors, pour tenter d'égaler a minima la performance la prouesse récurrente de ces Belges un peu fous, j'en  ai bien peur, ce ne sera pas d'un seul cépage oublié et modeste dont je voudrais parler aujourd'hui, mais au moins d'une quinzaine. Tous réunis dans la même bouteille, j'espère que l'on saluera la prouesse, digne d'un VDV Brusseleir minimaliste. Béclan, mézy, gueuche, gouais, gamay blanc, portugais bleu, enfariné..., les autres je les ai oubliés. Certaines âmes bien pensantes auraient d'ailleurs bien voulu qu'ils soient définitivement éradiqués, et ce dès 1772 au Parlement de Besançon, mais ce patrimoine ampélographique a été sauvé de l'oubli total, grâce à l'obstination et la persévérance de jeunes vignerons, qui n'hésitent pas à reprendre les micro-parcelles de ces petits papys qui vinifiaient, souvent pour eux-mêmes, un vin rouge de pays un peu rustique, certes, mais gouleyant et préservé des nombreux travers de l'œnologie moderne. Du rouge qui ne tache plus tant que cela, pour un peu que l'on apprécie les vertus d'un vin réellement authentique.

     

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    Le Ratapoil, Étienne Thiébaud, Fanfan Ganevat, le domaine Pignier..., tous ont choisi de préserver ces vieux cépages de la disparition, n'hésitant pas à en replanter, sous le manteau parfois, afin que la richesse viticole du Jura soit préservée. Et pour démontrer que tous ces cépages modestes, honnis, méprisés peuvent donner naissance à des vins simples rustiques mais de grande qualité. S'en passer serait misère...

     

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    Olif

     

    P.S.: les vendredis de la peinture, ça commence aussi aujourd'hui. Michèle Aubéry, du domaine Gramenon, expose ses toiles pendant un mois à la Pointe du Groin. Ce n'est pas à Cancale que ça se passe, mais chez Thierry Breton, à Paris, dans le Xème. 

     

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  • Apocalypse Tomorrow?

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    Quoi de plus excitant que le vrombissement des hélicoptères et l'odeur du napalm au petit matin dans les vignes du Jura? On se le demande, tiens! Pour cause de printemps compliqué, voilà-t-y-pas que le syndicat de la viticulture veut jouer de l'hélicon. Mais c'est pas ça le vrai instrument, comme le chantait Boby. Popopo. Con!

     

     

    La problèmatique d'un arrosage phytosanitaire par hélicoptère, c'est justement que ça arrose. Tous aux abris, sortez couverts! Des trucs pas trop catholiques qui finissent dans le verger de la Tata Irène, dans la tasse de café du grand-père Louis, dans le potager de Mamyvonne, dans l'assiette du quidam installé bêtement en terrasse par ce froid, dans les vignes des vignerons bio qui n'ont rien demandé à personne. Il n'y a guère qu'en Valais que l'on expérimente l'hélico bio, ce qui nécessite à la fois des moyens et de ne pas en être à un paradoxe près... À moins que l'hélicoptère ne soit à pédales? Toujours à la pointe, les valaisans!

     

    Enfin voilà! Le printemps est pluvieux, mais frais. La pression maladie n'est pas encore trop forte de ce fait, malgré l'humidité ambiante, et les seules taches de mildiou ont, semble-t-il, été observées pour l'instant chez des vignerons en chimico-conventionnel, ce qui ne donne pas envie. Mais cela justifie-t-il une dérogation de traitement? Les vignerons bio n'ont d'ailleurs pas envie de se tenir coi. La question ne se pose pas, comme le chantait également Boby. D'ailleurs, je n'ai pas la réponse. Mais je n'en pense pas moins...

     

    Olif

     

    P.S.: le petit Château Pécauld dans la prairie, c'est le prochain épisode des rencontres de l'IFCVG d'Arbois. Pour tout savoir sur les petites fleurs qui nous entourent et sur le rôle de ces espaces indispensables à notre bien-être. Ce sera le 6 juin en Arbois, de 20h à 22h30.

     

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    P.S.2: demain, on n'oublie pas, c'est choucroute au menu. À Strasbourg, au fil du vin libre, en partenariat avec la librairie des Bateliers. Sans Comté, mais avec des flammess (sur réservation) et, surtout, les 4 vignerons alsaciens tronchisés. Une belle dégustation en perspective.

  • Ne lui lâchez pas la Grappe!

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    "Sur la terre des damnés, solitaire,
    Étranger aux vérités premières énoncées par des cons,
    J'avais touché le fond de la misère
    Et je pleure, et je crie et je ris au pied d'une fleur des champs,
    Égaré, "Insouciantes" dans l'âme du printemps, coeur battant,
    Coeur serré par la colère, par l'éphémère beauté de la vie."

     

    Ces beautés Insouciantes 2011, assemblage des 3 cépages rouges jurassiens, il faudra voir à ne pas leur lâcher la Grappe. Rouge de soif et de plaisir, aux tanins lisses, à boire jusqu'à plus soif avant de toucher le fond de la misère, ce Côtes du Jura de Saint-Lothain, vinifié par Didier Grappe, membre de la désormais célèbre association Le nez dans le vert, saura apporter la lumière au pays de Charles Sauria, génial inventeur maudit de l'allumette à friction. Du soufre, oui, mais sur le bout rouge de l'allumette, pas trop dans la bouteille!

     

    Didier Grappe balancera quelques pavés à la Bellevilloise les 2 et 3 juin prochains, au salon des vins non innocents de Rue89. On essaiera de les éviter... ou pas!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

    P.S.: un sympathique compte-rendu de visite chez Didier Grappe à Saint-Lothain, c'est sur Vinissime.

     

    P.S.: Tête en l'air, évidemment, c'est Jacquot le Grand. Encore jeune, à l'époque. Et un peu tête en l'air, évidemment...

     

  • Tronches à la crème!

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    Ce fut mon 1/4 d'heure de gloire locale, mon "fifteen minutes of fame" warholien, une séance dégustation-dédicace de tronches à la Crèmerie Petite de Pontarlier, à la maison, avec la participation de la librairie L'Intranquille et celle de Raphaël Monnier-Ratapoil, venu faire déguster quelques-unes de ces cuvées. Membre actif de l'association Le nez dans le vert, lui aussi est un régional de l'étape. Il a passé toute sa jeunesse dans le Haut-Doubs avant de gagner la plaine et finir par faire du vin. Vigneron amateur depuis 2000, et par conséquent ratapoil, comme on appelle ceux qui ne vinifient pas par métier, il a désormais lâché partiellement l'histoire-géographie pour se consacrer à mi-temps à la vigne et gagner ses galons de "vrai" vigneron. Son domaine, il l'a appelé Ratapoil. Une évidence. Les vignes sont en Arbois, mais la cuverie est situé à Arc-et-Senans, dans le 2-5, en zone limitrophe de l'appellation. Quatre vins en dégustation: un superbe chardonnay Va donc 2011, aux notes fines d'amande grillée, d'épices et d'agrumes, un savagnin Indocile 2010, plus dense et puissant, un poulsard 2011 des Corvées qui glisse tout seul Par là (voir figure 1) et la véritable cuvée Ratapoil, à base de vieux cépages hors appellation, une quinzaine au total, dont tous ne sont pas formellement identifiés. Dégustée en format familial, car de ce vin-là, on n'en a jamais assez.

     

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    Il y avait donc également des Tronches, malheureusement en nombre insuffisant pour satisfaire les groupies locales, tout le stock ayant été vendu et dédicacé en moins d'une heure, montre en main. Quel succès! La prochaine fois, on organisera ça directement à la librairie L'Intranquille ... ou à la maison-mère!

     

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    Qui dit crèmerie dit évidemment fromage, mais pas n'importe lequel, du Petite, bien sûr, pour ce qui est du Comté et du Morbier, amoureusement préparé par un team de crémières au top. La première animation de ce genre à la nouvelle adresse du magasin, 1 rue Saint-Anne à Pontarlier, en préfigure certainement d'autres, on l'espère.

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    Ce fut aussi l'occasion pour un certain nombre de Pontissaliens de découvrir la crèmerie et pour un certain nombre de clients habitués de se hasarder au fond du magasin, côté cave-épicerie fine. On y a même aperçu la tronche de Travers d'un Helvète en goguette, venu en voisin faire le plein de Comté.

    Un beau succès, qui n'a pas laissé beaucoup de temps à l'équipe pour souffler et même encore plus pour déguster.

     

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    Olif

     

    P.S.: quand on participe à un évènement aussi phénoménal, ben voilà! On se retrouve dans le journal! Mais pas celui de Claire Chazal quand même...

     

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    ©Est Républicain

     

    P.S.2: Yop là! Le 25 mai, en fait, on remet déjà ça, mais en extérieur. À Strasbourg, au fil du vin libre, en partenariat avec la librairie des Bateliers. Sans Comté, mais avec des flammess (sur réservation) et, surtout, les 4 vignerons alsaciens tronchisés. Une belle dégustation en perspective.

  • Pendant les salons de juin, trouve le joint!

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    Ce premier week-end de juin s'annonce particulièrement chaud dans la capitale. Les organisateurs de salon risquent d'être à deux doigts de se balancer des pavés. Justement, il y en aura sous la vigne. Le salon libertaire des vins non innocents, organisé par Antonin Iommi-Amunategui le Vindicateur, a pignon sur Rue89 dans le XXème. À la Bellevilloise, très précisément, ce haut-lieu coopératif post-communard, forteresse culturelle pour tous sauvée des promoteurs immobiliers dans les années 2000,  qui fut préféré de loin à la Belle-Iloise, malgré la perspective joyeuse de s'envoyer des sardines dans la tronche. 40 vignerons, des conférences, des expos, des livres, des tronches, un évènement à la hauteur du lieu.

     

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    Ça aura pourtant démarré fort dès le 31 mai chez Paco. Ivry, virgule, il organise un salon de résistance papillaire, ouvert a tous les francs-tireurs de la picole ou en passe de le devenir. 3 jours de folie ou certains risquent déjà de laisser leur chemise, avant de migrer dans le 9.3.

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    Et pendant ce temps, à Montreuil, tout ce beau monde se retrouvera à poil dans les sous-bois pour le plus beau salon naturiste jamais organisé en région parisienne, Chez l'Amitié Rit. Pfifferling, Richaud, Perraud, Leclerc, Paillet, Mosse, Nicq..., que du beau linge pour être sûr de ne pas prendre froid avant l'été.

     

    Pléthore de salons? Juste une question d'organisation, peut-être...

     

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    Crédit photo ©La Clavenière

    Et pendant ce temps, à La Clavenière, les portes de l'ancienne tricoterie Dubied de Couvet resteront grandes ouvertes pour fêter le printemps. Pour tous ceux qui auraient envie d'un petit week-end en Helvétie...

     

    Olif

  • Rebiffade catalane...

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    Tandis que la France entière grelottait sous la grisaille et que la Vendée portait un brassard noir en signe de deuil de ses REVEVIN, le pourtour méditerranéen soufflait le beau temps sous le pont de l'Ascension, grâce à un copieux mistral et une généreuse tramontane. Pas un seul nuage à l'horizon, au prix d'une permanente un brin ébouriffée. On n'a rien sans rien. Le temps d'une traversée dans l'eau fraîche, entre Argelès et ... euh ..., il était déjà l'heure de réenfiler ses sandales et son calcif. Direction Calce, pour voir les caves se rebiffer sévère. La revanche du jeudi a contre-attaqué grave, même si on était déjà samedi. Les 6 domaines du village rinçaient et invitaient, à grands coups de canons intergalactiques.

     

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    Sabre laser contre pipette nucléaire, le combat était par trop inégal. Des renforts de guests ont dû être appelés à la rescousse. La fête au village, quoi. Tout au plus peut-on regretter un déficit de signalisation des vignerons participants, qui n'aide pas le visiteur de passage à se repérer dans les petites rues tortueuses de Calce pour gagner les différentes caves, lorsque le flux humain se fait rare, à l'heure de la sieste, au plus chaud ou au plus venté de l'après-midi.

     

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    Le point de ralliement immanquable, à Calce, c'est le Presbytère, où l'on peut se restaurer merveilleusement à la sauce catalane et avec l'accent. Ollada et Pa d'aou, menu rebiffant unique pour tous. O quoi? Pa quoi? Heureusement, le catalan de base est serviable et polyglotte. Il a la traduction française facile pour ses voisins de tablée francophones. Une fois que l'on sait que le "o" se prononce "ou", facile de comprendre que l'on a affaire à une ouillade (un genre de potée catalane avec un petit boudin noir que, si tu n'en as jamais mangé avant, tu ne sais pas ce que tu perds) et à un pain d'œuf (une petite tuerie de flan maison bien meilleur que celui que tu penses réussir dans la tienne, de maison), de la cuisine catalane pur jus qui remplit bien le bedon et te permet d'affonter sans crainte la dégustation de vins qui a précédé ou qui va suivre.

     

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    Chez Jean-Philippe Padié, tronche de vin à lunettes de soleil et au crâne rasé, l'ambiance est à la décontraction et au débouchonnage, tandis que ça bouchonne à Paris. La foule se rue néanmoins auprès du Petit Taureau, dernière mise de 2008 bourrée de vigueur et de fraîcheur, mais aussi de Fleurs de Cailloux et de Milouise, les deux blancs du domaine qui s'arrachent, à tel point qu'il a fallu s'engouffrer dans le Tourbillon de la vie pour avoir un peu de blanc (de négoce) bien fruité à proposer à la clientèle avide. Et puis un rosé de mouvèdre, Ecxebeche, loin de parler fort pour ne rien dire. qui serait un bien beau rosé pour mourir, foi de Deadman.

     

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    Rémy, dealer d'affiches, de tee-shirts en boîte ... et de Tronches de vin.

     

    Le guest de Jean-Phi, il nous vient de la Loire (42), de la Côte roannaise plus précisément, et ce n'est plus tout à fait un inconnu. Le vin de Philippe Peulet, désormais interdit aux buveurs d'étiquettes, bombe aisément du torse, sans jamais se la péter. Des Bonichons, qui existent aussi en bonnet D, aux réfractaires Moines noirs, le gamay se complaît dans cette expression épurée, gourmande et minimaliste. Que celui qui n'a jamais têté aux délicieux Bonichons me jette la première pierre. 

     

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    And now, for something completely different, mais pas trop quand même, rendez-vous à la cave d'à côté, chez Olivier Pithon, pour goûter, le 357 sur la tempe, une jolie série noire ou plutôt rouge. Mon P'tit Pithon 12, Laïs 11 et Le Pilou 10, c'est du gros calibre. Du glou, du dense et du solide, qui serpente dans le gosier!

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    Tout en bas du village de Calce, on aurait pu croire que c'était le désert, mais non, il y avait Gauby. Et Matassa. Et plein de monde, pour le coup. Ça festoyait dur, avec les invités espagnols et ligériens. Musique, flonflons, table d'exception dans l'arrière-boutique, où le visiteur de passage n'était malheureusement pas convié. Pas goûté Gauby depuis un moment, c'était un manque que je me suis dépêché de combler. Des Calcinaires, blanc et rouge, à la Muntada 10, il y a de quoi se régaler. Des vins vibrants et vivants, frais comme des gardons frétillant dans l'Agly, grâce à une maturité totale obtenue à un degré alcoolique plutôt faible. Le fruit d'un travail intelligent et persévérant du sol, qui a restauré l'équilibre global des parcelles et, par conséquent, des vins, d'une fraîcheur exceptionnelle. Le guest des Gauby, il nous vient aussi de la Loire, mais beaucoup plus en aval, du saumurois plus exactement. Antoine Foucault, dit Tatane, est un gars franc du Collier. Il a fui les frimas printaniers ligériens pour se réfugier dans la vallée de l'Agly, le temps d'un week-end. Ses vignes ont été relativement épargnées lors du sinistre gel saumurois du 29 avril, ce qui n'a pas été le cas pour tous les vignerons du secteur, malheureusement. La Charpentrie existe désormais en rouge, premier millésime revendiqué en 2009, un vin qui a des tripes. Et le blanc affiche fièrement sa belle minéralité septentrionale. Chenin et maccabeu, même combat!

     

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    Chez Tom Lubbe, gros plaisir également. Celui de voir le vigneron découvrir son portrait dans Tronches de vin, comme de goûter à ses vins. Mention particulière à Marguerite (avec sa part muscatée, rien à voir avec la jurassienne), et El Sarrat, pour sa franchise et son fruité. Le guest de Tom Lubbe, c'était Juan Ramon Escoda, tronche du vin espagnol. Je n'ai pas goûté à ses vins ce jour-là (je l'avais fait à Angers cet hiver), mais ce fut un bonheur de le voir également découvrir comment il a été tronchisé dans le guide des vins qu'ont d'là gueule. Avec en photo pour illustrer son portrait, deux énormes jarres dans lesquelles certains ont cru reconnaître ses fesses... Les vignerons sont facétieux, parfois!

     

    Que la force catalane soit avec eux!

     

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    Olif

  • L'institut du bon goût

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    Cliché emprunté à Wild wild western

     

    Il y a une loi, à l'Ouest du Pécauld. Celle du goût franc-comtois, que même le juge Roy Bean ne saurait contester. Le Chateau Pécauld, édifié au XIIIème siècle et fleuron de l'architecture et de l'histoire arboisiennes, est désormais le refuge de l'IFCVG, Institut Franc-Comtois du Vin et du Goût. Cet organisme s'est fixé pour mission de défendre et valoriser le patrimoine gustatif franc-comtois, y compris celui du vin. Via des formations, des séminaires, des conférences, une école de dégustation ou encore l'organisation de soirées gustatives autour des produits phares du patrimoine franc-comtois, à destination des particuliers ou des professionnels. Tout le monde a encore en mémoire le fameux Goutatou organisé à plusieurs reprises fin des années 2000, avec, entre autres, un mémorable procès de Pierre Overnoy.

     

     

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    Cliché IFCVG

     

    Le printemps 2013 sera l'occasion de découvrir avec un œil nouveau les paysages de vignes jurassiennes. Avec, dans le rôle de Mister Bean, Pierre Overnoy himself, assisté de Michel Campy, Michel Vernus, Jean-Claude Barbeaux et Samuel Richardet. Un regard qui devrait s'avérer particulièrement avisé sur les vins et les vignes du Jura, avec une caution œnologique, géologique, historique, journalistique et gastronomique.

     

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    La conférence du 24 mai, qui se déroulera de 9h à 12h30 à la salle des fêtes de Pupillin, permettra d’illustrer ce lien entre paysage, paysans et produit du terroir ou plutôt entre vigne, viticulteurs et vin.

    Michel Vernus, professeur d’histoire contemporaine racontera le vignoble jurassien dans la grande traversée des siècles.  Michel Campy, professeur géologue guidera les participants dans les fameuses terres à Ploussard qui font la richesse de Pupillin, lors d’une balade « lecture de paysages ». Puis Pierre Overnoy, viticulteur bio de la première heure, expliquera pourquoi, dans les années 60, il a refusé l’utilisation massive des produits phytosanitaires, de manière à ne pas affaiblir ses terres. La dimension gourmande sera apportée par le journaliste Jean-Claude Barbeaux auteur du livre « «60 recettes pour 60 vins du Jura ». Il expliquera le grand talent des viticulteurs qui à partir de 5 cépages, multiplient les vins et les plaisirs d’accords mets et vins. Plaisir que pourront partager les participants en dégustant deux mignardises concoctées par Samuel Richardet de l’Auberge le Grappiot de Pupillin en accord avec deux ploussards d’Emmanuel Houillon, viticulteur en biodynamie, successeur de Pierre Overnoy.

    Cette conférence se déroulera en présence des élèves du BTS vioti-oeno  du CFA de Montmorot.

    L’IFCVG a en effet la volonté d’impliquer au maximum les étudiants. Producteurs de demain, et ils auront un rôle fondamental dans la gastronomie, une mission d’éducation vis-à-vis du consommateur et une responsabilité de « passeurs » de bons produits.

     

    Dont acte. Et c'est une pitié que je ne sois pas disponible ce jour-là. Me voilà reconnu coupable de "Casus belli". Le tribunal a rendu son verdict, 50 dollars d'amende environ, par défaut. Mais je déclare le bar ouvert ...

     

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    Pour tout renseignement, contacter directement l'IFCVG.

     

    Olif

  • Biojo pur Leynes

     

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    Mine de rien, avec sa 4ème édition, la Biojoleynes est en train de s'installer tranquillement dans le monde des salons qui comptent. Pas un salon de plus, pas un salon de trop, non. Plutôt une fête villageoise familiale autour du bio,  ouverte aux autochtones, aux voisins, aux locaux, à ceux qui viennent d'un peu plus loin, aux particuliers et aux professionnels, où tout le monde se retrouve et s'y retrouve dans un excellent esprit. Grâce à la dynamique équipe qui l'anime, Catherine Jambon en tête, la petite fête du vin et de la bio du sud-mâconnais/nord-beaujolais prend de l'ampleur et s'étire désormais sur deux jours, ce qui a pour double effet d'occuper le week-end entier et d'étaler l'affluence. Entrée libre pour faire son marché paysan, consulter un livre au Cadran lunaire, voire se faire dédicacer la tronche. 3€ le verre, par contre, mais ce n'est pas cher, si l'on veut déguster les vins de la vingtaine de producteurs présents, tous en bio.

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    Parmi les vignerons, des piliers, des anciens, des nouveaux, des invités, hors Beaujo. Jura, Auvergne, Roussillon, Ardèche, pour changer un peu du gamay. Quoique en Auvergne...

     

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    Mais en Beaujolais, la grosse claque, elle est venue de Denny Baldin, qui, avec son amie Jeanne Merer, n'hésite pas à aller reluquer les dessous du cep. Une bouille souriante, avec le chapeau qui va bien, un accent italo-irlandais craquant qui fait qu'il est difficile de lui refuser un verre, sans aucune possibilité de cracher quelque part, sous peine de passer pour un goujat. Cléopatra, c'est du lait d'ânesse, du Vin de l'ivresse sans soufFrance en Bojo, tout un programme et le magnum n'y suffit même pas.

     

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    Avec Benoit Camus, pas de question à se poser, on va directement à l'essentiel. L'étiquette parle d'elle-même, en grosses lettres. Le vin aussi, et il dépote. Sa cuvée précédente a eu l'insigne honneur d'être tranchisée par Philippe Jambon himself l'année dernière, nul doute que ce djeun a de l'avenir.

     

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    Paul-Henri Thillardon n'est déjà plus un inconnu. Il est en train de porter les couleurs de Chénas, l'un des plus mésestimés crus du Beaujolais, au firmament. Sa cuvée de Chénas Les Charrières est épatante, comme d'habitude, mais la plus grosse and good vibration, elle est venue du Chénas Les vibrations 2011, sans SO2, d'une densite étonnante. Il demande du temps, dans une carafe ou à la cave, mais il y a du vin dans cette bouteille!

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    Jean-François Cuzin est un ratapoil en cours de conversion professionnelle. Mais il est déjà bien affranchi question vin, faut dire que, dans la vraie vie, il est encore facteur à mi-temps. Son vin est déjà bien dans l'air du temps, puisque c'est le nom du domaine. On devrait en causer dans la Poste avant longtemps et on le suivra avec attention.

     

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    Romain Desgrottes n'est plus non plus un inconnu. Il vendange tout nu, sans électricité, du côté de Saint-Étienne des Oullières, pendant que Perrine tresse des sarments pour en faire les plus beaux bijoux de famille de ce petit coin de paradis. Dans leur petite grotte, ils vinifient des cuvées bien roots qui redonnent envie de croire à un monde meilleur. Et si c'était définitivement ça, le vin vrai?

     

    Le Beaujolais? Le plus bel endroit du monde pour faire salon!

     

    Olif

     

  • Fantastique symphonie savoyarde!

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    Oh! les filles, oh! les filles! Elles nous rendent marteau. Et accro, aussi. A Chignin, on leur croque volontiers dans le bergeron. Chez Gilles Berlioz, qui leur a dédié une cuvée spécifique de Chignin-Bergeron depuis le millésime 2007. Avec, abricot sur le gâteau, une étiquette renouvelée chaque année, pour coller à l'humeur changeante des Filles, sans aucun doute. De la longue suite de prénoms féminins ayant laissé leur empreinte dans celle du millésime 2007 à la marche volontaire des piocheuses en blouse bleue de 2012, Mouton peut presque aller se rhabiller, chaque étiquette ayant sa propre petite histoire et son propre style. 2013 verra-t-il se poursuivre la superbe série?

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    En attendant, le 2012 se goûte merveilleusement sur le fruit, rond, frais et déjà harmonieux. La verticale complète sera pour une prochaine fois. La ...Deuze 2012 se remet tout juste de la mise en bouteilles, mais promet mon... et merveilles aussi. Un joli jus issu d'un millésime difficile mais plutôt réussi, finalement.

     

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    Du Viviers à Chef-lieu, il n'y a pas de quoi se crêper le Chignin. Surtout entre cousins. Ce week-end là, ça tombe bien, c'était portes ouvertes chez Adrien Berlioz, le (petit) cousin de Gilles. L'occasion de goûter à deux ou trois trucs, voire à d'autres, pas initialement inscrits au programme. En bouteilles, jacquère et bergeron rayonnent sous le soleil savoyard. On n'attendra pas l'hiver, la neige, les stations, la fondue et la raclette pour commencer à les déguster. Et on en mettra même quelques exemplaires de côté pour l'été prochain. Du vin de Savoie toute l'année, pour toutes les occasions, avec la grande cuisine, on ne va pas se priver. Et si on a encore soif, on se tapera même un magnum de Cuvée des Gueux 2009, tellement bon, même si ça n'aurait pas dû l'être.

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    Le 2010 de cette même cuvée n'est pas non plus tout à fait œnologiquement correct, mais de là à être dégueu! Tout au plus un chouïa de volatile parfaitement intégrée. Le peu d'autres vins du millésime 2012, encore en élevage, peine à finir de fermenter mais se goûte plutôt déjà bien. Dont un joli chardonnay et un juteux persan. Sans parler d'une mondeuse, que certains trouvent dégueu, mais pas tous, et qui sera peut-être miraculée un jour. Surtout ne rien dire pour l'instant, et croiser les doigts, parce que sa destination finale est encore incertaine et inconnue, alors chut!

     

     

    Olif