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  • VDV#68: diabolo jeune!

     

     

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    VendredisduvinÀ la demande de Tiuscha, cuisinière hors pair et blogueuse tous azimuts, de Saveur Passion et du blog des news de la vallée du Rhône, la 68ème édition des Vendredis du vin impose de mettre sa casquette à l'envers pour parler vin avec un jeune, celui que l'on a à la maison ou, à défaut, un autre, rencontré dans la rue, voire à la sortie de l'école, sans être nu sous un grand imperméable. Pas question de laisser l'éducation de nos générations futures à l'ANPAA, ça ne va pas, non? Un palais, ça se prépare dès le plus jeune âge et cela peut permettre de ne pas laisser les jeunes s'enfiler n'importe quelle boisson dans le gosier, de façon totalement ludique et irresponsable. C'est bien connu, les djeuns sont influençables et ont généralement la mauvaise habitude de se gaver de sodas. Pour ne pas trop les traumatiser d'emblée à grands coups de Mouton-Rothschild ou de Cheval Blanc, il est recommandé de les accoutumer progressivement au jus de la treille. Pour cela, rien ne vaut une bonne limonade, celle du Domaine des deux Ânes. Limod'Ânes, un diabolo carignan ou grenache, selon les années, avec une superbe étiquette signée Rémy Bousquet, qui débouchonne chez lui pendant que ça bouchonne à Paris.

    Après une telle entrée en matière, ils son fin prêts pour attaquer n'importe quelle bonne bouteille qui leur tombera sous la main. Et ils laisseront la piquette au vestiaire. Et peut-être même aussi le Mouton...

     

    Olif

     

    P.S.: Vade retro Satanas et Diabolo, voilà qui ne nous rajeunit pas non plus!

     

     

  • Le vigneron de son bled

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    Son bled, c'est Montbellet (prononcer Montb'llet). Jérôme Guichard a, fort à propos, "sauvé les terres" du jeune retraité Guy Blanchard en les reprenant sous le nom de domaine Sauveterre. 2,7 hectares de vignes, dans le Mâconnais, secteur de Bouchat et Perrières, auxquelles il faut ajouter 1 hectare de gamay de Leynes, lieu-dit Creuse noire, un terroir volcanique du Beaujolais qui fait des étincelles dans les mains de Jérôme. Auxquelles il faut aussi ajouter une dizaine d'hectares de terres lorgnées par les gros céréaliers du coin, pieusement conservées dans l'optique de les maintenir en bio et de les confier à quelqu'un qui les méritera, ce qui ne devrait peut-être plus tarder.

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    Ancien "paysagiste à la Pref" de Saône-et-Loire, Jérôme Guichard a mordu au monde du vin chez Philippe Jambon, où il allait vendanger dès ses débuts, avant de l'aider à décuver, à des heures parfois indues, et autres menus travaux en cave. Visiblement titillé par le démon du vin, de préférence nature, "le Maître" l'a encouragé à vinifier. Passage à l'acte en 2010, et premier coup de maître, avec une épatante cuvée Au Bouteau d'Or, présentée en avant-première à la BiojoLeynes 2011. L'année suivante, Guy Blanchard, à la recherche d'un successeur en vue d'un départ en retraite bien mérité, lui proposait de reprendre sa ferme et ses vignes. Marché conclu! Assisté par Guy pendant une année, Jérôme Guichard vole désormais de ses propres ailes et produit des vins sans fards (et sans Blanchard) plutôt réjouissants.

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    Du vin bio, cela va sans dire, et résolument nature, dans l'esprit. En toute transparence. Le SO2, il ne sait même pas ce que c'est, ni comment on fait pour en ajouter dans le vin. Un gros travail est produit dans les vignes, soigneusement entretenues et taillées selon Guyot-Poussard, dans l'optique d'une préservation des bois pour tenter de contrer naturellement l'esca, une plaie récurrente bien plus mortelle pour les ceps que la flavescence dorée.

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    Bouchat                       et                        Perrières,

     

    Deux belles parcelles qui assurent la production des vins blancs du domaine Sauveterre, qui ont gardé leur dénomination: Bouchat, Perrières et Vin d'Montbled, issu des jeunes vignes de Perrières. Le Blanc Charmant est devenu Pet'Nat. La Creuse noire se décline en Jus de chaussettes, Creuse noire et Noir de Creuse noire. Sans parler des petites expérimentations qui traînent ça et là dans la cave et qui donneront peut-être un jour naissance à des micro-cuvées qu'il faudrait pouvoir ne pas manquer lors de la mise en bouteilles, mais, là, rien n'est moins sûr.

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    Et, pour terminer, un petit négoce vient désormais étoffer la gamme, mise à rude épreuve du fait de plusieurs millésimes difficiles successifs. 

    Olif

  • Instalitr ... (2)

    Dernières nouvelles des litrons bus cet été et instagrammés avant d'avoir un gramme, ce qui, en plus d'être politiquement incorrect en ces temps troubles d'hygiénisme exacerbé, ne nous est pas arrivé très souvent depuis bien longtemps.

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    Un américain qui n'aurait pas chopé le melon (genre c'est moi le Maître du Monde!), voilà qui est suffisamment rare pour ne pas le signaler. Un arc et une flèche en plein cœur pour ce melon de Bourgogne planté en Orégon, apte à rivaliser avec bien des melons de Cavaillon cultivés aux antipodes, voire même certains muscadets de Sèvre-et-Maine. Une bien jolie découverte, due à une expat' fraîchement mariée aux US. Longue vie à elle et son mari.

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    Erotika, ou les Dessous du cep du Gamay, par Denny Baldin, super natural winegrower du Beaujolais, également auteur de "la révélation noire", un petit pamphlet déjanté à la gloire du "Super Natural Wine", ouvrage écrit en anglais dans le texte, avant d'être traduit en français, presqu'une gageure lorsque l'on connaît le cheminement parfois tortueux des circonvolutions cérébrales de Denny.

     

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    Sept révélations noires à la gloire du plus troublant et naturel des breuvages!

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    Oh! les filles, oh! les filles! Le mouton-rothschild des vins de Savoie, ce sont les chignin-bergerons  de Gilles Berlioz, qui, chaque année, proposent des étiquettes artistiques déclinant le thème des filles et des fripons, du nom des deux cuvées. Le millésime 2013 est plutôt rond et coloré, façon Botero, grâce à deux toiles signées Mme Olif. Très joli, non?

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    Au rayon des curiosités de l'été, Tu le boa 2000, objet vinique non identifié récupéré en Touraine, chez Jean-François Mériau, domaine des Bois Vaudons. Du sauvignon élevé sous voile, avec sans doute une grosse maturité de départ et une sensation persistante de sucre résiduel. Le genre de truc qu'il faut avoir bu pour le croire.

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    Paille ou Papaye? Pas Paille, ni papaye, il goûte plutôt sec, dans un registre oxydatif. Certains les préfèrent plus sucrés, mais l'équilibre est plutôt séduisant. De L'Octavin de France, bien avant que tous les vins du domaine ne soient plus présentés à l'appellation.

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    Armélot, méli-mélo de merlot, petit verdot, syrah et aramon, jolie cuvée d'oc, vinifiée sans sulfites par un jeune couple de vignerons, issus de l'hôtellerie et fraîchement installés en Languedoc. De beaux débuts pour le Mas Sibert.

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    Vin de table, vin d'Étables, Ardèche. Une syrah 100% nature de David Auclair, de la Ferme du bout du ch'min, ramenée il y a quelque temps du salon des Débouchées à Villeurbanne. Ça goûte plutôt bien, pas trop l'étable, mais nécessite un "léger" dégazage.

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    Une cuvée d'ugni blanc sur le mode oxydatif, en l'honneur de Jade, la fille d'Olivier B.. Depuis 2001, cette parcelle lui est dédiée. Jade B. for ever!

     

    À suivre...

     

    Olif

  • Il tape sur des merrains et c'est n°1!

     

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     C'est l'histoire de deux anthropophages qui sont à table. L'un dit à l'autre:

    - Pff! J'en peux vraiment plus de ma femme!

    - Finis au moins tes patates.

    L'accueil chez Dominique Derain, à Saint-Aubin donne tout de suite le ton. On est du bon côté de la vie, celui où l'on profite des bons moments sans se prendre trop la tête. Et où on se marre bien.

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    C'est donc légèrement pliés en deux que nous sommes arrivés à la parcelle des Bans, en compagnie du Dom et de Lorenzo de' Grassi, chantre du bon vin naturel italien. Les Bans, un hectare de vignes idéalement situées en haut de Saint-Aubin, une des premières parcelles acquises aux enchères, à bon prix suite à une liquidation, par Catherine et Dominique Derain. Un acte qui a véritablement lancé le domaine en 1989, même si elle est désormais exploitée sous forme de GFA. La parcelle originelle, il faut la chercher à Gamay, lieu-dit en Vasvaux, une friche datant de l'ère pré-phylloxérique, replantée de ... chardonnay et pinot noir en 89. Toujours cultivée en bio depuis cette date, elle offre à l'œil un paysage non modifié depuis près de deux cents ans.

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    Avant de faire du vin pour lui-même, Dominique Derain a vécu un certain nombre de vies antérieures, où il a été successivement tonnelier et régisseur de plusieurs domaines, de Chablis à Puligny. Des grands domaines, d'où il a toujours réussi à "se faire virer", en tentant parfois des expériences de vinification non homologuées par ses supérieurs hiérarchiques. De son passé viti-viticole, il a gardé un indéniable savoir-faire du vin. De son passé dans la tonnellerie, il a conservé une oreille musicale et un méga sens du rythme. La preuve en image, grâce à Lorenzo de' Grassi, qui a de bien meilleurs réflexes de vidéaste que moi!

     

     

    Si les fûts sont actuellement vides, c'est que tous les vins sont en bouteilles. La faute aussi à trois millésimes consécutifs peu productifs et grêlés. Les 2013 proposés à la dégustation goûtent déjà superbement, blanc comme rouge. Étiquetage relooké pour les Bans, nouvellement carossés avec une tôle rouge dans laquelle toutes les nuances du cru se déclinent. Le 2013 goûte étonnamment l'aunis (poivré végétal croquant) et c'est très bon.

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    En bonus, un Gevrey-Chambertin 2004 qui commence à donner tout ce qu'il a dans le ventre, dans un millésime pas facile.

    Pour le reste, tout le monde sait que Dominique a les deux reins solides et ce n'est pas les ennuis qu'il a pu avoir avec l'AOC dernièrement qui vont brider son enthousiasme.

    Un foie, Derain, trois raisons de boire du Saint-Aubin!

     

    Olif

     

    P.S.: c'est les vacances, le blog d'Olif fait légèrement relâche, tout en vaquant à quelques obligations viniques. Dont une petite interview dans l'Express qui ne manque pas de style...