Après un début d'année en fanfare, il est déjà l'heure de faire un bilan et de tirer un certain nombre d'enseignements de de que l'on appellera pudiquement "les évènements". Le dessin prémonitoire et provocateur de Charb aura eu pour seul mérite de raccourcir méchamment la période casse-couille de présentation des vœux. Depuis le 7 janvier, on est officiellement autorisés à balancer son poing dans la gueule du premier qui vous souhaite encore une bonne année.

Comment ne pas se retrouver Charlie le 7 janvier, sous le coup de l'émotion, de la stupeur et de l'effarement? Spontanément et sincèrement. Et puis, la réflexion prend le pas sur l'émotion. Forcément, ils sont un peu irresponsables et pas toujours fréquentables, les gars de Charlie Hebdo. Alors certains se sont dépêchés d'émettre un bémol, se désolidarisant et/ou réservant leur compassion aux victimes collatérales et aux forces de l'ordre. Faut dire que Charlie, il l'a un peu cherché, quand même, ma bonne dame. "Qui sème le vent...". Bande d'enfoirés, va! Personne ne devrait avoir à mourir pour ça.

Être ou ne pas être, il fallait bien se poser la question. Heureusement pas tout le monde. Notre bas du front national ne s'est fort évidemment pas senti Charlie. Ouf! Ce qui ne l'a pas empêché de vociférer et postillonner pour attirer sur lui une attention que plus personne ne lui prête plus depuis longtemps. Y compris les djihadistes terroristes. Prions pour ne pas devoir arborer une pancarte "Je suis Jean-Marie" un jour ou l'autre!

Alors, tout est pardonné, sans doute pas. Et rien ne sera oublié. C'est la lutte finale, amicale (?) par laquelle je reviens aux affaires dans la bloglouglou, un monde bien plus futile, où l'on ne risque en principe pas de se faire caricaturer à la kalach dans une nature morte impossible à gommer. Ne parlons pas vain, parlons donc vin. Celui des amis, celui de Jeff Coutelou, celui d'une possible réconciliation entre ennemis de tout bord. Mais pas tous...

Et surtout, santé! Cela va de soi.