Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Transition énergétique viticole

En attendant un hypothétique passage au tout électrique dans les vignes, une poignée de vigneron·nes résistant·es s'est convertie dans un premier temps à l'hybride, ces plants eux-aussi particulièrement résistants. Au gel, à la maladie, au réchauffement climatique. Et tout ça sans le moindre traitement. Oui, Madame.

Le bon temps de la prohibition est désormais révolu. Cela fait maintenant quelques années qu'ils sont revenus dans les tuyaux et dans les verres, après avoir connu une longue période de disette, avec moult primes à l'arrachage à la clé, qui auraient pu être à l'origine de leur disparition pure et simple. Welcome home, les hybrides (ou cépages résistants ou PIWI ou cépages interspécifiques). Un come-back bienvenu qui nécessite un petit recalage du palais et une révision complète de sa géographie viticole. Parce qu'ils permettent de cultiver la vignes dans des conditions extrêmes jusqu'aux confins de l'Arctique, comme en Belgique, en Suède, voire dans la  Creuse pour les plus audacieux. Et bien sûr en Ardèche, dans le Beaujolais ou le Jura, trois régions viticoles qui ne perdent jamais le Nord. À l'initiative de quelques précurseurs, convertis de la première heure, notamment le beaujolois Lilian Bauchet, le premier à avoir fait feu sur les réseaux, une nouvelle association vient de voir le jour: Vitis Batardus Liberata, dont les statuts ont été rédigés tout récemment à Poligny chez Valentin Morel, le vigneron jurassien aux Pieds sur terre et au stylo dans la main droite. Elle sera portée sur les fonds baptismaux le 23 mars à l'occasion de son tout premier salon dédié, en préambule du Nez dans le Vert jurassien, à la Cartonnerie de Mesnay.

hybrides,salon des cépages rares,vitis batardus liberata,lilian bauchet

 

Pour se préparer activement à cette petite révolution de palais, un détour par le Salon des Cépages rares de Beaune s'imposait. Un petit salon à taille humaine, convivial, que je fréquente assidument depuis 3 ans et où les belles découvertes sont légion, très axées sur les cépages hybrides en cette 7ème édition. J'y ai rencontré un certain nombre de vigneron·nes de toute provenance, exposant·es ou en visite, avides de découverte. J'ai trempé mes lèvres dans du jaquez, de la noah, du triomphe d'Alsace, du souvignier et du baco, entre autres, têté de la lambrusque, avant de mettre un peu de piment dans ma vie grâce à Chris, ex-Arsouille rennaise reconvertie dans la purée (Les vins conserves), huilé la machine avec l'aglandau de la Maison dans les Vignes de Julien Besson, je me suis agenouillé devant le genouillet du Berry, j'ai creusé la belle histoire des vins de la Creuse et croisé la route du nouveau Jules Chauvet du Beaujolais. Et puis goûté quand même à des vins un peu moins expérimentaux en Auvergne, chez les Maou et en Sicile, pour finir par jouer au Yoyo. Et je suis reparti, rassasié mais content, au volant de mon TDI, une entorse à la thématique de la journée, un peu néfaste pour mon bilan carbone personnel. Mais vivement le 23 mars, à Mesnay!

 

La suite en images:

 

hybrides

 

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

hybrides

Les commentaires sont fermés.