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  • De la Petite Arvine sous la glycine...

                                     Petite arvine, snow and sun...!

    Valais_042

    Carte postale du Valais après un excellent week-end! Au menu, randonnée dans le vignoble, dégustation, re-dégustation, re-re-dégustation, mais à table, cette fois (une excellente table!), puis dodo! Et le lendemain, nouveau petit tour dans le vignoble, avec moins de marche (faut pas exagérer, quand même!), dégustation, re-dégustation, puis re-re-dégustation, de nouveau à table, avec plein de bons fromages valaisans!

    Elle est pas belle, la vie en Valais?

    Et il parait qu'on peut même encore aller skier, si le coeur nous en dit, toutes les stations n'étant pas encore fermées!
     

    Bons baisers,

    Olif


    P.S.: Allez, encore une petite photo avant moult comptes-rendus de dégustation!


    Valais_033

  • Gare aux mori-i-i-i-illes! L'intégri-i-i-i-ille!

    Morchella Conica, Esculenta ou Costata. Le rêve de tout mycophile mycophage, gourmet, randonneur, cueilleur, morilleur. Morilleur, un métier qui ne s’improvise pas, qui nécessite une grande connaissance du terrain, une bonne condition physique, des chaussures costaudes, une acuité visuelle à toute épreuve…et une bonne dose de chance! La morille, de préférence noire (il en va de la blonde comme dans la race humaine,je n‘en dirai pas plus!), se mérite! Ce qui a fait dire à un grand mycologue comtois, Gilbert Moyne, dit le Bito pour les intimes, dont faisait partie mon vieux père: « Celle-là (la blonde), n’importe qui peut la trouver, sans grands efforts, et parfois en quantités abondantes. Le plaisir est moindre: c’est de la cueillette, pas de la chasse! »*. Me voilà donc promu chasseur, moi, le farouche opposant à Nemrod, même si c’était surtout quand j’étais jeune! Je ne m’imagine toujours pas mettre en joue la moindre bestiole, mais je ne rechigne plus à en manger! C’est même rendre hommage à une victime inéluctable, dont la mort est bien plus noble que celle du moindre poulet de batterie, que de la voir transcendée en cuisine!

    Tout sur la chasse à la morille, ce sera donc le but de cet exposé, qui sera décliné en plusieurs parties. Du suspense, de l’action, de l’humour, des recettes, et le vin qui va avec!

     

     

    La chasse à la morille, première leçon:  le gibier!

    Condition sine qua non, la connaissance parfaite de ce que l’on chasse permet d’éviter bien des déconvenues!

    Gorilles

    Ceci, par exemple, n’est pas un groupe de morilles! Ami dyslexique, méfie-toi! Il pourrait t'en cuire! Abstiens-toi de leur couper le pied sous peine de graves ennuis!

     

    Morilles_001_1
    Ceci n’est pas non plus une morille, le risque, tout en étant moindre, n’est pas nul pour autant! Un coup d’œil insuffisamment attentif va faire s’affoler le palpitant du cueilleur qui s’imagine déjà remplir son panier. La désillusion n’en sera que plus cruelle. La différence entre une pive et une morille, c’est que quand on coupe le pied de la pive, il n’y en a pas!

    Morilles_003

    Ceci n’est toujours pas une morille, même si le cueilleur sera content d’avoir trouvé au moins un champignon. Mais lequel? Pas comestible, apparemment! Indigne de la moindre croûte!

    Morilles_010

    Ceci n’est encore pas une morille, même que ça ressemble plutôt à un huître arc-en-ciel, sauf que son parc serait loin de la mer!

    Mais alors, qu’est-ce donc exactement, une morille à l’état sauvage? Une question à laquelle je ne suis pas sûr de pouvoir répondre présentement! Il reste encore quelques chapitres pour cela, suspens, suspense!

    * Citation extraite de Les Champignons de la Montagne Jurassienne, Max André, Jean-Marc Moingeon, NEO Editions

     

    La chasse à la morille, deuxième leçon: l’attirail

    S’il est bien une chose à laquelle doit veiller le morilleur, c’est son attirail! Tenue de camouflage exigée! Pas tant pour ne pas éveiller les soupçons de la morille que pour ne  pas susciter la curiosité du voisin d’en face qui ne rêve que de mettre la main sur des zones de production qu‘il ne connaît pas encore!
    Différentes panoplies sont envisageables, dont celle du vététiste en goguette. L’occasion d’enfourcher à nouveau son fidèle destrier, piaffant d’impatience dans la grange après un hiver à rallonge.

    Morilles_016

    Et c'est parti pour une petite randonnée améliorée! Ne pas oublier de descendre de bicyclette à l’occasion pour se mettre à 4 pattes dans l’herbe et optimiser la recherche des ascomycètes tant convoités.

    Le vététiste aura alors pris soin de se munir d’une arme et de s’assurer qu’elle soit chargée. A la kalachnikov, on préférera un canif de poche type Laguiole, avec une petite abeille dessus, ceci afin d’éviter les contrefaçons.

    Morilles_015

    Outre l’utilité d’un objet tranchant pour parvenir à ses fins, le morilleur se sentira moins dépourvuMorilles_007 lorsque lui viendra le sentiment qu’il aurait pu avoir à affronter quelque danger en pleine forêt, comme cette horde de sangliers manquée de peu et qui a laissé des traces de son passage même pas camouflées.
    Des sangles que l’on retrouvera certainement l’année prochaine autour des futurs Mont d’Or!

    Morilles_014


    Pour la collecte champignonesque, difficile d’emporter son gros panier en osier et de revendiquer dans le même temps l’incognito! Un sac plastique, même si ce n’est en principe pas recommandable pour préserver l’éclat de la récolte, fera l’affaire. Celui du Bon Echanson, à Pontarlier, en plus d’être solide, affichera clairement des prétentions gastronomiques, au mépris d’une discrétion absolue!

    Ne reste plus qu’à savoir où aller et dans quelle direction chercher. Ce sera l’objet d’une troisième leçon!

     

     

    La chasse à la morille, troisième leçon:  le terrain de chasse!




    La chasse à la morille en direct live. Les aléas du direct. No comment!

     

    La chasse à la morille, quatrième leçon: les solutions de repli!

    Pas facile d'être un bon morilleur! Et surtout, pas évident de remplir ses objectifs. La meilleureMorilles_013 volonté du monde et des paysages radieux ne suffisent pas à remplir le panier! La morille, ça ne se laisse pas faire, Madame! On ne la trouve pas sur commande! Et pourtant, c'était écrit dans le synopsis! Toutes les conditions étaient réunies! Un peu de chaleur préalable. Le petit coup de tonnerre la veille au soir. Et des averses fréquentes pour bien imbiber le sol. La chasse à la morille, c'est pas du cinéma! Happy end pas toujours de rigueur! I'm a poor lonesome morilleur, far away from home! Mais maintenant, il me faut rentrer! Et mes enfants, que vont-ils manger ce soir? Dois-je me résoudre à aller les perdre dans les bois? Peut-être qu'ils y trouveront des morilles, avec un peu de chance! Mais alors ce sera trop tard! D'autant que le menu du soir était déjà arrêté! Le vin choisi! Un peu présomptueux de ma part? Pas tant que cela, finalement! Un petit détour par l'épicier du coin, chasser la morille dessiquée, l'ensacher dans son petit cornet du Bon Echanson, rétribuer le brave commerçant, raser les murs de la ville et, pour finir, arriver triomphalement chez soi en brandissant son trophée. Personne n'en saura rien, finalement! Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça alors, comme dirait Doriannn?

     

    Morilles2_005

     

    La chasse à la morille, cinquième leçon: et si on passait à table?

    Après une bonne chasse, le plus grand plaisir du chasseur, c'est de manger son gibier! Le plumer s'il s'agit de gibier à plumes, le dépoiler si c'est du gibier à poil, et le faire tremper en cas de morilles dessiquées! Faisons donc trempette! Et passons la main à Mme Olif, véritable chef d'orchestre de ma cuisine (si si, Miguel!), d'après une partition que j'ai moi-même choisie!

    Ris de veau aux morilles

      Une recette tirée d’un vieux numéro de Saveurs et proposée par Philippe Gavozzi du restaurant La Cheminée, à Montfaucon (25). Une des plus belles terrasses du secteur de Besançon, quand la température permet d‘en profiter, avec vue sur les Alpes.

    Pour 6 personnes:
    1 kg de ris de veau , chassés spécialement pour l'occasion chez mon boucher favori!
    2 échalotes
    5 cl de vin blanc sec (du Jura, évidemment!)
    60 g de beurre (Echiré, du Trou de Souris)
    5 cl de crème fraîche double
    300 g de morilles fraîches, 50g de morilles sèches ou 1 morille turque énooorme à Estèbe!
    Sel, poivre

    Préparation: la veille
    Cuisson: environ 25 mn

    1.Mettez les ris de veau à dégorger dans l’eau glacée pendant une nuit. Le lendemain, plongez-les 6 mn dans l’eau bouillante puis rafraîchissez-les sous le robinet d’eau froide. Egouttez-les et retirez toutes les petites peaux. Découpez de belles tranches en biais et réservez-les au réfrigérateur.

    2.Nettoyez les morilles et lavez-les plusieurs fois afin d’éliminer le sable.

    3.Hachez puis émincez finement les échalotes et faites-les revenir dans un peu de beurre sans les laisser dorer. Ajoutez les morilles, mélangez et laissez cuire 2 mn puis versez le vin blanc et la crème.

    4.Pendant ce temps, assaisonnez les tranches de ris de veau et faites les dorer des deux côtés dansMorilles3_002 le beurre chaud environ 4 mn sur chaque face. Pour les enfants, vous pouvez associer dans la même poêle quelques saucisses de veau, si le coeur leur en dit et qu'ils ne raffolent pas des ris!

    5.Pour servir, disposez les ris de veau dans un plat creux préalablement chauffé etMorilles3_005 versez dessus les morilles et la crème.

    Accompagnez d’un savagnin, d'un bol de riz (avec un z), voire de petites patates sautées si vous avez déjà mangé du riz le midi.

    Morilles3_004 Savagnin du soir, bonsoir! En l'occurence, une Cuvée S 1998, du Domaine de la Pinte. S, pour…Simone, d‘abord, la femme de Roger, dont le nom est intimement associé à l'histoire du domaine! Mais aussi S pour Savagnin, bien sûr! Et S pour ouillé! Non, là ça ne marche pas! S pour morilleS, alors, Séchées! Une cuvée de prestige, à l’élevage luxueux en fûts neufs, ouillée, une très jolie matière, riche, révélant de somptueuses notes d’agrumes, mais à laquelle je reprocherais néanmoins son côté trop boisé. En train de se fondre, car je l’ai goûtée il y a maintenant plus de deux ans, (et à l’époque, c’était S pour Sapin!), mais il y a encore quelques grumeaux! Je l’ai attendue longtemps, et je pense qu’il aurait fallu être encore plus patient. Ne soyons néanmoins pas trop difficile! Cette ambitieuse Cuvée S a des atouts à faire valoir, et le Domaine de la Pinte, dirigé de main de maître et en bio par Philippe Chatillon est tout à fait recommandable! Les ris de veau aux morilles ne s’en sont pas plaint, d’ailleurs!

    Ah! Je ris… de me voir si beau en ce miroir! A défaut de ris, si l'on a des morilles et du savagnin sous la main, on peut toujours taquiner la Gambas!

    Faim!

    Olif

  • Gare aux mori-i-i-i-illes! Part failleveu!

    La chasse à la morille, cinquième leçon: et si on passait à table?

    Après une bonne chasse, le plus grand plaisir du chasseur, c'est de manger son gibier! Le plumer s'il s'agit de gibier à plumes, le dépoiler si c'est du gibier à poil, et le faire tremper en cas de morilles dessiquées! Faisons donc trempette! Et passons la main à Mme Olif, véritable chef d'orchestre de ma cuisine (si si, Miguel!), d'après une partition que j'ai moi-même choisie!

    Ris de veau aux morilles

      Une recette tirée d’un vieux numéro de Saveurs et proposée par Philippe Gavozzi du restaurant La Cheminée, à Montfaucon (25). Une des plus belles terrasses du secteur de Besançon, quand la température permet d‘en profiter, avec vue sur les Alpes.

    Pour 6 personnes:
    1 kg de ris de veau , chassés spécialement pour l'occasion chez mon boucher favori!
    2 échalotes
    5 cl de vin blanc sec (du Jura, évidemment!)
    60 g de beurre (Echiré, du Trou de Souris)
    5 cl de crème fraîche double
    300 g de morilles fraîches, 50g de morilles sèches ou 1 morille turque énooorme à Estèbe!
    Sel, poivre

    Préparation: la veille
    Cuisson: environ 25 mn

    1.Mettez les ris de veau à dégorger dans l’eau glacée pendant une nuit. Le lendemain, plongez-les 6 mn dans l’eau bouillante puis rafraîchissez-les sous le robinet d’eau froide. Egouttez-les et retirez toutes les petites peaux. Découpez de belles tranches en biais et réservez-les au réfrigérateur.

    2.Nettoyez les morilles et lavez-les plusieurs fois afin d’éliminer le sable.

    3.Hachez puis émincez finement les échalotes et faites-les revenir dans un peu de beurre sans les laisser dorer. Ajoutez les morilles, mélangez et laissez cuire 2 mn puis versez le vin blanc et la crème.

    4.Pendant ce temps, assaisonnez les tranches de ris de veau et faites les dorer des deux côtés dansMorilles3_002 le beurre chaud environ 4 mn sur chaque face. Pour les enfants, vous pouvez associer dans la même poêle quelques saucisses de veau, si le coeur leur en dit et qu'ils ne raffolent pas des ris!

    5.Pour servir, disposez les ris de veau dans un plat creux préalablement chauffé etMorilles3_005 versez dessus les morilles et la crème.

    Accompagnez d’un savagnin, d'un bol de riz (avec un z), voire de petites patates sautées si vous avez déjà mangé du riz le midi.

    Morilles3_004 Savagnin du soir, bonsoir! En l'occurence, une Cuvée S 1998, du Domaine de la Pinte. S, pour…Simone, d‘abord, la femme de Roger, dont le nom est intimement associé à l'histoire du domaine! Mais aussi S pour Savagnin, bien sûr! Et S pour ouillé! Non, là ça ne marche pas! S pour morilleS, alors, Séchées! Une cuvée de prestige, à l’élevage luxueux en fûts neufs, ouillée, une très jolie matière, riche, révélant de somptueuses notes d’agrumes, mais à laquelle je reprocherais néanmoins son côté trop boisé. En train de se fondre, car je l’ai goûtée il y a maintenant plus de deux ans, (et à l’époque, c’était S pour Sapin!), mais il y a encore quelques grumeaux! Je l’ai attendue longtemps, et je pense qu’il aurait fallu être encore plus patient. Ne soyons néanmoins pas trop difficile! Cette ambitieuse Cuvée S a des atouts à faire valoir, et le Domaine de la Pinte, dirigé de main de maître et en bio par Philippe Chatillon est tout à fait recommandable! Les ris de veau aux morilles ne s’en sont pas plaint, d’ailleurs!

    Ah! Je ris… de me voir si beau en ce miroir! A défaut de ris, si l'on a des morilles et du savagnin sous la main, on peut toujours taquiner la Gambas!

    Faim!

    Olif

  • Gare aux mori-i-i-i-illes! Part fort!

    La chasse à la morille, quatrième leçon: les solutions de repli!

    Pas facile d'être un bon morilleur! Et surtout, pas évident de remplir ses objectifs. La meilleureMorilles_013 volonté du monde et des paysages radieux ne suffisent pas à remplir le panier! La morille, ça ne se laisse pas faire, Madame! On ne la trouve pas sur commande! Et pourtant, c'était écrit dans le synopsis! Toutes les conditions étaient réunies! Un peu de chaleur préalable. Le petit coup de tonnerre la veille au soir. Et des averses fréquentes pour bien imbiber le sol. La chasse à la morille, c'est pas du cinéma! Happy end pas toujours de rigueur! I'm a poor lonesome morilleur, far away from home! Mais maintenant, il me faut rentrer! Et mes enfants, que vont-ils manger ce soir? Dois-je me résoudre à aller les perdre dans les bois? Peut-être qu'ils y trouveront des morilles, avec un peu de chance! Mais alors ce sera trop tard! D'autant que le menu du soir était déjà arrêté! Le vin choisi! Un peu présomptueux de ma part? Pas tant que cela, finalement! Un petit détour par l'épicier du coin, chasser la morille dessiquée, l'ensacher dans son petit cornet du Bon Echanson, rétribuer le brave commerçant, raser les murs de la ville et, pour finir, arriver triomphalement chez soi en brandissant son trophée. Personne n'en saura rien, finalement! Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça alors, comme dirait Doriannn?

    Morilles2_005

    A suivre...(?)

    Olif

  • Gare aux mori-i-i-i-illes! Part tri!


    Morilles 018
    Vidéo envoyée par olif

    La chasse à la morille, troisième leçon: le terrain de chasse

    La chasse à la morille en direct live. Les aléas du direct. No comment!

    A suivre...

    Olif

  • Gare aux mori-i-i-i-illes! Part tou!

    La chasse à la morille, deuxième leçon: l’attirail

    S’il est bien une chose à laquelle doit veiller le morilleur, c’est son attirail! Tenue de camouflage exigée! Pas tant pour ne pas éveiller les soupçons de la morille que pour ne  pas susciter la curiosité du voisin d’en face qui ne rêve que de mettre la main sur des zones de production qu‘il ne connaît pas encore!
    Différentes panoplies sont envisageables, dont celle du vététiste en goguette. L’occasion d’enfourcher à nouveau son fidèle destrier, piaffant d’impatience dans la grange après un hiver à rallonge.

    Morilles_016

    Et c'est parti pour une petite randonnée améliorée! Ne pas oublier de descendre de bicyclette à l’occasion pour se mettre à 4 pattes dans l’herbe et optimiser la recherche des ascomycètes tant convoités.

    Le vététiste aura alors pris soin de se munir d’une arme et de s’assurer qu’elle soit chargée. A la kalachnikov, on préférera un canif de poche type Laguiole, avec une petite abeille dessus, ceci afin d’éviter les contrefaçons.

    Morilles_015

    Outre l’utilité d’un objet tranchant pour parvenir à ses fins, le morilleur se sentira moins dépourvuMorilles_007 lorsque lui viendra le sentiment qu’il aurait pu avoir à affronter quelque danger en pleine forêt, comme cette horde de sangliers manquée de peu et qui a laissé des traces de son passage même pas camouflées.
    Des sangles que l’on retrouvera certainement l’année prochaine autour des futurs Mont d’Or!

    Morilles_014
    Pour la collecte champignonesque, difficile d’emporter son gros panier en osier et de revendiquer dans le même temps l’incognito! Un sac plastique, même si ce n’est en principe pas recommandable pour préserver l’éclat de la récolte, fera l’affaire. Celui du Bon Echanson, à Pontarlier, en plus d’être solide, affichera clairement des prétentions gastronomiques, au mépris d’une discrétion absolue!

    Ne reste plus qu’à savoir où aller et dans quelle direction chercher. Ce sera l’objet d’une troisième leçon!

    A suivre…

    Olif

  • Gare aux mori-i-i-i-illes! Part oine!

    Morchella Conica, Esculenta ou Costata. Le rêve de tout mycophile mycophage, gourmet, randonneur, cueilleur, morilleur. Morilleur, un métier qui ne s’improvise pas, qui nécessite une grande connaissance du terrain, une bonne condition physique, des chaussures costaudes, une acuité visuelle à toute épreuve…et une bonne dose de chance! La morille, de préférence noire (il en va de la blonde comme dans la race humaine,je n‘en dirai pas plus!), se mérite! Ce qui a fait dire à un grand mycologue comtois, Gilbert Moyne, dit le Bito pour les intimes, dont faisait partie mon vieux père: « Celle-là (la blonde), n’importe qui peut la trouver, sans grands efforts, et parfois en quantités abondantes. Le plaisir est moindre: c’est de la cueillette, pas de la chasse! »*. Me voilà donc promu chasseur, moi, le farouche opposant à Nemrod, même si c’était surtout quand j’étais jeune! Je ne m’imagine toujours pas mettre en joue la moindre bestiole, mais je ne rechigne plus à en manger! C’est même rendre hommage à une victime inéluctable, dont la mort est bien plus noble que celle du moindre poulet de batterie, que de la voir transcendée en cuisine!

    Tout sur la chasse à la morille, ce sera donc le but de cet exposé, qui sera décliné en plusieurs parties. Du suspense, de l’action, de l’humour, des recettes, et le vin qui va avec!

    La chasse à la morille, première leçon:  le gibier!

    Condition sine qua non, la connaissance parfaite de ce que l’on chasse permet d’éviter bien des déconvenues!

    Gorilles






    Ceci, par exemple, n’est pas un groupe de morilles! Ami dyslexique, méfie-toi! Il pourrait t'en cuire! Abstiens-toi de leur couper le pied sous peine de graves ennuis!

    Morilles_001_1
    Ceci n’est pas non plus une morille, le risque, tout en étant moindre, n’est pas nul pour autant! Un coup d’œil insuffisamment attentif va faire s’affoler le palpitant du cueilleur qui s’imagine déjà remplir son panier. La désillusion n’en sera que plus cruelle. La différence entre une pive et une morille, c’est que quand on coupe le pied de la pive, il n’y en a pas!

    Morilles_003

    Ceci n’est toujours pas une morille, même si le cueilleur sera content d’avoir trouvé au moins un champignon. Mais lequel? Pas comestible, apparemment! Indigne de la moindre croûte!

    Morilles_010

    Ceci n’est encore pas une morille, même que ça ressemble plutôt à un huître arc-en-ciel, sauf que son parc serait loin de la mer!

    Mais alors, qu’est-ce donc exactement, une morille à l’état sauvage? Une question à laquelle je ne suis pas sûr de pouvoir répondre présentement! Il reste encore quelques chapitres pour cela, suspens, suspense!

    A suivre...

    Olif




    * Citation extraite de Les Champignons de la Montagne Jurassienne, Max André, Jean-Marc Moingeon, NEO Editions

  • En Barberon: même pas peur!

    Petite joute amicale dominicale. A ma gauche, en apéritif, Côtes du Jura En Barberon blanc 2000, première cuvée de Chardonnay sans soufre élaborée par Stéphane Tissot.
    Sancey_009

    A ma droite, Corton Charlemagne 1996 du Domaine Bruno Clair, servi en entrée sur une terrine vendéenne et sa petite gelée, goûteuse à souhait (ne me demandez pas la recette ni pourquoi et comment cette terrine vendéenne se différencie d'une terrine charentaise maritime!).

    En principe, pas photo! Ben..., si le Charlemagne impose sa profondeur, son gras, sa classe et sa minéralité dans un millésime plutôt décrié en ce moment (pour cause générale d'acidité haute difficile à intégrer), le Côtes du Jura, dans un registre évidemment différent, est loin d'être un faire-valoir! La minéralité argileuse est affirmée, la longueur est au rendez-vous. On joue dans la cour des grands, ça c'est certain!  S'il devait y avoir un vainqueur, il faudrait compter les points!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Mon nouveau copain...

    Petitjo_008 ... c'est le Petit Jo! Un grenache de cuve 100% nature du domaine de la Roche Buissière. Friand, frais, gourmand, bio, un vin dangereusement bon! Bon comme du bon pain vin!


    Et tout ça pour moins de 6€, Madame! On en redemande!

    Olif

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  • Marginale, Insolite et Chaude !

             

    A l'occasion du menu de Pâques 2006, et de l'ouverture d'une cuvée Les Terres Chaudes 2000 du Domaine Thierry Germain de Saumur Champigny, petit flash-back sur deux ou trois bouteilles bues l'année dernière et chroniquées à l'époque sur LPV.

    Les Roches Neuves, Thierry Germain, le Saumurois qui avance!

                       

     Situé à Varrains, une des plus petites communes de l'appellation Saumur-Champigny, mais aussi celle qui compte le plus de viticulteurs, le domaine des Roches Neuves jouit d'une belle réputation grâce à la personnalité de Thierry Germain, vigneron exigeant, qui cherche à produire un vin le plus proche du contexte dont il est issu, c'est à dire une expression du terroir qui tient compte du millésime qui l'a vu naître.

    Le Saumurois est intimement lié au tuffeau, un sous-sol crayeux sablo-glauconieux du Turonien moyen, qui valorise l'expression de vins blancs secs qui revendiquent l'appellation Saumur, ainsi que celle de vins rouges produits en appellation Saumur-Champigny.

                

    Le domaine commercialise 4 cuvées, dont la fameuse Marginale, une cuvée de cabernet franc de très haut niveau, qui n'est produite que dans les grands millésimes, lorsque la maturité des raisins est suffisante. Des vins parfois controversés en raison d'un élevage ambitieux que certains trouvent trop marqué, mais toujours dotés d'une forte personnalité.

                

    Les deux bouteilles qui m'ont tapé dans les papilles sont issues du millésime 2003. Leur nouvel habillage extrêmement élégant augurerait-il d'un changement de style ou bien est-ce uniquement dû à l'effet millésime?

                
     
                

                

    L'Insolite 2003, Saumur blanc sec

                

    Cette cuvée-là n'aura peut-être jamais porté aussi mal son nom ! Pas si insolite que cela, en cette année 2003, contrairement aux millésimes antérieurs où elle développe une puissance et une richesse plutôt inhabituelles pour l'appellation. Sa particularité est d'être issue d'un sous-sol argilo-calcaire contenant des éléments de grès et de silex. Les vignes de chenin sont âgées de 75 ans. L'élevage se fait sur lies fines pendant 12 à 14 mois.

                

    Des notes florales de chèvrefeuille, légèrement citronnées, s'imposent d'emblée au nez et viennent caresser les narines avec beaucoup de fraîcheur et d'élégance. Puis des arômes de poire, enrobés de miel, apparaissent à l'aération, dans un registre toujours très fin.

                

    Ce vin qui roule habituellement les mécaniques fait plutôt dans la dentelle en 2003. Et sait trouver à merveille le juste équilibre entre ses différents constituants structurels (acidité, fruité, gras et alcool) pour séduire totalement.

    Terres chaudes 2003, Saumur-Champigny

                

     Un vin de tuffeau qui a une nouvelle fois tout juste! Régulièrement réussie, et d'un excellent rapport qualité/prix, cette cuvée s'impose une nouvelle fois dans le millésime 2003.

                

    Drapée comme un cardinal, avec ses reflets violines, la robe de ce vin est à la hauteur de l'habillage de la bouteille. Classieuse, racée et élégante!

                

    Le nez est d'une densité prenante. Le cabernet franc se fait tout petit devant la maturité du millésime, ne délivrant que de timides notes de poivron rouge en fin d'inspiration, derrière la gelée de mûre légèrement fumée. Pas une once de lourdeur! Que de la fraîcheur, magnifiant une texture soyeuse qui essuie et ressuie le palais avec une infinie douceur. Les tanins sont pourtant là, fermes et croquants en finale, faisant claper la langue et donnant envie d‘avaler une autre gorgée sans attendre. Quelle belle bouteille!

             

                                                                               

     

    La Marginale 2002

           

    Sous ce beau manteau se cache une jolie robe burlat quasiment opaque. Le nez ne se livre que fort peu, même si le fruité paraît concentré. Il faut faire virevolter le vin dans le verre pour laisser échapper des senteurs de fruits noirs, de mûre sauvage, entremêlées de notes de feuilles de céleri. La petite touche symptomatique du Cabernet franc, juste là pour apporter de la fraîcheur !

                

    En bouche, c'est du sérieux ! Des accents sudistes pour un vin riche et séveux, à la texture crémeuse, aux tanins encore compacts mais à la trame très fine. On sent la maturité optimale et l'opulence d'un grand vin en devenir. Le juste équilibre entre puissance, concentration et finesse.

                          

    Marginale à Saumur-Champigny peut-être, mais assurément pas dans le monde des grands vins, avec un côté gourmand qui la rend déjà presque irrésistible alors qu'il faudrait l'attendre encore bien longtemps.


    Marginale, insolite ou chaude,

    la terre du domaine des Roches Neuves n‘a pas fini de faire parler d‘elle!


    Olif

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  • "Non, non, non, ne me dites pas que..."

    Riche, la rime, empruntée à Mélanie de Georges Brassens! Riche aussi, le menu de ce jour de Pâques, largement inspiré de recettes dénichées sur le Blog-Appétit! Modifiées à sa façon par Mme Olif, mais je ne connais pas tous les détails!Paques_029

    Bon, on passe à table?

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    A l'apéritif, un superbe Champagne Blanc de Blancs Réserve Brut Nature de l'ami Francis Boulard, qui a pris avec bonheur le virage de la biodynamie. Nez élégant, riche et complexe, bulle fine, vive, un Champagne aérien!
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    Avec l'entrée, une terrine de poissons inspirée de Station gourmande, mais modifiée et emballée dans des feuilles d'épinards (selon une recette de L'Encyclopédie Bonnier). Alors, c'est vrai que le poisson rend de l'eau à la cuisson, mais le fait de le hâcher grossièrement au couteau rend la structure de la terrine agréable, même si cela ne facilite pas la découpe. L'Hermitage Chante-Alouette 2001 de Chapoutier réalise un bel accord! Un vin gras, puissant, riche, mais bien équilibré, sans évolution oxydative trop marquée.

    Pour le plat principal, question gigot, il fallait changer un peu les habitudes!
    Entre ça   Paques_020 et ça   Paques_033 , il s'est écoulé 7 heures! ça a drôlement réduit, dis donc! La recette, c'est celle de Laurent, l'épicurien belge, un succulent gigot de 7 heures , dont j'avais déjà mangé une version au vin rouge, mais j'aime assez l'idée de le préparer au vin blanc, en fait! Patrick Chazallet conseille comme vin d'accompagnement un Saumur-Champigny "La Marginale" de Thierry Germain, du domaine des Roches Neuves, j'ai (presque) suivi son conseil en optant pour une Cuvée Terres Chaudes 2000 du même domaine. Un vin franc-franc (oui, deux fois!), un nez franc de cabernet franc, c'est à dire sur le poivron, assez mûr. Simple, manquant de complexité, on le sent arrivé au bout de ce qu'il a à exprimer. Mais ça se boit bien! Un peu moins bien toutefois que le Château Sociando-Mallet 1999, Haut-Médoc, qui lui a succédé, et qui, lui, ne me semble pourtant pas tout à fait à point. Le cabernet n'est plus aussi archétypique ni variétal, et la complexité, même si encore retenue, est au rendez-vous. Un vin à attendre, mais comme le fromage (du Trou de Souris) était servi, l'expectative n'a pas été longue! Tant pis pour cette bouteille-là! On lui a fait un sort!

    Avec le dessert, des gâteaux amenés par Belle-Maman (mais achetés chez le pâtissier!) Paques_034 Paques_035 , une mousse au chocolat sur fond de rose des sables et un framboisier , j'ai sorti ma botte secrète, un Maury Vintage 2000 du Mas Amiel , un véritable bonheur de vin pour accompagner ce qui est un tant soit peu chocolaté. Paques2 Beaucoup de fraîcheur, malgré le degré alcoolique, de sublimes notes de griottes et de noyau de cerise, on en redemande!


    Pour faire digérer tout ça, après le café, Isle of Jura 21 ans d'âge! Et c'est parti pour la chasse aux petits oeufs dans le jardin!

    Olif






  • Léoville Barton, on connaît l’échanson!

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    Organisée par notre ami caviste du Bon Echanson, à Pontarlier, cette nouvelle version verticale de Léoville Barton avait des allures de petite révision avant la nouvelle balade au bout du médoc du GJP, prévue pour la fin mai. Encore plus ultimate que la précédente dégustation, mais loin d’être la dernière non plus.

    Léoville Barton, deuxième cru classé de Saint-Julien, Château sans château, vin au charme débridé, parfois baroque, dont la personnalité et la force de caractère éclipsent à mes yeux bien des crus que l’on voudrait croire supérieurs, mais peut-être un peu plus convenus.

    Les vins sont servis par paires, non à l’aveugle:

    1993: le nez est évolué, moussu, donnant dans les arômes de sous-bois. En bouche, souplesse et délié, avec longueur correcte, font de cette bouteille le type même du vin à remonter de sa cave sans plus attendre. Mais j’apprécie son caractère ouvert et épanoui!

    1997: légèrement torréfié, sur des notes de poivron mûr et de bois noble, c’est un vin relativement corpulent pour le millésime. Il n’y a pas d’urgence à le boire!

    2001: un vin serré, fermé, d’une grande longueur, avec une belle finale bien droite. Il m’a peu inspiré ce soir-là, il faut l’attendre!

    2002: une bombe! Déjà repéré lors de la dégustation effectué en 2003 au domaine, ce 2002 m’a littéralement époustouflé! Robe violine, texture dense et soyeuse, tanins grenus, soyeux, grande longueur, c’est déjà bon comme pas permis, même si c’est bien trop jeune! Longtemps que je n’avais pas éprouvé cette sensation sur un Bordeaux dans ses langes! On n’en a pas laissé une goutte dans la carafe!

    1983: après le bébé, « l’ancêtre »! Qui tient encore bien la route! Menthol, tabac blond, griotte. Demi-corps, sans être fluet, de la classe et du raffinement. Pas encore en bout de course, le Papy!

    1998: peut-être celui qui m’a le moins convaincu, tellement il est fermé et austère, avec des tanins un peu secs en finale. A attendre et à revoir!

    L’ultimate verticale? Pour l'instant! Mais vivement la prochaine ! Et surtout vivement qu'on soit sur place pour goûter au 2005 et à sa finale paraît-il un chouïa trop ferme. On verra ça!

    Olif

  • Montée de sève dans les Grands Vergers!

    Après un petit coup de mou bien compréhensible, météo tristounette oblige, le petit rayon de soleil aperçu aujourd'hui s'est invité à ma table. Dans mon verre, plus exactement! De quoi redonner quelque crédit à l'hypothèse d'un réchauffement planétaire qui semble superbement ignorer la Franche-Comté pour l'instant.

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    Les Grands Vergers? Souvenez-vous, c'était le 26 septembre 2004, une bouteille de la semaine sur LPV! De l'eau a coulé sous le viaduc, depuis!

    "Sur la commune de Montigny-les-Arsures, à l'ombre du viaduc de chemin de fer qui permet au TGV d'accéder aux monts du Jura, s'étalent les Grands Vergers, dans une succession de courbes arrondies qui préfigurent l'amorce du relief montagneux. Si l'on trouve bien encore quelques pommiers épars, ces Grands Vergers ont surtout été colonisés par la vigne. Un terroir favorable aux raisins rouges et où le Trousseau s'épanouit merveilleusement, même si l'on y a planté également quelques parcelles de Chardonnay. Cet Arbois Trousseau Grands Vergers 2003 de Michel Gahier arrive précédé d'une réputation flatteuse, d'aucuns étant allé jusqu'à le comparer au Montrose du Jura. 2003, le millésime de l'extrême, un peu partout, mais dans le Jura peut-être un peu plus qu'ailleurs. Rarement des raisins avaient acquis un tel niveau de maturité, et surtout aussi rapidement.

    3picture1Ce vin nous offre une robe rubis soutenue, d'une belle brillance. Le seul éclat tape à l'œil qu'il se permette actuellement !

    Son nez est par contre tout en retenue, ne se dévoilant que pudiquement, pas plus haut que le genou. Du fruit, évidemment, ce serait un comble, pour un aussi jeune vin dans un millésime aussi mûr, de n'en pas montrer, et des notes moins habituelles de suie et de fumée, avec une toute petite pointe d'épices également.

    C'est surtout par sa structure qu'il impressionne. Une trame serrée, au grain très fin, qui s'amplifie progressivement pour se lâcher un peu dans une finale aux tanins croquants.

    Une bouteille de la semaine, pour maintenant, mais aussi et surtout pour dans 10 ans. Un tel vin à ce stade ne peut rester dans l'anonymat. Il faut que cela se sache ! Que c'est un vin rouge, produit dans le Jura, au lieu-dit Les Grands Vergers, avec un cépage autochtone qui s'appelle le Trousseau, par un dénommé Michel Gahier. Et c'est bon ! Même que ça devrait être grand!"

    Alors, ces Grands Vergers 2003, tiennent-ils aujourd'hui toutes leurs promesses? Ma foi, en ce qui me concerne, je m'y retrouve tout à fait! Le nez n'est pas particulièrement archétypique d'un Trousseau, mais il y a quand même du fruit et des épices, et toujours cette petite note fumée, avec une pointe de cacao. Beaucoup de retenue sur le nez, encore! La bouche est d'une classe folle, serrée et grenue, fine et élégante, longue et harmonieuse, laissant présager une belle évolution. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà bu un vin de Trousseau aussi distingué!

    Allez! C'est promis! La prochaine, je n'y touche pas avant 2008! Mais que voilà un vin qu'il va être intéressant de suivre dans le temps!

    Olif

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  • Un bon médicament!

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    Une bouteille légèrement couleuse qui a refait surface lors d'une petite restructuration de la cave. La cire du goulot perforée, une petite trace rosée a ruisselé sur l'étiquette. Vite! Vite! Tentons une réanimation! Compresses! Scalpel! Tire-bouchon! Bouche à bouche! Nez à goulot! Je sens son souffle sur mes narines. Espérons que ce ne soit pas le dernier!

    Docteurs_002 Arbois 2003, Cuvée des Docteurs, Lucien Aviet, Caveau de Bacchus
    Le style de bouteille que l'on a plaisir à remonter de la cave, même si  l'on est un peu brusqué par les événements! Ceci n'est pas une fable!

    Il a survécu à la canicule, il ne faudrait point qu'il trépasse par inadvertance dans la cave! A point n'est pas un vain mot! Cet élégant Ploussard, historiquement réservé aux Docteurs, épicé, gouleyant, aux notes de cannelle et d'écorce d'oranges, guérit de bien des maux et aurait plutôt tendance à agir comme un anti-dépresseur! Ne pas dépasser la dose prescrite, cependant!


    Un vin fortement recommandé par la Faculté!

    Eviter toutefois de se l'administrer avec un clystère, sous peine de ne pas l'apprécier à sa juste valeur!!

    Olif

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  • Coup de mou printanier!

    "C'est l'printemps
    Tou l'monde baise à perdre haleine
    Les reins des chattes et des hyènes
    Vont endurer du mauvais temps
    C'est l'printemps...
    "

    Sauf que ce matin, en tirant le rideau, y'avait ça! Pas que les hyènes et les chattes qui enduraient!
    Chats_marina_franois_justin_etc_014

    Il a même fallu ressortir la pelle! A neige! Il faut croire qu'en novembre j'avais eu le nez fin en coupant autant de bois!
    Chats_marina_franois_justin_etc_034
    Remarquez! Pratique pour rafraîchir une bouteille sur les coups de midi! Sauf que là c'est un Bourgogne rouge et qu'il n'y a pas besoin, mais c'est juste pour la photo! Surtout qu'en plus c'est un Blagny La Pièce sous le Bois 1999 du domaine Joseph Matrot! Un cru tout en élégance et en finesse, avec des tanins bien polis, des arômes de petits fruits rouges à croquer et une petiote note discrètement fumée dans le fond du verre. 1999, un grand millésime à attendre, mais là, c'est pas péché, parce que c'est déjà tellement bon! Que ça stimule les envies! De quoi faire revenir le printemps, tiens!

    "...C'est l'printemps
    Deux escargots sur l'herbe tendre
    Qui copulaient depuis septembre
    Vienn' de prendre leur pied brutalement
    C'est l'printemps...
    "

    Olif

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    Merci à Pierre Perret pour sa contribution involontaire. Je termine cette bouteille de Blagny ce soir à sa santé!

  • Les Jardins côté nature…

    …la nature côté Jardins! Et ils ne sont jamais si beaux, les jardins, que lorsqu’ils respectent l’environnement! Foin des pesticides, des insecticides, des produits chimiques, et souffrez que l’on ne soufre pas en cave! Le moins possible, en tout cas, et ce sera le dénominateur commun à tous les vins que nous goûterons ce soir-là! A l’aveugle complet, comme de bien entendu!

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    Vouvray sec 2004, domaine Lemaire-Fournier

    Robe claire, arômes de coing, de tilleul, de cire de vieille maison, d’agrumes. Acidité mordante en attaque, stricte, tranchante et salivante, avec une pointe d’amertume finale. Appétant et apéritif, il sait conserver une grande droiture minérale.

    Vall Pompo, Vin de Table, Bruno Duchêne
    Robe dorée aux reflets lilacés. Nez à l’aromatique large, surmaturé, puissant, bouche associant volatile et carbonique, ce qui maintient une certaine fraîcheur malgré l’intensité de l’alcool. Une quailité qui compense un certain nombre de défauts, mais le vin reste pour moi inabouti.

    Les Rouliers, Vin de Table, Henri Bonneau
    Nez réglissé et lacté dans un premier temps, puis fruits rouges, épices et alcool. Des atouts, mais je reste encore sur ma faim!

    La soif du Mal, Côtes du Roussillon 2004, Les Foulards Rouges
    Robe rouge carmin, premier nez sauvagement réduit, foxé, libérant à l’aération de belles notes de fruits rouges. Bouche fraîche, acidulée, agréable à qui saura passer l’écueil du nez!

    Cairanne 2004, Domaine Richaud, Cuvée sans soufre
    Robe brillante, presque violacée. Nez un peu chocolaté, fruité, puissant, rond. Tanins murs et patinés? Un vin riche en tout, y compris en alcool, mais c’est bon, et l’équilibre fait que ça passe plutôt bien! Grenache, Syrah, Mourvèdre, Counoise, le tout sans soufre!

    Cairanne 2004, Domaine Richaud
    Oh! Le gros piège! Mais une expérience passionnante! Robe violacée, nez sur l’olive noire, la tapenade. Sa structure paraît un peu plus linéaire que le précédent, moins enrobée, moins corpulente, mais la fraîcheur est bien là! Le même que le précédent, légèrement sulfité à la mise! Petite différence d’appréciation à l’aveugle, en faveur du précédent, mais finalement pas aussi marquée, car beaucoup de points communs! Je suis quand même reparti avec un carton de 6 sans soufre!

    Vouvray moelleux 2003, La Réveillerie, Domaine Lemaire-Fournier
    Fruité et aérien, un équilibre bâti sur la fraîcheur, avec de jolies notes de coing et de miel.

    L’heure du petit mâchon est arrivé. Si Maître Jean-Claude est bien présent dans l’assistance, il est en train de remiser pâtés et saucissons d’âne au vestiaire, l’heure de la retraite ayant pour lui sonné. Son successeur devrait travailler dans le même esprit, même si pour l’heure, nous serons régalés par le concurrent d’en face! Un mâchon qui a vu apparaître un super cadeau Bonux, servi à l’aveugle également, et qui vaut bien un petit commentaire succinct, le stylo ayant déjà été posé depuis un moment!

    Cornas 2001 sans soufre, Thierry Allemand

    Un vin à la trame serrée, d’une grande précision et d’une élégance folle. Poivrée et racée, Il s’agit là d’une magnifique définition de la Syrah, une version sans soufre que l’on peut attendre encore longuement en cave, fraîche de préférence!

    Tout le monde en étant resté bouche bée, il n’y avait plus qu’à saluer!

    Peace and love!

    Olif

  • GJP au GJP!

    Grenouille Jurassic Party au Grand Jury Pontissalien*!

    C'est la saison, elle est courte, il faut en profiter et sauter dessus, quoi!

    Et si le menu reste sensiblement le même, on peut varier les plaisirs côté flacons et faire prendre l'air à quelques beaux spécimens triés sur le volet.

    Grenouilles_party_051 Pour cette Grenouille Party, le GJP a investi l'Auberge des Montagnards, à Chaon (25), sur le pourtour du lac Saint-Point. Nul n'est besoin de gravir le Mont d'Or pour faireGrenouilles_party_050 partie de ces montagnards-là! Ambiance conviviale, décontractée, dans la bonne humeur et la simplicité, au côté de nos amis les sangliers. Parce que, quand il ne pêche pas les grenouilles, Walter Poulain chasse toutes sortes d'autres gibiers, qu'il a dressés à tenir compagnie à ses clients.

    Et si le GJP a sorti la grosse artillerie question picrate, les grenouilles de Walter le valent bien. Cuisson impeccable et, must ultime, petit déglaçage de la poêle avec une rasade de vin jaune avant de servir. Un petit plus slurpissime, comme dirait Estèbe!

    Malgré ça, on n'a pas fait dans le local!

    On commence avec un Chablis Grand Cru Vaudésir 2002 du domaine Billaut-Simon: une minéralité bien polie, toute en rondeur et en longueur. Citronné et acidulé, il enveloppe les grenouilles d'un halo de fraîcheur, tonique et bienvenue, décuplant le plaisir de sucer les os.

    On poursuit avec un Bourgogne blanc 2001. Quoi? Un simple Bourgogne? Avec de si succulents batraciens? On ne pourra pas taxer le GJP de "buvage d'étiquettes"! Encore que, à y regarder de plus près, pour qui sait lire entre les lignes, ce roturier possède de bien nobles origines! Domaine Comte Georges de Voguë! De jeunes vignes de Musigny blanc qui attendent leur majorité pour reprendre leur titre! Rien que ça, s'il vous plaît! Ce jeunot a pourtant déjà des atouts à faire valoir: une puissance hors du commun et une longueur phénoménale, qui écrasent peut-être un peu les bestioles. Mais voilà une bouteille qui en impose, en tout cas!

    Et puis on enchaîne avec une Coulée de Serrant 1990! Question protocole, histoire de ne pasGrenouilles_party_012 couler, double carafage avec passage dans Ovarius, la carafe dynamisante pour tous les vins, même ceux qui sont déjà biodynamiques! Pas sûr du double effet Kiss-cool, mais l'arrosoir est bien pratique pour effectuer la manoeuvre. Même si cela a laissé Miss Kitty de marbre!
    Pour en revenir à la Coulée proprement dite, c'est un vin qui a de l'allure, patiné par les ans, empyreumatique (moka, grillé), comme un vieux Chardonnay bourguignon, presque terpénique par moment, à la manière d'un vieux Riesling alsacien, mais finalement long et bon, comme un vieux Chenin angevin. Pas le meilleur accord avec les grenouilles, mais on ne va pas faire la fine bouche!

    Grenouilles_party_017 Grenouilles_party_020 Grenouilles_party_015

    De gauche à droite, les protagonistes de la soirée, une cuicuisse de grenouille, sentant sa fin proche, se dirigeant vers le cimetière des cuicuisses de grenouilles, et mon ami le sanglier, fidèle, toujours présent, mais pas très bavard!

    Coâ, coâ,

    Olif

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Irrépressible envie d'Ambre...!

    Grenouilles_party_055 C'est la faute à Estèbe, d'abord! Puis à Scoopette, ensuite! Mais voir, dans cette émission de la TSR, Christophe Abbet au bord de l'extase, le nez dans son verre, allant jusqu'à en appeler aux forces divines, ça m'a tellement remué qu' il fallait que je sacrifie une de mes dernières bouteilles!

    Grenouilles_party_054
    Ambre 1997: un concentré de grains nobles (Marsanne et Petite Arvine? Nulle part je n'ai trouvé trace de l'assemblage exact!), qui a patiemment gesté 44 mois en fût, et presque autant dans ma cave, avant de s'offrir aux papilles du monde, et du GJP*.
    Son caractère oxydatif s'accentue, sur des notes de fruits secs, atténuant dans le même temps son côté confit, tout en prolongeant le vin dans la durée. La longueur est exceptionnelle! La grosse quantité de sucre se digère peu à peu, et cette Ambre me donne le sentiment d'évoluer un peu à la manière des vins de Paille jurassiens!

    Une bouteille d'exception, qui donne des envies de Valais!

    Olif

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    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • A la volée!

    Vite fait, 3 petites notes de dégustation, pour 3 vins avalés à la va-vite ce soir au Trou de Souris, à Pontarlier.

    Montlouis Maison de Marchandelle 2004, Stéphane Cossais: un sacrément beau chenin, élégant, fin, racé, acidulé, mais avec un peu d'étoffe et surtout une grande longueur, sans amertume finale. C'est vraiment très bon!

    Cahors Clos Siguier 2004: un sacrément beau Cahors, simple et carré, frais, net, sans bavure, aux nostalgiques notes de bonbon Batna au réglisse! Pour moins de 6 €, il y a largement de quoi se faire plaisir!

    Coteaux du Languedoc Domaine de Montcalmes 2003: un sacrément beau Languedoc, qui évite avec brio l'écueil de 2003. Ouvert depuis la veille, il est vraiment bien ouvert épanoui! A peine une petite note boisée, un rien élégante, et de jolis arômes fruités au nez (griotte, fruits rouges des bois). Une fort jolie constitution!

    Olif

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  • Mangeons bien et lentement..!

    Françaises, Français, Aquitaines, Aquitains, amis de la bonne chère, celle qui a du goût, celle que l'on savoure, celle que l'on prend le temps de mastiquer longuement, bonjour!

    Il ne s'agira pas là d'un réquisitoire à la façon des Flagrants Délires de Pierre Desproges, mais d'un petit plaidoyer pour le bien-manger, à l'appel de Patrick Chazallet, le bien connu dans la blogosphère culinaire, et  organisateur, avec Slow-Food Aquitaine et l'AAPrA, d'ateliers du goût lors de la Foire internationale de Bordeaux qui se tiendra du 20 au 26 mai 2006.

    14 ateliers, 14 produits d'Aquitaine, 14 chefs, 3 bouchées, et le vin qui va avec! Sûrement qu'on devrait y croiser quelque Blonde, avec ou sans forte poitrine! Et quelques vins rouges solidement charpentés!

    Pour de plus amples renseignements, une seule adresse: www.chazallet.com/atelier-du-gout.

    Allez-y nombreux! Personnellement, je n'aurai pas la possibilité de m'y rendre, mais à peu de choses près! Après une escapade vendéenne à l'Ascension, j'arriverai dans le Bordelais le dimanche 28 mai,  pour un programme oenologique bien fourni et plutôt sympathique dont j'aurai l'occasion de reparler!

    Olif